dimanche 8 mai 2011

Préparation du trek dans la vallée de la Markha

J'ai préparé les deux possibilités, suivant la météo. Soit, je vais directement en bus à Chiling et de là, je commence immédiatement dans la vallée, soit je pars de Spituk et je passe les cols pour rejoindre la vallée.
Ce trekking vous fait découvrir les richesses de la vallée de l’Indus, au sud du Ladakh, et celles de la vallée de Markha, au nord du Zanskar.
La vallée de l’Indus est l’axe majeur du Ladakh. De nombreux tableaux colorés de la vie quotidienne ladakhi gravitent autour de cet axe, avec une forte influence des cultures bouddhique et tibétaine. Les plus prestigieux monastères du Ladakh se concentrent dans la vallée de l’Indus.
La vallée de la Markha, quant à elle, est une vaste vallée ouverte avec des sommets glaciaires. Il s’y alterne des panoramas désertiques de toute beauté ainsi que de véritables oasis de verdure où vivent des populations bigarrées. Tout au long de votre trekking, vous traversez de nombreux villages pleins de poésie, les pics Stok Kangri et Kang Yatse en toile de fond.
Le trek dans la vallée de la Markha est certainement parmi les treks les plus pittoresques et les plus variés du monde. Il me mènera jusqu'aux hauts cols à plus de 4575m, ensuite il dessine un cercle depuis les bords de la Vallée de l'Indus en traversant le Zanskar. Il parcourt des paysages allant de vallées incroyablement étroites à de vastes plateaux découverts !
Les pistes sont bordées par de nombreux chortens sophistiqués et par des mani. C'est un autre témoignage d'une très profonde culture bouddhiste de la région. En marchant vers le haut bord de la vallée de la Markha une vue spectaculaire des sommets couverts de neige. Puis je passerai le col Kongmaru La à une altitude de 5150 m pour ensuite descendre vers le fameux monastère Hemis où le trek se termine.



Jour 1 Chilling - Skyu 3h

Depuis Chilling, suivre la Zanskar River pendant 5 kilomètres. Arriver au confluent des rivières Markha, Zanskar, il faut prendre une nacelle suspendue à un câble pour passer de l’autre côté de la rivière pour rejoindre Kaya (1h30) et Skyu (20min) dans la vallée de la Markha.
Le petit temple de Skyu renferme de très belles petites statues et des fresques, mais le moine de d’Hemis est rarement là. Autre curiosité, les quelques chortens groupés au centre du village et un petit édifice au toit en forme de dôme abrite quatre gravures de Bouddha debout sculptées sur des pierres plates.  
Nuit sous ma tente.

Jour 2  Skyu - Markha village 4h35

Attention ! Pendant les journées de grand ensoleillement, il faut impérativement franchir la Markha river avant 14h car la fonte des neiges du Kang Yatze déclenche systématiquement une montée subite des eaux. La traversée sans équipement spécial est à éviter. Pareillement, lors des journées de pluie battante qui font grossir les flots et cela sans créneau horaire prévisible, mieux vaut rester alors au chaud à l’étape…

Remontée de la vallée de la Markha.

Une belle journée de marche m’attend avec cette remontée de la vallée de la Markha, jusqu’au niveau du village qui porte le même nom que la vallée.
Du camping suivre le chemin en bordure des champs. Le fond de la vallée est verdoyant contrastant avec les parois où le minéral règne sans concession. De véritables petites forêts se sont créées faisant en sorte que je marcherai à l’ombre bien protégé sous le couvert végétal. Jusque-là le chemin est bon, mais la suite sera moins facile, il me faudra monter et descendre pour éviter quelques rochers qui encombrent la vallée. Autre solution, traverser la rive et autres canaux d’irrigation.

Puis la vallée s’élargit au croisement d’un vallon pentu venant de la droite marqué d’une belle aiguille bifide. Au niveau d’un alignement de chortens posé sur un petit monticule, on dispose d’une belle vue arrière sur les aiguilles rocheuses qui dominent Skyu.
Poursuivre à mi-hauteur de la rivière avant de descendre pour effectuer un passage à gué.  Après continuer au pied d’une falaise. La suite de la marche se déroule au milieu d’un vaste espace creusé par un méandre de la rivière Markha qui se referme assez vite au niveau d’un goulet. Poursuivre à proximité d’un enclos à bestiaux juste avant de franchir la rivière sur un pont de bois. Rester maintenant rive gauche de la Markha river. Passe Hamourja (15mn, 3570m, tente parachute, home stay et camping) puis le « village » de Nagdi (15mn, 3570m, homestay et camping) avec des maisons troglodytes creusées dans la falaise sur la rive opposée. Il s’ensuit la traversée d’une longue portion jusqu’aux 2 tentes parachutes, homestay et camping de Sara (25mn, 3590m). Encore 1km et repasser rive droite sur un pont de bois après lequel on grimpe jusqu’à quelques maisons et longer des champs cultivés.

Au niveau d’un groupe de maisons, on suit sous les frondaisons le canal d’irrigation quelque temps avant de revenir à découvert pour entrer dans le village de Chaluk aux maisons plus que rustiques et sommaires.
Au-delà on poursuit à flanc de falaise sur un bon sentier en direction du groupe de chortens posé sur une épaule morainique. Une fois sur le site (35mn, 3700m) ce qui surprend ne sont pas les chortens blancs érigés mais l’importance des murs de manis recouverts de pierres gravées. Au bout de l’alignement religieux on distingue à l’avant que la vallée dans laquelle on va pénétrer semble moins rébarbative que la précédente, plus resserrée avec la Markha qui s’y amuse à passer d’une rive à l’autre selon son humeur. Descendre au milieu d’un ensemble de chortens blancs et rouge sang pour aller traverser une rivière qui sort d’un profond canyon. Tout de suite après c’est Thinlespa (10mn, 3685m, tente parachute). La suite se déroule en rive droite de la vallée. On arrive au confluent de la Markha et d’une rivière très chargée en sel et en salpêtre, comme en attestent les traces laissées sur les bancs de sable gris (30mn, 3730m, 2 darchoks).

Continuer dans la vallée qui part légèrement sur la gauche dans la direction d’une maison blanche adossée à la falaise. Au-delà, voilà la surprise de la journée : la traversée a cru de la Markha, tonique et revigorante. Voici de retour en rive gauche pour un dernière petite demi-heure de marche le long de la rivière avec au loin le village de Markha qui s’annonce, d’abord par une première homestay puis une deuxième juste avant de franchir le pont de bois (15mn, 3780m).

Il ne reste plus que quelques minutes de marche pour atteindre le pied du vieux village construit sur une falaise (10mn, 3790m, 2 campings). Visite du Gonpa de Shamunatha « perchée » sur la gauche du collet.
Nuit sous tente.

Jour 3 Markha village – Umlung 2h45

Du camping monter et passer un collet dans lequel trône un mur de chortens, représentation de la Trinité bouddhiste Rigzum Gönpo. De là on domine le village de Markha.

Au-delà, on remonter la large vallée fluviale. Après un peu plus d’une demi-heure de marche, c’est une nouvelle traversée de la Markha. Après la traversée, il vaut mieux garder les sandales pour marcher sur un plateau d’alluvions et atteindre un ensemble de mâts auxquels sont accrochés des darchoks. Au pied de l’aiguille élancée s’ouvre le profond canyon de la Chacham Togpo. C’est le départ de l’itinéraire qui permet de rejoindre le plateau de Khar Nag et au-delà Zangla.

Voici la deuxième traversée de la rivière à l’aplomb d’une falaise. Poursuivre rive droite au milieu d’une superbe gorge. On passe une série de chortens et de murs de manis annonçant le monastère de Tetsa perché sur une épaule une cinquantaine de mètres au-dessus de la Markha (35mn, 3830m). Cette fois j’ai bien l’intention de monter jusqu’au Gonpa pour avoir une vue imprenable sur la vallée.
Redescendu je continue le long de la rive jusqu’à contourner à l’aide de quelques pierres l’épaulement que vient lécher la rivière. A partir d’ici les pieds resterons au sec.
C’est le départ d’un petit chemin tracé au pied de la pente d’éboulis, sentier qui nous emmène jusqu’à Umlung (30mn, 3860m, 2 tentes parachutes). On peut admirer le charmant « village » de 2 familles surplombant la vallée couverte ici-bas de champs d’orge.

Lors de mon passage en 2011, j’ai été très bien accueilli par ces deux familles que je me suis promis qu’à mon prochain passage, je resterai dormir. Je profiterai aussi pour donner les photos que j’avais faites.

Jour 4 Umlung – Plateau du Nyimaling 6h

Ce matin, il ne faudra pas trop tarder avant de partir car j’aimerais bien rejoindre Nyimaling ce soir.

Démarrer à proximité des murs de manis. Un savant droite-gauche amène à suivre la bordure du canal d’irrigation taillé à flanc de la moraine fluviale. Le suivre permet d’aisément franchir un rognon rocheux. Il faut rentrer à présent dans une large vallée couverte d’arbustes avec à l’horizon les formes adoucies du plateau du Nyimaling qui s’annoncent. Juste après, la vallée de la Markha s’infléchit vers la droite et permet de découvrir l’altier sommet du Kang Yatze II et ses 6175m, le sommet principal n°I restant occulté par celui-ci (en fin de compte, on verra plus tard que les deux sommets sont séparés par une arête orientée NW-SE).

Poursuivre par une grimpette pour rejoindre un mur de manis (30mn, 3950m). Franchir le lit d’une rivière issue du Matho Kangri faisant partie de la grande chaîne montagneuse du Stok Kangri avant de passer une deuxième série de murs de manis. Un instant occulté par les hautes falaises, voici que réapparait à l’horizon le Kang Yatze II avec l’arête sommitale du I qui commence d’émerger. Traverser une plaine herbeuse (15mn, 3970m, tente parachute). Poursuit jusqu’aux quelques maisons qui font partie du village de Hankar (15mn, 4000m). Puis, hors du chemin qui suit le lit de la rivière, on traverse les champs de céréales.

Tout dépendra de l’heure de mon arrivé à Hankar, mais normalement je ne ferai que passer et me dirigerai directement vers Nyimaling.

A Hankar il me restera 5h de marche.

A peine être passé les premières maisons du village, dépasser le bâtiment qui contient un moulin à prières et voici directement une petite grimpette jusqu’à un collet qui domine le village de Hankar (10mn, 4060m). Redescendre tranquillement vers la dernière maison du village que l’on contourne par le haut en suivant le chemin marqué de murs de manis et de chortens. On traverse une petite rivière avant de longer les champs en terrasse plantés d’orge.
Le Kang Yatze II a réapparu et c’est dans sa direction qu’il faut poursuivre pour retrouver la rive de la Markha River. Laisser partir sur la droite la « route » du Kharnak qui emprunte le pont de bois (30mn, 4050m) et suit le lit de la Langthang Chen. Continue rive droite en bordure du torrent. S’engager sur la gauche dans un défilé où le rognon rocheux en rive gauche présente de belles orgues et, au-delà, la falaise de grandes dalles verticales.

Montée sur le plateau du Nyimaling

Poursuivre sur le chemin du bas jusqu’à une petite grimpette qui permet de contourner une zone d’éboulis friable qui tombe directement dans la rivière. Puis c’est un long faux-plat montant qui est proposé avec de belles vues sur la falaise de la rive gauche découpée en strates du plus bel effet. On arrive au pont de bois sur la Markha (45mn, 4100m) et passer en rive gauche pour atteindre le lieu-dit Tachutse (10mn, 4140m). Continuer en rive en s’élevant un peu en direction d’un enclos à bestiaux. Au préalable, traverser une large rivière en provenance directe des glaciers du Kang Yatze. Il est facile d’imagine que c’est elle qui est à l’origine des crues de la Markha tous les après-midis ensoleillés. La rivière traversée, marcher très légèrement  vers la droite pour suivre un excellent sentier qui remonte un thalweg en rive gauche. Belle vue à l’arrière sur l’ensemble de pics décharnés qui caractérisent cette région du Ladakh.

Profiter d’un replat pour passer rive droite et repartir en montée progressive assez pentue jusqu’à atteindre un collet dans la moraine de gauche (50mn, 4450m). Pour une belle vue, il faut prendre suffisamment d’altitude et de recul pour apprécier l’enfilade de la vallée de la Markha jusqu’aux lointains pics du Chomotang. En poursuivant le regard vers la droite, on tombe sur un bel ensemble de pénitents rouge carmin qui ne dépareilleraient pas au cœur du paysage.

Repartir en suivant le fil de la moraine en direction d’une butte sur laquelle a été érigée une multitude de cairns. On marche à flanc pour atteindre un collet derrière lequel, oh surprise, un charmant laquet a trouvé sa place dans un creux de la moraine (20mn, 4550m). Et en montant de quelques mètres sur la droite, on accède à son « grand frère », parfait miroir des Kang Yatze I et II.
Quittant cet endroit enchanteur, poursuivre la montée en direction du plateau du Nyimaling. D’abord en direction d’un large collet d’où l’on distingue nettement pour la première fois le Konmaru La, porte de sortie vers la vallée de l’Indus, puis d’un deuxième. Derrière, suivre un sentier étale à flanc de moraine herbeuse puis prendre pied dans le large vallon dans lequel on retrouve la Markha pour atteindre le « village » de Nyimaling (1h, 4740m, tente parachute, plusieurs emplacements de campings, eau sortant de la moraine de droite 2mn avant d’arriver au camp).

La nuit sera froide sous ma tente face aux habitations sommaires des nomades éleveurs de yacks.


J 5 : Nimaling - Konmaru La (5260m) - Shang Sumdo (3700m)

Une passerelle de fortune permet de travereser le petit ruisseau de Nimaling pour attaquer l'ascention du Konmaru La. Heureusement la montée n'est pas très longue et elle se fait en deux pliers. Cela permet de souffler un peu. Il faut deux heures pour arriver au Pass.

Ensuite, c'esty une très longue descente, raide au début. Suivre le torrent qu'il faut traverser plusieurs fois. 
A Shang Sumdo, on retrouve la route et les homstays.

J 6 : Sham Sumdo - Hemis (3550m)

Très petite étape d'un peu plus de 2 heures pour rejoindre le Gonpa d'Hemis. 

vendredi 6 mai 2011

Préparation du trek dans la vallée du Zanskar

Vous le savez déjà, pour ce deuxième voyage au Zanskar, nous avons eu l'idée de suivre les traces de Michel Peissel.
Loin de nous l'idée de transformer ce voyage en une étude sur la région. C'est évident, nous n'en sommes pas capables et il l'a d'ailleurs tellement bien fait, que ce serait inutile et trop prétentieux de notre part d'essayer de le faire.
Une chose est certaine, c'est que nos conditions de voyage n'auront plus rien avoir avec celles que Michel Peissel a connues, puisqu'aujourd'hui la piste, même très mauvaise, est ouverte jusqu'à Padum. C'est déjà une belle avancée, même si elle n'apporte sûrement pas que de bonnes choses dans la vallée. C'est évident !
Voici notre projet

Ce qu'il faut voir après Kargil.Rangdum
Est le premier monastère que l’on rencontre en venant de Kargil par la piste carrossable. De belles statues sont renfermées dans le hall. On peut voir une grande statue de Bouddha.
Si les choses n’ont pas changé, nous devrions passer la nuit ici avant de continuer en bus sur Padum. A voir.


Visites depuis Padum :

Padum s'est avéré être une base de trekking célèbre et une destination touristique. Sur le chemin pas mal d'endroits intéressants pour les visiteurs dans le cadre de randonnées agréables.
Beaucoup de choses à voir.

Padum

Est une petite ville où les musulmans et bouddhistes vivent ensemble, ce qui ne va pas toujours sans poser des problèmes dans une vallée bouddhiste.
La ville est arrosée par la rivière Tsarap qui vient de l'Est et dont les berges abritent quelques villages de moyennes importances (Reru, Ichar, Testa) et certains monastères dont le plus célèbre est celui de Phuktal, accroché à la falaise dans un site grandiose et extrêmement sauvage.

Les roches gravées.

La plus imposante se trouve en bordure d'un champ à l'écart des chemins et porte 5 bouddhas assis et l'ébauche d'un 6e bouddha? debout. Sur une autre face, sont gravés des dizaines de chörtens superposés.
Ailleurs, sur un monticule trône un rocher gravé de plusieurs chörtens.
Et dans une rue, au milieu des bâtiments publics aux toits de tôle ondulée, on peut voir cette pierre dressée, portant des sculptures sur ses 4 faces



Boucle dans la vallée du Zanskar

Quitter Padum jusqu’à Sani, après le village, continuer la piste tout droit jusqu’au pont qu’il faut franchir pour passer sur l’autre rive de la Doda. La piste rejoint le village de Tungri.
Après on prendra la direction du monastère de Karsha via Nangbaphal, Kusser, Resing Takang (ou Konchet). Redescendre vers Hongchat, Lami, Sendo, Chuchik puis Karsha,


Sani

Sani est le seul monastère du Zanskar à être construit dans la plaine. Il fait partie de la lignée Drukpa qui vénère plus particulièrement Naropa.

Le temple et les jardins sont entourés par un mur d'enceinte.
Un chörten inhabituel laisse penser que Sani date de la première incursion du bouddhisme au Ladakh avant son renouveau définitif au XVIIIe siècle à l'instigation de Padmasambhava plus communément appelé Guru Rimpoché.
Il est à visiter à titre de curiosité pour sa situation, si l'on trouve un moine pour ouvrir les portes.
Tungri
Petit village à l'écart de la route. Partagé en deux par un torrent de montagne, Tungri est surmonté par un monastère de nonnes.
Du monastère, on a une belle vue sur la chaîne de l'himalaya.
Visite des villages de Nangbaphal, Kusser, Resing Takang sur la piste de Karsha

Karsha



Le monastère de Karsha est l´un des plus importants de la région et sûrement un des plus beaux monastères du Zanskar. Magnifiquement situé à flanc de montagne qui domine la plaine de Padum de toute sa blancheur, il fait penser inévitablement à celui de Lingshed. Monter sur le toit terrasse le plus haut pour découvrir toute la plaine avec la chaîne de l'Himalaya en fond d'image, demande une bonne gestion de son effort pour ne pas affoler son cœur. Heureusement, cet effort est récompensé par une vue panoramique splendide sur les villages de Tongde, Padum, Pipiting et Sani, et sur les sommets enneigés de la chaîne himalayenne et de la chaîne du Zanskar..
Karsha, fondé au XIIème siècle, est le plus grand centre gelugpa de la région. 160 moines en dépendent, et on y trouve aussi une école monastique, sous la tutelle du frère du Dalaï Lama. Son architecture en escaliers accrochés à la falaise est tout à fait remarquable.
Les temples principaux, ainsi que le gongkhang, la chapelle des divinités protectrices, dominent l’ensemble des bâtiments. On y accède par une cour, d’où l’on a une vue magnifique sur la grande plaine du Zanskar, encadrée de toutes parts par les montagnes. En contrebas, la plus vieille partie du monastère est une chapelle dédiée à Avalokiteshvara, le Bouddha de Compassion.
En continuant encore plus au nord-est et en passant le pont sur la rivière Doda pour atteindre la rive droite, on aperçoit les premières maisons du village de Tongde dominé par son beau monastère. La montée pour y arriver est rude mais la vue y est peut-être la plus belle sur la vallée du Zanskar.


De Karsha à Pishu via Rinam 5 h

Etape facile, souvent chaude, poussiéreuse.

Pishu

Village


Retour vers Rinam pour rejoindre le pont et la piste qui va à Zangla


Zangla

Le bourg de Zangla se trouve à une journée de marche. Zangla est l'un des 4 gros villages de la vallée. Le village est dominé par les ruines de l'ancien château royal dans lequel se trouve une petite salle de prières.

Tongde

Le monastère est perché sur une colline eu nord-est de la plaine de Padum. Une des attractions principales est le Gon Khang « les chambres des protecteurs » du monastère.

ce monastère est placé sous la protection de Paldem Lhamo, l'une des grandes protectrices de la foi.
La vallée oblique vers le nord, les rivières Tsarap et Doda se retrouve afin de former la rivière du Zanskar.  

Padum - Phuktal - Padum par le Tongde la.

Normalement, il ne faut pas plus de trois jours de marche depuis Padum mais il y a plusieurs petits villages sur la piste que nous visiterons comme ceux de d'Ichar, Shila et quelques autres. Nous voulons profiter au maximum de tous nos treks.

Chila

Nous avions déjà vu ce beau village de loin pendant notre premier trek là bas, mais nous n’avions pas eu le temps de le visiter. Ce sera chose faite cette fois ci.

Bardan

Le monastère est perché sur un rocher comme une sorte de petit château fort. Il y a un très grand moulin à prières dans la cour intérieure.

Mune


Il y a un joli mandala sous le chorten par lequel on passe pour entrer au monastère. Dans le monastère, les salles de prière sont assez sombres. Les peintures murales des couloirs ne sont pas en très bon état. La cuisine est une pièce creusée dans la roche, roche noircie au cours du temps par les fumées des feux de bois.
Nous poursuivrons ensuite notre chemin vers Raru.

Reru

Village un peu plus grand que les autres.

Ichar

En route le village fortifiié d’Ichar. Là bas, il faut admirer la vue du plus haut point du village. Ce fut notre coup de coeur l’année passée. Surtout aller au puja le matin au monastère.

Purne

Petite étape en boucle vers le monastère de Pukhtal. Visite du célèbre monastère suspendu de Pukhtal, petit joyau d'architecture, construit dans la roche même.

Phuktal


L'un des plus beau monastère de la région. Accrochées à la paroi abrupte, les cellules blanches des 80 moines entourent les temples abrités dans une grotte où coule une source sacrée. Le temple le plus ancien daterait du XII èm s.

Après Phuktal, j'aimerais bien continuer vers le lac d'altitude, le Tsho Tak Phu et continuer jusque Shade via le monastère de Tantak.

Retour sur Padum

Deux solutions, soit nous rentrons par le même chemin ou nous rentrons par le Tongde La
qui culmine à 5.140 m. A voir sur place

Retour à Leh.

Leh

Si nous avons le temps avant que Pascale ne rentre à Bruxelles, nous irons faire un tour au lac Tsimoriri.
Il faudra aussi se renseigner si c’est possible car il pourrait déjà faire trop froid là- haut. A voir sur place.
De toute façon, ce voyage là sera fait avec une agence de Leh. Nous n’aurons plus le temps pour le faire en indépendant.

mercredi 4 mai 2011

Préparation de la vallée de la Noubra

La vallée de la Noubra

Leh.

Départ vers la vallée de la Nubra (celle que nous n’avions pas pu faire à notre premier voyage en 2006).
Vallée interdite, vallée heureuse, les qualificatifs ne manquent pas pour évoquer cette superbe oasis encaissée entre les deux chaînes du Karakorum.
Ouverte depuis 1994, elle fut un passage obligé des caravanes, le long d’une des routes de la Soie qui permettait les échanges sino-indiens.
Dans une zone de dunes proche de la vallée, circulent encore quelques chameaux « de Bactriane », victimes de la fermeture des frontières suite à l’invasion chinoise du Tibet en 1950 qui empêcha leur retour vers les déserts de Gobi et du Taklamakan.
Isolée du reste du Ladakh, la vallée de la Nubra est étonnamment prospère, grâce à un micro climat clément, qui lui permet notamment de produire les meilleurs abricots du Ladakh.
Elle fut, dans le passé, un centre important pour les caravanes qui rejoignaient Yarkand, au sud de la Route de la Soie. En témoignent encore les quelques dizaines de chameaux de Bactriane qui arpentent les dunes de la vallée de la Shyok.
Les maisons à toit plat, blanchies à la chaux et les monastères bouddhistes sont aujourd’hui les composantes humaines principales de l’univers ladakhi, vastes espaces minéraux colorés, parsemés d’oasis verdoyantes.
Au long de l’Indus, vous marcherez vers les plus beaux villages du Ladakh, les champs d’orge et de blé et les bosquets de saules et d’abricotiers, mais aussi les grands monastères et les temples du XIe siècle.


Le permis.

Il s'agit d'un permis collectif pour 4 personnes minimum, délivré par une agence de voyage de Leh moyennant 50 ou 100 roupies par personne. Il est valable une semaine. Il faut fournir une photocopie des 4 premières pages du passeport, celles qui portent le nom et le visa. Une combine permet de circuler seul ou à 3 avec le permis collectif. Il faut entre 24 & 48h pour l’obtenir.
Avant le départ : faire au moins 3 photocopies du permis : 2 exemplaires pour les check post à l'aller et autant pour le retour.

Départ en bus pour Diskit dans la vallée de Nubra, récemment ouverte aux touristes. Départ mardi, jeudi, samedi à 5h30 6h00. 69 Rs 118 km
La passe de Khardung à 5600 m d'altitude offre une superbe vue sur l'Himalaya et le Karakoram. Epoustouflants paysages de montagnes. Passage des cols de Sasir et Karakoram. Continuation pour Diskit. Emotions quand le bus doit croiser des camions sur cette route sinueuse et étroite, marches arrière impressionnantes... Ki ki so so Larghyalo ! (les dieux sont vainqueurs) dit-on chez les Bouddhistes tibétains lorsqu'on a triomphé d'un danger.
La vallée de la Nubra est le point le plus au nord de l'Inde, à 2500 km du cap Comorin, l'extrémité sud de l'Inde. Cette large vallée à fond plat est à 3000m au dessus du niveau de la mer, soit 500 m de moins que la vallée de l'Indus à Leh. Les températures y sont donc plus élevées.
Au départ de Leh, à 3515 m, la route s'élève dans le paysage désertique propre à tout le Ladakh. Elle va monter jusqu'au Kardong La ("La" = col) qui culmine à 5620 m. Le panorama est grandiose, la démesure des chaînes montagneuses himalayennes laisse le spectateur pantois et béat.
40 km entre Leh et le sommet du col. Au début de la descente, un arrêt à 12 h dans un camp militaire pour le contrôle des passeports permet de prendre un repas en faisant la queue au milieu des militaires. C'est ensuite la longue descente vers la Nubra. Malgré son altitude, ce col est le seul à rester praticable toute l'année, car les chutes de neige sont ici très faibles à cause de l'extrême sécheresse de l'air. Il ne reste jamais fermé plus de deux ou trois jours.
Un peu plus loin, on paie 100 roupies pour entrer dans la réserve naturelle que constitue la vallée de la Nubra. Après un autre check post à 14 h à l'entrée de Khalsar, on atteint le large fond plat de la vallée. 6 km plus loin, les panneaux de la seule bifurcation de la région indiquent : Diskit 15 km, Hunder 24 km et Sumur 15 km.

Diskit : 

La vallée de la Nubra. En ladakhi, Nubra signifie "verte", on peut donc espérer y voir un peu de verdure. Ca changera de la roche que l'on voit aux alentours de Leh.
Pour loger, le l'Olthang Guest House, est une très bonne adresse.
La "Sunrise Guest House" à Diskit offre un excellent hébergement autant pour le confort que pour la qualité de la nourriture.
Diskit et Hunder. Ces deux villages sont situés à l'endroit le plus large de la vallée de la Shyok, au pied de la montagne et loin de la rivière. Diskit, ville principale de la vallée, est protégée par un très beau monastère (de l'ordre gelukpa) perché, dont l'accès est jalonné par une kyrielle de 108 chortens. Beau point de vue sur la confluence entre Shyok et Nubra.
Les maisons sont très dispersées et les rues sont en fait des chemins bordés de buissons épineux larges et serrés. POURQUOI ? Parce que chameaux, chevaux, yaks, ânes, chèvres et moutons vivent en totale liberté, et ces haies d'épines protègent les jardins et les champs de céréales de tous ces voraces brouteurs.
Visite du monastère. Montée à pied (1h00) et la puja est à 6 h du mat. Balade dans le village.
A pied et avec mon sac, je rejoindrai le village de Hunder qui est à 7 km. Très belle balade par la route ou à travers les dunes en direction du Karakorum et du K2.
Rejoindre le petit monastère. 
Dunes et chameaux mais ce n’est pas le Sahara non plus ! Il est impossible de s'y perdre car relativement petit, bourré d'oasis, et les villages ne sont jamais espacés de plus de 8-9km, du moins à l'ouest.
Marche facile le long de la Shyok ; belles dunes où se promènent encore des chameaux de Bactriane.
On peut maintenant continuer dans la vallée jusqu'au village de Tantak. Là, retour vers Diskit

On remonte la rive gauche de la vallée de la Nubra.
Beaucoup de maisons dispersées au milieu de champs d'orge et de blé. Sumur est le premier village important de la vallée. Un vieux gonpa désaffecté est devenu un endroit propice à la fabrication du Tchang, cette bière d'orge qu'on boit dans tout le Ladakh.
Sumur possède un grand monastère dont la situation est moins spectaculaire que celui de Diskit, mais qui mérite d'être visité. Il sert de séminaire pour les futurs moines de la vallée, et héberge 60 jeunes moinillons.

Panamik est connu pour ses sources chaudes.
Mais il est inutile d'y aller pour la raison suivante. Les sources ont été phagocytées par les militaires du camp voisin, qui en ont fait leur laverie à linge, et leurs bains-douches privés.
En 2006, les militaires sont partis et un projet de réhabilitation a été lancé.
La vie suit son cours à son rythme, même dans les endroits les plus reculés de la planète.
Ces enfants de l'école primaire doivent se demander à quoi leur servira l'anglais, l'urdu (en alphabet arabe), le tibétain et le hindi qu'ils ont au programme dès leur première année d'école primaire.


La limite pour les «foreigners» a été repoussée quelques km plus loin, jusqu'à Hargam. C'est de là que part la route qui emprunte un pont tout neuf sur la Nubra et permet d'aller au monastère d'Enza (5 moines), puis à Murgi, Kuri, Charasa (fin de la route, 1 guesthouse) et Burma. Un minibus fait le trajet Diskit-Charasa tous les jours.
Charasa mérite une visite, c'est le plus bel endroit de la vallée.
Retour à Leh.
Les bus qui vont à Diskit un jour, reviennent à Leh le lendemain. Avec seulement deux arrêts aux checkposts, sans pause repas, il faut 7 heures pour rentrer à Leh.