Après mon trek dans les Alpes où j'ai testé ma forme après
les trois années d'arrêt pour cause de pandémie, me voilà avec un nouveau
projet dans la région du Khumbu au Népal.
Le programme et les dates de ce voyage en 2023 sont connus.
Je partirai de Bruxelles le 15 octobre avec un retour le 24 décembre. Ces
dates, je les ai choisies en fonction du festival Mani Rimdu qui est célébré
dans les monastères de Tengboche, Thame et Chiwang au Solukhumbu. Il s'agit
d'une séquence de dix-neuf jours de célébrations, qui se termine par trois jours
de festival public. Le festival Mani Rimdu tombe généralement le 9e mois
lunaire, octobre / novembre. Cette année, il aura donc lieu les 28, 29 et 30
octobre. Je ne compte pas rester les dix-neuf jours au monastère mais cette
fois, j’aimerais quand même voir la fin de la réalisation du Mandala. Voilà
pourquoi j’ai choisi la date du 15 octobre pour partir. Ces dates du festival 2023 ne sont pas des plus idéales pour moi car dès que le festival sera fini,
le froid commencera tout doucement à s'installer en altitude et je risque
d'avoir quelques difficultés aux passages des cols. Mais au moins, j'ai des
fortes chances d'avoir un grand ciel bleu au-dessus de ma tête. C’est déjà ça !
Je base mon circuit sur celui de 2019, mais cette année, je compte remonter la vallée de l'Inkhu Khola depuis Jubhing en passant par Kiraule, Cholem, Cholekharka, Kothe, Thuli Karka lodge,le Zatrwa La pour
rejoindre Lukla. Cela me changera des années précédentes où je prenais la voie classique pour monter dans le parc national de Sagarmatha.
Le tracé de la vallée de l'Inkhu Khola n'a pas été simple à mettre en place, vu que ce circuit est
une destination de trekking qui n'est pas très ancienne et très peu empruntée. Dans un premier temps, j'aurai voulu démarrer à Bung pour faire la vallée de l'Inkhu Khola et ressortir à Lukla. Mais ce tracé est difficile à mettre en place et je ne voulais pas prendre un 4x4 pour me rentre de Salleri à Bung. Il m'a alors semblé qu'un départ depuis Jubing était plus facile pour rejoindre Kiraula, village que je devais de toute façon traversé si je partais de Bung. PS: Je garderai quand même sous la main mon programme depuis Bung, au cas où ce ne serait pas trop compliqué d'y aller depuis Salleri ou Phaplu. Aujourd'hui, je ne sais pas le dire car je n'ai pas la bonne carte.
Fort heureusement je suis parvenu à faire ce circuit en ayant la possibilité de dormir dans des lodges tous les soirs. Ce qui était primordial pour moi, vu que je veux voyager léger cette année.
Après Lukla, je me dirigerai par la voie normale du BC Everest en passant par le parc national de Sagarmatha. Je ferai là-bas ce que j'avais regretté de ne pas avoir fait en 2019. Mais
vous verrez bien tout ça au fur et à mesure de ma préparation. Une chose est certaine, c’est
qu’il y a tellement à faire dans la région, qu'il est impossible de vouloir
tout faire en un voyage. Pour ma part, j'en suis à mon troisième et je
retourne avec plaisir et l'espoir d’encore y découvrir des choses.
Voici le tracé du circuit 2023
Changer euros à Thamel, achats alimentaires trekking :
fruits secs, fromage de nak, céréales Muesli.
Aller jusqu’à Chabahil pour réserver transport 4x4 pour Salleri. Je vais quand même me renseigner à Thamel, sur le coût d'un billet d’avion
pour Phaplu, si cet avion part de l’aéroport de Katmandou et le poids autorisé
du sac ? Si les conditions sont réunies, il se pourrait bien que je
choisisse ce mode de transport car je n’ai pas trop envie de me taper une
journée entière à 10 dans un 4x4.
PS: Renseignements pris, le trajet jusqu'à Phaplu se fera par la route car les avions qui desservent la plupart des aéroports du pays ne décollent plus du "Tribhuvan Airport", mais de "Ramechkop Airport" qui se trouve à 123 Km, soit 4 heures de route, de Katmandou. Autant dire que le gain de temps n'est pas énorme !
Jour 5 Katmandou / Phaplu (2450m)
Pour éviter les contraintes météorologiques des vols dans la
région de l’Everest et ses conséquences éventuelles de la perte de journées, je pars par la
route en taxi collectif 4x4. La route nous conduit dans le Teraï, au sud du
Népal en passant un premier col dans les monts Mahabarath, puis nous
franchissons à nouveau un col, mais cette fois en direction de la chaîne
himalayenne, càd plein nord. La route est goudronnée sur l’essentiel du trajet. Il faut la journée entière pour arriver à Salleri, village de commerces dans la région du Solu, le bas de la région de l’Everest. Montée jusqu’à Phaplu.
Nuit au lodge comme d’hab.
Jour 6 Phaplu
Journée de repos, descendre à Salleri pour achat de fromage
de « yack », balade au village et aller souhaiter un "tashi delek" à une
vieille petite tibétaine, bien sympa, tenant un vieux lodge particulièrement
bui-bui. Elle va encore me demander pourquoi je ne dors pas chez elle et je
serai une nouvelle fois bien embêté de lui répondre !!! Je vais alors me
contenter de boire un thé et de manger des noodles fraiches.
Jour 7 Phaplu au
monastère de Chiwang
Journée très courte, avec une belle montée jusqu’au Chiwang
gonpa. Ce gonpa est comme un nid d’aigle
perché au sommet de la colline, face au Numbur (6959 m) et au Katang (6853 m).
Le monastère bouddhiste de Chiwang est tout autant réputé en pays sherpa que
ceux de Tengboche et Thame.
Jour 8 au 14 ème
Monastère de Chiwang
Festival de Mani Rimdu
Chaque année, après la pleine lune d'automne, le peuple
bouddhiste de la région de l'Everest célèbre le festival de Mani Rimdu, où l'on
fête la victoire du bouddhisme sur l'ancienne religion de la région, le Bön.
Le festival Mani Rimdu est célébré dans les monastères
Tengboche, Thame et Chiwong de Solukhumbu au Népal. Il s'agit d'une cérémonie
sacrée et d'une série d'événements d'autonomisation. Il s'agit d'une séquence
de dix-neuf jours de célébration, qui se termine par trois jours de festival
public. Lamas et Sherpa se réunissent au monastère pour le
bien-être du monde. Les démons sont réprimés et les vertueux sont récompensés.
Les moines portent un masque élaboré, des costumes et à travers une série de
danses rituelles de Lama, dramatisent le triomphe du bouddhisme sur la religion Bön, Dans une prochaine page, je vous expliquerai plus en détail les différentes étapes du festival.
Jour 15 Du monastère à Phaplu
Nuit au lodge
Jour 16 Phaplu - Ringmu (2720 m) - Taksindu La (3870 m)
De Phaplu à Ringmu, on emprunte un long chemin à travers bois jusqu'au village de Phera. Puis on descend explorer une 1ère combe où il faut traverser à gué une grosse rivière avant de reprendre de l'altitude. Le chemin continue ainsi de combe en combe avec une nouvelle traversée de torrent. On dépasse un mur de manis qui marque l'entrée de Ringmu. A gauche du chemin, il y a un lodge. Après avoir bu un thé, je redémarre vers le Taksindu La. Prendre le chemin montant derrière le stupa. Il ne reste plus qu'une heure trente, pour être à l'étape au lodge du Hill Top.
Jour 17 Nunthala (2194 m) - Kharikhola (2220 m)
Au sommet du Taksindu, on est à un peu plus 1h de Nunthala. Après le village, il faut continuer la descente pour poursuivre vers le Dudh
Kosi (rivière au lait). La première partie descend brusquement pendant une
heure dans des forêts mixtes et des terres agricoles jusqu'à Phuleli, où le
Njiam Shop and Lodge devrait être en mesure de me préparer une tasse de chiya (thé
népalais). Le sentier continue pendant encore 45 minutes vers un pont suspendu de 109 m de long qui
traverse le Dudh Kosi à 1510 m. Le pont est l’entrée d'une région habitée
par les Hindous Rais. Après avoir traversé le Dudh Kosi, le sentier monte au
nord à travers des champs d'orge, de blé et de maïs pour rentrer dans le vaste village raï de Jubhing (Dorakbuk; 1680 m). Puis
le sentier monte encore pendant une heure pour arriver à Kharikhola. Au début du village, on se trouve face à un grand escalier qui va vers le Gompa Pema Namding, construit en 2008 par des lamas de Sikkim et perché sur une crête bien visible à une minute au-dessus du hameau. Si la gompa
est ouverte, on peut y admirer les statues incroyablement colorées de Guru
Rinpoché, Sakyamuni et Avalokitesvara dans la salle de prières. Avant le
séisme, Kharikhola comptait plus de lodges que de clients payants - un
héritage des jours où ce trek était la principale voie d'accès à l'Everest. Nuit au lodge Peace Full. C'est ici que je vais quitter le chemin que je connais pour entrer dans l'inconnu, vers la vallée de l'Inkhu Khola
Jour 18 /19 Kharikhola à Kiraule
On remarque bien le chemin qui part vers la droite.
Le trajet prévu est de 21 km pour +/- 7 heures. Mais comme
je ne sais absolument pas où je vais mettre les pieds, je vais voir plus loin
où dormir. En chemin, il y a Panggom / le Panggom La / Shibuje- Chatuk /Mera
Peak lodge / Najingdingma / Baskom Gonda et Kiraule.
A Khiraule (2460 m)
Le village de Khiraule est habité par des sherpas et des
rais. Sur un petit promontoire, il y a le monastère de Chambaling.
Le Khiraule Gompa est le plus ancien monastère bouddhiste,
il a été construit vers 1738.
Nuit dans une loge près du monastère.
Présentation de la région que je vais traverser
Le Panch Pokhari se situe dans la municipalité rurale
de Mahakulung dans le district de Solukhumbu dans la région du parc national
Makalu Braun. Le secret et immaculé Panch Pokhari (5 lacs glaciaires) offre une
incroyable randonnée vierge dans la région de l’Himalaya oriental avec de
superbes vues sur les montagnes. Ce sentier de randonnée est très riche en
patrimoine naturel et culturel. Le Panch Pokhari Valley est un endroit
incroyable à visiter. Le trek commence à Khiraule (beau village Sherpa) pour
continuer vers Chharakhar, Chalem et Hurhure et arriver aux 5 beaux lacs
glaciaires (Panch Pokhari).
Jour 20 Khiraule à Cholem kharka (3600m) 7h. +1000m -100m
Il faut commencer à monter par le sentier forestier des
Rhododendrons. Le sentier peut devenir raide à certains endroits pour monter au
Surke La. Ensuite, on continue à travers une forêt de bambous où on peut avoir
la chance de voir le panda roux. Après nouvelle forêt de rhododendrons jusqu’au
Jungle Camp (Cholem), destination de la journée. Nuit dans un Lodge. le
Himalayan Lodge
Jour 21 Cholem kharka - Khola Kharka
à Panch Pokhari
Le sentier monte progressivement jusqu'au Panch Pokhari. Sur
le chemin, si le temps est clair, on découvre des vues impressionnantes de
Dhudkunda Himal et Inkhu Dale. Après 5 à 6 heures de marche, on arrive à Panch
Pokhari, qui est la combinaison de 5 étangs sacrés. Ensuite une descente
graduelle pour arriver au Khola Kharka. La nuit dans un lodge.
Jour 22 Panch Pokhari
à Kote (3550m) marche: 5h. +500m -1150m
Dès le départ, on traverse un petit ruisseau, puis on monte
lentement pendant environ deux heures, puis redescendre vers Mujang Khola.
Pendant l'ascension, on peut voir des belles vues de Panch Pokhari, Pangre
Pokhari Danda et de grands pâturages de yacks. De Mujang Khola, on traverse une
rivière pour arriver dans une forêt dense de pins avec la rivière rugissante
Inkhu Khola pour atteindre Kothe. Kothe est situé au bord de la rivière avec de
nombreux lodges. La nuit dans un lodge.
Jour 23 Khote à
Chetera La (8/9h)
On continue la descente le long de la rivière pendant une heure
avant de remonter. Un sentier récent permet de gagner les hauteurs de la
vallée, plutôt que de passer à nouveau à travers la forêt. Une nouvelle journée
d'ascension qui a le mérite d'offrir un joli panorama sur le Mera Peak.
Jour 24 Chetera La /
Zatrwa La (4660 m) à Lukla (2800 m) (7/8h)
Le chemin se poursuit avec une succession de montées et de
hauts plateaux avant d'accéder au sommet escarpé du Zatrwa La, à 4660 m
d'altitude. Ensuite, c’est une descente graduelle qui permet d'arriver jusqu'à
Zatr Og. La suite se fait plus raide à partir de Kalo Himal ("Montagne
Noire") jusqu'aux pentes caillouteuses de la vallée de la Dudh Koshi, pour
arriver en fin de journée à Lukla.
Jour 25 Lukla (2800 m) à Benkar (2835)
Depuis la sortie de Lukla, on a une belle vue sur le
Karyolung et le Nupla. Là, il faut rejoindre le sentier de descente vers la
Dudh Koshi Nadi. Ici, on n’est plus seul sur le sentier et on croise le trafic
des caravanes de mules qui l’empruntent à toute heure. Au-delà, c’est Chheplung
et ses rochers gravés (1h, 2492m). Au village, il y a plusieurs lodges le long
du sentier. Dix minutes à pied au-dessus du village, coincé dans une grotte au
pied de hautes falaises, se trouve le minuscule Chheplung (Taktag) Gompa. Cependant, le village de Chheplung a été
gravement endommagé lors d'un tremblement de terre. Il faut donc se renseigner si
ce gonpa existe toujours.
Après Chheplung, le sentier monte régulièrement à travers
plusieurs forêts. La vue commence vraiment à devenir grandiose surtout après Chhuthawa. Le chemin passe au nord par un long pont suspendu sur la Thado
Koshi Khola et mène à un groupe de pavillons plus petits, plus calme et plus
agréable. Benkar (90 minutes)
Jour 26 Bengkar à
Namche Bazar
À partir de là, le sentier s'enfonce une nouvelle fois dans
la forêt et on est souvent ralenti par les trains de muletiers transportant des
marchandises pour Namche.
Depuis Bengkar, on suit la Dudh kosi jusqu’à la traverser,
pour rejoindre Monjo, qui est le point d’entrée du parc du Sagarmatha. Le
sentier monte avant d’arriver à Bengkar et passe une petite cascade avant de
franchir un col miniature pour arriver dans le village à 2710 m. Regarder les
falaises au-dessus du village, pour voir une peinture rupestre de Guru Rinpoché marquant l'entrée d'une retraite de
méditation. On est maintenant à environ quatre heures de marche du bazar de
Namche, mais les difficultés vont commencer !
Pour rejoindre Chhamuwa, le chemin est sans trop de
difficulté, juste une pente légère qui va vers la périphérie de Monjo à 2840 m.
Le village jouit d'un joli cadre à côté du Dudh Kosi et on peut visiter le
petit Utse Choling Gompa situé sur un piton rocheux à côté de l'école du
village. Juste au-dessus de Monjo se trouve le point de contrôle d'entrée du
parc national de Sagarmatha (6h-18h), où votre carte TIMS et le reçu du parc
national seront vérifiés. Si vous n'avez pas payé d'avance, vous pouvez payer
les frais du parc national au guichet. Au-delà du point de contrôle du parc
national, le sentier passe par un kani (porte en forme de stupa), indiquant
votre entrée dans un baeyul, ou terre cachée, et longe une énorme
falaise de granit sculptée de mantras en caractères tibétains. Le sentier coupe
sur la rive ouest du Dudh Kosi sur un autre pont suspendu, puis se dirige vers
le nord jusqu'à Jorsalle (Thumbug; 2830 m). C'est le dernier village avant la
grande montée vers Namche Bazaar et un bon endroit pour souffler avec une
portion de dal bhat et un thé. Après, il n’y a plus rien avant l’entrée de
Namche. Il faudra encore s’arrêter à la fin de la ville pour s’enregistrer
auprès de l'armée. Juste au-dessus du poste de contrôle se trouve l'ancien
tsamkhang (retraite de méditation) en ruine du lama local, situé dans une
immense grotte au-dessus du village. Les belles peintures murales intérieures
peintes sur des planches de bois sont à voir. La piste difficile de 10 minutes
part de derrière le Sherpa Lodge. Vérifier qu'il est ouvert au Bouddha Lodge,
qui est géré par le petit-fils du lama.
Au-dessus de Jorsalle, le sentier conduit sur un autre pont
suspendu. Suivre le sentier en bordure de rivière sur du gravier et des rochers
avant de remonter dans la forêt. On aperçoit le confluent des rivières Bhote
Kosi et Dudh Kosi. Le sentier menant à Namche Bazaar va commencer et on sera
parti pour 2 h 30 de sueur. Franchir un dernier pont suspendu au-dessus du Dudh
Kosi. Si des trains de yaks ou de poneys sont déjà sur le pont, laisser les
passer si vous ne voulez pas être poussé dans la gorge par un de ces bovins
envahissants.
Il existe un fort sentiment que c’est là que la montagne
commence vraiment. D’ici à Namche Bazaar, c’est une ascension tortueuse et
zigzagante à travers une dense forêt de pins, avec seulement une poignée de
conduites d’eau pour remplir votre bouteille. À mi-hauteur, on peut avoir un
aperçu partiel de l’Everest. Finalement, le sentier se nivelle et monte de la
forêt vers un poste de contrôle à Mislung, où vous devez présenter votre carte
TIMS et le reçu du parc national. Le sentier principal continue à monter avec
des marches en pierre menant à Namche Bazar. On est heureux de pouvoir déposer
son sac une fois qu’on atteint les premières maisons de Namche, où on peut
boire et manger avant de rentrer réellement dans la ville. Cette ascension nous
amène à une altitude de3440 m où on peut commencer à ressentir les premiers
symptômes du mal de l’altitude. Attention donc.
Jour 27 Namche
Bazar (3440 m)
Une journée de repos au Namaste lodge, avant
d’attaquer la haute montagne.
Namche Bazaar est le principal village du Khumbu. S’étendant sur les pentes d’une zone en forme d’amphithéâtre dominée par le Khumbilha (ou
Khumbu Yül-Lha, littéralement le « dieu de Khumbu » en tibétain) dont le sommet
à 5761 m reste encore inviolé car considéré être la demeure du dieu protecteur
de la région, et situé en face de la crête
déchiquetée de Kongde Ri (6187 m), Namche Bazaar est la capitale non officielle
du Khumbu. Historiquement, Namche Bazaar était une étape importante pour les
expéditions commerciales à travers le Nangpa La vers le Tibet, mais
aujourd'hui, le village tire l'essentiel de ses revenus de l'industrie du
trekking, ce qui en fait l'un des districts les plus riches du Népal.
Namche Bazaar a son marché le samedi, attirant sherpas et
rais des environs.
Il faut savoir que Namche produit plusieurs marques de sa
propre eau minérale. Étonnamment assez pour les gens habitués à penser que même
l’eau des montagnes est sale au Népal, l’alimentation en eau de la ville de
Namche est identique à celle qu’elle embouteille et a été testée à plusieurs
reprises. Pensez donc à prendre davantage conscience de l'environnement en
buvant de l'eau du robinet ou de l'eau filtrée plutôt qu'en achetant des
bouteilles.
Jour 28 Namche Bazar à Phortse (3,820 m)
Après le petit déjeuner, départ vers Khumjung. Le village se
trouve sur un grand plateau, à une altitude de 3 790 m et il est dominé par le mont
Khumbila 5761 m. Depuis Namche, cela grimpe pas mal pendant 1h jusqu’à Khunde,
puis petite descente de 300 m d’altitude pour arriver à l’entrée de Khumjung. Le
village se trouve sur un grand plateau d’où le nom Khumjung. En dialecte sherpa
cela signifie pour Khum « étroit » et jung « plat ». Il me
faudra traverser tout le village, passer par le monastère, puis descendre graduellement le sentier vers Kayangjuma. Le chemin atteint finalement Sansa qui
est la jonction principale des sentiers, l'un partant vers la vallée de Gokyo et l'autre, vers le
camp de base d'Everest. Là je dois prendre la direction de Gokyo pour rejoindre
Phortse Thanga. Petite halte pour boire un thé dans un petit lodge et admirer
le village de Phortse s'exposant juste en face, de l’autre côté d’une vallée
qu’il faudra descendre et remonter avant d’arriver au village. Il ne peut pas y
avoir de pont suspendu partout !!!
A Phortse, j’irai au lodge de Phinjo Sherpa qui a fait 9 fois
l'Everest. J'ai gardé un bon souvenir de l’endroit quand Pascale et moi y étions passés sen 2018.
Jour 29 Phortse (3820
m) à Pangboche (3930 m) 2h45
Faire Phortse - Pangboche est une balade très intéressante
car elle se trouve, pour une grande partie à flanc de montagne, d’où on a
l’occasion de profiter d’une vue exceptionnelle sur le Mt Nuptse, le Lhotse, l’Ama
Dablam et le Thamserku. Il est même peut-être possible de voir l’Everest, mais
là je n’en suis plus trop certain. Mais avant d’arriver sur ce chemin, il y
a une très grosse montée, qui effectuée de grand matin casse les jambes. Après le chemin
à flanc de montagne, la randonnée suit un sentier plus ou moins bon avec
quelques up and down qui ne dérange pas tellement, vu que le décor reste
fantastique. Je voudrais retourner à Pangboche pour aller visiter le grand lama
Nawang-Paljur du monastère et profiter de monter jusqu’à Tabuche Kharka.
Dans la partie supérieure du village, Pangboche (Pal Rilbu)
Gompa est le plus ancien monastère du Khumbu, fondé par Lama Sange Dorje au
17ème siècle mais restauré par l'Institut de la montagne en 2010. Juste
au-dessus de l'école voisine d'Hillary, se trouve un petit sanctuaire dédié à
Guru Rinpoché. Les lodges sont dans des maisons traditionnelles, dispersées
autour de la gompa.
Avant de partir pour le Base Camp de l’Ama Dablam
Jour 30 Pangboche
(3930 m) à Ama Dablan BC (4600 m)
Le début du sentier vers ADBC est un peu déroutant, car il y
a plusieurs sentiers. Si on trouve le bon point de départ, la piste est alors
assez évidente. Sur le chemin du retour (depuis Ama Dablam,
Colombie-Britannique), les pentes en éboulis sont plus difficiles à franchir
que lorsqu’on monte le long du même
itinéraire.
Il faut descendre au pont pour traverser la rivière Imja.
Puis se débrouiller pendant environ 20 minutes sur un sentier étroit jusqu'à ce
que l’on arrive dans un pré. Le chemin est toujours en montée sur une colline
ouverte avec une vue à 360 degrés sur les montagnes environnantes. Le sentier
menant au camp de base d’Ama Dablam est un mélange de montées raides, de marche
douce dans les prés et de ruisseau pendant 3 heures avant d’atteindre le camp
de base. Il y a de fortes chances de voir des camps pour des expéditions
d’alpinisme de mars à mai et d’octobre à la mi-décembre. À l'approche de
l'altitude la plus élevée, l'Ama Dablam ressemble un peu au Sphinx.
Le camp de base Ama Dablam (4600 m) est une zone dégagée de
terrain plat traversé par un ruisseau. Si on le souhaite, on peut continuer à
traverser le pré plat, grimper la colline en face pendant environ 90 minutes jusqu'à ce qu’on atteigne une
zone rocheuse et on se retrouve au-dessus de 5 000
m.
Du camp de base Ama Dablam, retour à Pangboche.
Jour 31 Pangboche
(3930 m) à Dingboche (4410 m)
Le sentier commence par un sentier vallonné qui contourne la
colline pendant environ 40 minutes avant une courte montée pour atteindre un
petit village appelé Shomare.
Le sentier continue vers le haut pendant environ 15 à 20
minutes de Somare jusqu'à un ancien glissement de terrain et les niveaux de
piste. On passe par le hameau d’Orsho avec un seul lodge.
Continuer tout droit pour arriver à Dingboche 4430 mètres,
le sentier allant à gauche mène à Pheriche 4350 mètres. À la fin du terrain
plat, on arrive à un pavillon où on descend jusqu’au confluent des rivières
Khumbu et Imja. Peu après le confluent, se trouve un pont en direction de
Dingboche. Ensuite, ça monte au bord de la rivière pendant environ 30 minutes pour
atteindre les maisons dispersées de Dingboche (4360m). En regardant vers l’est
du village, on découvre les sommets enneigés d’Island Peak (Imja Tse; 6189m),
Peak 38 (7591m) et Lhotse (8501m). La marche d'aujourd'hui devrait prendre
entre 3-4 heures.
Jour 32 Le Nangkar
thsang (5616 m) depuis Dingboche (4410
m)
A minima, l’ascension partielle jusqu’à l’ermitage, pour
panorama exceptionnel. Les habitants semblent l'appeler Nangar-Joong.
Une agréable promenade est la montée d'une heure devant les
drapeaux de prières et les chortens vers l'ermitage de Nangkartshang, une
collection de retraites construites autour de la grotte de méditation de Sange
Dorje, sur la crête au nord de Dingboche. Le sentier continue sur la colline
pendant encore 90 minutes jusqu'à un point de vue à 5070m qui offre une vue
fantastique sur Cholatse (6443m) et Taboche (6542m), au sud des lacs situés au
pied de l'Ama Dablam et à l'est de Chhukung et du Makalu (8463m), la cinquième
plus haute montagne du monde.
De Dingboche, il ne faudra que 45 minutes pour se rendre à
cette ancienne retraite de méditation dans une large et belle vallée. Puis continuer à monter la colline pendant encore 30 minutes et on aura une vue
panoramique sur les sommets de Cholatse et de Taboche, ainsi que sur Ama
Dablam. Le joli lac de Chola-tsho est également visible d'ici. C'est une
superbe randonnée.
Il y a un sommet ou point culminant d'une longue et assez
raide arête divisant la vallée, généralement appelée Nangkartshang, bien que,
selon certaines cartes, il s'agisse simplement d'un sommet sans nom sur une
crête, Nangkartshang (ou Nangkar Tshang) étant un sommet rocheux. Le panorama
du sommet est certainement l'un des meilleurs de la région, avec tous les
sommets et les belles vues sur les deux vallées. Le Cholatse 6000 m et l’Ama
Dablam peuvent être vus sous un autre angle car ils sont juste en face de la
vallée.
Jour 33 Dingboche
(4410 m) à Chhukhung (4730 m)
De Dingboche, c’est une ascension régulière sur des moraines
stériles. Après 1h de marche, on arrive à une petite maison avec un sanctuaire
dédié à trois alpinistes polonais décédés en voulant gravir la face sud du
Lhotse. Encore un bon 45 min pour arriver à Chhukung (4730 m), le plus petit
village niché au milieu de crêtes de moraine.
Chhukhung (4730 m) signifie «entre ruisseaux» (Chu = ruisseau,
torrent).
Depuis Chhukung, vue sur Ama Dablam, Lhotse, Nuptse,
Tabuche, pic 38 (7590 m), Thamserku, pic Island (6189 m), Baruntse (7152 m),
Amphula (5630), Makalu (8485 m), etc. toute la région est dominée par les pentes
des glaciers Lhotse et Nuptse et leurs débris moraines de couleur sombre. Les
glaciers ne sont pas visibles depuis Chhukhung, mais on peut voir les pentes du
glacier. Les cours d'eau rapides de ces glaciers se confondent avec ceux du lac
glaciaire Imja pour former Imja Khola (rivière).
Il y a au moins une demi-douzaine de lodge à Chhukhung. Mais
celui de la dernière fois était très bien. Il est un peu plus loin dans le
hameau.
Comme il n’y a que quelques heures de marche, j’aurai le temps dans
l’après-midi d’aller un peu plus loin dans la vallée pour admirer les glaciers
d’un peu plus près.
Jour 34 Chhukung au
Chukhung Ri
Dans un premier temps, il faut remonter le long du
torrent, puis, après avoir traversé le torrent, c’est le départ d'un sentier qui part
à flanc de moraine. Plus loin, on commence à avoir une vue des glaciers de
l'Imja, du Lhotse et de l'Amphulapsa. Il faut continuer sur un plateau
recouvert de cairns.
Rejoindre un sentier et à mi-pente, on trouve un gros cairn. Le
sentier devient plus direct pour atteindre le sommet du Chukhung Ri (5545m). Panorama
à 360° garanti sur les montagnes que l’on voit déjà depuis Chhukung. Il y a de
quoi rêver !!!!
Jour 35 Chhukung
(4730 m) à Lobuche (4910m)
Chhukung (4730 m) →
Kongma La (5535 m) → Lobuche (4910m) (9 à 10 heures)
Premier des 3 Pass.
Pour avoir déjà fait le Kongma La, je sais que la journée
sera très longue et qu'il faut partir de Chukhung avec les premiers rayons du
soleil, pour arriver à Lobuche avant la tombée de la nuit. Il n'y a pas de quoi
se ravitailler sur le chemin, il faut donc avoir de la nourriture et de l'eau
pour la journée.
Kongma La est physiquement difficile, surtout à certains
endroits. Le côté ouest du Kongma La est rocheux et assez compliqué. Plus bas,
les deux montées de la moraine latérale du glacier de Khumbu, après avoir
traversé Kongma La, fait mal aux jambes. L'altitude du Kongma la est de 5536 m.
Il offre une vue sur la haute chaîne de l'Himalaya. Les montagnes sur la route
sont le mont Makalu, Nupche, Lhotse, Ama Dablam, Iceland Peak, Tabuche,
Thamserku, Peak et bien d'autres.
Si le chemin serait impraticable pour cause de neige, retour
sur Dingboche. Là, il faut directement monter sur un chemin qui part vers la
droite pour arriver à un stupa. Puis c’est presque tout droit jusqu’à Dugha
(Thukla). Ensuite continuer le chemin qui commence à monter vers le Thokla Pass. Au
sommet se trouve un sanctuaire de ceux qui sont mort sur l’Everest. Lobuche
n’est plus très loin.
Jour 36 Lobuche (4910 m) à Gorak shep (5140 m)
et Kala Patthar (5550 m)
Gorak Shep n’est pas très loin de Lobuche et cette fois, je retourne
là-haut pour refaire le Kala Patthar et l’Everest Base Camp. Pas besoin de
détailler le parcours, il suffit de suivre le sentier.
Le prétexte sera la montée au belvédère du Kala Patthar
duquel on peut admirer le bassin d'alimentation du glacier Khumbu ceint du
Pumori, du Lingtren, du Khumbutse, du Changtse, du Lho La et de Nuptse, sans
oublier en arrière-plan le seigneur des lieux, l'Everest. Il domine quand même
tout ce beau monde. Cette fois, je monterai pour le coucher du soleil (si la météo le permet).
En tout début d'après-midi (c'est à ce moment que le soleil
offrira ses meilleurs effets de lumière sur le cirque de montagnes), on part à
l'assaut du sommet du Kala Patthar. Si j’ai la même forme physique que la
première fois, je devrais arriver au sommet en 2h30. Je resterai là-haut pour
le coucher de soleil, avec une redescente sur Gorakshep en moins 1h30. Le lendemain
l’EBC. Ne pas oublier la lampe frontale !
Jour 37 Gorak shep à
l’Everest Base Camp
Le matin après le petit déjeuner, je ferai le Base Camp.
Puis retour à Gorakshep pour préparer mon sac avant de redescendre Lobuche demain.
Jour 38 Gorak shep
(5140 m) Lobuche (4910 m) Dzongla (4830 m)
Reprendre le chemin d’hier pour descendre en 1h30 sur
Lobuche et continuer le long de la rivière jusqu’au moment où le sentier
principal la franchit. Ne pas traverser, mais là aussi, c’est flèché et on est
directement sur le chemin qui monte à flanc de moraine. On rejoint bien vite le
lit d’une autre rivière que l’on traverse pour trouver en face la poursuite de
l’itinéraire sur une autre moraine. Le sentier à présent est très bien tracé.
On surplombe Dughla puis Pheriche avant de découvrir le lac de Chola Tsho paré de
couleurs bleu émeraude au pied de l’élancé Cholatse Peak. On poursuit à flanc
de montagne jusqu’à passer à proximité du Lobuche BC (1h15). Une petite
grimpette pour passer une moraine et Dzongla est déjà en vue. Cette fois, j’irai
dormir au lodge tibétain qui se trouve vers la fin du hameau.
Jour 39 Dzongla
(4830)
Comme à chaque fois avant de passer un des trois pass, je
prends une journée de repos. Le hameau est bien sympa et il y a de quoi se
dérouiller les jambes pour admirer les montagnes environnantes.
Jour 40 Dzongla (4830
m) Cho La Pass (5420 m) Dragnag (4700 m)
Deuxième des 3 Pass.
Pour le passage du Cho La, se renseigner au lodge de
Dzonglha auprès du patron ou des autres trekkeurs sur les conditions météo sur
le pass. En octobre, il y a déjà des risques de neige et il n’y a pas d’abri
possible sur le Cho La pass. Par mauvais temps, ce serait très dur et
dangereux.
Sur le trajet en direction du Cho La, il y a des traversées
de glacier. Lors de ces passages, il n'y a bien souvent plus aucune couche de
neige, cela nécessitera alors un déplacement avec les crampons ! Le trajet est
donc compliqué.
D’habitude, les départs de Dzongla se font dès les premières
lueurs du jour. On passe directement un petit monticule pour arriver
immédiatement sur une grande étendue plane. Puis il faut la traverser
complètement pour aller buter sur une moraine après 2h de marche. Normalement
on devrait trouver un marquage de couleur rouge pour trouver le bon chemin.
Plus loin, on verra même des cairns pour se diriger sur le bon sentier. On est
alors à 5250 m et on marche depuis plus de 3 heures. On se retrouve alors en
bordure d’un glacier qu’il faut longer sur la droite. C’est le moment de sortir
ses crampons du sac. Comme je ne suis pas le premier à passer, il suffit alors
de suivre les traces.
Le Chola La n’est plus qu’à 1h30. On est à 5400m.
Les difficultés sont normalement derrière moi et la descente
se fait sur un bon sentier. Passage dans un couloir, mais toujours sur le
sentier bien dessiné par les nombreux trekkeurs qui passent durant la saison
par le pass. A partir de là, le décor devient grandiose avec de nombreux
sommets à plus de 6000 m. Devant, il y a les Kangchung Peaks et derrière, le
Chola La que je viens de passer, le Chola Peak et le Cholatse.
La journée est presque finie, même si la descente est longue
jusqu’à Dragnak.
Journée 41 Dragnag
(4700 m) Gokyo (4790 m)
La randonnée vers Gokyo est délicate, car il faut traverser
un glacier géant. Ce glacier est couvert d'éboulis, aucun crampon n'est donc nécessaire,
mais la randonnée est lente.
Après une petite remontée sur la moraine latérale du glacier, on
surplombe le Taujun Tsho, 2ème de la série des lacs Gokyo (1h, 4750m). Au pied
de la moraine, on retrouve le sentier de montée en provenance de Namche Bazar
et on le suit jusqu’au 3ème lac, le Dudh Pokhafi Tsho, auprès duquel de
nombreux lodges ont été construits (30 min. 4790m). Ce lac se pare de
nombreuses couleurs au fur et à mesure de l’avancement de la journée, allant du
bleu indigo du matin au turquoise vif de l’après-midi : une pure merveille.
En tout début d’après-midi, je vais monter au Gokyo Ri pour
voir le coucher du soleil sur les montagnes avoisinantes.
Jour 42 Balade vers Les
lacs de Gokyo
Si je veux faire tous les lacs, il est impératif de partir
tôt avec un peu de nourriture et boisson, car la balade est longue pour arriver
au 6éme lac.
Lac n°1 : Longponga. Lac n°2 : Taujung Tsho. Lac n°3 : Dudh
Pokhafi Tsho (littéralement « bassin de lait »), au voisinage immédiat du
hameau Gokyo. Lac n°4 : Thonak Tsho. Lac n°5 : Ngozumpa Tsho. Lac n°6 :
Gyazumpa Tsho. Lacs gelés de janvier à avril, bleu vert en mai, sans doute
jusqu’à fin novembre, partiellement gelés fin décembre.
Les six lacs qui entourent Gokyo sont les sources de la
rivière qui coule jusqu’à Lukla, et que les hindous et les bouddhistes considèrent comme sacrées. Durant le Janai Purnima (Festival du fil sacré), qui
tombe habituellement en août, des centaines de Népalais des basses terres effectuent
le pèlerinage à Gokyo pour s'immerger rituellement dans les eaux glacées. Le
premier lac est le Thonak Tsho (4835 m), un bassin gris acier entouré d’énormes
rochers et de plaques de glace (à une heure de Gokyo).
Juste au nord de Gokyo, deux heures et demie plus loin, se
trouve le cinquième lac de Gokyo - Ngozumpa Tsho - à 5000 m. À cinq minutes à
l'est du lac, au sommet de la moraine, se trouve le "Point de vue du
scélérat".
La piste de Gokyo est bien tracée et commence à l'extrémité
nord du village. Il va parallèlement au glacier Ngozumpa et monte
progressivement dans la vallée. À une heure et demie de Gokyo se trouve le
quatrième lac - Thonak Tsho - le plus grand des six. Une heure plus tard, on
arrive au cinquième lac, mais avant cela, c’est bien de tourner à droite, car
par temps clair, on a une belle vue sur l’Everest et Lhotse sous un angle très
particulier.
Le sentier le plus facile consiste à suivre le pied de la
colline à gauche jusqu'au cinquième lac, Ngozumba Tsho (4980 m), situé sous
l'épaule glacée de Cho Oyu (compter 1h25). Sur le rivage se trouve un rocher de
la taille d'une maison de trois chambres à coucher.
La plupart des gens retourne d'ici à Gokyo. ………… Pour des
vues encore meilleures, les trekkeurs acclimatés peuvent escalader Ngozumba Ri
(5550m), la colline au nord du cinquième lac. C'est une montée difficile et la
dernière section est un peu difficile, mais la vue du Cho Oyu, du sixième lac
et de l'Everest est inégalée. Juste bon à savoir au cas où je serais fort !!!
Et si encore plus fort que je ne le pense ….. Choisir de
continuer pendant encore 90 minutes jusqu'au sixième lac, le Gyazumba Tsho
(5150 m), qui est au Cho Oyu BC composé de plusieurs lacs saisis par des doigts
de glace au pied du Cho Oyu. Suivre le sentier qui monte dans la vallée entre
Ngozumpa Ri et le glacier, en restant à gauche et en vous balançant à gauche
lorsque vous apercevez Cho Oyu. A 15 minutes de marche plein ouest, vous
tomberez sur un panorama surplombant les lacs. Le mur de Cho Oyu, haut de 2 km
de hauteur, est suffisamment proche pour être touché. Vous devez être en forme
et bien acclimaté pour venir ici et revenir dans la journée de Gokyo en 3 h.
Pour la balade depuis Gokyo aller – retour, il faut compter au moins 7 heures.
À l’est de la moraine, à l’est, se trouve une petite
colline, connue sous le nom de point de vue du scélérat (5 000 m), qui offre
une vue imprenable sur le Cho Oyu et le glacier supérieur de Ngozumpa. Attention à
ne pas vous approcher trop près du débord de moraine en ruine.
Jour 43 Gokyo
Journée de repos avant de passer le Renjo La « si
nécessaire » !
Jour 44 : Gokyo /
Renjo La à Lumde (4368 m)
Troisième et dernier
Pass.
C'est le jour du franchissement du Renjo La avec ses 5417
qu’on atteint en +/- 3 heures depuis le petit village de Gokyo. Encore une fois, il faudra partir à l’aube
sur un sentier qui monte assez doucement au-dessus de la rive nord du lac. Puis
peu à peu, la pente augmente et devient de plus en plus difficile, jusqu’à ce
qu’elle se transforme en un véritable mur de quelques centaines de mètres qui
coupe les jambes.
Voici le chemin à suivre :
Le Rhenjo La est l’un des trois meilleurs cols de l’Everest,
les deux autres étant Kongma La et le plus populaire est le Cho La, les deux
derniers devraient avoir déjà été franchis (si bonne météo). Le Rhenjo La
peut être gravi du côté de Gokyo comme du côté de Thame - Lumde. Cependant, il
est conseillé de traverser le col du côté de Gokyo car la montée du côté de
Lumde est extrêmement longue et fatigante.
Gokyo (4750 m) au Renjo
La (5357 m)
On quitte Gokyo vers les 6 h 15 et par le col sur un sentier
qui longe le troisième lac et on grimpe doucement pendant une heure. Le sentier
va ensuite commencer à monter sérieusement en suivant une série de lacets
pendant encore +/- 1 h, puis on arrive sur un plateau plat d'où l’on a une
nouvelle fois une excellente vue sur l’Everest et sur les autres sommets, dont le Makalu. Ce plateau peut être recouvert de neige et il y a des cairns pour indiquer le chemin. Du plateau, le sentier a basculé à droite et a commencé à
remonter à travers rochers et moraine. Le col peut être vu à partir d'ici avec
une rangée de drapeaux de prières suspendus à travers les rochers. La montée
jusqu’au sommet du col serait +/- 1h.
Le col offre une excellente vue au nord et au sud. En
regardant vers le côté de Lumde, on a une vue sur les sommets de Rolwaling et
en regardant vers le côté de Gokyo, on aperçoit le Rhenjo La 5357 m.
Du col, un escalier en pierre très raide mène à un lac
émeraude visible depuis le sommet. Passé le lac, le sentier tourne à gauche
en suivant le contour naturel de la vallée. Dans environ 1h, il y a un grand
lac sur le côté gauche. Le sentier passe devant ce lac et monte doucement
jusqu'à ce qu'il atteigne des colonies de pierre construites par des éleveurs
de yaks. Cette partie de la marche peut être extrêmement froide et venteuse,
surtout si elle est brumeuse et nuageuse. À partir de là, le sentier se dirige
vers le bas et les lodges de Lumde sont visibles dans la vallée, à environ 30 à
45 minutes. Lumde compte maintenant quatre ou cinq lodges, de sorte que
l’hébergement n’est généralement pas un problème.
Jour 45 / 46 Lumde (4368
m)
Possibilité de marcher au nord de Lumde en direction du
Nanga La, mais on conseille de vérifier à Lumde les dernières informations
après être descendu de Renjo La. Car le chemin est susceptible de changer et de
devenir dangereux.
Au lieu de passer la nuit à Lumde, une alternative populaire
consistait à continuer facilement sur 40 min. dans la vallée principale de
Bhote Kosi jusqu’à Arya (4360 m) et à utiliser les lodges comme base pour
explorer la haute vallée peu visitée. Les sentiers menant au Bhote Kosi suivent
un itinéraire emprunté depuis des siècles par les commerçants tibétains qui
transportaient du sel et des céréales à travers le Nangpa La vers et depuis le
Tibet. Tout au long de la vallée, vous passerez par des sentiers de yak et des
campings utilisés par les commerçants de Tingri jusqu'à la fermeture du col en
2012, à la fermeture du passage frontalier.
La plupart des gens se contentent de faire une randonnée
d'une journée dans la vallée depuis Arya. La vue sur la montagne commence à
s’ouvrir au bout de 40 min. environ et on arrive à un énorme rocher au bord du
sentier couvert de mantras sculptés. Plus loin, la vallée latérale s'ouvre pour
offrir une vue magnifique sur les sommets de Pangbuk (6625m), Dragnag Ri
(6801m) et Singkorab (5982m). Il faut encore 2 heures et demie de montée dans
la vallée sur un sentier parfois dégagé au-dessus de la rivière, traversant une
falaise profondément érodée et plusieurs sections de glissements de terrain
dangereux pour atteindre la grotte de Sumnag. De là, vous pouvez encore suivre
le sentier principal pendant 15 minutes, puis remonter la moraine à droite pour
admirer de superbes vues sur le glacier de Lumsumna. De gauche à droite, le pic
de Lunag (6907m), Jobo Ringang (6772m) divisant les glaciers de Lunag et de
Nangpa, le rocher noir de Nangpa Gotaya (5790m), les sommets du Pasanglama
Chuli (7352m) et le mur de Nangpa Gorsum, avec Cho Oyu furtivement derrière
elle.
Nangpa La, un passage important et une route commerciale
menant au Tibet, qui a été fermée après l'invasion chinoise. C'est ainsi que
les Sherpas ont émigré du Kham, à l'est du Tibet, à Solukhumbu, à partir du
15ème siècle. Radek Kucharski. Le passage historique entre le Kham et le
Khumbu. Il est vrai que les autres cols du Khumbu exigent encore plus de
qualité d’escalade.
Demain ce sera Thame.
Jour 47 Lumde (4368 m)
→ Thame (3820 m)
Petite journée de marche lors de la descente de la vallée de
la Bhote kosi. Descendre vers Marulung jusqu’à une passerelle. On traverse le
village de Tarnga dominé par le Langmoche Ri (6344 m) et du Teng Ragi Tau
(Angole) à 6943 m. On continue le long de la vallée pour franchir par le pont,
la rivière qui vient du Dig Tsho. Plus loin, on arrive à Thambuteng à 3927 m où
il y a le Kyaro gonpa. C’est le dernier village avant Thame. Nuit comme l’année
passée à l’Everest Sumnitter lodge, maison
d’Apa Sherpa qui a gravi l’Everest 21 fois et lieu de naissance de Tenzing
Norgay (né en mai 1914 et mort le 9 mai 1986 à Darjeeling. Il était le premier
homme avec Edmund Hillary à atteindre le sommet de l'Everest, le 29 mai 1953, à
11 h 30).
Thame est la fin
de l'ancienne route commerciale tibétaine de Tingri via Nangpa La.
Le village se trouve à un carrefour important, avec des
sentiers allant de l’ouest vers Tesi Lapcha, le col de 5755 m qui conduit à la
vallée de Rolwaling et au nord, d’où je viens, vers le croisement de Renjo La
(5345 m) et de Nangpa La (5716 m) frontière avec le Tibet. En face du village,
il y a encore le Kongde Ri (6168 m), vers où je me dirigerai au départ de Thame
pour rejoindre le hameau de Kongde, si cette fois les conditions météo sont
bonnes.
Les maisons sont dispersées dans une vaste plaine inondable.
Les sédiments meubles sous le village rendent Thame particulièrement vulnérable
aux tremblements de terre. Thame possède un magnifique monastère.
Une randonnée de 25 minutes sur la crête de sable nous
mènera à Thame Gompa, coincée dans une fissure dans le rocher à 3970m. Il faut
rester à gauche en passant devant les murs de chortens et de mani. Installée
dans un ensemble de maisons en pierre au toit en ardoise, la gompa a survécu au
séisme, mais de nombreuses structures ont été endommagées et des travaux de
restauration sont en cours (2018). Ce gompa (connu sous le nom de Dechen
Chekhorling) a été fondé en 1667, mais il a été rénové plusieurs fois. Les
peintures murales à l'intérieur ont été retouchées par des artistes locaux en
1998. La chapelle principale abrite des images de Chenresig, Guru Rinpoché et
Sakyamuni. Point intéressant, un lodge très agréable, offre la possibilité de
passer une nuit au calme car pas beaucoup de clients, vous risquez d’être même
seul.
Jour 48 / 49 / 50
direction Parchemuche Tsho Base Camp
Cette fois, je vais prévoir deux jours pour faire la vallée
qui part vers le Parchemuche Tsho Base Camp. En 2019, j’avais dit au patron du Summit
Everest lodge que je serais de retour au soir. Mais lorsque j’ai poursuivi
après le hameau de Thyangbo, la vue devenait de plus en plus fantastique. Je
n’avais qu’une envie, celle de continuer vers les glaciers. Mais ils étaient
trop loin et je devais absolument rentrer au lodge pour ne pas inquiéter
inutilement le patron du lodge. Comme il y a un lodge à Tengpo / Thyangho, je vais donc cette fois
y rester la nuit afin de continuer mon chemin vers les glaciers le lendemain.
Mais il faudra quand même demander au lodge de Thame s’il est ouvert.
Commencer par le sentier du haut sur un plateau au pied du
Sunder Peak qui longe la Khure Kharka Depuis Thame, il s’agit d’une très belle
journée de randonnée dans la haute vallée en direction du col. La promenade de
Thame ouest en direction de Tashi Labsta est très agréable et est très peu
fréquentée. La vallée change beaucoup tout au long de la marche.
Approche du Tashi
Labsta La (5753 m)
Le Tashi Lapcha La est le col entre le Khumbu et le
Rolwaling. Ce pass est difficile à franchir car il exige des compétences
d’escalade. Ce n’est donc pas pour moi, mais mon but est d’aller voir les
glaciers de près. Il ne s'agit donc en aucun cas d'une promenade tout ou rien,
car je ne serai pas déçu si je ne vois pas Tashi Labsta.
Vers 4800 m, au niveau d'un lodge abandonné, le chemin se
raidit et devient pénible en raison du terrain morainique formé de sables et
blocs instables. Mais il y a toutefois quelques parties en roches qui rendent
la marche plus agréable mais elles sont bien loin de représenter la majorité du
sentier ! Vers 5300 m d'altitude, on arrive sur le glacier inférieur du col du
Tashi Lapsha. Si j’arrive jusque là, j’aurai la vue que j’espérais. Ce sera le
moment de faire demi-tour et de retourner au lodge de Thyangbo.
Jour 51 Thame /
Sunder Peak
Dernier col avant de rentrer vers Salleiri, le Sunder (5360
m)
Un autre trek pour les personnes pleinement acclimatées (c’est
mon cas !) se trouve au sommet du Sunder (5360 m), le plus dur de tous les
points de vue du Khumbu. Pour le faire, il faut quitter Thame à l'aube pour se
donner le temps de l'escalade implacable de 1500 m et de sa descente sur les
genoux (!). Le sentier monte juste derrière la gompa et monte la crête
abruptement. La récompense est une vue de presque tout le Khumbu à l’Est, mais
aussi vers la Vallée de Bothe Khosi au nord et le Rolwaling à l’Ouest.
Jour 52 Thame (3820
m) / Namche (3440 m) à Bengkar
A cette époque de l’année, il sera inutile d’envisager de
passer par Kongde, le chemin doit être recouvert de glace. Déjà qu’en temps
normal, ce trajet est pour le moins dangereux, en décembre il serait suicidaire
d’entreprendre une telle aventure. Je vais jouer la sécurité et retourner par
Namche Bazar avant de rejoindre Bengkar pour y passer la nuit.
Jour 53 Bengkar à Chheplung
(2650 m)
Pour le retour, j’ai compté large, il y a moyen d’aller un
peu plus vite ( soit 1 à 2 jours de moins)
Jour 54 Chheplung (2650
m) à Paiya (2730 m)
Très bon lodge
Jour 55 Paiya / Kari
La à Kharikhola
Encore une belle montée jusqu’au Kari La. Arrêt pour manger,
puis descente (3h30) pour Kharikhola. Arrêt au Lodge Full Peace.
Jour 56 Kharikhola à
Nunthala
Grosse journée et belle montée jusqu’à Nunthala.
Jour 57 Nunthala à
Taksindu
Grosse montée jusqu’au monastère de Taksindu, après il ne
reste que 15 min. pour arriver au lodge Hill Top.
Jour 58 Taksindu /
Ringmu / Phaplu
Belle descente jusqu’à Ringmu. Arrêt pour un repas et achat
de fromage à la fromagerie, puis direction Phaplu.
Jour 59 Phaplu
Journée pour réserver un 4x4 collectif ou un avion pour
Katmandou
Jour 60 Phaplu à
Katmandu
4x4 collectif pour un long trajet. Katmandou au soir.
J'irai dormir dans un monastère près de Bodnath, également appelé Bouddhanath.
C'est là que se trouve le plus grand stupa du Népal et peut-être même
du monde. Il est possible de faire le tour aux différents niveaux mais toujours
en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre, pour avoir le bâtiment à
la droite. Bodnath est un sanctuaire du bouddhisme peuplé des nombreux
tibétains qui ont fuit le Tibet après l'invasion chinoise.
Bodhnath (Baudhanath) est situé à environ 6 km à l'est de
Katmandou. Le stupa de Bodhnath constitue l'un des sanctuaires les plus
fréquentés de la vallée. Aussi, les touristes y viennent nombreux, surtout en
début de journée. Les fins d'après-midi sont plus calmes. Le quartier tibétain
compte quelques restaurants et guest houses.
C'est le lieu de pèlerinage bouddhiste le plus important au pays. Le
sanctuaire est situé en plein cœur du quartier où se sont regroupés de nombreux
réfugiés tibétains ayant fuit leur pays à la suite de l'échec de leur
soulèvement contre l'envahisseur chinois en 1959. L'immense stupa est entouré
d'une large allée dallée sur laquelle donnent de nombreuses boutiques proposant
aux touristes, divers objets de culte tibétains. Des
Tibétains en costume traditionnel et des moines bouddhistes, drapés
dans leur tunique lie-de-vin, font le tour du stupa par la gauche en faisant
tourner sur leur passage, les nombreux moulins à prières logés dans le mur
d’enceinte. D’autres, portant un long tablier, accomplissent la circumambulation,
un rituel consistant à faire le tour du sanctuaire en se couchant à plat ventre
sur le sol après chaque pas, tout en allongeant les bras en avant dans un geste
de dévotion.
Dans les rues avoisinant le stupa, on peut visiter plusieurs gompa
appartenant aux divers ordres religieux tibétains : Kagyupa Gompa, Chinya-Lama
Gompa, Nyingmapa Gompa, Gelugpa Gompa, Sakyapa Gompa. Ces monastères sont
situés au nord et à l'est du grand stupa à l'exception du dernier qui donne
directement sur le stupa côté ouest.
Plusieurs gompa représentant différentes écoles du bouddhisme, petits
monastères servant à la fois de lieux de prière, de méditation et d’étude pour
les moines. L’un de ceux-ci, appartenant à l’ordre Sakyapa, donne directement sur la place entourant le
grand stupa. Dans la petite cour intérieure donnant sur l'entrée du monastère,
un énorme moulin à prières actionné par des fidèles, tourne en grinçant. A
l’intérieur du gompa règne une atmosphère feutrée propice au recueillement. Des
peintures et des grandes fresques représentant des divinités, des saints
bouddhiques et des figures mythologiques rappellent certains des éléments
fondamentaux de cette religion.
Jour 61 Katmandou
Je dispose donc de 8 jours de libres. Ce qui est suffisant pour pouvoir profiter de quelques jours de repos en cas de fatigue ou de mauvais temps.