lundi 4 septembre 2006

Meurtre de tibétains sur les cimes de l'Himalaya


En septembre 2006, des alpinistes présents dans l'Himalaya sont témoins d'une scène dramatique. Sous leurs yeux et leurs caméras, l'armée chinoise ouvre le feu sur un groupe de 70 réfugiés tibétains, qui tentaient de franchir la frontière. Une femme est tuée et deux autres personnes sont blessées. Refusant la loi du silence, le caméraman-témoin relate les faits, retrouve les survivants pour livrer une histoire poignante : celle de milliers de Tibétains qui fuient la répression et rêvent de rencontrer le dalaï-lama.

"L'alpiniste ignore qu'il filme le premier document video depuis 50 ans sur la manière dont les Tibétains sont traités aux frontières chinoises. Quelques jours plus tard, ces images font le tour de la planète. Le gouvernement chinois tente de justifier le comportement de sa police armée. En vain. En coulisses, les tibétains rattrapés avant la frontière sont arrêtés et torturés en prison.
Un tiers des réfugiés n'a pas passé la frontière. Le reste du groupe a pu s'échapper. Meurtre dans la neige rassemble les témoignages des alpinistes et des réfugiés. Histoire de rappeler au monde que les cols de l'Himalaya sont jonchés de corps gelés.

Un document précieux qui décortique - avec l’aide des survivants - des images choquantes de soldats chinois tirant sur des tibétains.
Malgré une loi leur interdisant de quitter leur pays sans autorisation, chaque année, des milliers de Tibétains enfreignent cette règle arbitraire au péril de leur vie car des gardes-frontières chinois sont postés pour les abattre.
Depuis 2008, la Chine a choisi d’exercer une pression encore plus forte sur le Tibet, une sorte de génocide masqué. Et le Népal, qui accueillait en son temps ces réfugiés, en est aujourd’hui devenu le complice en les obligeant à gagner l’Inde et en leur imposant, dès lors, une marche plus longue et plus hasardeuse.
Des tibétains tellement désespérés par leur existence en pays conquis qu'ils sont prêts à mourir de froid ou sous les balles chinoises pour gagner leur liberté.