dimanche 12 février 2023

Quelques notes sur la région du Khumbu

Le Khumbu est célèbre avant tout pour la présence de l'Everest et pour les expéditions organisées sur tous les hauts sommets du secteur, dont le Cho Oyu ou le Lhotse. Plus grande concentration sur Terre de sommets de plus de 8000 m d’altitude : Everest (8848 m), Lhotse (8516 m), Makalu (8481 m), Cho Oyu (8201 m)… C’est le cœur du pays sherpa.

Parmi les quelques véritables villages au Khumbu, Namche Bazar, Khumjung, Thame, Phortse, Pangboche. Ailleurs, ce sont au mieux des hameaux, et généralement des lieux-dits dotés de lodges servant les besoins des seuls trekkeurs. Dans le Khumbu, le portage est assuré par des yaks. Gare aux cornes !

Jusqu’à l’inauguration en 1964 de l’altiport de Lukla, l’accès au Khumbu exigeait de longues semaines de marche à travers le Népal. A pied, les portes du Khumbu sont, soit Jiri Bazar soit Salleri. Deux villages qui sont à une bonne journée de route de Katmandou.

Du fait du développement du trekking dans le Khumbu, la coupe de bois (pour chauffer et cuisiner) menaçait de transformer les forêts de genévriers en désert sans arbre. En réaction, Sir Edmund Hillary milita en faveur de la protection du cadre naturel, ce qui aboutit à la création le 19 juillet 1976 du Parc national de Sagarmatha.

Le Parc national de Sagarmatha est une région protégée du nord-est du Népal près de la frontière tibétaine. Sagarmatha, nom népalais du Mont Everest, signifie « la déesse mère du ciel » en sanskrit. Sur une superficie de 124 400 ha, il inclut une vingtaine de villages où vivent quelques 6 000 sherpas, installés depuis 4 siècles dans la région, et surtout nombre de sommets himalayens de plus de 7000 m d’altitude, dont la partie sud du Mont Everest (Chomolungma pour les sherpas et tibétains, littéralement « Déesse mère des vents »).

Dans les années soixante, le gouvernement népalais s'est rendu compte que la montagne qui commençait à attirer beaucoup d'attention (alpinisme, randonnée) n'avait aucun nom népalais, mais uniquement britannique et tibétain. Alors ils sont venus avec "Sagarmatha", concocté par un célèbre poète. Depuis 1979, le parc national de Sagarmatha est même inscrit par l’UNESCO au patrimoine de l’Humanité. Aujourd’hui cette reconnaissance est une véritable chance, car la région est ainsi protégée et la construction d’une route est (normalement) impossible.

L’entrée au Parc se fait entre Monjo et Jorsale.

Parmi la faune observable : yak (utilisé pour le portage), impeyan pheasant (espèce de faisan, oiseau national du Népal), thar (sorte de bouquetin)…

Khumbu, qui compte moins de quatre mille habitants, reçoit entre dix et vingt mille randonneurs par an et probablement deux fois plus de porteurs. La construction de pavillons a presque détruit les forêts de pins bleus et de sapins argent autour de Lukla et la demande de bois de chauffage est plusieurs fois supérieure à la capacité de régénération de la région. Près des villages de trekking, les arbustes jusqu’au genévrier ont disparu en fumée.

« Boche » signifierait « terrain plat vu du sommet d’une colline ». Par exemple, Syangboche, Tengboche, Deboche, Pangboche, Dingboche…

Sherpa = Sharwa en prononciation locale.

Les Sherpas sont au nombre de 154 622 selon les données du recensement de 2001. Ils font partie d'un groupe plus vaste, qui habite tout le long de la frange nord du Népal à la frontière du Tibet, que l'on désigne par le terme « Bothia » en népali, lequel sert à identifier ceux qui viennent du Tibet (Both), par-delà l'Himalaya.

Pour les Occidentaux, le terme sherpa, employé comme nom commun, désigne aussi les porteurs (20-30 dans une expédition) et les guides (4 ou 5), habituellement tous de l'ethnie Sherpa, qui aident les alpinistes sur les sommets himalayens.

Les sherpas vivent dans les hauts Himalayas où ils cultivent des pommes de terre. Les pommes de terre sont l'aliment de base du régime Sherpa.

Plats de sherpas

La pomme de terre, l'orge, le blé, le maïs, la viande et d'autres produits alimentaires à base de yak et de mouton, de radis, de légumes verts et de haricots sont les principaux aliments de base et aliments traditionnels du sherpa. La culture de la nourriture est en grande partie similaire à celle des Tibétains, mais ils ont aussi leurs propres plats traditionnels authentiques.

Les plats Sherpa traditionnels comprennent:

Rigi kur / Riki kur: des crêpes à la pomme de terre, recouvertes de beurre dzo (yak femelle) et d'une sauce à base de fromage affiné et d'épices, appelée sorma. En raison des efforts nécessaires pour faire du rikikul, ils ne sont généralement pas énumérés sur les menus de lodge. Cependant, dans la plupart des endroits, ils vous seront utiles si vous commandez bien à l’avance. Une pomme de terre en tibétain et une crêpe signifiante = Aaloo Roti pour les népalais. Il est traditionnellement mangé avec deux accompagnements. L’une est une sauce très piquante à base de piments verts, connue en népalais sous le nom de jyaan mara khursani (littéralement «piments qui tuent la vie»). L'autre accompagnement, som, est un fromage crémeux plutôt piquant, préparé en brassant à plusieurs reprises le lait de yak. Il est remarquablement efficace pour éteindre le feu des piments).

Un des ragoûts de Sherpa les plus populaires s'appelle Phalghi (prononcé fulgi). Préparé avec du maïs, des pommes de terre, des radis, des haricots rouges, un choix de viandes (viande de bœuf, d'agneau, de porc et de yak), d'oignon, d'ail et d'épices comme le cumin, le curcuma et le piment. C'est un ragoût robuste parfait pour l'hiver. Le maïs utilisé traditionnellement à Phalgi est récolté à l'automne et bouilli sur l'épi. Les grains sont ensuite enlevés et séchés au soleil pour être utilisés l'hiver.

Thé au beurre connu sous le nom de «su cha» en langue sherpa. Il est fabriqué à partir de feuilles de thé spéciales, de beurre de yak, de sel et de lait (facultatif). Pour le petit-déjeuner, le thé au beurre est apprécié avec la tsampa.

Shyakpa: ragoût, généralement de viande (yak, porc, poulet, agneau ... selon disponibilité) mais aussi possible avec légumes, avec nouilles, pommes de terre, radis, épinard, oignon. Dénommé Thenthuk (= nouilles tirées) dans la Vallée de Katmandou.

Le laphing: est un plat de nouilles froid, épicé et savoureux, composé d'amidon de farine de pomme de terre, de haricot mungo ou de blé. Épices et condiments tels que la sauce soja, l'extrait d'ail.

Sherpa Momo: est un peu différent du momo ordinaire dans le goût. Les épices / herbes utilisées sont l'ail, l'oignon, les oignons nouveaux et le sel.

Tingmo ou simplement appelé T: momo est un petit pain cuit à la vapeur moelleux en forme de motif floral particulier, fabriqué à partir de pâte et de levure et servi avec une soupe ou un achaar frais.

Le Da Pau: est un plat d'influence tibétaine, qui consiste essentiellement en un grand pain cuit à la vapeur, farci de viande hachée, de légumes et d'épices. Présentation comme les buffes dégustés à Bhaktapur.

Le Rildok; (mon préféré) est un authentique plat traditionnel Sherpa à base de pomme de terre. Les pommes de terre bouillies sont traditionnellement écrasées dans un grand mortier et un pilon en bois avec un peu de sel et de beurre de yak jusqu'à ce qu'elles forment une pâte collante, puis transformées en petites boules et servies avec un achaar ou une soupe fraîche.

Gyuma: est un boudin de Sherpa / Tibétain traditionnellement fabriqué à partir de sang de yak ou de mouton. Il peut inclure du riz ou de l’orge torréfié, des épices et des boyaux naturels utilisant l’intestin du yak ou du mouton.

Ce qui est appelé «vin népalais» correspond à du tongba. C'est du millet fermenté puis séché pour la conservation. On le réveille avec de l'eau chaude et on laisse dix minutes la fermentation faire son travail. On aspire avec une paille resserrée en bas pour ne pas avoir l'épais. Trois fois avec l'eau chaude.

Khukri: est une marque de rhum locale népalaise à base de canne à sucre. Bien que cela ne soit pas recommandé en grande quantité à haute altitude, il fait partie des petites choses agréables que nous pouvons essayer en descendant. Les habitants le boivent mélangé avec du miel et de l'eau chaude.

On est toujours acceilli par un Tachideleik : signifiant littéralement «Bonheur et Joie»).

Un type spécial de chörten est le kani, qui est un monument en forme d'arche érigé à l'entrée d'un village.

Le Moulin à prières : mani korlo, mani chuskor / choskhor.

Je termine avec le yak : Le terme devrait en réalité être réservé au taureau aux poils longs de l'espèce Bos grunniens. Les femelles sont appelées nak par les sherpas et dri par les tibétains. La plupart des «yaks» observés autour du Khumbu sont en réalité dzopkyo (mâle) ou dzum (femelle) - la progéniture de yaks de sang pur élevés avec des vaches ou des taureaux tibétains, que les Sherpas appellent lang et les Népalais khirkoo.

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