jeudi 28 juin 2018

Lamayuru et son monastère

Nous nous levons tôt. Padmo n'a pas trop le temps de nous préparer quelque chose car elle doit aller soigner les moines au gonpa. Il faut savoir que les moines sont des personnes importantes pour les ladakhis et que ceux-ci se coupent en quatre, même en huit si nécessaire pour eux. Je dis à Padmo de ne pas se faire de mouron pour ça, que je vais bien nous préparer une omelette avec des chapatis avant notre départ. Padmo est vraiment embêtée mais elle ne peut pas faire autrement et nous la rassurons en lui disant que nous comprenons fort bien.
Le petit déjeuner terminé, nous disons au revoir à abele qui nous offre deux bonnets tricotés par Padmo en nous disant qu'on en aura besoin dans l'Himalaya népalais ! 
Juley abele et à l'année prochaine.
8h50: nous quittons la maison sous une pluie fine. Il nous faudra presque 2h pour rejoindre la route. Nous constatons que la pluie des derniers jours a augmenté le débit du ruisseau qui envahit le chemin. Arrivés à la route, nous nous installons au bord de celle-ci en attendant le bus qui nous conduirait à Lamayuru. L'attente commence à se faire longue et la météo froide et pluvieuse n'arrange rien. Pascale prendra d'ailleurs froid et commencera à beaucoup tousser. Cela durera jusqu'à Kargil où nous aurons l'occasion d'acheter des médicaments. Toujours pas de bus à l'horizon, par chance, un automobiliste se range à notre hauteur. Il va à Kargil et se propose de nous prendre. Chouette, et en plus, voyant qu'on était frigorifiés, il a mis le chauffage. Pascale reprend des couleurs, mais continue à tousser.
A Lamayuru, il nous dépose devant la GH Tharpaling et nous lui donnons 200 roupies pour ses cigarettes.
La porte est ouverte, mais il n'y a personne dans la GH. Comme la chambre que j'occupais l'année passée est libre, j'y dépose nos sacs et nous commençons à nous installer en attendant que Tsiring et Rigzing reviennent de leur restaurant. Enfin, Tsiring apparaît et elle est toute contente de me retrouver et nous offre directement le thé. En buvant le thé, nous discutons des changements qu'il y a eu à Lamayuru, tandis que Rigzing arrive à son tour. Je leur remets les photos de l'année passée, mais Rigzing constate qu'il n'y a aucune de lui et il me demande, en rigolant, pourquoi ? ...... Pas assez beau !!!! .... grand éclat de rire.



Ensuite, nous montons au-dessus du monastère par des petits chemins ruraux avant d'aller dans la salle de prières où des moines sont occupés à créer un Mandala, soit un travail de l'impermanence. Une fois fini, les poussière du mandale seront dispersées.



Pour ne pas trop déconcentrer les moines dans leurs travail, nous descendons dans un autre petit gonpa où un groupe de femmes âgées et d'enfants entonnent des chants "Hom Mani Padme Hum".Nous restons dans un coin à suivre cette puja spéciale. Puis, un moine vient les accompagner. Midi oblige, une collation est donnée aux participants, y compris nous : Thé, thukpa, bonbons et biscuits. Je profite de ce moment pour faire quelques photos des fresques murales. Les chants reprennent quand vers 14h, un moine plus âgé vient donner des enseignements à l'assemblée. Comme nous ne comprenons pas, nous choisissons de quitter les lieux. 








Au programme de demain, nous irons nous promener au pays de la lune, même si cela ne semble plus très original puisque d'autres commencent à parler de mars !!!

mardi 26 juin 2018

Se dégourdir les jambes dans le calme

Ce matin, ce n'est pas trop la forme pour Padmo. Elle n'a presque plus de voix, fait de la température et tousse tant qu'elle décide d'aller voir un médecin. Evidemment, dans ces régions reculées, un médecin ne se trouve pas à tous les coins de rue. Ici le plus proche est à Khaltse et la visite lui prendra au minimum la journée voire plus si elle n'a pas de chance avec les bus. Pour la rassurer, je lui dis que nous avons quelques réserves de nourriture avec nous et que nous saurons bien nous débrouiller. Soulagée de constater que nous allons pouvoir nous arranger, Padmo nous laisse donc la maison et s'en va se faire soigner.



Nous profitons de la journée pour aller faire un tour dans le hameau, où nous rencontrons bien évidemment quelques personnes, que nous commençons à bien connaître au fil des années.



Loin d'être livrés à nous même, nous sommes invités à plusieurs reprises à venir boire un thé.



 Après, nous montons jusqu'au gonpa pour faire un peu de méditation dans la petite salle de prières ..........




         .... Le silence du lieu apporte très vite la sérénité, qui elle-même vous conduit rapidement aux portes du bien-être de la méditation.


Nous allons ensuite nous promener en toute quiétude dans la deuxième partie du hameau et continuons dans une gorge, pas  celle qui nous conduit vers le Tar La,  car c'est une montagne tellement difficile à franchir qu'elle ne se fait généralement qu'une fois dans une vie !!!  Nous prenons donc la gorge qui part vers la gauche. Il tombe quelques gouttes, mais cela ne nous dérange pas. Après la grosse caillasse ,un chemin se dessine sur le bord de la gorge. Celle-ci commence à faire un angle droit où se profile un vieux chorten. 

Nous poursuivons ensuite par un beau chemin qui semble fréquemment utilisé. Je suppose que cette vallée nous conduit directement au très beau village de Mang-Gyu, sans devoir passer par un col au départ de Tar. Etant donné que la petite pluie est toujours présente, nous faisons demi tour.


De retour à la maison, Padmo n'est toujours pas rentrée, c'est donc moi que me met aux fourneaux pour préparer un petit quelque chose avant le repas du soir. Entre-temps, abele (le père de padmo) est rentré, il goûtera donc avec nous mes talents culinaires !!



Toute l'après midi, la pluie ne cessera de tomber et nous resterons à bouquiner dans la maison. 
Vers 18h, nous voyons Padmo dans le potager, elle est revenue de chez le médecin avec quelques médicaments qui devraient la remettre sur pied au plus vite. Mais pour l'heure, elle n'a pas trop le temps de penser à elle, car deux moines sont arrivés au gonpa pour faire une puja afin que les récoltes dans le hameau soient bonnes cette année. Comme c'est elle qui est chargée de leur préparer à manger, elle remplit un panier de légumes afin de faire un dal pour tout le monde.
Demain, nous quitterons Tar pour Lamayuru où nous voulons aller grimper sur le Moonland. Comme je l'ai déjà écrit dans d'autres passages de ce blog, Moonland est le nom donné à ce grand cirque désertique qui évoque un lac asséché. Mais pour cela, il faudra impérativement que la pluie cesse car le terrain n'est composé que de la glaise et donc très glissant lorsqu'il est humide. 

lundi 25 juin 2018

Direction le hameau de Tar

Notre acclimatation à l'altitude n'étant pas encore totalement terminée, nous décidons de la poursuivre dans le hameau de Tar auprès de la famille Kutipa.
Pour quitter Leh, nous devrons rejoindre le New Bus Stand pour prendre le bus allant à Tingmosgang et lorsque nous arriverons un peu avant Nurla, juste à hauteur du pont qui enjambe l'Indus, nous demanderons au chauffeur de s'arrêter.
Arrivés à la station, il nous faut à présent trouver le bon bus. Généralement, c'est un combat difficile à gagner, mais bien heureusement, ici, ce combat devient une simple formalité puisque les bus se trouvent toujours au même emplacement. Par acquit de conscience, nous demandons quand même à un passager si nous ne sommes pas dans l'erreur avant d'embarquer nos sacs et de nous installer sur deux sièges encore libres. De préférence à gauche du véhicule et à côté d'une fenêtre afin de pouvoir faire quelques photos.
Le tout est vite réglé et à 9h30, le bus démarre. Au début du trajet, le bus s'arrête fréquemment pour prendre les derniers passagers qui attendent au bord de la route, puis au fur et à mesure des kilomètres, il augmente sa vitesse de croisière. Aujourd'hui, la route est totalement bitumée, si bien que nous arrivons à l'approche de Nurla sur le coup de 11h30.
 


 
 
 


Nous récupérons nos bagages. Après quelques réglages de ceux-ci, nous franchissons le pont et entamons la montée vers Tar par un petit chemin qui s'enfonce dans des gorges étroites et fraîches le long d'un petit torrent enjambé plusieurs fois par des ponts de bois ou de pierre. C'est notre premier trek de l'année et nous avons du mal et devons nous arrêter à mainte reprises, notamment à la source à laquelle nous nous abreuvons sans modération.
 


Cette balade, nous l'avons déjà faite à plusieurs reprises et elle nous semble toujours aussi belle. 
 
 

Après la source, nous nous enfonçons dans un canyon avec une série d'escaliers bien raides. Nous avons de plus en plus difficile et nous sommes soulagés d’apercevoir enfin les premières maisons de Tar. Encore 200 mètres à faire et nous arrivons à la maison où nous accueille Padmo. 
OUF nous n'en pouvons plus, car nous avons mis 4 heures pour arriver, alors que normalement, il ne faut pas plus de 2h30 pour faire ce trajet.
Padmo nous installe dans la chambre au premier étage où nous nous reposons de nos efforts avant le repas du soir que nous prendrons à 3, avec le papa de Padmo que nous avons rencontré à Leh.