dimanche 12 février 2023

Quelques notes sur la région du Khumbu

Le Khumbu est célèbre avant tout pour la présence de l'Everest et pour les expéditions organisées sur tous les hauts sommets du secteur, dont le Cho Oyu ou le Lhotse. Plus grande concentration sur Terre de sommets de plus de 8000 m d’altitude : Everest (8848 m), Lhotse (8516 m), Makalu (8481 m), Cho Oyu (8201 m)… C’est le cœur du pays sherpa.

Parmi les quelques véritables villages au Khumbu, Namche Bazar, Khumjung, Thame, Phortse, Pangboche. Ailleurs, ce sont au mieux des hameaux, et généralement des lieux-dits dotés de lodges servant les besoins des seuls trekkeurs. Dans le Khumbu, le portage est assuré par des yaks. Gare aux cornes !

Jusqu’à l’inauguration en 1964 de l’altiport de Lukla, l’accès au Khumbu exigeait de longues semaines de marche à travers le Népal. A pied, les portes du Khumbu sont, soit Jiri Bazar soit Salleri. Deux villages qui sont à une bonne journée de route de Katmandou.

Du fait du développement du trekking dans le Khumbu, la coupe de bois (pour chauffer et cuisiner) menaçait de transformer les forêts de genévriers en désert sans arbre. En réaction, Sir Edmund Hillary milita en faveur de la protection du cadre naturel, ce qui aboutit à la création le 19 juillet 1976 du Parc national de Sagarmatha.

Le Parc national de Sagarmatha est une région protégée du nord-est du Népal près de la frontière tibétaine. Sagarmatha, nom népalais du Mont Everest, signifie « la déesse mère du ciel » en sanskrit. Sur une superficie de 124 400 ha, il inclut une vingtaine de villages où vivent quelques 6 000 sherpas, installés depuis 4 siècles dans la région, et surtout nombre de sommets himalayens de plus de 7000 m d’altitude, dont la partie sud du Mont Everest (Chomolungma pour les sherpas et tibétains, littéralement « Déesse mère des vents »).

Dans les années soixante, le gouvernement népalais s'est rendu compte que la montagne qui commençait à attirer beaucoup d'attention (alpinisme, randonnée) n'avait aucun nom népalais, mais uniquement britannique et tibétain. Alors ils sont venus avec "Sagarmatha", concocté par un célèbre poète. Depuis 1979, le parc national de Sagarmatha est même inscrit par l’UNESCO au patrimoine de l’Humanité. Aujourd’hui cette reconnaissance est une véritable chance, car la région est ainsi protégée et la construction d’une route est (normalement) impossible.

L’entrée au Parc se fait entre Monjo et Jorsale.

Parmi la faune observable : yak (utilisé pour le portage), impeyan pheasant (espèce de faisan, oiseau national du Népal), thar (sorte de bouquetin)…

Khumbu, qui compte moins de quatre mille habitants, reçoit entre dix et vingt mille randonneurs par an et probablement deux fois plus de porteurs. La construction de pavillons a presque détruit les forêts de pins bleus et de sapins argent autour de Lukla et la demande de bois de chauffage est plusieurs fois supérieure à la capacité de régénération de la région. Près des villages de trekking, les arbustes jusqu’au genévrier ont disparu en fumée.

« Boche » signifierait « terrain plat vu du sommet d’une colline ». Par exemple, Syangboche, Tengboche, Deboche, Pangboche, Dingboche…

Sherpa = Sharwa en prononciation locale.

Les Sherpas sont au nombre de 154 622 selon les données du recensement de 2001. Ils font partie d'un groupe plus vaste, qui habite tout le long de la frange nord du Népal à la frontière du Tibet, que l'on désigne par le terme « Bothia » en népali, lequel sert à identifier ceux qui viennent du Tibet (Both), par-delà l'Himalaya.

Pour les Occidentaux, le terme sherpa, employé comme nom commun, désigne aussi les porteurs (20-30 dans une expédition) et les guides (4 ou 5), habituellement tous de l'ethnie Sherpa, qui aident les alpinistes sur les sommets himalayens.

Les sherpas vivent dans les hauts Himalayas où ils cultivent des pommes de terre. Les pommes de terre sont l'aliment de base du régime Sherpa.

Plats de sherpas

La pomme de terre, l'orge, le blé, le maïs, la viande et d'autres produits alimentaires à base de yak et de mouton, de radis, de légumes verts et de haricots sont les principaux aliments de base et aliments traditionnels du sherpa. La culture de la nourriture est en grande partie similaire à celle des Tibétains, mais ils ont aussi leurs propres plats traditionnels authentiques.

Les plats Sherpa traditionnels comprennent:

Rigi kur / Riki kur: des crêpes à la pomme de terre, recouvertes de beurre dzo (yak femelle) et d'une sauce à base de fromage affiné et d'épices, appelée sorma. En raison des efforts nécessaires pour faire du rikikul, ils ne sont généralement pas énumérés sur les menus de lodge. Cependant, dans la plupart des endroits, ils vous seront utiles si vous commandez bien à l’avance. Une pomme de terre en tibétain et une crêpe signifiante = Aaloo Roti pour les népalais. Il est traditionnellement mangé avec deux accompagnements. L’une est une sauce très piquante à base de piments verts, connue en népalais sous le nom de jyaan mara khursani (littéralement «piments qui tuent la vie»). L'autre accompagnement, som, est un fromage crémeux plutôt piquant, préparé en brassant à plusieurs reprises le lait de yak. Il est remarquablement efficace pour éteindre le feu des piments).

Un des ragoûts de Sherpa les plus populaires s'appelle Phalghi (prononcé fulgi). Préparé avec du maïs, des pommes de terre, des radis, des haricots rouges, un choix de viandes (viande de bœuf, d'agneau, de porc et de yak), d'oignon, d'ail et d'épices comme le cumin, le curcuma et le piment. C'est un ragoût robuste parfait pour l'hiver. Le maïs utilisé traditionnellement à Phalgi est récolté à l'automne et bouilli sur l'épi. Les grains sont ensuite enlevés et séchés au soleil pour être utilisés l'hiver.

Thé au beurre connu sous le nom de «su cha» en langue sherpa. Il est fabriqué à partir de feuilles de thé spéciales, de beurre de yak, de sel et de lait (facultatif). Pour le petit-déjeuner, le thé au beurre est apprécié avec la tsampa.

Shyakpa: ragoût, généralement de viande (yak, porc, poulet, agneau ... selon disponibilité) mais aussi possible avec légumes, avec nouilles, pommes de terre, radis, épinard, oignon. Dénommé Thenthuk (= nouilles tirées) dans la Vallée de Katmandou.

Le laphing: est un plat de nouilles froid, épicé et savoureux, composé d'amidon de farine de pomme de terre, de haricot mungo ou de blé. Épices et condiments tels que la sauce soja, l'extrait d'ail.

Sherpa Momo: est un peu différent du momo ordinaire dans le goût. Les épices / herbes utilisées sont l'ail, l'oignon, les oignons nouveaux et le sel.

Tingmo ou simplement appelé T: momo est un petit pain cuit à la vapeur moelleux en forme de motif floral particulier, fabriqué à partir de pâte et de levure et servi avec une soupe ou un achaar frais.

Le Da Pau: est un plat d'influence tibétaine, qui consiste essentiellement en un grand pain cuit à la vapeur, farci de viande hachée, de légumes et d'épices. Présentation comme les buffes dégustés à Bhaktapur.

Le Rildok; (mon préféré) est un authentique plat traditionnel Sherpa à base de pomme de terre. Les pommes de terre bouillies sont traditionnellement écrasées dans un grand mortier et un pilon en bois avec un peu de sel et de beurre de yak jusqu'à ce qu'elles forment une pâte collante, puis transformées en petites boules et servies avec un achaar ou une soupe fraîche.

Gyuma: est un boudin de Sherpa / Tibétain traditionnellement fabriqué à partir de sang de yak ou de mouton. Il peut inclure du riz ou de l’orge torréfié, des épices et des boyaux naturels utilisant l’intestin du yak ou du mouton.

Ce qui est appelé «vin népalais» correspond à du tongba. C'est du millet fermenté puis séché pour la conservation. On le réveille avec de l'eau chaude et on laisse dix minutes la fermentation faire son travail. On aspire avec une paille resserrée en bas pour ne pas avoir l'épais. Trois fois avec l'eau chaude.

Khukri: est une marque de rhum locale népalaise à base de canne à sucre. Bien que cela ne soit pas recommandé en grande quantité à haute altitude, il fait partie des petites choses agréables que nous pouvons essayer en descendant. Les habitants le boivent mélangé avec du miel et de l'eau chaude.

On est toujours acceilli par un Tachideleik : signifiant littéralement «Bonheur et Joie»).

Un type spécial de chörten est le kani, qui est un monument en forme d'arche érigé à l'entrée d'un village.

Le Moulin à prières : mani korlo, mani chuskor / choskhor.

Je termine avec le yak : Le terme devrait en réalité être réservé au taureau aux poils longs de l'espèce Bos grunniens. Les femelles sont appelées nak par les sherpas et dri par les tibétains. La plupart des «yaks» observés autour du Khumbu sont en réalité dzopkyo (mâle) ou dzum (femelle) - la progéniture de yaks de sang pur élevés avec des vaches ou des taureaux tibétains, que les Sherpas appellent lang et les Népalais khirkoo.

vendredi 10 février 2023

Le Trek en Chiffres

Le site Mapcarta ne parvenait pas à me tracer le trajet du programme que j'avais fait depuis Bung jusqu'à Cholekharka. Le seul circuit qu'il me proposait, c'était de prendre la voie normale de Salleri jusqu'à Kharikhola et de là, partir sur Panggom / le Panggom La / Sibuje- Chatuk /Mera Peak lodge / Najingdingma / Baskom Gonda, Kiraule, Cholem, Cholekharka, Kothe, Thaktok,Thuli Kharka Lodge, Zatrwa La, Chutang Lodge et Lukla. 

Après réflexion, je vais m'en tenir sur le départ Salleri, Thasindu et Kharikola pour rentrer dans la vallée de l'Inkhu Khola. Cela m'évitera plusieurs journées de marche dans des forêts où on ne voit pas grand chose.
Voici un tableau qui indique "approximativement" mes temps et les kilomètres qu'il me faudra effectuer pour réaliser mon circuit 2023. 
Vu comme cela, cela me semble tout à fait réalisable, à condition que les conditions météorologiques ne soient pas trop difficiles durant le mois de décembre. L'avenir me le dira !


jeudi 9 février 2023

Festival Mani Rimdu au monastère de Chiwang

Le festival Mani Ramdu est divisé en six grandes étapes :

Construction du Sand Mandala


Le mandala de sable est construit étape par étape. Le sable coloré est utilisé pour construire un design complexe et symbolique. Le mandala de sable prend plusieurs jours. Une lame défensive symbolisant les divinités est placée autour du Mandala. Le bol de pilules Mani Rilwu (médecine spirituelle) est placé au-dessus du centre. Le Mandala symbolise le palais de Garwang Thoze Chenpo (Seigneur de la danse). Création du Bouddha de la bonté, l'idole principale de Mani Rimdu. Le mantra "OM AH HUNG RHI, OM MANI PADME HUMG" est répété des milliers de fois par les moines pendant les semaines de cérémonie précédant la fête publique. Pendant la méditation, ils imaginent la bonté qui se présente sous la forme du mantra, dans le Mandala et Pilules Mani Rilwu. La gentillesse libère alors du Mandala, bénissant tous ceux qui assistent au festival Mani Rimdu.


Wong (l'autonomisation)

Le Wong est le jour d'ouverture de la cérémonie publique. Elle est jouée le jour de la pleine lune, du dixième mois du calendrier lunaire tibétain. Le sacré Mani Rilwu (pilules sacrées ou bénies) et Tshereel (pilules pour une longue vie), sont donnés à tous les participants.

Chham (Les danses)


Les danses ont lieu le 2ème jour de Mani Rimdu. Les démons symboliques sont conquis, chassés ou transformés en Protecteurs du Dharma. Comme le thème de la danse, les forces positives se battent avec celles du désordre à travers les danses. Les danses véhiculent l'enseignement bouddhiste à plusieurs niveaux, du plus simple au plus philosophique. Pendant la danse, les moines deviendraient un être divin. Les danses ne sont exécutées que pendant Mani Rimdu car elles sont considérées comme très sacrées, et non pour le divertissement ordinaire.

Ser-Kyem

Ser-Kyem est le plus couramment utilisé pour faire des offrandes de thé aux gardes du Dharma tels que Mahakala. Il se compose de deux pièces : un bol en forme de plat surélevé plus grand et un bol d'offre surélevé plus petit. Le plus petit est placé en position verticale dans le plus grand plat lorsque l'offrande est faite. Lorsqu'il n'est pas utilisé, le plus petit bol à offrande est placé à l'envers dans le plus grand bol. Les offrandes de nourriture peuvent également être placées dans le plus grand plat lors de leur utilisation. Cette offrande de nectar spirituel est faite dans de nombreuses cérémonies. Les six danseurs représentent Ngag-pa, magiciens tantriques.
Ils font des offrandes d'alcool à partir de récipients en argent et de petits tormas aux Lama, Yidam, Khandro et Shi-Dak (les divinités de la Terre). Un consultant bouddhiste se réfugie dans le Lama (guide spirituel), Yidam (divinité personnelle) et Khandro (dakini de la sagesse). Un thème central de la pratique du bouddhisme tibétain est de faire des offrandes à ces êtres, afin qu'ils aident aux actions vertueuses qui conduisent à la bouddhéité.

Chhingpa


La prochaine danse dépeint les quatre rois protecteurs, défendant la foi bouddhiste contre les attaques de démons. Des masques en papier brillant cachent les visages des danseurs, chacun d'une couleur différente et affichant chacun un sourire constant. Les sauts des danseurs sont rythmiquement accompagnés par le battement des cymbales. Les danseurs chargent les enfants dans le public et les effraient comme pour le plaisir.
La danse Dakini est exécutée génialement. Des pas de danse au ralenti, gardant un temps parfait avec le tintement doux et le rythme lent des cloches et des tambours, sont exécutés par cinq jeunes prêtres. Les danseurs sont sans masque et représentent des figures spirituelles féminines; les partenaires de Padmasambhava. On pense qu'ils viennent de sa terre pure de Shangdok Palri où ils vivent dans son mandala. Ils annoncent l'arrivée imminente de Guru Rinpochhe au Mani Rimdu. Deux des Ghing sont des hommes et portent des cymbales, tandis que les deux femmes portent des tambours. Les mâles représentent des moyens habiles et les femelles représentent la sagesse; ces deux aspects du chemin Le torma est fabriqué à partir de farine d'orge et décoré de beurre coloré. Il commence par symboliser le corps de la divinité, et à la fin de la cérémonie, symbolise l'illumination elle-même. Il se dresse à l'avant du mandala sur son propre sanctuaire, au cœur même du temple.

Le Feu Puja (Jinsak)


Le Fire Puja est exécuté dans la cour le lendemain des danses. Le Feu Puja est une offrande à Agni (le dieu du feu) et aux dieux du mandala - pour apaiser tous les méfaits du monde. Le mal est visualisé comme se dissolvant dans le grain et le beurre est brûlé.
Ensuite, le mandala de sable dans le temple est mis en pièces et le sable est donné en offrande


aux dieux serpents (Nagas).
Après la destruction du mandala, retour à Phaplu. Nuit au lodge.


mercredi 8 février 2023

Préparation Khumbu 2023

Après mon trek dans les Alpes où j'ai testé ma forme après les trois années d'arrêt pour cause de pandémie, me voilà avec un nouveau projet dans la région du Khumbu au Népal.

Le programme et les dates de ce voyage en 2023 sont connus. Je partirai de Bruxelles le 15 octobre avec un retour le 24 décembre. Ces dates, je les ai choisies en fonction du festival Mani Rimdu qui est célébré dans les monastères de Tengboche, Thame et Chiwang au Solukhumbu. Il s'agit d'une séquence de dix-neuf jours de célébrations, qui se termine par trois jours de festival public. Le festival Mani Rimdu tombe généralement le 9e mois lunaire, octobre / novembre. Cette année, il aura donc lieu les 28, 29 et 30 octobre. Je ne compte pas rester les dix-neuf jours au monastère mais cette fois, j’aimerais quand même voir la fin de la réalisation du Mandala. Voilà pourquoi j’ai choisi la date du 15 octobre pour partir. Ces dates du festival 2023 ne sont pas des plus idéales pour moi car dès que le festival sera fini, le froid commencera tout doucement à s'installer en altitude et je risque d'avoir quelques difficultés aux passages des cols. Mais au moins, j'ai des fortes chances d'avoir un grand ciel bleu au-dessus de ma tête. C’est déjà ça !

Je base mon circuit sur celui de 2019, mais cette année, je compte remonter la vallée de l'Inkhu Khola depuis Jubhing en passant par Kiraule, Cholem, Cholekharka, Kothe, Thuli Karka lodge,le Zatrwa La pour rejoindre Lukla. Cela me changera des années précédentes où je prenais la voie classique pour monter dans le parc national de Sagarmatha.

Le tracé de la vallée de l'Inkhu Khola n'a pas été simple à mettre en place, vu que ce circuit est une destination de trekking qui n'est pas très ancienne et très peu empruntée. Dans un premier temps, j'aurai voulu démarrer à Bung pour faire la vallée de l'Inkhu Khola et ressortir à Lukla. Mais ce tracé est difficile à mettre en place et je ne voulais pas prendre un 4x4 pour me rentre de Salleri à Bung. Il m'a alors semblé qu'un départ depuis Jubing était plus facile pour rejoindre Kiraula, village que je devais de toute façon traversé si je partais de Bung. PS: Je garderai quand même sous la main mon programme depuis Bung, au cas où ce ne serait pas trop compliqué d'y aller depuis Salleri ou Phaplu. Aujourd'hui, je ne sais pas le dire car je n'ai pas la bonne carte.

Fort heureusement je suis parvenu à faire ce circuit en ayant la possibilité de dormir dans des lodges tous les soirs. Ce qui était primordial pour moi, vu que je veux voyager léger cette année.   

Après Lukla, je me dirigerai par la voie normale du BC Everest en passant par le parc national de Sagarmatha. Je ferai là-bas ce que j'avais regretté de ne pas avoir fait en 2019. Mais vous verrez bien tout ça au fur et à mesure de ma préparation. Une chose est certaine, c’est qu’il y a tellement à faire dans la région, qu'il est impossible de vouloir tout faire en un voyage. Pour ma part, j'en suis à mon troisième et je retourne avec plaisir et l'espoir d’encore y découvrir des choses.

Voici le tracé du circuit 2023 


Changer euros à Thamel, achats alimentaires trekking : fruits secs, fromage de nak, céréales Muesli.
Aller jusqu’à Chabahil pour réserver transport 4x4 pour Salleri. Je vais quand même me renseigner à Thamel, sur le coût d'un billet d’avion pour Phaplu, si cet avion part de l’aéroport de Katmandou et le poids autorisé du sac ? Si les conditions sont réunies, il se pourrait bien que je choisisse ce mode de transport car je n’ai pas trop envie de me taper une journée entière à 10 dans un 4x4.
PS: Renseignements pris, le trajet jusqu'à Phaplu se fera par la route car les avions qui desservent la plupart des aéroports du pays ne décollent plus du "Tribhuvan Airport", mais de "Ramechkop Airport" qui se trouve à 123 Km, soit 4 heures de route, de Katmandou. Autant dire que le gain de temps n'est pas énorme !

Jour 5 Katmandou / Phaplu (2450m) 

Pour éviter les contraintes météorologiques des vols dans la région de l’Everest et ses conséquences éventuelles de la perte de journées, je pars par la route en taxi collectif 4x4. La route nous conduit dans le Teraï, au sud du Népal en passant un premier col dans les monts Mahabarath, puis nous franchissons à nouveau un col, mais cette fois en direction de la chaîne himalayenne, càd plein nord. La route est goudronnée sur l’essentiel du trajet. Il faut la journée entière pour arriver à Salleri, village de commerces dans la région du Solu, le bas de la région de l’Everest. Montée jusqu’à Phaplu. Nuit au lodge comme d’hab.

Jour 6 Phaplu

Journée de repos, descendre à Salleri pour achat de fromage de « yack », balade au village et aller souhaiter un "tashi delek" à une vieille petite tibétaine, bien sympa, tenant un vieux lodge particulièrement bui-bui. Elle va encore me demander pourquoi je ne dors pas chez elle et je serai une nouvelle fois bien embêté de lui répondre !!! Je vais alors me contenter de boire un thé et de manger des noodles fraiches. 

Jour 7 Phaplu au monastère de Chiwang

Journée très courte, avec une belle montée jusqu’au Chiwang gonpa.  Ce gonpa est comme un nid d’aigle perché au sommet de la colline, face au Numbur (6959 m) et au Katang (6853 m). Le monastère bouddhiste de Chiwang est tout autant réputé en pays sherpa que ceux de Tengboche et Thame.

Jour 8 au 14 ème Monastère de Chiwang          

Festival de Mani Rimdu

Chaque année, après la pleine lune d'automne, le peuple bouddhiste de la région de l'Everest célèbre le festival de Mani Rimdu, où l'on fête la victoire du bouddhisme sur l'ancienne religion de la région, le Bön.

Le festival Mani Rimdu est célébré dans les monastères Tengboche, Thame et Chiwong de Solukhumbu au Népal. Il s'agit d'une cérémonie sacrée et d'une série d'événements d'autonomisation. Il s'agit d'une séquence de dix-neuf jours de célébration, qui se termine par trois jours de festival public. Lamas et Sherpa se réunissent au monastère pour le bien-être du monde. Les démons sont réprimés et les vertueux sont récompensés. Les moines portent un masque élaboré, des costumes et à travers une série de danses rituelles de Lama, dramatisent le triomphe du bouddhisme sur la religion Bön, Dans une prochaine page, je vous expliquerai plus en détail les différentes étapes du festival.

Jour 15 Du monastère à Phaplu

Nuit au lodge

Jour 16 Phaplu - Ringmu (2720 m) - Taksindu La (3870 m) 


De Phaplu à Ringmu, on emprunte un long chemin à travers bois jusqu'au village de Phera. Puis on descend explorer une 1ère combe où il faut traverser à gué une grosse rivière avant de reprendre de l'altitude. Le chemin continue ainsi de combe en combe avec une nouvelle traversée de torrent. On dépasse un mur de manis qui marque l'entrée de Ringmu. A gauche du chemin, il y a un lodge. Après avoir bu un thé, je redémarre vers le Taksindu La. Prendre le chemin montant derrière le stupa. Il ne reste plus qu'une heure trente, pour être à l'étape au lodge du Hill Top.

Jour 17 Nunthala (2194 m) - Kharikhola (2220 m)

Au sommet du Taksindu, on est à un peu plus 1h de Nunthala. Après le village, il faut continuer la descente pour poursuivre vers le Dudh Kosi (rivière au lait). La première partie descend brusquement pendant une heure dans des forêts mixtes et des terres agricoles jusqu'à Phuleli, où le Njiam Shop and Lodge devrait être en mesure de me préparer une tasse de chiya (thé népalais). Le sentier continue pendant encore 45 minutes vers un pont suspendu de 109 m de long qui traverse le Dudh Kosi à 1510 m. Le pont est l’entrée d'une région habitée par les Hindous Rais. Après avoir traversé le Dudh Kosi, le sentier monte au nord à travers des champs d'orge, de blé et de maïs pour rentrer dans le vaste village raï de Jubhing (Dorakbuk; 1680 m). Puis le sentier monte encore pendant une heure pour arriver à Kharikhola. Au début du village, on se trouve face à un grand escalier qui va vers le Gompa Pema Namding, construit en 2008 par des lamas de Sikkim et perché sur une crête bien visible à une minute au-dessus du hameau. Si la gompa est ouverte, on peut y admirer les statues incroyablement colorées de Guru Rinpoché, Sakyamuni et Avalokitesvara dans la salle de prières. Avant le séisme, Kharikhola comptait plus de lodges que de clients payants - un héritage des jours où ce trek était la principale voie d'accès à l'Everest. Nuit au lodge Peace Full. C'est ici que je vais quitter le chemin que je connais pour entrer dans l'inconnu, vers la vallée de l'Inkhu Khola

Jour 18 /19 Kharikhola à Kiraule


On remarque bien le chemin qui part vers la droite.

Le trajet prévu est de 21 km pour +/- 7 heures. Mais comme je ne sais absolument pas où je vais mettre les pieds, je vais voir plus loin où dormir. En chemin, il y a Panggom / le Panggom La / Shibuje- Chatuk /Mera Peak lodge / Najingdingma / Baskom Gonda et Kiraule.

A Khiraule (2460 m)

Le village de Khiraule est habité par des sherpas et des rais. Sur un petit promontoire, il y a le monastère de Chambaling. 

Le Khiraule Gompa est le plus ancien monastère bouddhiste, il a été construit vers 1738.

Nuit dans une loge près du monastère.


Présentation de la région que je vais traverser

Le Panch Pokhari se situe dans la municipalité rurale de Mahakulung dans le district de Solukhumbu dans la région du parc national Makalu Braun. Le secret et immaculé Panch Pokhari (5 lacs glaciaires) offre une incroyable randonnée vierge dans la région de l’Himalaya oriental avec de superbes vues sur les montagnes. Ce sentier de randonnée est très riche en patrimoine naturel et culturel. Le Panch Pokhari Valley est un endroit incroyable à visiter. Le trek commence à Khiraule (beau village Sherpa) pour continuer vers Chharakhar, Chalem et Hurhure et arriver aux 5 beaux lacs glaciaires (Panch Pokhari). 

Jour 20 Khiraule à Cholem kharka (3600m) 7h. +1000m -100m

Il faut commencer à monter par le sentier forestier des Rhododendrons. Le sentier peut devenir raide à certains endroits pour monter au Surke La. Ensuite, on continue à travers une forêt de bambous où on peut avoir la chance de voir le panda roux. Après nouvelle forêt de rhododendrons jusqu’au Jungle Camp (Cholem), destination de la journée. Nuit dans un Lodge. le Himalayan Lodge

Jour 21 Cholem kharka - Khola Kharka à Panch Pokhari

Le sentier monte progressivement jusqu'au Panch Pokhari. Sur le chemin, si le temps est clair, on découvre des vues impressionnantes de Dhudkunda Himal et Inkhu Dale. Après 5 à 6 heures de marche, on arrive à Panch Pokhari, qui est la combinaison de 5 étangs sacrés. Ensuite une descente graduelle pour arriver au Khola Kharka. La nuit dans un lodge.

Jour 22 Panch Pokhari à Kote (3550m) marche: 5h. +500m -1150m


Dès le départ, on traverse un petit ruisseau, puis on monte lentement pendant environ deux heures, puis redescendre vers Mujang Khola. Pendant l'ascension, on peut voir des belles vues de Panch Pokhari, Pangre Pokhari Danda et de grands pâturages de yacks. De Mujang Khola, on traverse une rivière pour arriver dans une forêt dense de pins avec la rivière rugissante Inkhu Khola pour atteindre Kothe. Kothe est situé au bord de la rivière avec de nombreux lodges. La nuit dans un lodge.

Jour 23 Khote à Chetera La (8/9h)

On continue la descente le long de la rivière pendant une heure avant de remonter. Un sentier récent permet de gagner les hauteurs de la vallée, plutôt que de passer à nouveau à travers la forêt. Une nouvelle journée d'ascension qui a le mérite d'offrir un joli panorama sur le Mera Peak.

Jour 24 Chetera La / Zatrwa La (4660 m) à Lukla (2800 m) (7/8h)


Le chemin se poursuit avec une succession de montées et de hauts plateaux avant d'accéder au sommet escarpé du Zatrwa La, à 4660 m d'altitude. Ensuite, c’est une descente graduelle qui permet d'arriver jusqu'à Zatr Og. La suite se fait plus raide à partir de Kalo Himal ("Montagne Noire") jusqu'aux pentes caillouteuses de la vallée de la Dudh Koshi, pour arriver en fin de journée à Lukla.

Jour 25 Lukla (2800 m) à Benkar (2835)

Depuis la sortie de Lukla, on a une belle vue sur le Karyolung et le Nupla. Là, il faut rejoindre le sentier de descente vers la Dudh Koshi Nadi. Ici, on n’est plus seul sur le sentier et on croise le trafic des caravanes de mules qui l’empruntent à toute heure. Au-delà, c’est Chheplung et ses rochers gravés (1h, 2492m). Au village, il y a plusieurs lodges le long du sentier. Dix minutes à pied au-dessus du village, coincé dans une grotte au pied de hautes falaises, se trouve le minuscule Chheplung (Taktag) Gompa.  Cependant, le village de Chheplung a été gravement endommagé lors d'un tremblement de terre. Il faut donc se renseigner si ce gonpa existe toujours.

Après Chheplung, le sentier monte régulièrement à travers plusieurs forêts. La vue commence vraiment à devenir grandiose surtout après Chhuthawa. Le chemin passe au nord par un long pont suspendu sur la Thado Koshi Khola et mène à un groupe de pavillons plus petits, plus calme et plus agréable. Benkar (90 minutes)

Jour 26 Bengkar à Namche Bazar

À partir de là, le sentier s'enfonce une nouvelle fois dans la forêt et on est souvent ralenti par les trains de muletiers transportant des marchandises pour Namche.

Depuis Bengkar, on suit la Dudh kosi jusqu’à la traverser, pour rejoindre Monjo, qui est le point d’entrée du parc du Sagarmatha. Le sentier monte avant d’arriver à Bengkar et passe une petite cascade avant de franchir un col miniature pour arriver dans le village à 2710 m. Regarder les falaises au-dessus du village, pour voir une peinture rupestre de Guru Rinpoché marquant l'entrée d'une retraite de méditation. On est maintenant à environ quatre heures de marche du bazar de Namche, mais les difficultés vont commencer !

Pour rejoindre Chhamuwa, le chemin est sans trop de difficulté, juste une pente légère qui va vers la périphérie de Monjo à 2840 m. Le village jouit d'un joli cadre à côté du Dudh Kosi et on peut visiter le petit Utse Choling Gompa situé sur un piton rocheux à côté de l'école du village. Juste au-dessus de Monjo se trouve le point de contrôle d'entrée du parc national de Sagarmatha (6h-18h), où votre carte TIMS et le reçu du parc national seront vérifiés. Si vous n'avez pas payé d'avance, vous pouvez payer les frais du parc national au guichet. Au-delà du point de contrôle du parc national, le sentier passe par un kani (porte en forme de stupa), indiquant votre entrée dans un baeyul, ou terre cachée, et longe une énorme falaise de granit sculptée de mantras en caractères tibétains. Le sentier coupe sur la rive ouest du Dudh Kosi sur un autre pont suspendu, puis se dirige vers le nord jusqu'à Jorsalle (Thumbug; 2830 m). C'est le dernier village avant la grande montée vers Namche Bazaar et un bon endroit pour souffler avec une portion de dal bhat et un thé. Après, il n’y a plus rien avant l’entrée de Namche. Il faudra encore s’arrêter à la fin de la ville pour s’enregistrer auprès de l'armée. Juste au-dessus du poste de contrôle se trouve l'ancien tsamkhang (retraite de méditation) en ruine du lama local, situé dans une immense grotte au-dessus du village. Les belles peintures murales intérieures peintes sur des planches de bois sont à voir. La piste difficile de 10 minutes part de derrière le Sherpa Lodge. Vérifier qu'il est ouvert au Bouddha Lodge, qui est géré par le petit-fils du lama.

Au-dessus de Jorsalle, le sentier conduit sur un autre pont suspendu. Suivre le sentier en bordure de rivière sur du gravier et des rochers avant de remonter dans la forêt. On aperçoit le confluent des rivières Bhote Kosi et Dudh Kosi. Le sentier menant à Namche Bazaar va commencer et on sera parti pour 2 h 30 de sueur. Franchir un dernier pont suspendu au-dessus du Dudh Kosi. Si des trains de yaks ou de poneys sont déjà sur le pont, laisser les passer si vous ne voulez pas être poussé dans la gorge par un de ces bovins envahissants.

Il existe un fort sentiment que c’est là que la montagne commence vraiment. D’ici à Namche Bazaar, c’est une ascension tortueuse et zigzagante à travers une dense forêt de pins, avec seulement une poignée de conduites d’eau pour remplir votre bouteille. À mi-hauteur, on peut avoir un aperçu partiel de l’Everest. Finalement, le sentier se nivelle et monte de la forêt vers un poste de contrôle à Mislung, où vous devez présenter votre carte TIMS et le reçu du parc national. Le sentier principal continue à monter avec des marches en pierre menant à Namche Bazar. On est heureux de pouvoir déposer son sac une fois qu’on atteint les premières maisons de Namche, où on peut boire et manger avant de rentrer réellement dans la ville. Cette ascension nous amène à une altitude de3440 m où on peut commencer à ressentir les premiers symptômes du mal de l’altitude. Attention donc.

Jour 27 Namche Bazar (3440 m)

Une journée de repos au Namaste lodge, avant d’attaquer la haute montagne.

Namche Bazaar est le principal village du Khumbu. S’étendant sur les pentes d’une zone en forme d’amphithéâtre dominée par le Khumbilha (ou Khumbu Yül-Lha, littéralement le « dieu de Khumbu » en tibétain) dont le sommet à 5761 m reste encore inviolé car considéré être la demeure du dieu protecteur de la région, et situé en face de la crête déchiquetée de Kongde Ri (6187 m), Namche Bazaar est la capitale non officielle du Khumbu. Historiquement, Namche Bazaar était une étape importante pour les expéditions commerciales à travers le Nangpa La vers le Tibet, mais aujourd'hui, le village tire l'essentiel de ses revenus de l'industrie du trekking, ce qui en fait l'un des districts les plus riches du Népal.

Namche Bazaar a son marché le samedi, attirant sherpas et rais des environs.

Il faut savoir que Namche produit plusieurs marques de sa propre eau minérale. Étonnamment assez pour les gens habitués à penser que même l’eau des montagnes est sale au Népal, l’alimentation en eau de la ville de Namche est identique à celle qu’elle embouteille et a été testée à plusieurs reprises. Pensez donc à prendre davantage conscience de l'environnement en buvant de l'eau du robinet ou de l'eau filtrée plutôt qu'en achetant des bouteilles.

Jour 28  Namche Bazar à Phortse (3,820 m)

Après le petit déjeuner, départ vers Khumjung. Le village se trouve sur un grand plateau, à une altitude de 3 790 m et il est dominé par le mont Khumbila 5761 m. Depuis Namche, cela grimpe pas mal pendant 1h jusqu’à Khunde, puis petite descente de 300 m d’altitude pour arriver à l’entrée de Khumjung. Le village se trouve sur un grand plateau d’où le nom Khumjung. En dialecte sherpa cela signifie pour Khum « étroit » et jung « plat ». Il me faudra traverser tout le village, passer par le monastère, puis descendre graduellement le sentier vers Kayangjuma. Le chemin atteint finalement Sansa qui est la jonction principale des sentiers, l'un partant vers la vallée de Gokyo et l'autre, vers le camp de base d'Everest. Là je dois prendre la direction de Gokyo pour rejoindre Phortse Thanga. Petite halte pour boire un thé dans un petit lodge et admirer le village de Phortse s'exposant juste en face, de l’autre côté d’une vallée qu’il faudra descendre et remonter avant d’arriver au village. Il ne peut pas y avoir de pont suspendu partout !!!

A Phortse, j’irai au lodge de Phinjo Sherpa qui a fait 9 fois l'Everest. J'ai gardé un bon souvenir de l’endroit quand Pascale et moi y étions passés sen 2018.

Jour 29 Phortse (3820 m) à Pangboche (3930 m) 2h45


Faire Phortse - Pangboche est une balade très intéressante car elle se trouve, pour une grande partie à flanc de montagne, d’où on a l’occasion de profiter d’une vue exceptionnelle sur le Mt Nuptse, le Lhotse, l’Ama Dablam et le Thamserku. Il est même peut-être possible de voir l’Everest, mais là je n’en suis plus trop certain. Mais avant d’arriver sur ce chemin, il y a une très grosse montée, qui effectuée de grand matin casse les jambes. Après le chemin à flanc de montagne, la randonnée suit un sentier plus ou moins bon avec quelques up and down qui ne dérange pas tellement, vu que le décor reste fantastique. Je voudrais retourner à Pangboche pour aller visiter le grand lama Nawang-Paljur du monastère et profiter de monter jusqu’à Tabuche Kharka.

Dans la partie supérieure du village, Pangboche (Pal Rilbu) Gompa est le plus ancien monastère du Khumbu, fondé par Lama Sange Dorje au 17ème siècle mais restauré par l'Institut de la montagne en 2010. Juste au-dessus de l'école voisine d'Hillary, se trouve un petit sanctuaire dédié à Guru Rinpoché. Les lodges sont dans des maisons traditionnelles, dispersées autour de la gompa.

Avant de partir pour le Base Camp de l’Ama Dablam

Jour 30 Pangboche (3930 m) à Ama Dablan BC (4600 m)


Le début du sentier vers ADBC est un peu déroutant, car il y a plusieurs sentiers. Si on trouve le bon point de départ, la piste est alors assez évidente. Sur le chemin du retour (depuis Ama Dablam, Colombie-Britannique), les pentes en éboulis sont plus difficiles à franchir que lorsqu’on monte le long du même itinéraire.

Il faut descendre au pont pour traverser la rivière Imja. Puis se débrouiller pendant environ 20 minutes sur un sentier étroit jusqu'à ce que l’on arrive dans un pré. Le chemin est toujours en montée sur une colline ouverte avec une vue à 360 degrés sur les montagnes environnantes. Le sentier menant au camp de base d’Ama Dablam est un mélange de montées raides, de marche douce dans les prés et de ruisseau pendant 3 heures avant d’atteindre le camp de base. Il y a de fortes chances de voir des camps pour des expéditions d’alpinisme de mars à mai et d’octobre à la mi-décembre. À l'approche de l'altitude la plus élevée, l'Ama Dablam ressemble un peu au Sphinx.

Le camp de base Ama Dablam (4600 m) est une zone dégagée de terrain plat traversé par un ruisseau. Si on le souhaite, on peut continuer à traverser le pré plat, grimper la colline en face pendant environ 90 minutes jusqu'à ce qu’on atteigne une zone rocheuse et on se retrouve au-dessus de 5 000 m.

Du camp de base Ama Dablam, retour à Pangboche.

Jour 31 Pangboche (3930 m) à Dingboche (4410 m)

Le sentier commence par un sentier vallonné qui contourne la colline pendant environ 40 minutes avant une courte montée pour atteindre un petit village appelé Shomare.

Le sentier continue vers le haut pendant environ 15 à 20 minutes de Somare jusqu'à un ancien glissement de terrain et les niveaux de piste. On passe par le hameau d’Orsho avec un seul lodge.

Continuer tout droit pour arriver à Dingboche 4430 mètres, le sentier allant à gauche mène à Pheriche 4350 mètres. À la fin du terrain plat, on arrive à un pavillon où on descend jusqu’au confluent des rivières Khumbu et Imja. Peu après le confluent, se trouve un pont en direction de Dingboche. Ensuite, ça monte au bord de la rivière pendant environ 30 minutes pour atteindre les maisons dispersées de Dingboche (4360m). En regardant vers l’est du village, on découvre les sommets enneigés d’Island Peak (Imja Tse; 6189m), Peak 38 (7591m) et Lhotse (8501m). La marche d'aujourd'hui devrait prendre entre 3-4 heures.

Jour 32 Le Nangkar thsang (5616 m) depuis Dingboche (4410 m)

A minima, l’ascension partielle jusqu’à l’ermitage, pour panorama exceptionnel. Les habitants semblent l'appeler Nangar-Joong.

Une agréable promenade est la montée d'une heure devant les drapeaux de prières et les chortens vers l'ermitage de Nangkartshang, une collection de retraites construites autour de la grotte de méditation de Sange Dorje, sur la crête au nord de Dingboche. Le sentier continue sur la colline pendant encore 90 minutes jusqu'à un point de vue à 5070m qui offre une vue fantastique sur Cholatse (6443m) et Taboche (6542m), au sud des lacs situés au pied de l'Ama Dablam et à l'est de Chhukung et du Makalu (8463m), la cinquième plus haute montagne du monde.

De Dingboche, il ne faudra que 45 minutes pour se rendre à cette ancienne retraite de méditation dans une large et belle vallée. Puis continuer à monter la colline pendant encore 30 minutes et on aura une vue panoramique sur les sommets de Cholatse et de Taboche, ainsi que sur Ama Dablam. Le joli lac de Chola-tsho est également visible d'ici. C'est une superbe randonnée.

Il y a un sommet ou point culminant d'une longue et assez raide arête divisant la vallée, généralement appelée Nangkartshang, bien que, selon certaines cartes, il s'agisse simplement d'un sommet sans nom sur une crête, Nangkartshang (ou Nangkar Tshang) étant un sommet rocheux. Le panorama du sommet est certainement l'un des meilleurs de la région, avec tous les sommets et les belles vues sur les deux vallées. Le Cholatse 6000 m et l’Ama Dablam peuvent être vus sous un autre angle car ils sont juste en face de la vallée. 

Jour 33 Dingboche (4410 m) à Chhukhung (4730 m)


De Dingboche, c’est une ascension régulière sur des moraines stériles. Après 1h de marche, on arrive à une petite maison avec un sanctuaire dédié à trois alpinistes polonais décédés en voulant gravir la face sud du Lhotse. Encore un bon 45 min pour arriver à Chhukung (4730 m), le plus petit village niché au milieu de crêtes de moraine.

Chhukhung (4730 m) signifie «entre ruisseaux» (Chu = ruisseau, torrent).

Depuis Chhukung, vue sur Ama Dablam, Lhotse, Nuptse, Tabuche, pic 38 (7590 m), Thamserku, pic Island (6189 m), Baruntse (7152 m), Amphula (5630), Makalu (8485 m), etc. toute la région est dominée par les pentes des glaciers Lhotse et Nuptse et leurs débris moraines de couleur sombre. Les glaciers ne sont pas visibles depuis Chhukhung, mais on peut voir les pentes du glacier. Les cours d'eau rapides de ces glaciers se confondent avec ceux du lac glaciaire Imja pour former Imja Khola (rivière).

Il y a au moins une demi-douzaine de lodge à Chhukhung. Mais celui de la dernière fois était très bien. Il est un peu plus loin dans le hameau.

Comme il n’y a que quelques heures de marche, j’aurai le temps dans l’après-midi d’aller un peu plus loin dans la vallée pour admirer les glaciers d’un peu plus près.

Jour 34 Chhukung au Chukhung Ri


Dans un premier temps, il faut remonter le long du torrent, puis, après avoir traversé le torrent, c’est le départ d'un sentier qui part à flanc de moraine. Plus loin, on commence à avoir une vue des glaciers de l'Imja, du Lhotse et de l'Amphulapsa. Il faut continuer sur un plateau recouvert de cairns.

Rejoindre un sentier et à mi-pente, on trouve un gros cairn. Le sentier devient plus direct pour atteindre le sommet du Chukhung Ri (5545m). Panorama à 360° garanti sur les montagnes que l’on voit déjà depuis Chhukung. Il y a de quoi rêver !!!!

Jour 35 Chhukung (4730 m) à Lobuche (4910m)

Chhukung (4730 m) → Kongma La (5535 m) → Lobuche (4910m) (9 à 10 heures)

Premier des 3 Pass.


Pour avoir déjà fait le Kongma La, je sais que la journée sera très longue et qu'il faut partir de Chukhung avec les premiers rayons du soleil, pour arriver à Lobuche avant la tombée de la nuit. Il n'y a pas de quoi se ravitailler sur le chemin, il faut donc avoir de la nourriture et de l'eau pour la journée.

Kongma La est physiquement difficile, surtout à certains endroits. Le côté ouest du Kongma La est rocheux et assez compliqué. Plus bas, les deux montées de la moraine latérale du glacier de Khumbu, après avoir traversé Kongma La, fait mal aux jambes. L'altitude du Kongma la est de 5536 m. Il offre une vue sur la haute chaîne de l'Himalaya. Les montagnes sur la route sont le mont Makalu, Nupche, Lhotse, Ama Dablam, Iceland Peak, Tabuche, Thamserku, Peak et bien d'autres.

Si le chemin serait impraticable pour cause de neige, retour sur Dingboche. Là, il faut directement monter sur un chemin qui part vers la droite pour arriver à un stupa. Puis c’est presque tout droit jusqu’à Dugha (Thukla). Ensuite continuer le chemin qui commence à monter vers le Thokla Pass. Au sommet se trouve un sanctuaire de ceux qui sont mort sur l’Everest. Lobuche n’est plus très loin. 

Jour  36 Lobuche (4910 m) à Gorak shep (5140 m) et Kala Patthar (5550 m)


Gorak Shep n’est pas très loin de Lobuche et cette fois, je retourne là-haut pour refaire le Kala Patthar et l’Everest Base Camp. Pas besoin de détailler le parcours, il suffit de suivre le sentier.

Le prétexte sera la montée au belvédère du Kala Patthar duquel on peut admirer le bassin d'alimentation du glacier Khumbu ceint du Pumori, du Lingtren, du Khumbutse, du Changtse, du Lho La et de Nuptse, sans oublier en arrière-plan le seigneur des lieux, l'Everest. Il domine quand même tout ce beau monde. Cette fois, je monterai pour le coucher du soleil (si la météo le permet).

En tout début d'après-midi (c'est à ce moment que le soleil offrira ses meilleurs effets de lumière sur le cirque de montagnes), on part à l'assaut du sommet du Kala Patthar. Si j’ai la même forme physique que la première fois, je devrais arriver au sommet en 2h30. Je resterai là-haut pour le coucher de soleil, avec une redescente sur Gorakshep en moins 1h30. Le lendemain l’EBC. Ne pas oublier la lampe frontale !

Jour 37 Gorak shep à l’Everest Base Camp

Le matin après le petit déjeuner, je ferai le Base Camp. Puis retour à Gorakshep  pour préparer mon sac avant de redescendre Lobuche demain.

Jour 38 Gorak shep (5140 m) Lobuche (4910 m) Dzongla (4830 m)

Reprendre le chemin d’hier pour descendre en 1h30 sur Lobuche et continuer le long de la rivière jusqu’au moment où le sentier principal la franchit. Ne pas traverser, mais là aussi, c’est flèché et on est directement sur le chemin qui monte à flanc de moraine. On rejoint bien vite le lit d’une autre rivière que l’on traverse pour trouver en face la poursuite de l’itinéraire sur une autre moraine. Le sentier à présent est très bien tracé. On surplombe Dughla puis Pheriche avant de découvrir le lac de Chola Tsho paré de couleurs bleu émeraude au pied de l’élancé Cholatse Peak. On poursuit à flanc de montagne jusqu’à passer à proximité du Lobuche BC (1h15). Une petite grimpette pour passer une moraine et Dzongla est déjà en vue. Cette fois, j’irai dormir au lodge tibétain qui se trouve vers la fin du hameau.

Jour 39 Dzongla (4830)

Comme à chaque fois avant de passer un des trois pass, je prends une journée de repos. Le hameau est bien sympa et il y a de quoi se dérouiller les jambes pour admirer les montagnes environnantes.

Jour 40 Dzongla (4830 m) Cho La Pass (5420 m) Dragnag (4700 m)


Deuxième des 3 Pass.

Pour le passage du Cho La, se renseigner au lodge de Dzonglha auprès du patron ou des autres trekkeurs sur les conditions météo sur le pass. En octobre, il y a déjà des risques de neige et il n’y a pas d’abri possible sur le Cho La pass. Par mauvais temps, ce serait très dur et dangereux.

Sur le trajet en direction du Cho La, il y a des traversées de glacier. Lors de ces passages, il n'y a bien souvent plus aucune couche de neige, cela nécessitera alors un déplacement avec les crampons ! Le trajet est donc compliqué.

D’habitude, les départs de Dzongla se font dès les premières lueurs du jour. On passe directement un petit monticule pour arriver immédiatement sur une grande étendue plane. Puis il faut la traverser complètement pour aller buter sur une moraine après 2h de marche. Normalement on devrait trouver un marquage de couleur rouge pour trouver le bon chemin. Plus loin, on verra même des cairns pour se diriger sur le bon sentier. On est alors à 5250 m et on marche depuis plus de 3 heures. On se retrouve alors en bordure d’un glacier qu’il faut longer sur la droite. C’est le moment de sortir ses crampons du sac. Comme je ne suis pas le premier à passer, il suffit alors de suivre les traces.

Le Chola La n’est plus qu’à 1h30. On est à 5400m.

Les difficultés sont normalement derrière moi et la descente se fait sur un bon sentier. Passage dans un couloir, mais toujours sur le sentier bien dessiné par les nombreux trekkeurs qui passent durant la saison par le pass. A partir de là, le décor devient grandiose avec de nombreux sommets à plus de 6000 m. Devant, il y a les Kangchung Peaks et derrière, le Chola La que je viens de passer, le Chola Peak et le Cholatse.

La journée est presque finie, même si la descente est longue jusqu’à Dragnak.

Journée 41 Dragnag (4700 m) Gokyo (4790 m)


La randonnée vers Gokyo est délicate, car il faut traverser un glacier géant. Ce glacier est couvert d'éboulis, aucun crampon n'est donc nécessaire, mais la randonnée est lente.

Après une petite remontée sur la moraine latérale du glacier, on surplombe le Taujun Tsho, 2ème de la série des lacs Gokyo (1h, 4750m). Au pied de la moraine, on retrouve le sentier de montée en provenance de Namche Bazar et on le suit jusqu’au 3ème lac, le Dudh Pokhafi Tsho, auprès duquel de nombreux lodges ont été construits (30 min. 4790m). Ce lac se pare de nombreuses couleurs au fur et à mesure de l’avancement de la journée, allant du bleu indigo du matin au turquoise vif de l’après-midi : une pure merveille.

En tout début d’après-midi, je vais monter au Gokyo Ri pour voir le coucher du soleil sur les montagnes avoisinantes.

Jour 42 Balade vers Les lacs de Gokyo


Si je veux faire tous les lacs, il est impératif de partir tôt avec un peu de nourriture et boisson, car la balade est longue pour arriver au 6éme lac.

Lac n°1 : Longponga. Lac n°2 : Taujung Tsho. Lac n°3 : Dudh Pokhafi Tsho (littéralement « bassin de lait »), au voisinage immédiat du hameau Gokyo. Lac n°4 : Thonak Tsho. Lac n°5 : Ngozumpa Tsho. Lac n°6 : Gyazumpa Tsho. Lacs gelés de janvier à avril, bleu vert en mai, sans doute jusqu’à fin novembre, partiellement gelés fin décembre.

Les six lacs qui entourent Gokyo sont les sources de la rivière qui coule jusqu’à Lukla, et que les hindous et les bouddhistes considèrent comme sacrées. Durant le Janai Purnima (Festival du fil sacré), qui tombe habituellement en août, des centaines de Népalais des basses terres effectuent le pèlerinage à Gokyo pour s'immerger rituellement dans les eaux glacées. Le premier lac est le Thonak Tsho (4835 m), un bassin gris acier entouré d’énormes rochers et de plaques de glace (à une heure de Gokyo).

Juste au nord de Gokyo, deux heures et demie plus loin, se trouve le cinquième lac de Gokyo - Ngozumpa Tsho - à 5000 m. À cinq minutes à l'est du lac, au sommet de la moraine, se trouve le "Point de vue du scélérat".

La piste de Gokyo est bien tracée et commence à l'extrémité nord du village. Il va parallèlement au glacier Ngozumpa et monte progressivement dans la vallée. À une heure et demie de Gokyo se trouve le quatrième lac - Thonak Tsho - le plus grand des six. Une heure plus tard, on arrive au cinquième lac, mais avant cela, c’est bien de tourner à droite, car par temps clair, on a une belle vue sur l’Everest et Lhotse sous un angle très particulier.

Le sentier le plus facile consiste à suivre le pied de la colline à gauche jusqu'au cinquième lac, Ngozumba Tsho (4980 m), situé sous l'épaule glacée de Cho Oyu (compter 1h25). Sur le rivage se trouve un rocher de la taille d'une maison de trois chambres à coucher.

La plupart des gens retourne d'ici à Gokyo. ………… Pour des vues encore meilleures, les trekkeurs acclimatés peuvent escalader Ngozumba Ri (5550m), la colline au nord du cinquième lac. C'est une montée difficile et la dernière section est un peu difficile, mais la vue du Cho Oyu, du sixième lac et de l'Everest est inégalée. Juste bon à savoir au cas où je serais fort !!!

Et si encore plus fort que je ne le pense ….. Choisir de continuer pendant encore 90 minutes jusqu'au sixième lac, le Gyazumba Tsho (5150 m), qui est au Cho Oyu BC composé de plusieurs lacs saisis par des doigts de glace au pied du Cho Oyu. Suivre le sentier qui monte dans la vallée entre Ngozumpa Ri et le glacier, en restant à gauche et en vous balançant à gauche lorsque vous apercevez Cho Oyu. A 15 minutes de marche plein ouest, vous tomberez sur un panorama surplombant les lacs. Le mur de Cho Oyu, haut de 2 km de hauteur, est suffisamment proche pour être touché. Vous devez être en forme et bien acclimaté pour venir ici et revenir dans la journée de Gokyo en 3 h. Pour la balade depuis Gokyo aller – retour, il faut compter au moins 7 heures.

À l’est de la moraine, à l’est, se trouve une petite colline, connue sous le nom de point de vue du scélérat (5 000 m), qui offre une vue imprenable sur le Cho Oyu et le glacier supérieur de Ngozumpa. Attention à ne pas vous approcher trop près du débord de moraine en ruine.

Jour 43 Gokyo

Journée de repos avant de passer le Renjo La « si nécessaire » !

Jour 44 : Gokyo / Renjo La à  Lumde (4368 m)


Troisième et dernier Pass.

C'est le jour du franchissement du Renjo La avec ses 5417 qu’on atteint en +/- 3 heures depuis le petit village de Gokyo. Encore une fois, il faudra partir à l’aube sur un sentier qui monte assez doucement au-dessus de la rive nord du lac. Puis peu à peu, la pente augmente et devient de plus en plus difficile, jusqu’à ce qu’elle se transforme en un véritable mur de quelques centaines de mètres qui coupe les jambes.

Voici le chemin à suivre :

Le Rhenjo La est l’un des trois meilleurs cols de l’Everest, les deux autres étant Kongma La et le plus populaire est le Cho La, les deux derniers devraient avoir déjà été franchis (si bonne météo). Le Rhenjo La peut être gravi du côté de Gokyo comme du côté de Thame - Lumde. Cependant, il est conseillé de traverser le col du côté de Gokyo car la montée du côté de Lumde est extrêmement longue et fatigante.

Gokyo (4750 m) au Renjo La (5357 m)

On quitte Gokyo vers les 6 h 15 et par le col sur un sentier qui longe le troisième lac et on grimpe doucement pendant une heure. Le sentier va ensuite commencer à monter sérieusement en suivant une série de lacets pendant encore +/- 1 h, puis on arrive sur un plateau plat d'où l’on a une nouvelle fois une excellente vue sur l’Everest et sur les autres sommets, dont le Makalu. Ce plateau peut être recouvert de neige et il y a des cairns pour indiquer le chemin. Du plateau, le sentier a basculé à droite et a commencé à remonter à travers rochers et moraine. Le col peut être vu à partir d'ici avec une rangée de drapeaux de prières suspendus à travers les rochers. La montée jusqu’au sommet du col serait +/- 1h.

Le col offre une excellente vue au nord et au sud. En regardant vers le côté de Lumde, on a une vue sur les sommets de Rolwaling et en regardant vers le côté de Gokyo, on aperçoit le Rhenjo La 5357 m.

Du col, un escalier en pierre très raide mène à un lac émeraude visible depuis le sommet. Passé le lac, le sentier tourne à gauche en suivant le contour naturel de la vallée. Dans environ 1h, il y a un grand lac sur le côté gauche. Le sentier passe devant ce lac et monte doucement jusqu'à ce qu'il atteigne des colonies de pierre construites par des éleveurs de yaks. Cette partie de la marche peut être extrêmement froide et venteuse, surtout si elle est brumeuse et nuageuse. À partir de là, le sentier se dirige vers le bas et les lodges de Lumde sont visibles dans la vallée, à environ 30 à 45 minutes. Lumde compte maintenant quatre ou cinq lodges, de sorte que l’hébergement n’est généralement pas un problème.

Jour 45 / 46 Lumde (4368 m)

Possibilité de marcher au nord de Lumde en direction du Nanga La, mais on conseille de vérifier à Lumde les dernières informations après être descendu de Renjo La. Car le chemin est susceptible de changer et de devenir dangereux.

Au lieu de passer la nuit à Lumde, une alternative populaire consistait à continuer facilement sur 40 min. dans la vallée principale de Bhote Kosi jusqu’à Arya (4360 m) et à utiliser les lodges comme base pour explorer la haute vallée peu visitée. Les sentiers menant au Bhote Kosi suivent un itinéraire emprunté depuis des siècles par les commerçants tibétains qui transportaient du sel et des céréales à travers le Nangpa La vers et depuis le Tibet. Tout au long de la vallée, vous passerez par des sentiers de yak et des campings utilisés par les commerçants de Tingri jusqu'à la fermeture du col en 2012, à la fermeture du passage frontalier.

La plupart des gens se contentent de faire une randonnée d'une journée dans la vallée depuis Arya. La vue sur la montagne commence à s’ouvrir au bout de 40 min. environ et on arrive à un énorme rocher au bord du sentier couvert de mantras sculptés. Plus loin, la vallée latérale s'ouvre pour offrir une vue magnifique sur les sommets de Pangbuk (6625m), Dragnag Ri (6801m) et Singkorab (5982m). Il faut encore 2 heures et demie de montée dans la vallée sur un sentier parfois dégagé au-dessus de la rivière, traversant une falaise profondément érodée et plusieurs sections de glissements de terrain dangereux pour atteindre la grotte de Sumnag. De là, vous pouvez encore suivre le sentier principal pendant 15 minutes, puis remonter la moraine à droite pour admirer de superbes vues sur le glacier de Lumsumna. De gauche à droite, le pic de Lunag (6907m), Jobo Ringang (6772m) divisant les glaciers de Lunag et de Nangpa, le rocher noir de Nangpa Gotaya (5790m), les sommets du Pasanglama Chuli (7352m) et le mur de Nangpa Gorsum, avec Cho Oyu furtivement derrière elle.

Nangpa La, un passage important et une route commerciale menant au Tibet, qui a été fermée après l'invasion chinoise. C'est ainsi que les Sherpas ont émigré du Kham, à l'est du Tibet, à Solukhumbu, à partir du 15ème siècle. Radek Kucharski. Le passage historique entre le Kham et le Khumbu. Il est vrai que les autres cols du Khumbu exigent encore plus de qualité d’escalade.

Demain ce sera Thame.

Jour 47 Lumde (4368 m) → Thame (3820 m)

Petite journée de marche lors de la descente de la vallée de la Bhote kosi. Descendre vers Marulung jusqu’à une passerelle. On traverse le village de Tarnga dominé par le Langmoche Ri (6344 m) et du Teng Ragi Tau (Angole) à 6943 m. On continue le long de la vallée pour franchir par le pont, la rivière qui vient du Dig Tsho. Plus loin, on arrive à Thambuteng à 3927 m où il y a le Kyaro gonpa. C’est le dernier village avant Thame. Nuit comme l’année passée à  l’Everest Sumnitter lodge, maison d’Apa Sherpa qui a gravi l’Everest 21 fois et lieu de naissance de Tenzing Norgay (né en mai 1914 et mort le 9 mai 1986 à Darjeeling. Il était le premier homme avec Edmund Hillary à atteindre le sommet de l'Everest, le 29 mai 1953, à 11 h 30).

Thame est la fin de l'ancienne route commerciale tibétaine de Tingri via Nangpa La.

Le village se trouve à un carrefour important, avec des sentiers allant de l’ouest vers Tesi Lapcha, le col de 5755 m qui conduit à la vallée de Rolwaling et au nord, d’où je viens, vers le croisement de Renjo La (5345 m) et de Nangpa La (5716 m) frontière avec le Tibet. En face du village, il y a encore le Kongde Ri (6168 m), vers où je me dirigerai au départ de Thame pour rejoindre le hameau de Kongde, si cette fois les conditions météo sont bonnes.

Les maisons sont dispersées dans une vaste plaine inondable. Les sédiments meubles sous le village rendent Thame particulièrement vulnérable aux tremblements de terre. Thame possède un magnifique monastère.

Une randonnée de 25 minutes sur la crête de sable nous mènera à Thame Gompa, coincée dans une fissure dans le rocher à 3970m. Il faut rester à gauche en passant devant les murs de chortens et de mani. Installée dans un ensemble de maisons en pierre au toit en ardoise, la gompa a survécu au séisme, mais de nombreuses structures ont été endommagées et des travaux de restauration sont en cours (2018). Ce gompa (connu sous le nom de Dechen Chekhorling) a été fondé en 1667, mais il a été rénové plusieurs fois. Les peintures murales à l'intérieur ont été retouchées par des artistes locaux en 1998. La chapelle principale abrite des images de Chenresig, Guru Rinpoché et Sakyamuni. Point intéressant, un lodge très agréable, offre la possibilité de passer une nuit au calme car pas beaucoup de clients, vous risquez d’être même seul.

Jour 48 / 49 / 50 direction Parchemuche Tsho Base Camp


Cette fois, je vais prévoir deux jours pour faire la vallée qui part vers le Parchemuche Tsho Base Camp. En 2019, j’avais dit au patron du Summit Everest lodge que je serais de retour au soir. Mais lorsque j’ai poursuivi après le hameau de Thyangbo, la vue devenait de plus en plus fantastique. Je n’avais qu’une envie, celle de continuer vers les glaciers. Mais ils étaient trop loin et je devais absolument rentrer au lodge pour ne pas inquiéter inutilement le patron du lodge. Comme il y a un lodge à Tengpo / Thyangho, je vais donc cette fois y rester la nuit afin de continuer mon chemin vers les glaciers le lendemain. Mais il faudra quand même demander au lodge de Thame s’il est ouvert.

Commencer par le sentier du haut sur un plateau au pied du Sunder Peak qui longe la Khure Kharka Depuis Thame, il s’agit d’une très belle journée de randonnée dans la haute vallée en direction du col. La promenade de Thame ouest en direction de Tashi Labsta est très agréable et est très peu fréquentée. La vallée change beaucoup tout au long de la marche.

Approche du Tashi Labsta La (5753 m)

Le Tashi Lapcha La est le col entre le Khumbu et le Rolwaling. Ce pass est difficile à franchir car il exige des compétences d’escalade. Ce n’est donc pas pour moi, mais mon but est d’aller voir les glaciers de près. Il ne s'agit donc en aucun cas d'une promenade tout ou rien, car je ne serai pas déçu si je ne vois pas Tashi Labsta.

Vers 4800 m, au niveau d'un lodge abandonné, le chemin se raidit et devient pénible en raison du terrain morainique formé de sables et blocs instables. Mais il y a toutefois quelques parties en roches qui rendent la marche plus agréable mais elles sont bien loin de représenter la majorité du sentier ! Vers 5300 m d'altitude, on arrive sur le glacier inférieur du col du Tashi Lapsha. Si j’arrive jusque là, j’aurai la vue que j’espérais. Ce sera le moment de faire demi-tour et de retourner au lodge de Thyangbo.

Jour 51 Thame / Sunder Peak

Dernier col avant de rentrer vers Salleiri, le Sunder (5360 m)

Un autre trek pour les personnes pleinement acclimatées (c’est mon cas !) se trouve au sommet du Sunder (5360 m), le plus dur de tous les points de vue du Khumbu. Pour le faire, il faut quitter Thame à l'aube pour se donner le temps de l'escalade implacable de 1500 m et de sa descente sur les genoux (!). Le sentier monte juste derrière la gompa et monte la crête abruptement. La récompense est une vue de presque tout le Khumbu à l’Est, mais aussi vers la Vallée de Bothe Khosi au nord et le Rolwaling à l’Ouest.

Jour 52 Thame (3820 m) / Namche (3440 m) à Bengkar

A cette époque de l’année, il sera inutile d’envisager de passer par Kongde, le chemin doit être recouvert de glace. Déjà qu’en temps normal, ce trajet est pour le moins dangereux, en décembre il serait suicidaire d’entreprendre une telle aventure. Je vais jouer la sécurité et retourner par Namche Bazar avant de rejoindre Bengkar pour y passer la nuit.

Jour 53 Bengkar à Chheplung (2650 m)

Pour le retour, j’ai compté large, il y a moyen d’aller un peu plus vite ( soit 1 à 2 jours de moins)

Jour 54 Chheplung (2650 m) à Paiya (2730 m)

Très bon lodge

Jour 55 Paiya / Kari La à Kharikhola

Encore une belle montée jusqu’au Kari La. Arrêt pour manger, puis descente (3h30) pour Kharikhola. Arrêt au Lodge Full Peace.

Jour 56 Kharikhola à Nunthala

Grosse journée et belle montée jusqu’à Nunthala.

Jour 57 Nunthala à Taksindu

Grosse montée jusqu’au monastère de Taksindu, après il ne reste que 15 min. pour arriver au lodge Hill Top.

Jour 58 Taksindu / Ringmu / Phaplu

Belle descente jusqu’à Ringmu. Arrêt pour un repas et achat de fromage à la fromagerie, puis direction Phaplu.

Jour 59 Phaplu

Journée pour réserver un 4x4 collectif ou un avion pour Katmandou

Jour 60 Phaplu à Katmandu

4x4 collectif pour un long trajet. Katmandou au soir.

J'irai dormir dans un monastère près de Bodnath, également appelé Bouddhanath.

C'est là que se trouve le plus grand stupa du Népal et peut-être même du monde. Il est possible de faire le tour aux différents niveaux mais toujours en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre, pour avoir le bâtiment à la droite. Bodnath est un sanctuaire du bouddhisme peuplé des nombreux tibétains qui ont fuit le Tibet après l'invasion chinoise.

Bodhnath (Baudhanath) est situé à environ 6 km à l'est de Katmandou. Le stupa de Bodhnath constitue l'un des sanctuaires les plus fréquentés de la vallée. Aussi, les touristes y viennent nombreux, surtout en début de journée. Les fins d'après-midi sont plus calmes. Le quartier tibétain compte quelques restaurants et guest houses.  

C'est le lieu de pèlerinage bouddhiste le plus important au pays. Le sanctuaire est situé en plein cœur du quartier où se sont regroupés de nombreux réfugiés tibétains ayant fuit leur pays à la suite de l'échec de leur soulèvement contre l'envahisseur chinois en 1959. L'immense stupa est entouré d'une large allée dallée sur laquelle donnent de nombreuses boutiques proposant aux touristes, divers objets de culte tibétains. Des Tibétains en costume traditionnel et des moines bouddhistes, drapés dans leur tunique lie-de-vin, font le tour du stupa par la gauche en faisant tourner sur leur passage, les nombreux moulins à prières logés dans le mur d’enceinte. D’autres, portant un long tablier, accomplissent la circumambulation, un rituel consistant à faire le tour du sanctuaire en se couchant à plat ventre sur le sol après chaque pas, tout en allongeant les bras en avant dans un geste de dévotion. 

Dans les rues avoisinant le stupa, on peut visiter plusieurs gompa appartenant aux divers ordres religieux tibétains : Kagyupa Gompa, Chinya-Lama Gompa, Nyingmapa Gompa, Gelugpa Gompa, Sakyapa Gompa. Ces monastères sont situés au nord et à l'est du grand stupa à l'exception du dernier qui donne directement sur le stupa côté ouest. 

Plusieurs gompa représentant différentes écoles du bouddhisme, petits monastères servant à la fois de lieux de prière, de méditation et d’étude pour les moines. L’un de ceux-ci, appartenant à l’ordre Sakyapa, donne directement sur la place entourant le grand stupa. Dans la petite cour intérieure donnant sur l'entrée du monastère, un énorme moulin à prières actionné par des fidèles, tourne en grinçant. A l’intérieur du gompa règne une atmosphère feutrée propice au recueillement. Des peintures et des grandes fresques représentant des divinités, des saints bouddhiques et des figures mythologiques rappellent certains des éléments fondamentaux de cette religion.

Jour 61 Katmandou

Je dispose donc de 8 jours de libres. Ce qui est suffisant pour pouvoir profiter de quelques jours de repos en cas de fatigue ou de mauvais temps.