1) La
vallée du Spiti dans la région de l'Himachal Pradesh.
La
meilleure période pour se rendre au Spiti est de mai à octobre.
Durant les autres mois de l’année, le froid et l’enneigement des
cols rendent l'accès impossible ou difficile.
Son
accès est donc limité par le climat. Mais cet accès a été aussi
limité, pendant longtemps, pour des raisons administratives. Même
actuellement, il faut encore un permis pour accéder à cette région,
permis qui sera demandé à des postes de contrôles de l'armée.
Pour
obtenir le permis, nous aurons besoin d’une copie du passeport et
du visa, le tout accompagné de 4 photos d'identités couleur
identiques.
Au
Spiti, dans un environnement aride et grandiose, on visitera des
lieux toujours empreints d’une culture bouddhiste séculaire pour
entrer dans un véritable sanctuaire de la culture tibétaine. Et, il
en reste très peu.
Ce
voyage vers ces régions isolées nous mènera sur des routes de
montagne souvent étroites et encaissées qui subissent souvent des
glissements de terrains avec l’afflux brutal d’eaux des fontes
des neiges, des glaciers, de la mousson et des crues subites des
torrents qui détruisent les ponts.
Pour
aller au Spiti depuis Delhi, nous prendrons le train jusqu'à Kalka,
ensuite, après un changement de train typique (Toy train), nous
irons jusqu'à Shimla.
Le
voyage se poursuivra dès lors dans la vallée de Sutlej jusqu'aux
régions du Kinnaur puis, du Spiti sur la frontière entre l'Inde et
le Tibet (Chine). C'est là qu'il y aura des contrôles des
autorisations de visite aux "check-point".
La
Vallée de la Spiti, dans l’Himashal Pradesh, est l’une des
régions habitées les moins peuplées au monde. Des habitants isolés
qui vivent hors du temps dans un décor grandiose. Un désert de
montagnes, de pierres et de glaciers.
Les
Spitiens ont les traits proches de ceux des Tibétains. Ici,
“Bonjour” se dit “Jule”, dérivé du mot tibétain “Tashi
delek”. Ils sont issus de tribus mongoles sino-tibétaines venus du
Nord, des nomades Khasas d’Asie centrale, des descendants du clan
Shakya du Ladack et des Mudas, premiers habitants de ce désert.
Pour
découvrir les villages pittoresques de toute cette vallée, il faut
sortir de la route principale et grimper dans les montagnes.
Nous
ferons entre autres des villages comme ceux repris ci-après.
Tabo est
la seconde ville de cette enclave tibétaine. Des grottes, dans
lesquelles les lamas viennent méditer, sont creusées dans la crête
qui la surplombe. Le gompa de Tabo, inscrit au patrimoine mondial de
l’Unesco, date du Xème siècle et préserve des trésors
bouddhistes très anciens. Dans la cour du monastère couleur sable,
trois eucalyptus offrent quelques parcelles d’ombre pour se
protéger du soleil qui tape fort en début d’après-midi. Dans une
des petites ruelles de la ville, une femme âgée, souriante, tricote
des chaussettes en laine de yak et fabrique des bijoux en turquoise
et corail. Des châles et objets venus du Tibet sont étalés dans
les petites échoppes. Dans cette région isolée, mieux qu’ailleurs,
la culture et l’artisanat tibétains ont pu être précieusement
conservés.
La
route se dirige ensuite vers Dangkar,
ancienne capitale du Spiti, située à 3 870m, 300 m au-dessus de la
rivière de la Spiti. Le village est abrupt. La montée à pied dans
la terre grise rocailleuse est délicate. Un escalier mène à un
stupa qui domine la Vallée. Des drapeaux bouddhistes vert, jaune,
bleu, rouge et blanc flottent au vent. Il y a comme un sentiment
d’irréel face à la magie de ce lieu. Une sensation de vertige et
l’impression de n’être rien face à l’immensité du décor.
Les
maisons, surplombant le gompa vieux d’un millénaire, se fondent
dans les roches taillées par le vent et le soleil. Une invitation à
boire un chai (thé indien) ne se refuse pas. Le thé se déguste
autour d’une des tables basses en bois. Chacun se sent ici un peu
comme chez soi.
En contre bas du village, pois, blé et orge poussent dans des champs verdoyants. Comme dans le reste de la région, les habitants de Dangkar cultivent d’avril à octobre et stockent des provisions pour l’hiver, long et rude.
En contre bas du village, pois, blé et orge poussent dans des champs verdoyants. Comme dans le reste de la région, les habitants de Dangkar cultivent d’avril à octobre et stockent des provisions pour l’hiver, long et rude.
La
ville de Kaza, centre administratif
et carrefour routier, est un passage obligé pour obtenir un permis,
indispensable pour poursuivre la route.
Le
Spiti est parsemé de monastères bouddhistes. Celui de Ki,
village situé a 8km de Kibber, est le plus grand et coloré de la
région. 115 moines bouddhistes viennent y prier et manger tous les
jours à heure fixe. La tradition, moins rigide que par le passé,
veut que le second fils de la famille rejoigne le “gompa” afin de
devenir lama.
Perché
à 4 205m, Kibber est l’un
des villages les plus hauts du monde. Le fond de l’air est frais
mais dès que le soleil apparait, la température monte rapidement.
A
cette altitude, le souffle est vite coupé et le moindre effort
épuise. Mais le sommet de Kibber offre une vue imprenable sur les
montagnes et la sensation de dominer le monde.
Ca,
c’est la liste des villages les plus importants. Il est évident
que nous visiterons des villages plus petits et beaucoup plus
éloignés comme ceux de Kalpa, Sanga, Chkul, Nako, Kungri etc ……
Détails de ce circuit depuis Delhi jusqu’ à Leh.
Détails de ce circuit depuis Delhi jusqu’ à Leh.
Delhi
– Chandigarh – Kalka – Shimla (1900 m).
A
la gare d’Old Delhi, le Howrah Kalka Mail (107/300/485 Rs
couchette/3-tier, clim/2-tier clim) quitte Delhi à 22h50 pour
atteindre Chandigarh à 3h25.
10
trains desservent chaque jour Kalka (19/122 Rs 2èm classe/siège) 1
heure, 24 km.
Pas
de visite car selon les notes de Pascale lors de notre premier
passage, Kalka est une bête ville sans intérêt (ce n’est pas
faux !).
Souper
au resto Krishna Café : très bon.
De
là, 4 trains sur voie étroite entreprennent chaque jour la montée
vers Shimla (35/167 Rs 2èm classe/siège) 5 heures, 96 km
Départ
à la gare de Kalka pour le « Toy Train » qui serpente entre
tunnels (103), forêts de cèdres et forêts de rhododendrons. C’est
là que le train commence sa longue montée jusqu’à Shimla. Le
paysage est de toute beauté.
Train
de montagne. C'est un train qui date de 1903 et qui a été construit
par les Britanniques pour se rendre à leurs maisons d'été dans les
montagnes. Il est très lent. Des banquettes à 90 degrés. Mais les
fenêtres s'ouvrent, les portes aussi, même quand on est en
mouvement. On dirait quelque chose qui sort d'un vieux western. Son
charme tient surtout au fait qu'il passe dans des paysages de
montagnes fabuleux. Avec ses 103 tunnels et ses petites gares, nous
pouvons dire que le voyage est inoubliable puisque nous l’avons
déjà fait mais dans le sens inverse.
Shimla.
Capitale de l'Etat d'Himachal Pradesh, ancienne capitale d'été du
Raj britannique, c'est l'une des stations d'altitude les plus courues
par les Indiens en période de fortes chaleurs.
Shimla
- Sarahan (1 920 m).
Départ
après le petit-déjeuner. Montée par Kufri sur Narkhanda, d'où la
vue est superbe, et redescente sur Rampur. Montée sur Sarahan (1 920
m). visite du somptueux temple hindou de Bhimakhali, en granite et
bois, vieux de plus de 500 ans. (190 km - 6 h de route)
Sarahan
- Sangla (3 450 m).
Retour
sur la route principale, le long de la vallée de la rivière Sutlej,
et en prenant à nouveau les chemins de traverse, nous entrons dans la
luxuriante vallée de la Baspa, en plein district du Kinnaur. (90
km). Visite du fort de Kamru qui surplombe le village de Sangla
Sangla
- Chitkul (3 450 m) - Sangla.
Visite
des villages de Rackchham et de Chitkul, le dernier village de la
vallée. La particularité des habitants de cette vallée est d'avoir
adopté les deux religions que sont l'Hindouisme et le Bouddhisme.
(26 km)
PARIKRAMA
DU KINNER KAILASH
Hors
des Sentiers Battus - Marche spirituelle.
Pour
les hindous et les bouddhistes, la parikrama est une
circumambulation autour d'une divinité ou d'un lieu sacré
comme un temple, un arbre, une montagne, un lac, un lieu de
pèlerinage ou même une ville sainte.
La Parikrama du mont Kinner Kailash, la plus célèbre, est une randonnée sportive de six journées de marche. La route commence à Thangi, sur la rive gauche du Satluj par col du Charang jusqu'à la vallée de Baspa. La meilleure période pour la parikrama est le jour hindou de Janam Ashtami (Jour d'anniversaire de Lord Krishna), il est aussi possible de le faire à la fin Juin ou plus tard jusqu'en octobre. Le mont Kinner Kailask, "la demeure éternelle de Shiva", est situé à la frontière indo-tibétaine où l'accès libre pour les étrangers est restreint, un permis d'entrée devant être obtenu auparavant auprès des autorités compétentes.
La Parikrama du mont Kinner Kailash, la plus célèbre, est une randonnée sportive de six journées de marche. La route commence à Thangi, sur la rive gauche du Satluj par col du Charang jusqu'à la vallée de Baspa. La meilleure période pour la parikrama est le jour hindou de Janam Ashtami (Jour d'anniversaire de Lord Krishna), il est aussi possible de le faire à la fin Juin ou plus tard jusqu'en octobre. Le mont Kinner Kailask, "la demeure éternelle de Shiva", est situé à la frontière indo-tibétaine où l'accès libre pour les étrangers est restreint, un permis d'entrée devant être obtenu auparavant auprès des autorités compétentes.
Sangla
- Jangi (2 276 m).
Descente
de la vallée jusqu'à la route principale, de plus en plus
spectaculaire, que nous prendrons jusqu'à Recong Peo, chef-lieu du
district du Kinnaur et montée au milieu des pins jusqu'au monastère
bouddhiste, qui jouit d'une vue imprenable sur le Kinnaur Kailash
(6.050 m, autour duquel les fidèles shivaïtes effectuent un
pèlerinage). Montée jusqu'au village de Kalpa, marche dans les
ruelles pour atteindre le complexe de temples hindous et le grand
chörten. Puis passage du "check post" (contrôle des
passeports et des "Innerline Permits" pour accéder à la
suite de la vallée, dont l'accès est limité car proche de la
frontière tibétaine). (environ 120 km)
A
Recong Peo, il faudra s’occuper de nos "Innerline Permits"
pour pouvoir continuer le voyage dans la vallée.
Jangi
- Nako (3 682 m).
Départ,
il faudra passer aujourd'hui deux check post pour arriver à Nako.
Visite
du village haut perché de Nako, à l'écart de la route et du très
ancien monastère attribué à Rinchen Zangpo, promenade dans ce
petit village de style tibétain construit autour d'un lac et au
milieu des champs d'orge. La vue est splendide, le calme total. Un
rocher porterait l'empreinte des pas de Padmasambhava... (100 km) 5 h
de route, en fonction de l'état de la route
Nako
- Tabo (3 650 m)
Retour
sur la route principale qui emprunte des gorges où rugit la rivière
Sutlej, puis la rivière Spiti, pour atteindre Tabo.
Visite
des diverses salles de ce monastère mondialement connu pour la
richesse artistique et la symbolique de ses statues et de ses
fresques (notamment dans le Tsug Lakhang et la salle des mandalas).
(25 km) la route « délicate entre Tabo et Nako a été réparée en
2005)
Tabo
- Dhankar (3 890 m) - Lahlung (3 800 m) - Pin Valley (3 500 m)
La
journée commence par la visite des deux monastères de Dhankar,
juché sur une falaise et offrant un panorama magnifique sur la
vallée de la Spiti et la vallée de la Pin, et de Lahlung au fond de
l'étroite vallée de la Lingti, aussi impressionnant et beaucoup
moins visité que Tabo. Retour sur la route principale avant
d'entrer, par le pont d'Attargo, dans la vallée de la Pin : cette
vallée, célèbre pour sa faune sauvage, notamment des loups, des
ibex (bouquetins de l'Himalaya), de rares léopards des neiges, est
une réserve naturelle. A Khungri, visite du vieux monastère
Nyingmapa, modeste mais très particulier ; on peut également
visiter le monastère moderne, qui abrite une école pour jeunes
moines. Possibilité de ballade dans les champs au-dessus du village,
pour admirer la vue sur la vallée baignée dans une lumière
exceptionnelle en fin d'après-midi.
Pin
Valley jusqu’aux villages de Sagnam & Mud.
Nous
poursuivons dans la vallée pour visiter les villages de Sagnam,
Mund, Khar & Gulina.
Pin
Vallay – Kaza - Kye (3 100 m)
Retour
sur la route principale pour rejoindre Kaza, puis le village de Kye :
visite du monastère, impressionnant sur son piton rocheux. Le
monastère de Kye, au milieu des sommets blancs majestueux. Kye est
un assemblage de cubes blancs posés sur un rocher, ce sont les
cellules des moines, avec le monastère tout en haut
Kaza,
chef-lieu du sous-district du Spiti, marché très animé, puis
continuation jusqu’au village de Kye (53 km)
Kye
- Kibber (4 205 m).
Puis,
par la piste, arrivée au village de Kibber (4 205 m), réputé comme
étant le plus haut village d'Asie électrifié et habité de façon
permanente (réputation qui devrait maintenant aller au village
voisin de Gete).
Depuis
Kibber où nous ferons un trek.
Le
trek commence par un chemin tracé dans la haute région du Spiti à
travers des champs d'orge et de petits pois. Visite du joli hameau de
Gete avec ses quelques maisons. Nous continuons ensuite 45 min
jusqu'à Tashigang.
Découverte
de Tashigang, village de 20 âmes avec son mini gompa, monastère
sans moine. C'est le royaume du silence, des étendues sans fin, de la
nature impressionnante, des aigles qui planent très haut dans le
ciel.
Continué
par un sentier régulier puis une descente de 30 min mène au lit de
rivière de Shila Nalla. Nous conseillons de partir tôt afin de
traverser la rivière dans de bonnes conditions. Arrivée à Langza,
après une longue montée.
PS
: s'il est impossible de traverser la rivière et que le pont
provisoire est détruit, nous serons dans ce cas obligés de retourner
vers la route.
Après
la rivière, marche aisée. En cours de route, visite du village
d'Hikkim, puis après 30 min de marche, arrivée à Komic, célèbre
pour son monastère, l'un des plus haut du monde et pour ses
fossiles.
De
là retour à Kibber via Kaza.
Kibber
- Rangrik - Lossar (4 080 m).
Route
chaotique mais magnifique jusqu'au dernier village de la vallée du
Spiti, Lossar, au pied du col du Kunzum. Bivouac. (108 km - 5 h 30 de
route)
Lossar
- Chandra Tal (4 270 m) par le Kunzum La (4 551 m).
Longue
route difficile pour monter au col du Kunzum (fermé 8 mois par an),
mais au sommet, quelle récompense ! La vue panoramique sur les hauts
sommets enneigés et les glaciers immenses (notamment le Bhara
Shigri, l'un des plus grands d'Asie) est magique. On entre à cet
instant dans le district du Lahaul. Randonnée agréable d'environ 3h
(en descente) depuis le col jusqu'au lac d'altitude du Chandra Tal
("lac de la lune") aux eaux turquoises d'une pureté
extrême. Balade autour du lac dont l'équilibre écologique est très
fragile.
Il
faudra quand même se renseigner sur la possibilité de savoir dormir
là haut.
Retour
sur la route
Lossar
– Manali (2 050m)
Lossar
sera notre dernière étape dans cette partie de la
vallée du Laheul.
Maintenant, nous filons directement sur Manali et rejoindre le village de
Vashisht où nous attendrons Christian pour continuer notre route
vers Leh.
Fin
de la première partie, la suite du voyage sera consacrée à la
vallée du Zanskar et de la Noubra dans la région du Ladakh.