Mais avant d'en arriver là, je dois redescendre la série d'escaliers avant de rejoindre la route des gorges du Dha.
Je passe devant la seule guesthouse du village. Comme je n'ai pas encore pris mon petit déjeuner, je décide d'y faire une halte afin de prendre des forces avant ma balade. Je demande ce qu'il est possible de manger, le patron me répond que je peux avoir des oeufs, des chapatis avec du thé ou du café. C'est parfait et je prendrai du thé.
Je mange avec appétit car il y a déjà longtemps que je n'ai plus eu des oeufs pour le petit déj.
Le ventre plein, je reprends ma descente des escaliers jusqu'à la route. Ensuite je marche sur celle-ci pour rejoindre le nouveau pont qui franchit l'Indus et me rendre au premier village de la journée qui est Baldes. L'ancien pont a été emporté par les inondations de 2010 et il en reste d'ailleurs encore aujourd'hui quelques vestiges. Mais le nouveau pont fera beaucoup plus mon affaire afin de passer la rivière en toute sécurité.
En route, je photographie quelques gravures rupestres
Arrivé à Baldes, je cherche mon chemin qui devrait me conduire sur les hauteurs du village, mais il n'y a rien à faire, je ne trouve pas ce chemin. Je demande alors à quelqu'un où je pourrais trouver ce chemin pour Sanjak. On me dit que je suis dessus et qu'en continuant, j'arriverai à Sanjak.
La balade n'est pas toujours facile car par moments, j'ai presque les pieds dans l'eau. Je dois drôlement faire attention car le courant est très important et il est donc impératif de ne pas trébucher si je ne veux pas finir mes jours ici.
Je fais doublement attention et la balade se passe bien. Au loin, je vois les premiers vergers d'abricotiers. Lorsque j'y arrive, je fais une pause et j'en profite pour manger quelques fruits.
Des familles entières sont occupées à récolter les fruits. Je demande si je peux faire quelques photos.
Sanjak est un village peuplé uniquement de paisibles musulmans chiites curieux de voir des étrangers chez eux. Résultat, c'est sans problème que je peux faire des photos ..........
........................... et manger quelques fruits !!!!!!
Je continue vers le village pour le visiter. Le tour est vite fait car il n'est pas grand.
Quelques personnes plus âgées sont assises devant des maisons.
Je passe devant la mosquée. L'iman m’interpelle et me demande de quel pays je viens et si je suis seul pour faire mon voyage. C'est toujours les mêmes questions que l'on me pose, mais cela prouve quand même que les gens sont quelques peu intéressés par l'étranger qui passe chez eux.
Les questions terminées, je le salue par un Salam alékoum et je continue la balade.
Je constate que dans le village, il y a dans toutes les maisons de l'électricité, ce qui n'est pas le cas dans le reste de la vallée. Je pense alors à ce que Nima me disait : ici le gouvernement fait beaucoup plus pour les musulmans que pour les bouddhistes ou autres et espère ainsi calmer les esprits de certains qui veulent aller vers un rattachement au Pakistan. Je ne sais pas si tout cela est exact, mais je dois bien constater qu'ici, ils ont non seulement l'électricité mais aussi le téléphone alors que le reste de la vallée attend toujours le moindre modernisme. Allez comprendre pourquoi ?!!!!
Je me dirige vers la route pour continuer vers Dha Hanu car je voudrais voir comment est la vallée dans cette partie là. Pour cela, je dois repasser l'Indus. Evidemment puisqu'il y a un pont, il y a aussi un check point. Un des militaires, qui est sûrement là depuis ce matin, semble étonné de me voir arriver de ce côté. Il me demande d'où je viens ? Je lui explique que je viens de Dha par le petit sentier qui longe l'Indus et que maintenant je compte retourner à Dha pour y passer la nuit. Il me demande à voir mes permis et comme je suis en règle, je peux continuer ma balade.
Je terminerai ma journée dans la maison de Nima et le soir, j'y resterai manger avant de prendre congé de la petite famille qui m'a si bien pris en charge pendant une bonne partie de mon séjour à Dha. Le comble, c'est quand j'ai voulu payer ma quote-part, ils m'ont dit que je ne devais rien. Je n'ai rien dit mais j'ai quand même payer à la ladhaki, c'est à dire, en laissant de l'argent sous ma dernière tasse de thé. Le tour étant joué, je peux partir demain matin pour d'autres aventures.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire