mardi 21 février 2012

Symboles et instruments bouddhistes

Voici une page d'explication qui vous aidera à mieux comprendre les symboles bouddhiques

La Roue de la vie 


Présenté dans tous les monastères, la roue de la vie est l'un des symboles bouddhiques les plus anciens et les plus signifiants. 
Serré entre les griffes de Yama, seigneur de la mort, elle dépeint les six mondes des renaissances possibles:


I. Le monde des devas,
êtres célestes bénéficiant d'un karma favorable (somme d'actions antérieures méritoires).

II. Le monde des asuras,
êtres puissants et jaloux qui disputent aux dieux leur domaine

III. Le monde des hommes,
prisonniers de l'orgueil et de l'attachement au "moi". Leur souffrance sur terre est
la maladie, la vieillesse et la mort. Mais leur intelligence induit la conscience et la possibilité de trouver la voie de la délivrance.

IV. Le monde des animaux,
dominés par l'ignorance et l'impossibilité de distinguer les bonnes des mauvaises actions.

V. Le monde des pretas,
êtres avides, tourmentés de désirs insatisfaits, ils ne peuvent assouvir ni leur faim ni leur soif.

VI. Le monde des enfers,
brûlants ou glacés, y souffrent ceux qui ont accumulé un lourd poids d'actions négatives.

Sur la roue extérieure de la roue, douze images illustrent la chaîne de causalité de 
l'existence humaine, sans commencement et sans fin.


Au centre de la roue de la vie figurent les trois poisons qui, sous formes animales symboliques du porc, l'ignorance ; du coq, le désir ; du serpent, la haine, sont l'origine de notre égarement dans les divers destins et le moteur du mouvement cyclique perpétuel.

Avalokiteshvara


Qui étend ses mille bras et dresse ses mille têtes 
pour combattre les forces du mal.

Padmasambhava



Du sanscrit, Né-du-Lotus, le plus souvent connu sous le nom de Guru Rimpotche, 
le "précieux maître",  est révéré comme un segon Bouddha.

Les quatre gardiens


Le gardien du sud, nom sanscrit ; Virudhaka. Il a le visage et les mains bleus. Il tient une épée en signe de défenseur de la loi. Il règne sur les géants Khumbhandas.
Le gardien de l'est, nom sanscrit ; Dhritarashtra. Il joue d'un instrument à cordes. Il règne sur une armée de musiciens céleste, les Gandharvas.
Le gardiens de l'ouest, nom sanscrit Virupaksha. Il a le visage rouge et tient un petit chörten sur sa main droite et un serpent dans la main gauche. Il règne sur les Nagas, défenseurs de la loi bouddhique.
Le gardien du nord, nom sanscrit ; Vaisharavana. Il a le visage ocre Il tient une bannière de victoire dans la main droite et une mangouste qui crache des joyaux dans la main gauche. Il est le plus important des quatre gardiens.

La Thangka


Peints ou brodés sur des brocarts, les Thangkas ont pour sujet la vie des bouddhas, la théologie et l'astrologie tibétaine; Les plus beaux sont déroulés lors des festivals annuels des monastères et atteignent des tailles considérables.

La Khata


La Khata ou écharpe de la félicité est offerte en cadeau de bienvenue. Elle est symbole de courtoisie et de bénédiction. Les plus belles sont en soie légèrement moirée et à franche. Si la Khata est rendue, son propriétaire la garde car elle est désormais porteuse de bonnes intentions. Si l'interlocuteur offre une autre écharpe, c'est un gage de protection.

Le Mandala


Les Mandalas sont des représentations géométriques du cosmos. Ils se composent de carrés et de cercles concentriques et sont souvent utilisés comme support à la méditation. On en trouve peints ou brodés sur des Thangkas mais pas uniquement. En effet, les Mandalas de sable, que les moines passent des journées entières à créer, sont destinés à être effacés une fois terminés ; Ils symbolisent ainsi le caractère éphémère de la vie.

Le dorjé & ganthâ 


Le vajra ou dordjé, principe masculin, est le symbole du chemin qu’il faut suivre, ghantâ (la cloche) , principe féminin, incarne la connaissance, la vacuité. 
L’association du dordjé et du ganthâ symbolise à plusieurs niveaux la complémentarité du masculin et du féminin, du but et du moyen d’y arriver, du temporel et du spirituel.
Ils sont utilisés simultanément dans les rituels, le dordjé étant tenu dans la main droite, la cloche dans la main gauche.
Vajra signifie « diamant ». Le vajra ou dorjé représente à l’origine l’ « éclair » du dieu Indra et est certainement le symbole le plus important du bouddhisme tibétain.

Le Mâlâ & le moulin à prières


Le mâlâ est le chapelet Bouddhiste, fidèle compagnon du pratiquant qui le tient souvent à la main, enroulé autour du poignet ou autour du cou comme colier. Les Mâlâs représentent le temps et le cycle de la renaissance. Ils sont composés de 108 perles + 109ème plus grosse appelée Sumeru.

Tourner le moulin à prières est un geste quotidien pour les bouddhistes tibétains. Selon la règle, on doit le tourner dans le sens des aiguilles d'une montre en répétant le Mantra universel " On Mani Padme Hum "

Les Instruments de musique dans les monastères

Le Dung Chen


Le Dung Chen, tompette droite en métal (cuivre, laiton ou argent) est longue de 3 m. Elle produit un son long et profond qui peut être difficile à contrôler. Ces instruments sont généralement utilisés en paire au cours des rituels bouddhiques. La petite trompe tibétaine s'appelle Dbang Dung ; il ne faut pas la confondre avec le hautbois " le Gyaling"

Le Gyaling, cymbales & le Dhyangro


Le Gyaling sorte de hautbois. Il est spécifiquement utilisé dans les monastères tibétains durant les puja (rituels et prières). Le corp est en bois et il se prolonge par un pavillon en cuivre. Les anches sont insérées dans une pièce également en cuivre.


Le Dhyangro, tambour rond à deux faces recouvert de peau de chèvre ayant une poignée en bois en forme de "phurbu" (couteau rituel) toujours sculpté. Le Dyangro est battu à l'aide d'une baguette nommée "gajo".


Chörten ou " Kagani" pour un chörten de passage


Le Chörten illustre les étapes de la méditation permettant d'atteindre l'unité qu'il symbolise. 
Les niveaux représentent aussi les cinq éléments : la base, la terre ; le dôme arrondi, l'eau . 
la spirale conique (13 éléments), le feu ; le parasol, l'air et l'épi en forme de graine, l’essence de l'esprit.

On Mani Padme Hum


Les six divisions représentes un lotus a six pétales. E son centre se tient la lettre HRI qui symbolise Chenresi, en sanscrit Avolokiteshvara, le bobhisattva de la grande mésicorde.
Sur chacun des pétales est inscrite une des syllabes de la formule.
Chacune représente l'une des six classes d'êtres, tout comme sur la roue de la vie : dieux, titans, hommes, animaux, esprits avides et êtres infernaux

Le Gyaltsens



Ornements placés sur les toits des temples. Signe de victoire de la loi



Les ladakhis sont respectueux des cols. Tous les sommets sont ornés des centaines de drapeaux à prières qui égrènent leurs litanies au gré du vent des vallées. 
Ki Ki, So So, Hla Gualo o o o o
Les dieux sont vainqueurs, les démons sont vaincus.

Pour terminer, je ne saurais vous conseiller de prendre votre temps pour visiter un monastère, dans chaque gonpa il y a des trésors bien cachés. Voici celui du monastère de Lamayuru.


A gauche c'est Milarepa

Ici, c'est une représentation assez rare de Bouddha pendant sa période de jeûne.
(celle ci je l'ai trouvé en Birmanie)




2 commentaires:

  1. merci pour cette agréable promenade dans le monde des symboles et intruments tibétains. je vous remercie OM AH HUM VAJRA GURU PADMA SIDDHI HUM

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    1. Ce Mantra est sûrement le plus puissant puisque, comme je l'ai déjà écrit dans mes pages du blog, le Guru Rinpoche est un peu mon "protecteur" dans mes aventures Himalayennes.

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