Remerciements
A Pascale, ma petite femme qui me laisse
accomplir mes rêves himalayens
A Marie France pour son texte d'introduction
A Jean Louis Taillefer (spécialiste du ladakh)
pour tous ses précieux conseils qui m'ont permis
de monter ce projet à bien
http://ladak.free.fr/
http://ladak.free.fr/public/catalog1.htm
--------------------
La maison des cinq trésors, demeure des neiges de l'Himalaya
S e laisser surprendre par des paysages grandioses
E n allant à la rencontre des gens aux coutumes bien différentes des nôtres
R egarder la nature autrement
G arantir le plaisir des yeux
E t voilà ce que j'appelle la route du "Bonheur"
Mon
premier coup de foudre pour la haute montagne commença en 1960.
J'avais huit ans et je venais de recevoir pour ma saint Nicolas le
dernier album d'Hergé " Tintin au Tibet ".
Ce
fut pour moi une véritable découverte, jamais une bande dessinée
ne m'avait fait autant voyager. Ces grands décors montagneux
blanchis par des neiges éternelles où s'accrochaient des monastères
dans lesquels pouvaient vivre des moines complètement isolés du
monde, me semblait totalement incroyable.
L'histoire de Tintin me
préoccupait que très peu, je ne me demandais même pas où se
trouvait le Tibet, mon seul plaisir était de me laisser emporter
dans ces montagnes qui étaient inaccessibles pour moi autrement que
par le livre que je tenais entre les mains.
Le
premier contact était établi, maintenant , il ne me restait
qu'à attendre le moment propice pour aller voir moi-même ces
montagnes et ces monastères perdus dans la chaîne himalayenne.
J'étais
encore très loin de mes rêves, si loin qu'à cet âge là, je ne
pouvais même pas imaginer la distance qui séparait l'Himalaya à
mon plat pays. Je savais juste que mon héros avait pris l'avion pour
y aller.
................
Et l'enfance passa. Après, à l’adolescence, les voyages au long
cours m'étaient impensables vu le prix des tickets d'avion à
l'époque. Il y avait bien une solution, celle des hippies qui
partaient, besace sur le dos, vers l'Inde ou le Népal. Même si
cette forme d'aventure ne m'aurait pas déplu, je n'ai toutefois
jamais eu le courage de refermer la porte de mon deux pièces
mansarde et de prendre ainsi la route.
..............
Les vies conjugales, divorces et séparations, les enfants qui
devaient grandir, plaisir et soucis de la vie, tout cela a donné un
sérieux coup d'arrêt à mes rêves himalayens. Mais quelque part,
je savais que ce n'était qu'une grande parenthèse et qu'un jour,
j'irai jusqu'au bout de mes rêves.
Pendant
cette longue période, je voyage quand même un peu : Europe,
Maghreb, mais toujours pas d'Himalaya en vue.
Connaissant
à peine celle qui allait devenir ma future femme, nous prenions déjà
la poudre d’escampette à Istanbul, en Syrie et surtout dans
l'Atlas marocain où nous avons fait plusieurs voyages.
Le
virus du voyage était à nouveau en moi et très vite commença les
grandes aventures du bout du monde.
Pascale
rêvait du Mexique ................ nous avons été au Guatemala,
Pérou, Bolivie, Argentine, Équateur et enfin au Mexique.
Après
l'Amérique du sud, nous avons eu l'occasion d'aller à Bangkok pour
aller dire bonjour à un copain qui habitait là-bas. Évidemment,
nous avons poussé une pointe jusqu'au Triangle d'or. C'est là au
bord du Mékong, alors que nous regardions la rive laotienne, que
j’ai dit à Pascale que j'aimerai traverser !
Ce
fut chose faite dès l'année suivante et nous avons fait tout le
pays jusqu'à la frontière cambodgienne.
Les
portes de l'Asie étaient ainsi ouvertes et nous avons encore voyagé
en Birmanie. Les rêves himalayens de mon enfance se rapprochaient à
grand pas.
C'est
alors qu'une deuxième découverte, encore plus forte que la
première, se produisit lorsque par le plus grand des hasards, je
découvris sur une brocante (vide grenier pour les français) le
livre de Michel Peissel : «Mustang, Royaume Tibétain Interdit ».
J'ai
littéralement dévoré les 290 pages de ce livre. Immédiatement
après avoir refermé ce premier bouquin, je rachète sur internet un
deuxième Peissel « Zanskar, royaume oublié aux confins du Tibet »
Cette
fois s'en était vraiment de trop, l'Himalaya deviendra une véritable
obsession que plus rien ne pourra arrêter.
Je
ne voulais plus perdre de temps. Avec Pascale et un copain français
(Christian) que nous avions rencontré au Guatemala alors que nous
étions bloqués au lac d'Atitlan par le cyclone Mitch, nous décidons
de faire, non pas le Tibet, puisque les frontières sont trop souvent
fermées pour envisager d'entreprendre un voyage en indépendant
rendu quasi impossible par les Chinois depuis qu'ils ont envahi ce
pays, mais bien d'aller dans la région que l'on appelle le petit
Tibet, le Ladakh.
Je
ne fus pas déçu du voyage, je retrouvais exactement les images de
l'album de mon enfance et 46 ans après Tintin, je découvrais à mon
tour les monastères accrochés à flanc de montagne.
Les
monastères de Mulbek, Lamayuru, Rizong, Alchi, Likir, Tikse, Stakna,
Hemis, je voulais tout voir, rencontrer les moines et les ladakhis
afin de connaître un peu plus leurs traditions ancestrales. (voir
juin / juillet 2006)
Après
les treks dans l'Atlas, je découvrais ceux de L’Himalaya .........
je ne serai jamais rassasié, j'en demande toujours plus. Avec
Pascale, nous faisons l'année suivante le trek dit « le balcon des
Annapurnas » (novembre / décembre 2008), nous ferons encore le
Yunnan & le Sichuan dans la région du Kham à l'est du Tibet
autonome, afin d'aller à la rencontre des Tibétains (octobre /
novembre 2009).
Retour
en Inde pour faire cette fois les vallées sacrées du Kinnaur et du
Spiti pour terminer à Manali où Christian (l'ami français) viendra
nous rejoindre avant de monter une nouvelle fois au Ladakh (mai /
juin 2010).
C'était
prévu, une fois arrivés à Leh, Pascale rentre à Bruxelles et je
continue avec Christian au Zanskar. Cette fabuleuse vallée que
m'avait fait découvrir Michel Peissel dans son livre.
Le
Zanskar, c'est avant tout une vallée perdue à 4.000 mètres
d’altitude, la plus élevée qui soit habitée dans l’Himalaya.
Nous allons jusqu'au monastère de Phukthal, les moines vivent là
retirés dans leur monastère accroché au flanc d’une falaise
perdue.
Le
voyage est sublime. Mon seul regret, c'est que Pascale n'est pas là,
alors que nous avons fait tous les grands voyages ensemble,
j'aimerais tellement pouvoir partager avec elle tous ces décors
fabuleux.
Qu'à
cela ne tienne, l'année prochaine, je reviendrai ici avec elle et
nous ferons alors toute la vallée du Zanskar jusqu'à Zangla en
passant par tous les villages qui sont décrits dans le bouquin de
Michel Peissel. Nous continuerons jusqu'à Phuktal et nous rentrerons
à Padum par le s'Tongde La en passant par le plus éloigné des
villages au Zanskar, Shade.
Lorsque
je rentre à la maison, mon enthousiasme la persuade de tenter cette
aventure.
Nous
faisons le Zanskar et nous poussons aussi une petite pointe de deux
jours jusqu'au lac Tsomoriri. Question de voir de quoi il a l'air.
Après
ces deux aventures, Pascale rentre une nouvelle fois à Bruxelles et
je continue le voyage seul, pour faire la vallée de la Noubra et la
vallée de la Markha (août / septembre / octobre 2011).
Le
temps passe trop vite, j'ai presque 60 ans et je n'ai pas encore fini
d'user mes chaussures dans l'Himalaya. Aujourd'hui, je me suis mis en
tête d'entreprendre une aventure encore plus folle, celle de
traverser le Ladakh en solitaire. Non pas depuis Lamayuru comme les
agences le font, mais bien depuis la frontière pakistanaise dans la
vallée du Dha en passant par les petits gonpas troglodytes dans la
région de Mulbek, là où les moines vont pour méditer. Puis je
continuerai à descendre vers le Zanskar pour finir mon trek à
Darsha, hameau qui se trouve sur la route Manali / Leh.
La
traversée terminée, je rentrerai à Leh où Pascale viendra me
rejoindre et nous retournerons alors, mais pour une plus longue
période que la première fois, voir les eaux turquoises du lac
Tsomoriri. Nous ferons aussi un trek dans le Sham et dans la vallée de la Noubra.
. La
préparation complète de ces deux circuits est déjà publiée sur
ce blog (voir janvier 2012).
. Les
dates qui sont insérées dans le texte correspondent aux articles
qu'on retrouve dans le blog et qui décrivent le voyage en question.