Nous voici à Karsha, non pas pour revisiter le monastère, bien qu'il soit toujours aussi fringuant et bien accroché sur son flanc de montagne, mais pour aller cette fois voir les salles de la nonnerie, qui se trouve elle sur un autre flanc de montagne.
Ici pas de grands bâtiments, juste des stupas qui entourent quelques temples où les nonnes se réunissent pour la prière.
Hélas, je n'ai pu faire des photos que dans une seule salle, les autres étaient belles mais beaucoup trop sombres pour espérer faire quelque chose de convenable. J'ai donc préféré m’abstenir.
Les visites terminées, nous avons repris la direction de Padum, non sans avoir jeté un dernier coup d'oeil sur le monastère.
Jean Louis devant le monastère de Karsha |
Retour au Tourist Bungalow, puis soirée sans surprise au resto tibétain, puis dodo car la journée a été longue.
Le programme de demain est simple. Nous rentrons à Zangla car après demain, il y a une puja spéciale dans l'ancien palace pour fêter la fin des travaux de cette année.
Alexander Csoma de Körös, le premier européen à être venu en 1823 au Ladakh et plus précisément à Zangla de 1823 à 1824, était hongrois. C'est donc une organisation hongroise qui s'occupe de la restauration du palais.
De Körös a été ensuite au monastère de Phuktal de 1825-26, où j'ai retrouvé, grâce encore une fois au livre de Michel Peissel, une pierre que de Koros avait lui-même gravée.
Pour ceux qui n'ont pas suivi mon voyage l'année passée, la voici en image.
Biographie de Csoma
Sandor Korosi Csoma ou Alexandre Csoma de Köros est un voyageur, un philosophe et un orientaliste hongrois, fondateur de la tibétologie. Il est né à Köros en Transylvanie le 27 mars 1784 et décédé à Darjeeling (Inde) le 11 avril 1842.
De juin 1823 à octobre 1824, il séjourne au Zanskar, ancien royaume himalayen dépendant du Ladakh, où dans les conditions les plus dures, il passe près d’un an et demi au monastère de Zangla afin d’assimiler les fondements de la langue tibétaine classique. Il est pris en charge par un moine érudit, le lama Sangye Phuntsog, et accroît rapidement ses connaissances. Lors de ce séjour, il compulse un grand nombre d’ouvrages en tibétain ayant trait à l'histoire, à la géographie, à la médecine et à la littérature et se constitue un lexique de vingt mille mots avec l’aide de deux autres lamas. Il vit de manière ascétique dans une cellule étroite, sans chauffage ni feu, sa principale pitance est faite de thé de yak beurré et d’orge.
De juin 1823 à octobre 1824, il séjourne au Zanskar, ancien royaume himalayen dépendant du Ladakh, où dans les conditions les plus dures, il passe près d’un an et demi au monastère de Zangla afin d’assimiler les fondements de la langue tibétaine classique. Il est pris en charge par un moine érudit, le lama Sangye Phuntsog, et accroît rapidement ses connaissances. Lors de ce séjour, il compulse un grand nombre d’ouvrages en tibétain ayant trait à l'histoire, à la géographie, à la médecine et à la littérature et se constitue un lexique de vingt mille mots avec l’aide de deux autres lamas. Il vit de manière ascétique dans une cellule étroite, sans chauffage ni feu, sa principale pitance est faite de thé de yak beurré et d’orge.
Le monastère de Phuktal (Ladakh)
En octobre 1824, il quitte Zangla pour
Sabathou, poste-frontière britannique où il demeure six mois sans beaucoup progresser, son maître
étant le plus souvent absent. En butte à la méfiance des autorités
britanniques qui le soupçonnent d’être un espion, Csoma rédige à
leur demande un rapport sur le but de son voyage et les circonstances
fortuites qui l’ont conduit à entreprendre ses études tibétaines.
Les Britanniques modifient leur attitude : ils jugent son travail
utile et lui donnent les moyens matériels pour poursuivre son
activité. Fort de ce soutien, il retourne au Zanskar.
En novembre 1825, il s’installe à
Phuktal, la plus spectaculaire construction monastique du Ladakh. Son
travail avance peu, mais il rapporte des matériaux importants
manuscrits, (volumes imprimés) que son lama lui a préparés.
Mi-juin 1827, il est à Kanam, au
Kinnaur (ou Kinawar, nord du comté indien de Bishawar) où il va
travailler trois ans et demi sur l’intégralité du canon
bouddhique tibétain, le Kanjur (''bKa’-gur'', 108 volumes) et son
commentaire, le Tanjur (''bsTan-‘gyur'', 225 volumes), soit un
ensemble de 4569 textes différents. Traduits du sanscrit entre les
VIIe et IXe siècles, ces textes furent ensuite retraduits dans les
langues mongole, mandchoue et chinoise à partir du tibétain. Il a
retrouvé son maître Sangje Phuntsog et travaille dans un
environnement favorable. Cette période est la plus féconde. Il
achève sa grammaire et son dictionnaire tibétains, prépare une
version anglaise de la terminologie bouddhiste (''Mahavyutpatti'') et
rassemble de nombreux matériaux ayant trait à la littérature
tibétaine, dont le bouddhisme constitue l’assise.
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