vendredi 11 juillet 2014

De la vallée de la Markha vers le Kharnak

Dans le guide de Jean-louis Taillefer, il est écrit que le trek du Tso kar par le Kharnak est un trek pour les amateurs de solitude et d'espaces vierges. Mis à part le départ et l'arrivée, on voit rarement quelqu'un sur ce parcours.
Sans aucun doute, ce tracé est vraiment fait pour moi. Le seul souci qui me préoccupe un peu, ce sont les quelques torrents que je vais trouver sur mon chemin. J'espère juste que lors des passages à gué, l'eau ne sera, ni trop froide ni trop haute. Il est évident que depuis que j'ai pris la tasse avec ma petite femme dans la Niri Chu, ces passages à gué sont ma hantise. Mais bon, le gout de l'aventure est plus fort que tout, je me lance donc ce matin avec la folle envie d'y arriver.
Je quitte l'Otzer homestay sur le coup de huit heures. Je ne peux pas dire que ce fut une bonne adresse car pour les 800 Rs demandés, les plats n'étaient franchement pas à la hauteur des prétentions.


Pour ce début d'étape, je suis accompagné d'une belge et de son guide. Le guide me propose de m'indiquer le chemin que je dois prendre pour quitter la Markha. C'est évidemment un service que je ne refuse pas.


En chemin, il me donnera les derniers conseils pour être certain que je ne me trompe pas en cours de route. Je peux ainsi constater qu'il y a encore des guides très sympas avec ceux qui voyagent en solitaire. Hélas, cela n'a pas toujours été le cas. Mais bon, c'est si peu important que je n'en parle même pas dans mes notes. Après tout, chacun est libre de m'accepter ou pas. Je n'en fais pas une maladie. 



Après même pas une heure de marche, nous arrivons à la passerelle qu'il me faut franchir pour passer le torrent de Nimaling et me faire basculer dans l'inconnu. Je salue la fille et son guide, que je remercie bien fort de tous ses conseils.



Me voici au début de la vallée de Langthang Chen. Vallée que je vais remonter durant toute la journée. Après trente minutes de marche, je suis face à mon premier gué. Bien heureusement, la vallée est large et le niveau de l'eau n'est pas très important, mais l'eau est particulièrement fraîche.





Plusieurs passages à gué successifs m'obligent à enlever chaque fois mes godasses. Mais je suis confiant pour la suite de la journée car à chaque passage, je constate qu'il y a de moins en moins d'eau.

A 11h30, je suis sans certitude à Male et une demi-heure plus tard, à l'embranchement avec la vallée qui vient du Komka Nongpo La.



Un dernier passage avant d'arriver deux heures plus tard au camp de Yakrupal.
Il y a bien quelques masures de berger, mais vu d'ici, elles semblent toutes vides. Je poursuis encore un peu le sentier mais une heure après, je dépose mon sac et je monte ma tente. J'estime que j'en ai fait assez pour aujourd'hui. Il est temps de préparer le bivouac.



Je suis content de ma journée. Selon ma carte et mes calculs, je devrais être non loin de Yakrupal. Demain, le Zalung Karpa La m'attend de pied ferme. Le pass culmine à 5200 m. Ce ne sera pas du gâteau mais le spectacle sera garanti, si la météo reste au beau fixe.


Pas question de faire l'impasse sur les habitudes. Au menu de ce soir, double ration de noodles soupe à la viande et aux légumes.


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