A un mois du départ, il est temps de faire sa liste des choses à ne pas oublier pour pouvoir faire un long trek en autonomie totale. Si la liste de vêtements ne change pas trop d'un voyage à l'autre, par contre, il est nettement plus compliqué de prévoir le volume de nourriture qui se résume pour ma part, aux pâtes chinoises, viande séchée sous vide, cubes de légumes, vermicelles, fruits secs. Question de changer un peu le quotidien, je ne manque jamais d'acheter du fromage de yak, yaourt, lait et tsampa chez les nomades ou transhumants que je rencontre sur le chemin.
Aussi non, la règle générale est de se dire qu'il est inutile de se charger du superflu, il faut uniquement se concentrer sur le côté survie. Sans cela, le sac à dos a toutes les chances de vite dépasser le poids excessif, ce qui deviendrait au fil de jours un handicap insurmontable. J'essaye que mon sac ne dépasse pas trop les dix sept kilos, voire vingt kilos au grand maximum au départ du trek. Ce poids est très vite atteint, car voyager en autonomie, veut dire qu'il faut la tente tunnel (1kg250), le sac de couchage + un sac à viande et le matelas. Côté vêtement : 1 t-shirt, une chemise manches longues en coton, chaussures de marche et sandales pour les passages à gué, 5 paires de chaussettes, chapeau, lunettes de soleil (glacier de préférence), polaire, un poncho trekking large (pour moi et le sac), gants, bonnet, collant, battons de marche, lampe frontale. Il faut aussi une gamelle, une gourde (2 litres) + pastilles pour purifier l'eau, briquets et un journal pour allumer le feu (je cuisine uniquement à la bouse de yak), un livre, carnet et stylo, cartes, boussole et le programme du circuit. Après viennent encore la trousse de toilette, serviette, produit lessive et trousse de secours + médicaments avec couverture de survie. Sans oublier l'appareil photo pour prouver à Pascale que j'ai bien fait mon trek !!!
Avec tout ça, on n'est certainement pas loin de 20 kilos. A noter que je ne parle pas de gsm, vu que votre carte sim ne fonctionne pas dans le district J&K, et surtout pas de téléphone satellite qui sont totalement interdits dans toute la province, celle-ci étant une zone militaire. Si vous devriez vous faire pincer avec ce genre d'engin, c'est à coup sûr la case prison. Mais alors comment donner des nouvelles à Pascale ? Je n'ai trouvé d'autre solution que de me trimbaler avec des petites papiers avec son numéro de téléphone au cas où je rencontre un trekkeur qui aura l'occasion de lui téléphoner lorsqu'il rentrera à Leh et lui dire qu'il m'a rencontré et que tout va bien pour moi. Je fais de même avec les autochtones, mais là, c'est évidemment un peu plus compliqué à cause de la barrière de la langue. Alors j'écris à côté du numéro de Pascale les simples mots "Serge ok" et Pascale comprend très vite puisque le message ou l'appel vient d'Inde. Cela peut sembler bizarre, mais je vous assure que dans les 99,99 % des demandes, les messages sont toujours passés. La solidarité en Himalaya n'est pas un vain mot.
Dans les prochains jours, je ferai ma demande de visa qui me donnera la possibilité de rester trois mois en Inde. Temps maximum pour tous les étrangers européens. Ce qui a aussi changé depuis le 3 avril de cette année, c'est le prix des visas touristiques qui a augmenté de 45 euros en une seule fois. Ce qui revient aujourd'hui à un peu plus de 100 euros avec les divers frais. Bon à savoir.
La suite, ce sont les préparatifs d'endurance à l'effort. Bien sûr, je fais un peu du sport toute l'année, mais je me demande toujours comment se préparer convenablement à marcher à plus de 5000 m d'altitude lorsqu'on habite le plat pays qu'est la Belgique ?! Alors je me dis que la bonne condition viendra bien au fil des jours.
Aussi, je n'y porte pas une grande attention et je me tourne plutôt vers le courage et la volonté de vouloir réaliser quelque chose sans pour cela penser à réaliser un quelconque record. L'intéret principal, c'est de profiter au maximum de chaque moment que l'Himalaya peut m'offrir. Voilà bien l'unique raison du pourquoi je préfère faire mes treks en solo, même si cela comporte certains risques.
Aussi, je n'y porte pas une grande attention et je me tourne plutôt vers le courage et la volonté de vouloir réaliser quelque chose sans pour cela penser à réaliser un quelconque record. L'intéret principal, c'est de profiter au maximum de chaque moment que l'Himalaya peut m'offrir. Voilà bien l'unique raison du pourquoi je préfère faire mes treks en solo, même si cela comporte certains risques.