jeudi 10 juillet 2014

De Markha à Hangkar en passant par l'ermitage de Tetsha

Il n'est que 6h30 et je me dirige déjà vers le gonpa. C'est un vieux monastère construit aux alentours de 1775. J'ai de la chance car un moine est là et je peux ainsi visiter en sa compagnie la salle de prières. Cela tombe bien car Jean-Louis Taillefer m'avait demandé de prendre quelques renseignements concernant les dates du festival de ce monastère. Je lui pose donc la question mais le moine me répond que pour cela, il doit regarder le calendrier et faire un petit calcul pour savoir la date de la pleine lune. Si je l'attends à l'ermitage de Tetsha, il aura la réponse. C'est très gentil de sa part et on se fixe rendez-vous dans une heure là-bas.



 Entre temps, il fait ses offrandes à Bouddha pendant que je visite la salle de prières. Hélas, il y fait tellement sombre que j'ai du mal à faire des photos des belles fresques peintes sur les murs.

 
 Je termine ma visite et je pars aussitôt pour l'ermitage.


En chemin, je me fais une réelle joie de pouvoir visiter cet ermitage qui est haut perché sur son piton rocheux. La première fois où je suis passé par là, je n'ai pas eu le courage de monter là-haut pour voir s'il y avait quelqu'un. Je ne manquerai donc pas l’opportunité que j'ai aujourd'hui.




 Parti le premier, je suis bien sûr le premier sur place. J'attends mon moine au pied de l'escalier menant à l'ermitage qui date de 1790. Vu de là haut, l'endroit doit être spectaculaire. J'ai vraiment hâte de découvrir cela. Après une demi-heure d'attente, je vois le moine arriver. Il me tend directement un petit papier où sont mentionnées les dates du festival de 2014. Il aura lieu du 16 au 21 décembre. Le moine me précise que si je viens, je serai l'invité d'honneur. Cela me fait évidemment très plaisir, mais hélas, je ne peux prévoir un voyage en fin cette fin d'année au Ladakh.
Et nous montons ensemble jusqu'à l'ermitage.



 C'est si haut que j'ai l'impression que mon moine me conduit déjà vers le Nirvana. 
J'ai presque envie de lui dire que je ne suis pas du tout certain de le mériter. Malgré le doute, je continue l’ascension avec lui.
En haut, je ne serai nullement déçu de mes efforts.


Dans un premier temps, je visite tout le site ainsi que les salles de prières pendant que le moine fait ses offrandes.






 Puis vint un moment magique avec la plus belle des putjas auxquelles j'ai pu assister.
Ce fut une forte communion spirituelle. 
Après trois quarts d'heure en chantant et en psalmodiant de textes sacrés bouddhiques représentant l'esprit, la philosophie et les enseignements de Bouddha, le moine termina la putja par un vibrant thank you.


Après ce moment fort, nous redescendîmes, non pas sur terre, mais dans la vallée afin de continuer chacun notre chemin.  


 Dernier regard vers cet ermitage qui m'a permis d'avoir les plus beaux frissons de voyage.


Il est 10h45, il me faut revenir au présent, car la route est encore longue.  


 J'arrive à Humlung. J'avais emporté avec moi les photos de mon premier passage. Je les offre en mains propres aux personnes qui sont sur les photos. Comme toujours, cela fait plaisir. Une des dames me demande si j'en ai d'autres ? Oui de Nimaling. Je les montre et la petite-fille s'écrie : c'est mémé ! La hasard fait bien les choses car de ce fait là, je ne dois plus aller jusqu'à Nimaling et je peux prendre directement la vallée, juste après Hangkar, pour aller au Kharnak. 

A midi, je mange avec la famille un rice vegetables. J'achète aussi quelques Maggi de réserve car passé Hangkar, il est évident que je ne rencontrerai plus personne avant trois jours de marche. Autant faire quelques réserves de plus au cas où.





Dans une heure, je serai à Hangkar. Là, j'irai dormir dans une homestay, question de prendre une douche avant de quitter la vallée de la Markha et aller cette fois vers des terres inconnues. 

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