mercredi 19 septembre 2012

Départ pour la Vallée de la Nubra

Ce matin, nous devons nous lever tôt pour aller chercher le taxi collectif qui va à Diskit.
Départ de la guesthouse à 5 h 30, nous traversons la ville qui est toujours aussi déserte à cette heure matinale. L'ambiance est lugubre et nous devons faire attention de ne pas nous faire attaquer par les chiens qui rodent partout comme des loubards.

6 h 10 : nous sommes sur la route qui va vers le col  Khardong La qui culmine à 5359 m et qui est classé pour être le plus haut col praticable au monde.
Encore un kilomètre et nous serons au lieu de rendez-vous des taxis collectifs. Lorsque nous arrivons sur place, Jean-Louis est là. Il attend le départ du taxi qui le conduira directement vers Panamik. 

Nous, nous resterons dans la vallée de la Shyok. C'est la vallée qui va vers l'ancien village pakistanais, Turtuk et Thyakshi qui sont aujourd'hui, suite à la guerre de 1971, du côté indien. 

Le taxi de Jean-Louis est déjà parti alors que nous, nous attendons toujours que le nôtre se remplisse. Ce sera chose faite seulement une heure plus tard. Hélas, les nouvelles ne sont pas bonnes. Nous apprenons que le Khardong La est rendu impraticable suite aux trombes d'eau qui sont tombées cette nuit et qui, évidemment, ce sont transformées en neige sur les hauts sommets. Cela n’affole visiblement pas notre chauffeur qui prend quand même la route tout en nous disant qu'on verra bien lorsque l'on sera là-haut, et nous démarrons.


Après trois quart d'heure, nous sommes bloqués par un camion militaire qui est en panne au beau milieu de la route. Conclusion : plus personne ne passe. Une demi-heure plus tard , le camion commence à fumer, les gens à rentrer dans les véhicules, nous allons repartir.


Pas encore de traces de neige, mais les sommets sont blancs, les problèmes ne sauraient tarder. 

 En effet, lorsque nous sommes au sommet du Khardong La, les camions qui avaient passé la nuit ici ne n'ont pas encore pu redémarrer à cause de leur mazout gelé. Autour de nous, tout est blanc.  Nous comprenons que nous allons passer un bon moment sur place car sur l'autre versant, la route est complètement verglacée. C'est comme on dit, plus tôt embêtant car nous sommes à 5359 mètres d'altitude et quelque chose me dit que les maux de tête ne vont pas tarder à apparaître, surtout pour Pascale qui n'est pas assez acclimatée pour rester si longtemps à une telle altitude. 




Même les chiens regardent et semblent étonnés du spectacle qui est proposé par dame nature.


Si j'osais faire un  jeu de mots, je dirais que la beauté du spectacle est vraiment à la hauteur.
Pour Pascale, cela ne va pas trop et elle se repose dans le 4x4. Je ne sais hélas rien faire pour elle, que de lui conseiller de boire le plus possible et de se forcer à manger quelque chose. Pour le reste, il n'y a qu'à attendre que la route se dégage. Mais lorsque je regarde la descente qui brille au soleil, je me dis que ce ne sera pas  dans l'immédiat.



Heureusement que le soleil commence quelque peu à réchauffer l’atmosphère. Après une grosse demi-heure d'arrêt, le chauffeur tente la descente, mais à peine 500 mètres plus loin, nous sommes une nouvelle fois arrêtés. Fort heureusement, ici la route a un dénivelé assez important et ce simple petit déplacement a fait un bien énorme à Pascale et elle retrouve petit à petit le sourire. 



A 14 h, la route se dégage définitivement et nous nous remettons aussitôt en route.
Il n'y a plus de temps à perdre. En temps normal, nous aurions déjà dû être depuis longtemps à Diskit. Au lieu de ça, nous  avons sûrement encore pour 3 heures de route. 


Simple petit arrêt au Check-post de North Pullu à 4880 m, pour montrer patte blanche avec nos permis. Mais nous n'avons toujours pas mangé. Le taxi fait une halte repas dans le petit village de Khalsar. Visiblement tous les occupants du véhicule avaient très envie de se restaurer avant de rejoindre Diskit, personne ne dit mot devant son assiette !! 


Lorsque l'on arrive dans la vallée, le soleil n'est déjà plus très haut, seul les montagnes qui sont de l'autre côté de la Siachen River sont encore ensoleillée. A Diskit, nous avons tellement de retard que le chauffeur propose aux passagers qui doivent encore allez jusqu'à Hunder de les conduire lui-même. Bon ce n'est qu'à sept kilomètres de là, mais c'est comme le repas à Khalsar, tout le monde approuve la proposition. Arrivés à Hunder, nous nous mettons à la recherche d'une guesthouse. C'est loin d'être évident, car en effet, nombreuses d'entre elles sont déjà fermées et de plus, Hunder est un village fort étendu, si bien que nous avons du mal à déposer définitivement nos sacs dans l'une d'elle. Ce sera chose faite dans la guesthouse. Hélas, il est trop tard pour encore visiter quoi que ce soit aujourd'hui. Nous nous contenterons donc de faire un tour dans cette longue oasis qui compose le village de Hunder. La balade dans les dunes qui bordent Hunder avec ses chameaux de Bactriane, se fera demain aux premières heures du soleil levant. Après il nous restera à aller voir les deux petits temples qui culminent bien au-dessus de la vallée et qui devraient nous offrir une vue imprenable sur celle-ci. Tout cela promet de nous donner des photos étonnantes, surtout lorsque l'on sait que nous sommes en plein Himalaya. A demain.

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