samedi 9 août 2014

Départ du trek Tia / vallée de la Noubra

Depuis mon retour à Leh, je n'ai cessé d'essayer de réunir les informations sur le tracé qui relie Tingmosgang à la vallée de la Noubra. La seule chose que j'ai pu constater, c'est que les informations sont particulièrement rares étant donné que ce trek s'avère être très peu fréquenté


Autre problème : Comme je ne pensais pas aller dans le nord du Ladakh cette année, j'avais laissé la carte concernant cette région à la maison. J'ai donc dû aller trouver Jean-Louis Taillefer pour lui demander de me prêter sa carte et ainsi, pouvoir faire une photocopie de la partie qui m'intéressait et savoir par où passer afin de réaliser cette dernière grande aventure 2014. 
C'est donc avec un minimum d'informations que je suis parti ce matin de Leh pour rejoindre, non pas, Tingmosgang, mais le village juste après, c'est-à-dire Tia. J'aurais bien fait la connexion des deux villages à pied mais étant donné que le bus ne part qu'à midi de Leh, il m'était dès lors impossible d'arriver à Tia avant la tombée de la nuit. C'est comme cela que sur le coup de 17h15 je suis arrivé en bus à Tia. Il ne me restait plus qu’à monter au monastère où j’espérais bien trouver un petit coin pour monter ma tente.


Avant de descendre du bus, je demande au chauffeur comment rejoindre le monastère ? Il me répond qu'il y a un petit chemin qui monte jusque-là mais que j'aurai nettement plus facile de continuer sur la route qui mène tout aussi bien au monastère, même si c'est un peu plus long.


Lorsque j'y arrive, il est 18h30. La nuit commence à tomber et il y a de la lumière dans les bâtiments. Je m'attends à trouver des moines mais les seules personnes présentes sont des ouvriers qui rénovent entièrement la nouvelle salle de prières et quelques responsables du village qui sont venus pour constater l'avancement des travaux.
L'accueil est chaleureux et une personne me fait faire la visite de la salle en travaux, tout en m'expliquant les nouvelles fresques qui sont, pour la plus grande partie, encore très loin d'être finies. Le chantier est énorme et mon guide me dit qu'il espère que les travaux soient terminés dans deux ans.
La visite terminée, je demande à mon guide s'il y a une possibilité de me trouver un petit coin pour que je dorme au gonpa cette nuit ? Il me répond que c'est sans problème, du moment que je ne sois pas trop difficile, car toutes les chambres sont prises par les ouvriers. 
Pas de soucis, un coin sur la terrasse fera très bien mon affaire puisque j'ai un matelas et un duvet. Le marché est conclu et l'homme me précise que le cuistot des ouvriers viendra m'apporter à manger. Je commence à installer mon coin pour dormir. Cela amuse bien le comité "des sages" du village. L'un d'eux me demande ce que je vais faire demain ? Je réponds que je vais faire la traversée jusqu'à la vallée de la Noubra. Mon projet ne reçoit pas l'unanimité sur sa possible réalisation. Les uns disent que c'est effectivement possible de faire cela seul et forcément, d'autres disent que c'est beaucoup trop risqué pour moi car il n'y a plus de village avant quatre jours et que je devrai passer une zone où il n'y a que des glaciers ! Malgré le fait que je connaisse un peu l'Himalaya, je ne parviendrai pas à mettre tout le monde d'accord sur mon projet. Mais comme l'a dit Saint-Exupéry : Une fois la route tracée, on ne peut pas ne plus la poursuivre.

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