mercredi 26 juillet 2017

Zangla, Padum jusqu'au monastère de Bardan

Etant donné qu'il m'est impossible de rejoindre le hameau de Shade par Zangla, me voilà bien obligé d'aller jusqu'à Padum et de là, prendre une vallée plus large pour rejoindre Shade. Le détour est évidemment important mais ce qui est bien plus ennuyeux, c'est que ce contre-temps me prive d'un très beau trek. Mais bon, que dire, que faire, puisque la nature est de toute évidence toujours la plus forte.
Me voilà donc ce matin prêt à revoir Padum, mais je n'ai aucune envie d'y aller à pied. Je vais donc attendre sagement le départ d'un taxi collectif qui m'enmènera dans la capitale du Zanskar en moins d'une heure et demie, alors que si je le faisais à pied, il me faudrait la journée. Tundunp et Tsering, les patrons de la guesthouse où j'ai passé mes deux nuits, me disent que j'ai bien le temps de prendre mon petit déjeuner car le premier taxi collectif ne part que vers les sept heures trente et qu'ils vont veiller qu'il ne parte pas sans moi. De plus, cela ne vient pas à cinq minutes puisqu'ici tout le monde attend tout le monde avant que le taxi ne se mette en route. En effet, sept heures et demie, le taxi est bien là, mais comme il faut encore charger les bombonnes vides de gaz et d'autres marchanises, il n'est nul besoin de se presser, le temps de dire au revoir et de promettre que la prochaine fois, je viendrai avec ma Pascale. C'est vrai qu'il y a déjà bien longtemps que mon épouse n'est plus venue dans la région et visiblement, elle manque à beaucoup de personnes. La même demande a été formulée aussi bien à Tar qu'à Lamayuru.
Il est huit heures et nous voilà partis. Plusieurs arrêts se font au hasard de la route pour charger encore d'autres marchandises. Le plus long arrêt sera celui à la hauteur du pont de Pishu. Mais cette fois, il n'y a plus de place dans le pick-up et le voyage peut se poursuivre jusqu'à Padum. A l'approche du pont enjambant la Tsarap, je demande au chauffeur de s'arrêter. En effet, je n'irai pas plus loin car je veux aller faire des photos des sculptures des cinq Bouddhas gravés sur un énorme rocher.





Et en cherchant un peu dans les environs, il est tout à fait possible de trouver encore celle-là.



 Mes photos terminées, je peux maintenant prendre la route pour rejoindre Bardan.
Bon, le trajet n'est vraiment pas très long, puisque je n'ai que onze kilomètres à faire avant d'apercevoir le monastère percher sur son piton rocheux.




Pour l'heure, je me retrouve en face du hameau de Chila. Il est intéressant de constater qu'aujourd'hui, les zanskarpas ont compris que pour sauver la planette, il faut absolument planter des arbres. C'est effectivement le cas ici, où il y a quelques années la couleur verte était inexistante.


Les quelques kilomètres que j'ai à faire aujourd'hui, défilent sous mes pas et de-ci de-là, je fais même quelques rencontres fortuites.

  




Mais je vais très vite me rendre compte que même dans cette vallée, ce sont de véritabeles torrents qui dévalent depuis les sommets où il fait des températures anormalement chaudes pour la saison. La conséquence directe de tout cela, c'est que les neiges qui sont tombées abondamment cet hiver sont toutes en train de fondre à l'unisson. J'ai bien l'impression que mon trek jusqu'au Tsomo Riri n'est pas gagné d'avance !
Deux heures me suffisent pour voir trôner le monastère de Bardan au beau milieu de la vallée de la Lungnak.



Le monastère de Bardan appartient à l'ordre monastique Dugpa-Kargyud. L'un des premiers centres de l'ordre monastique Dugpa-Kargyud à s'installer au Zanskar, Bardan gonpa a été créé au XVIIème siècle. 
Ce gonpa se compose d'un Lhakhang et d'un Gonkang, où toutes les autres structures au sein du monastère sont structurées autour du Dukhang. Le monastère de Bardan est notamment célèbre pour son moulin à prières en cuivre fait à la main.







Le Lhakhang est semblable aux autres salles de prières des monastères.





Par contre, j'ai beaucoup plus apprécié l'ancienne salle, le Gonkang, à gauche du grand Lhakhang.





Hélas, comme souvent dans pareilles circonstances, les peintures sont dans l'obscurité la plus totale et il est bien difficile de faire des photos convenables. Enfin, qu'importe puisqu'elles sont surtout publiées afin qu'elles laissent une trace au cas où elles viendraient à disparaitre définitivement.  


Le monastère est en pleine restauration, d'ailleurs, il n'y a que quelques moines présents. L'un deux n'aura aucun mal à me trouver une place pour que je puisse y rester la nuit et partager leur repas dans la cuisine.


Depuis la fenêtre de mon logis, j'ai une vue imprenable sur le début de mon trek de demain.

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