dimanche 31 août 2014

Un julley d'Holidaytrip depuis Leh

Mes aventures 2014 au Ladakh sont maintenant terminées. Je peux déjà vous dire que cela a été une réussite complète, aussi bien sur le plan du projet en lui-même, que celui des rencontres que j'ai pu faire tout au long de ce formidable périple. 
Dans les tous prochains jours, après mon retour à la maison (le 6/9), je commencerai à mettre sur le blog le récit complet de mon périple, tout en y incluant, comme d'habitude, de nombreuses photos. 

Dans son ensemble, le projet que j'avais prévu, a été plus ou moins respecté. J'ai évidemment dû faire quelques changements de dernière minute, suite notamment aux mauvaises conditions météorologiques du mois de juin. Comme je ne voulais prendre aucun risque, j'ai préféré faire l'impasse du col du Tar La et des gorges après le village de Photoksar. Par contre, j'ai fait en plus, un des plus beaux treks qu'il m'a été permis de faire dans la région. C'est celui reliant Temisgang à la vallée de la Noubra, avec le passage d'un col à 5400 m et un franchissement obligatoire d'un glacier de plus de 500 m de large. Frissons garantis, mais aussi l'occasion de faire des photos incroyables. En plus de mon programme, j'ai aussi parcouru une partie de la vallée du Dah, avec une visite surprise dans la vallée de Hanu, une vallée qui est depuis peu ouverte aux touristes.

Côté rencontres, je vous le disais plus haut, cela a été tout aussi intéressant. Le but de cette page n'est pas de vous détailler aujourd'hui toutes celles que j'ai pu faire tout au long de ces trois mois de trek, mais je ne voudrais pas non plus manquer l'occasion de vous parler de cet artisan qui m'a invité dans son petit atelier dans le village de Sumdo Chenmo. Avec son marteau, il m'a prouvé qu'il pouvait transformer un simple bout de cuivre en un splendide petit pot. Je n'oublierai pas non plus ces belles rencontres avec les transhumants du lac de Yaye Tso et ceux du Doksa de Garmano où j'ai eu l'occasion de faire un véritable reportage photo sur leur façon de travailler et de s'occuper de leurs milliers de bêtes qui les font vivre dans des régions complètement isolées du monde.

Durant mon séjour, j'ai aussi eu l'occasion d'assister aux festivals dans les monastères de Lamayuru et de Korzok au lac Tsomo Riri. Ces fêtes sont toujours hautes en couleurs.

Hélas, dans une aventure aussi longue, il y a toujours des déceptions. Bien heureusement, il n'y en a pas eu beaucoup, mais une n'est pas des moindres. C'est la rencontre manquée avec les nomades du Chang Tang et du Ramer Thang. Moi qui rêvais de faire une transhumance avec eux, ce fut donc une occasion manquée !!!!

A ceux qui aiment les aventures avec un grand A, je ne peux donc que vous inviter à venir faire un tour après le 6 septembre sur 'Errances en sacados'. Il va y avoir dans les prochaines pages, des choses vraiment très intéressantes. En tous cas, ce sera à coup sûr, un beau témoignage de ce qui peut encore se faire aujourd'hui au Ladakh. Hélas, il va falloir se dépêcher car la mondialisation passe même par ici et les choses changent à une vitesse V prime. Il est fort probable que bientôt, tous ces beaux treks auront disparu à cause de la construction de nombreuses routes, qu'elles soient militaires ou civiles.

A bientôt à tous.

Serge (Holidaytrip) 

Je profite de cette page pour remercier Pascale (Tripinette) qui m'a gentiment permis de réaliser ce formidable circuit et qui m'a aussi secondé pour vous informer du bon déroulement de mon aventure. Merci à toi ma chérie. Kiss

jeudi 28 août 2014

Deuxième journée à Tar et retour à Leh

La journée commença par un convoi exceptionnel à travers les champs et terrasses du village. Ce n'est pas une mince affaire que de transporter la machine de maison en maison.
A 7h30, tout le monde est prêt pour ce délicat exercice. 







Pour arriver à leurs fins, ils devront passer trois terrasses, franchir une petite rivière et plusieurs murets.





La batteuse est arrivée, il faut encore aller chercher le moteur.



Lorsque le tout est sur place, il faut à nouveau tout réajuster, avec la même minutie que hier matin.


Une heure après avoir commencé la descente, la "bête" est fonctionnelle.


La journée sera une copie conforme à celle d'hier, sans le guet-apens, bien entendu. 
Un voyageur prévenu en vaut deux !


Le 29 août

Je n'avais pas le temps de faire toutes les moissons des différentes maisons de Tar. 
Ce matin, je redescendrai la vallée afin de rejoindre la grand route pour rentrer à Leh.
A  7h30, après avoir pris le petit déjeuner et fait mon sac, je salue la famille Kutipa. Cette année encore, nous avons eu des sacrés bons moments ensemble. J'espère bien revenir un jour. Inbouddha.


Comme je suis le premier qui passe par la vallée aujourd'hui, j'ai la chance d'apercevoir un troupeau de gor-khar ou ânes sauvages. Lorsque je suis arrivé, ils étaient au bord de la rivière. Mais évidemment, le temps de sortir mon appareil photo, on ne voit plus grand chose.




J'arrive à la hauteur de la maison qui se trouve dans les gorges. Là aussi, ce sont les moissons, mais elles se font encore avec les yaks sur une plateforme de battage.


Le travail est nettement plus rustique.



On me demande si je reviens de Tar ? Oui, j'étais là pour voir les moissons, mais les vôtres sont plus sympas. Il n'y a pas continuellement le tac-tac des lames et du moteur qui tournent. Leurs éclats de rires sont unanimes pour me dire que j'ai raison !!



La grande aventure est bel et bien finie. La dernière image, c'est un bharal qui me l'offre du haut de son pass.


Je rentrerai à Leh en camion avec le chauffeur Hamed de Srinagar. 




Holidaytrip va bientôt rentrer en Belgique.

mercredi 27 août 2014

Un peu de repos à Tar avant de rentrer à la maison

Tar ne fait pas exception aux autres villages de la région, ici, comme ailleurs, ce sont les moissons. Mais à Tar, on travaille en collectivité, puisque la batteuse est communautaire. Elle va dès lors transiter par les dix maisons du village, accompagné forcément par un représentant de chaque famille. La famille qui accueille la machine, prend en charge la nourriture, les boissons, mais surtout le chang qui coule à flot.



La journée commence par l'installation de la batteuse. Le travail doit être précis afin que la courroie reste sur son axe. Pendant que les hommes placent l'engin, les femmes servent déjà les premiers verres de chang. Et il n'est que huit heures du matin.

Maintenant on peut faire démarrer le moteur.
Là non plus, ce n'est pas une mince affaire car ce moteur n'a plus tourné depuis un an et le démarreur est une manivelle mise sur l'axe du moteur. Il faut  apparemment beaucoup d'huile de bras pour que  l’étincelle se fasse.

Une équipe attaque le battage de l'orge pendant qu'une autre prend le petit déjeuner.

  

Après, les hommes se relayent à la machine ......


........... les femmes apportent les bottes d'orge.


A 10 heures, tout le monde s'arrête pour manger.


Le travail ne manque pas. Sur certaines portions, l'orge n'est pas encore à maturation et sur d'autres, les yaks et dimos occupent déjà le terrain. 




Cela durera comme cela jusqu'après le coucher de soleil. Tout doit être absolument fini car demain, c'est la journée chez les Kutipa.



Mais ce sera sans moi car je suis tombé dans un guet-apens et j'ai eu un coup de fatigue !!