jeudi 30 août 2012

De Shade vers le monastère de Phuktal



Le soleil n'éclaire pas encore toute la vallée, que je suis déjà en route pour Phuktal. Jean-Louis ferme encore son sac et me rattrapera, comme d'habitude, sur le chemin !! 

Je suis donc parti pour un minimum de 10 heures de marche. Ce sera en effet une longue journée, mais cette partie du trek ne m'est pas inconnue. Nous (JL, Pascale et moi) l'avons déjà faite l'année passée dans les deux sens. Je sais dès lors que toute la vallée de la Niri Chu est très belle, surtout à cette époque de l'année, alors que l'eau de la rivière est très basse et est devenue bleue suite a la fin de la fonte des neiges. Je me réjouis d'avance de faire ce trajet.


Après une bonne demi-heure, j'arrive déjà devant le Kailash (!).
Je fais une dernière photo car je sais que je ne le verrai plus de si tôt, étant donné que d'autres destinations m'attendent en Himalaya. 


Je vous parlais de la beauté des lieux, en voici deux exemples.


J'arrive au bas du monastère de Tan Tak. Comme j'ai une longue journée et que j'ai quelques photos à donner, je pousse des cris d'appels en direction de la maison.

En montagne, les sons portent loin et quelqu'un vient voir. Je montre une enveloppe et la personne descend directement. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, elle est déjà là. C'est la fille de la maison. Je lui remets les photos et elle me dit d'un air étonné et réjoui : c'est mon père. Juley juley, et elle remonte encore plus vite qu'elle est venue pour montrer les photos à ses parents. Un dernier grand signe d’au revoir à toute la famille, j'entends même un dernier juley et je reprends ma route vers Phuktal. Pas pour longtemps, car je vois Jean-Louis arriver.



C'est presque la fin de notre aventure commune. De toute évidence, cela a été un sacré challenge que je ne suis vraiment pas près d'oublier. Ce trajet Zangla - Shade fut un truc vraiment énorme et je suis content de l'avoir fait avec lui.

L'heure est déjà venue de se quitter. C'est ici que nos routes se séparent. Nous nous souhaitons les meilleures choses et nous nous donnons rendez-vous à Leh au alentours du 7 septembre. De toute façon, j'y serai avant le 15, puisque c'est la date à laquelle  Pascale arrive. Kalé pé ah l'ami et à bientôt. 
Ben voila, il faudra maintenant me réhabituer à marcher, manger et m'organiser seul. 
Je m'enfonce dans les gorges qui vont jusqu'à la rivière Tsarap. 





Je me dis que si je n'arrive pas au Monastère de Phuktal aujourd'hui, ce n'est vraiment pas bien grave, alors autant faire le trajet à l'aise. Il est presque 11 h, le temps que j'arrive au petit pont qui enjambe la Niri Chu, il sera temps de me préparer une petite Maggi. Il faut bien reprendre mes habitudes culinaires !


La gamelle chauffe, c'est bon signe, je vais pouvoir manger.


A 12 h 30, je poursuis mon chemin vers l'embouchure de la Tsarap et de la Niri Chu.



Voila la Tsarap Chu. Cette rivière a un débit d'eau nettement plus important que la Niri. En conséquence, ses eaux sont encore chargées de boues, ce qui lui donne cette couleur brunâtre.  
Je suis maintenant à peu près à la moitié du chemin. Hélas, j'ai aussi la souvenance que le sentier va bientôt considérablement se détériorer et à moins d'un miracle, je ne pense pas que ce passage soit réparé. 
Je me souviens que l'année passée, nous avons déjà eu toutes les peines du monde pour franchir ce passage plus que délicat. Il faudra être attentif si je ne veux pas me retrouver dans l'eau !



Je suis maintenant face au problème. Le passage du haut est toujours impraticable et je dois, dans un premier temps, descendre jusqu'à la rivière, puis remonter, prendre ce qui reste du chemin, passer  l'escarpement et redescendre une nouvelle fois vers la rivière. Après je n'aurai qu'à remonter la pente. Facile !!!


 Ce fut chaud, très chaud. 


Ma satisfaction est grande d'être passé sans trop d'encombres de l'autre côté. Avant de poursuivre mon chemin, je ne résiste pas à jeter un dernier regard espiègle vers cet éboulement difficile. 
J'ai hélas perdu un temps fou. Je  décide de m'arrêter dès que je trouve un petit coin sympa, avec impérativement de l'eau potable car ma gourde ne contient plus assez d'eau pour me faire un repas ce soir. Je trouve ma source bienfaitrice juste peu avant la dernière partie pour arriver au monastère de Phuktal. Cela tombe bien car après, il y a des cheminées de fée que je voudrais photographier lorsque le soleil vient de se lever.
Je monte ma tente dans un endroit que j'estime être pas trop mal. Après m'être installé, je constate seulement que je me trouve trop prés d'une falaise. Comme j'ai peur d'une chute de pierres qui pourraient se produire pendant la nuit, je démonte immédiatement ma tente pour la remonter un peu plus vers la rivière.  Pas la peine de tenter le diable, mon karma n'est pas encore dans le bon et j'ai déjà pris assez de risques comme ça aujourd'hui !

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