jeudi 24 septembre 2015

Les tibétains ne sont toujours pas libres


Le 7 octobre 1950, un an après la proclamation de la République populaire de Chine, Mao Zedong ordonne l'invasion militaire du Tibet, considéré par le nouveau régime comme une province chinoise dont l'indépendance n'est qu'une fiction créée par les Occidentaux. Le 23 mai 1951, un traité sino-tibétain intègre officiellement le Tibet à la Chine communiste, mais prévoit le respect de la religion bouddhique et des droits du dalaï-lama. Dans les années 1950 s'opère une profonde transformation du Tibet traditionnel, qui entre dans une phase de modernisation accélérée. Mais, en 1959, le compromis est rompu lorsque la Chine réprime un sursaut de la résistance tibétaine, contraignant le dalaï-lama à fuir le pays pour l'Inde. Débute alors une période de mise au pas, marquée notamment par la répression systématique de toute forme d'opposition et par un anticléricalisme forcené. Pékin fait du Tibet une région autonome chinoise, le Xizang, en 1965. Depuis lors, le dalaï-lama ne cesse d'œuvrer pour sensibiliser l'opinion internationale à la question tibétaine ; s'il obtient le prix Nobel de la paix en octobre 1989, son action n'empêche pas la Chine de resserrer toujours plus son emprise sur le Tibet.

dimanche 31 mai 2015

La situation au Ladakh aujourd'hui

Je viens de recevoir des nouvelles du Ladakh d'un copain (Christian) qui est à Srinagar et qui se dirige vers le Zanskar.

.............. Bonjour Serge,


Je suis arrivé aujourd'hui à Srinagar. Et je suis heureux de fuir la chaleur de Delhi. Lorsque je suis arrivé hier soir, il faisait encore 37°c à 23h!
Ici, à Srinagar, je peux constater l'ampleur de l'innondation de septembre dernier. Ici, ils n'ont jamais vu une montée des eaux pareille. A la guesthouse où je réside, la John friend GH, qui est au bord du lac et près de Dal Gate, on peut voir la marque du niveau des eaux, qui atteignaient le premier étage!!! 
Incroyable.

J'ai retrouvé ici à Srinagar, la personne de Padum que je connais. Il tient la Spirit of Zanskar travelling agency. Nous partons demain pour Kargil. Mais il m'annonce qu'il a bien neigé la semaine dernière et que la route Kargil/Padum est fermée. Il pense ou espère qu'elle ouvrira dans 2 jours. Mais rien n'est sûr. 

Il m'a parlé des dégâts dans le Zanskar. 
Le pont de Padum à Karsha n'a pas été touché.
Celui de Pipiting, a été rafistolé. Mais pour les piétons uniquement. ( je confiremai sur place)
Vers Pishu, plus de pont, donc impossible d'aller de Zangla à Pishu.
De Padum à Phuktal, seul un pont a tenu : celui de Pibcha ( près de Bardan)
Celui de Purne a été rapidement réparé, celui de Phuktal aussi.
Des portions de la route qui partait de Padum à Phuktal ont été emportées. 
Les jeeps ne peuvent aller que jusqu'à Reru. Après, comme avant, c'est à pied jusqu'à Phuktal. 
On marche par la rive droite de la Tsarap.
De l'autre côté de la rive, les villages sont isolés. 
Pour se rendre à Ichar, on traverse à Pibsha, puis il me dit qu'il faut emprunter un chemin très difficile. 
A Phuktal, seule l'école a été emportée. La guesthouse est bien là.
Heureusement. Vu là où elle est perchée, c'était incroyable. 

Voici un premier point. 
Je pourrais en dire plus dans quelques jours, si la route est ouverte!!!!!!


Merci à toi Christian pour ces précieuses informations.

Serge

lundi 18 mai 2015

Glissement de terrain au Ladakh (suite)

Le 3 mars dernier, je vous parlais du glissement de terrain qui a eu lieu cet hiver au Ladakh, ou plus précisément au Zanskar, et qui avait créé un barrage près de Marshun.
Depuis lors, toute la vallée du Zanskar était sous la menace d'inondation.
La nouvelle tellement redoutée est tombée le 7 mai avec cette simple phrase : "Le lac artificiel formé après un glissement de terrain a éclaté aujourd'hui à 8h30". 


Le 8 mai, un deuxième communiqué nous annonçait que l'eau de ce lac artificiel avait inondé les terres agricoles et emporté des ponts et d'autres infrastructures. Aucune victime n'avait été signalée, étant donné que l'alerte avait pu être donnée à temps, et donc avait permis aux riverains de se mettre en lieu sûr. 
Un premier bilan indiquait que 8 ponts suspendus, 3 ponts routiers, ainsi que la nouvelle école des moines de Phuktal et leur guesthouse avaient été emportés par une vague mesurant encore 7,5 mètres lorsqu'elle arriva à Padum.
Selon Jean Louis Taillefer, les 8 ponts suspendus seraient ceux de Phuktal, Cha, Dorzong, Ichar, Raru, Padum-Chila, Pishu et Pidmo, et les 3 ponts routiers, ceux de Ichar, Pipiting et Karcha.

Depuis la catastrophe, d'autres nouvelles nous sont parvenues et il faut ajouter à la longue liste des ponts disparus, les nouveaux ponts métalliques  de Nyerak, ainsi que celui entre Chiling et la vallée de la Markha.

Le bilan matériel est lourd, mais fort heureusement il n'y a pas eu de perte humaine. Il faudra peut-être du temps pour remettre tous ces ponts en place, mais les villages devraient être désenclavés au plus vite. 

PS: pour ceux qui projettent de trekker cet été au Zanskar, un seul conseil, renseignez vous sur la praticabilité de votre itinéraire. Pour les d'infos de dernière minute, allez voir sur http://ladak.free.fr Site de référence, qui est constamment mis à jour par ce passionné du Ladakh, qu'est Jean Louis Taillefer . Si son site est une mine d'or pour les amateurs du Ladakh, que dire alors de son guide, qui se transformera très vite en bible, pour les futurs aventuriers qui veulent rester indépendants dans cette région du monde. ......... Ceci n'est pas de la pub, je n'en fais jamais dans mes pages, c'est juste un bon tuyau.



mardi 3 mars 2015

News du Ladakh

Une catastrophe s'est déroulée dans la vallée du Zanskar cet hiver et a perturbé le Chadar Trek.

L'expédition d'hiver la plus attendue au Ladakh pour les randonneurs, la randonnée de la rivière gelée du Chadar a purement et simplement été annulée à la dernière minute, après la découverte d'un glissement de terrain qui a bloqué la Tsarap Chu (un affluent de la rivière Zanskar), conduisant à la formation d'un lac artificiel de 5 km de long en amont, entre Shaday Sumdo et Mar-Shun.
Une reconnaissance aérienne de la région a révélé que tout un pan de terre de la montagne avait atterri sur la rivière Phuktal de Shaday Sumdo à une distance de 5,5 km de Marshun. Le lac artificiel formé a grandi en longueur pour s'étendre à près de 14 km, au 10 février 2015.






Comme l'a déclaré Skalzang Wangyal, conseiller de LAHDC, The Ladakh Autonomous Hill Development Council de leh ; Le Ladakh n'a jamais connu auparavant un glissement de terrain de cette ampleur, qui a presque complètement bloqué le débit, pourtant, rapide de la rivière, ce qui pose un grand danger d'inondation.

Mais ce qui est maintenant le plus important, est l'impact que ce glissement de terrain risque de créer. posant quelques réflexions.

Impacts du glissement de terrain.

Il y a un grave danger que l'eau accumulée éclate à tout moment, posant une menace sérieuse pour les villages situés près de la rivière dans les zones basses. Le Zanskar est un affluent de l'Indus et il y a plusieurs villages plus bas qui seront affectés s'il y a des inondations soudaines.

* Il y a de nombreux ponts suspendus au-dessus de la rivière Zanskar et beaucoup d'autres sur l'Indus, qui risquent d'être emportés.

* Le barrage hydro-électrique à Alchi sur l'Indus pourrait être affecté et augmente la cause des préoccupations.

Conséquences à long terme.

* Le Ladakh est une région qui accueille, à partir de mi-mai jusqu'à la mi-octobre, des milliers de touristes qui débarquent à Leh pour faire du trekking. Il est plus que probable que ce lac artificiel va décider du sort de la saison d'été à venir au Ladakh. 
Toute la région dépend de cette saison touristique, une mauvaise saison pourrait avoir des conséquences graves.

* Même chose pour la communauté de rafting. Le Zanskar et l'Indus sont de grands fleuves. La Tsarap Chu est une section de qualité pour les kayakistes qui viennent du monde entier au Ladakh car les gorges du Zanskar sont reconnues pour être le "Grand Canyon de l'Asie". Là aussi, tout type d'augmentation soudaine des niveaux d'eau va définitivement changer ses caractéristiques et affecter les opérations de rafting et de kayak cet été.

Si vous pensez aller au Ladakh cette année, je ne peux que vous conseiller de vous renseigner avant votre départ ou de repasser par ici, car d'ici là j'aurai sûrement des renseignements de guides et amis qui vivent là bas.

Toutes dernières news : 


The New Indian Express, le 18 février 2015

Le gouvernemant a décidé de faire sauter le barrage crée par le glissement de terrain en aval de Marshun. Les deux solut(ions sont: soit un dynamitage ciblé pour créer un canal au milieu du barrage, soit l'utilisation de bombes guidées par laser lancées par un avion de l'armée de l'air.

Rising Kashmir, le 25 février 2015

Le Divisional Commissioner a passer en revue le dispositif mis en place pour faire sauter le barrage créé par le glissement de terrain: évacuation des personnes qui pourraient être touchées par la montée des eaux, assurance pour les personnes impliquées dans l'ouverture du lac artificiel, et mise en place d'un centre de communication entre les organismes impliqués. Une équipe constituée à cette fin doit commencer son opération bientôt pour laquelle les arrangements sont en cours de finalisation sur la base de la voie rapide.

Visiblement, les autorités mettent tout en oeuvre pour résoudre le problème au plus vite. 

Holidaytrip