DIMANCHE
31-10 Bruxelles – Helsinki – Bangkok - Yangoon
Nous décollons d’Helsinki à minuit cinq, heure locale (soit
23h05 à Bruxelles) pour Bangkok où nous arrivons à 9h34 (soit 7h34 à Bruxelles,)
après 9h30 de vol.
Après avoir pris des renseignements, il nous faut passer au
transit. J’espère que les bagages suivront !!!
Nous avons quelques heures devant nous, puisque
l’embarquement pour Yangoon est prévu à 17h20 et le décollage à 18h.
Une heure de vol et nous voilà à Yangoon. Il y a un décalage
horaire de ½ heure avec Bangkok. Nous arrivons
donc à 18h40 heure locale de Yangoon soit 12h10 heure de Bruxelles
Après avoir passé la douane, assez facilement, nous
attendons pendant plus d’une heure nos
bagages. Mais voilà, nos bagages sont restés à Bangkok. Petite
consolation, nous ne sommes pas les seuls dans le cas.
Après avoir déposé « plainte » auprès de l’autorité militaire
compétente, nous prenons un taxi pour le centre-ville. L’hôtel Garden
guesthouse est très très simple, mais propre. Ce sera bon pour cette nuit.
Nous allons manger dans une petite gargote, du riz et du
poulet. Ce ne fût pas facile de trouver dans cette ville, un resto encore
ouvert à 21h30 !!!
Nous avons beaucoup de mal à nous endormir car nous sommes
nerveux rien qu’à penser que nous n’avons pas nos bagages. En plus, il y a des
moustiques dans la chambre et pas de bombe anti-mosquitos. Notre voyage
commence plutôt mal.
LUNDI 01-11 Yangoon – Mandalay
Il est déjà 11h30 quand nous nous réveillons. Nous prenons
notre douche, mais nous n’avons aucun vêtement de rechange !
Devant l’hôtel se trouve la pagode Sule. C’est un zédi doré
de forme octogonale, entouré de petites échoppes abritant des activités
profanes. Son originalité vient du fait que cette pagode sert de rond-point,
étonnant pour un édifice vieux de 2500 ans. Visite agréable qui permet
d’échapper au trafic infernal de la place.
Nous nous dirigeons ensuite vers le nord du centre-ville où se trouve la pagode
Shwedagon.
La ville n’est pas terrible avec ses trottoirs défoncés et ses
anciennes maisons coloniales aux façades décrépies. Nous passons dans un
quartier militaire où on nous fait changer de trottoir, car on est du côté de
la caserne. Bonjour, la dictature !
Il fait chaud et lourd, c’est la grisaille, il tombe même
quelques gouttes qui ne rafraîchissent pas vraiment. Nous ne visitons pas la
pagode Shwegadon car vu la météo, les photos ne seraient pas terribles. Nous décidons que nous irons visiter la pagode à la fin de notre circuit et allons
manger dans une gargote une sorte de noodle soup.
Nous essayons ensuite de contacter l’aéroport, sans succès.
Nous décidons de prendre alors un taxi jusqu’à l’aéroport avec l’espoir de
pouvoir récupérer nos bagages. Arrivés sur place, nous pouvons pousser un ouf
de soulagement car nos bagages sont là. Mais avec les militaires, les choses ne
sont jamais simples et on nous fait entrer dans le bureau des douanes. Après
avoir signé plusieurs papiers, le responsable du bureau fait fouiller nos
bagages par un plouc en lui indiquant où chercher. Nous regardons la scène avec
un certain amusement !
Le plouc ne trouvant rien de suspect dans les sacs, nous
pouvons donc ressortir de l’aéroport avec nos bagages. Le voyage peut enfin
commencer.
Nous reprenons immédiatement le même taxi qui nous amène
cette fois à la gare routière des bus. Le taximan n’est pas trop bavard, mais
sympa.
Lorsque nous arrivons sur place, il n’y a hélas, pas de bus
pour Bagan avant 3 jours. Aussi, nous décidons de partir pour Mandalay. Après
avoir fait plusieurs guichets et beaucoup discuté, nous avons enfin 2 tickets
pour Mandalay.
17h : le bus démarre pour 643 km de route et de piste.
Nous sommes assis à la 1ère rangée du bus, juste derrière le
chauffeur. C’est bien. Ce qui l’est moins, c’est qu’à côté de nous, 2 moines
n’arrêtent pas de chiquer leur bétel et de cracher leurs salives rouges dans un
petit sac en plastique qui pend à la poignée se trouvant devant eux. Au fil des
kilomètres, on a vraiment l’impression de voir deux poches de sang qui se
balancent ….. Beurk !
Le conducteur du bus n’arrête pas de klaxonner pour le
moindre danger. Et il y en a beaucoup, car la route n’est vraiment pas très
bonne et les gens traversent n’importe quand, n’importe comment. Il faut savoir
que la conduite est très spéciale en Birmanie, puisque on conduit à droite de
la chaussée, mais que généralement, le volant est aussi à droite. Alors les
dépassements à gauche sont plutôt périlleux.
20h : 1er arrêt pipi et repas. Nous voulons payer le souper
en USD, mais le resto n’accepte pas les USD. Nous vidons nos poches des
quelques kyats qui nous restent, mais cela ne suffit pas. Le resto nous offre
la différence. C’est sympa.
MARDI 02-11 Mandalay
A 5h du mat, dernier arrêt, tous les passagers se
rafraîchissent.
Le jour se lève, nous arrivons à la gare des bus de Mandalay
à 7h25, soit après 14h30 de route pour faire les 643 km. Autant vous dire qu’on
a mal aux fesses.
Mais nous ne sommes pas encore arrivés car la gare routière se
trouve à +/- 10 km du centre-ville. Un petit taxi nous conduit au Royal
guesthouse, après avoir déposé un autre voyageur chez lui.
Pour 6 USD/chambre et sdb commune, c’est ok. C’est très
propre et très sympa. Mais la chambre n’est pas encore libre. Après avoir fait
le tour du quartier, nous réceptionnons la chambre. Il est 9h15. Enfin une
bonne douche et de quoi se changer. Nous n’avions pas changé de vêtement depuis
Bruxelles !
Après une petite sieste jusque 13h30, nous allons manger une
noodle soup chicken. Nous nous rendons ensuite au marché acheter des tongs pour
Serge.
Nous nous faisons interpeller par un indien qui nous propose
un taux intéressant pour changer 100 USD (pour 10.000 kyats). Nous suivons le
gars par des petites rues jusqu’à une sorte de magasin-grossiste où nous
faisons le change dans une arrière-salle.
En face du « bureau de change », il y a un magasin avec de
beaux masques. On y reviendra.
Nous nous dirigeons vers la colline de Mandalay en
contournant l’immense enceinte du palais royal. Ces murailles hautes de 8
mètres, sont faites de briques et chacun des 4 côtés mesurent 2 km de long et
sont entourés de douves atteignant 70 m de large et plus de 3 m de profondeur.

Il est déjà passé 16h30 et vu la distance, il n’est pas sûr que nous arriverons en haut de la colline avant le coucher du soleil. Pour gagner du temps, nous hélons un trishaw qui nous amène déjà au bas de la colline. Pour y monter, nous prenons un chemin couvert et montons les 1700 marches au frais. Nombreux sanctuaires et oratoires tout le long. Et ça n’en finit pas.
Nous arrivons quand même à temps au sommet de la colline pour
voir le coucher du soleil et, paraît-il, une exceptionnelle vue panoramique sur
la ville et ses environs. BOF ! C’est une morne plaine.
Perchés à 230 m au-dessus de cette plaine, il nous faut tout
redescendre et il fait nuit quand nous arrivons en bas. Nous rentrons à pied à
l’hôtel. Après un repas succulent au même resto que ce midi, nous passons la
soirée au salon de l’hôtel à discuter du
programme du lendemain.