jeudi 16 août 2012

Du hameau de Hanumil jusqu'à Zangla

Non seulement, j'ai retrouvé le Zanskar, mais aussi, le soleil, le ciel bleu et des températures plus clémentes. Le Zanskar me démontre une nouvelle fois qu'il sait recevoir ses amis !!!
Des amis, je vais d'ailleurs en retrouver à Zangla, puisque je vais retourner dormir chez Tundup, là même, où j'avais rencontré Monica, la hongroise qui s'occupe de la restauration de l'ancien palais royal. C'est d'ailleurs grâce à elle que nous avions eu (Pascale et moi) l'opportunité de le visiter l'année passée.
Je suppose qu'elle sera encore là cette année. En tout cas, cela me fera plaisir de retrouver tout ce beau monde.

En attendant, je continue mon chemin vers le nord. 
Je contourne le hameau de Hanumil et je me retrouve devant un petit torrent qui sort d'une gorge étroite. 

En cette saison, il n'y a pas beaucoup d'eau, je peux donc le franchir sans devoir enlever mes chaussures. Après cette gymnastique matinale, je continue sur un sentier bien tracé. 

Hélas, je constaterai un peu plus loin qu'il est inutile car il y a maintenant un tout nouveau pont de bois qui permet au quelques villageois du hameau de franchir le torrent en toutes saisons. Je le saurai pour la prochaine fois !!!!

La suite de l'étape se passe sur la rive gauche de la Zanskar river, du moins jusqu'à Pidmo où là, il y a un pont qu'il me faut emprunter pour changer de rive avant de rejoindre Zangla. 

Sur l'autre rive, j’aperçois à présent plusieurs séries de splendides "demoiselles coiffées"





La balade jusqu'à Pidmo est agéable. Après 1 h 30 de marche, je découvrire au loin les premiers champs du village, qui est annoncé comme toujours en pays bouddique par ce stupa.
En cette saison, les moissons battent leur plein dans la région. 




Lorsque j'arrive dans le village, on me demande aussitôt depuis la fenêtre d'une maison si je veux boire un thé. 
Je réponds par l'affirmative. Comme je suis côté jardin, je fais le tour de la maison et je suis accueilli par une petite fille qui me fait signe de rentrer. 


Dans la maison, une réunion de femmes du village de Pidmo et de Zangla a lieu.
J'ai tout le loisir de constater que l'hospitalité des zanskaris est restée encore aujourd'hui, une des règles fondamentales de la vie. Je reçois non seulement du thé, mais on me propose aussi de rester pour manger à midi avec eux.
Comme il n'est que 10h30 et que Zangla n'est pas loin, j'ai  donc le temps devant moi et j'accepte leur invitation.


Le repas est traditionnel : thé au beurre, tsampa en farine et en boule accompagnée d'une purée de tomates très épicée (moins traditionnelle, mais très bonne) et pour terminer du yaourt local. 


Après ce bon repas, je dis que je vais continuer mon chemin jusqu'à Zangla.
Une femme me dit qu'elle vient de là et qu'on va venir la rechercher en voiture fin d'après midi, si je veux je pourrai rentrer avec eux ?
C'est gentil mais je ne veux pas abuser et je décline la proposition tout en la remerciant.

On m'explique avant de partir comment rejoindre le pont qui enjambe la rivière du Zanskar. Je remercie tout le monde et j'offre un mâlâ (chapelet bouddhiste) à la femme de la maison avant de quitter la pièce.





A peine ai-je franchi le pont que j'ai déjà Zangla en vue. Ici on voit très loin, mais ce n'est pas forcement pour ça qu'on est arrivé !

Il me faudra encore 2 heures pour être à la homestay de Tundup. Arrivé sur place, je ne veux pas rentrer comme ça directement et de la porte, je lance un julley. J'entends une voix féminine qui me répond un autre julley, une porte s'ouvre, c'est Monica. Ho, hello Serge, you're back, Pascale is not with you ? Après, tout a été très vite et c'est Tundup qui m'a reçu chez lui. 
J'ai quitté le monastère de Lamayuru, il y a déjà 11 jours. Selon mes calculs, j'ai marché pendant 62 heures avec des dénivelés cumulés positifs de 6200 mètres et négatifs de 4300 mètres. En trek, la distance se compte en heures de marche et non en kilomètres, mais pour vous donner une idée, je vous dirais que Lamayuru et Zangla sont distant de +/- 140 km.
Voilà pour les chiffres. Sur une carte, cela donne ceci.



Ma grande traversée du Ladakh est loin d'être finie.
Dans les jours qui suivent, je vais aller, d'abord à Padum pour lire mes emails et par la suite j'irai me balader dans cette grande plaine entre Padum, Karsha et Zangla.

A bientôt.

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