samedi 22 septembre 2012

Balade jusqu'au dernier village ouvert aux étrangers

Aujourd'hui, nous allons faire une balade jusqu'à Thyakshi. C'est le dernier village de la vallée de Shyok qu'il nous est possible de visiter. Comme je vous l'ai déjà dit, les villages de Turtuk et Thyakshi sont tous deux, des villages repris au Pakistan en 1971. Pour être tout à fait précis, je suis obligé d'ajouter que les villages de Thang et Pachatang l'ont été aussi. Cela fait donc en tout et pour tout quatre villages pakistanais qui sont revenus dans le giron  indien. 
Vu qu'il n'est pas très aisé de voyager dans les montagnes pakistanaises, cette visite nous intéresse au premier degré. Nous voulons voir si les habitants de ce petit village ont gardé les traditions d'avant le grand changement.



Après avoir pris le petit déjeuner dans le jardin de la guesthouse, nous nous sommes mis en route pour une balade de +/- 7 kilomètres, qui nous conduira encore un peu plus loin dans cette formidable vallée.
Avant de commencer réellement notre balade, nous devons quitter le plateau de Turtuk Fural et ses jardins par un chemin étroit qui  descend rejoindre la route.




Arrivés sur celle-ci, nous nous retrouvons en plein travaux de réfection de la chaussée. Evidemment c'est à la "mode in India". Spectacle toujours surprenant lorsque l'on sait que l'Inde, comme la Chine d'ailleurs, sont les pays émergeants. Ok je veux bien, mais alors tout le monde n'en profite visiblement pas !!

Notre allure de marche n'est pas trop rapide, il est d'ailleurs inutile de se presser puisque nous n'avons qu'une petite distance à faire. Arrivés à mis course, nous remarquons un autre village de l'autre côté de la rivière. Nous décidons d'aller y jeter un coup d'oeil lorsque nous rentrerons et nous laissons le pont dans le silence. 

                       


Après un peu moins d'heure de marche, le village de Thyakshi est en vue. Pour tout dire, je ne sais pas jusqu'où nous pouvoir aller. Alors pour être certain de visiter le village, je propose à Pascale de passer par les jardins afin de ne pas être arrêtés par l'armée au cas où il y aurait un poste de garde sur la route, nous  empêchant de continuer. Inutile de dire que je marche avec des pieds de plomb, car je ne connais pas la situation politique actuelle de la région.




Nous sommes remarqués par les premiers habitants. C'est une évidence, par notre présence, nous créons aussi la surprise chez eux. 
Pour provoquer le contact et pour prendre la température de la rencontre, je choisis, avant d'aller vers les femmes qui travaillent toutes dans les jardins, d'aller d'abord vers un homme babysitter


Le premier contact m'a donné l'occasion d'en savoir un peu plus sur les possibilités qu'il y a, pour nous touristes, de se balader dans le coin. En fait, c'est assez simple : nous pouvons aller partout  jusqu'à la fin du village où là, nous serons automatiquement arrêtés par l'armée. 

Comme nous sommes dans les potagers, nous y restons pour aller voir les femmes avant de se rendre au village. Nous remarquons deux femmes qui ont une coiffe différente. C'est donc chez elles que nous nous dirigeons. Elles nous diront que qu'elles portent la coiffe traditionnelle de leur région historique, le Pakistan. Je demande si je peux faire une photo, ce quelles acceptent avec beaucoup de plaisir.



 Au village, nous ne voyons plus des gens de la région. Ceux-ci sont tous dans les jardins bien trop occupés à entretenir leurs lopins de terre. Seuls sont dans leur maison, les femmes et enfants d'immigrés népalais venus ici pour travailler sur la route (du village à la frontière) qui est perpétuellement abîmée par le passage important des convois  militaires.  

 Devant une maison, des enfants nous appellent et demandent de faire une photo. Nous en ferons de toute la famille.



Un peu plus loin, des bruits de fête se font entendre. Nous nous dirigeons vers la maison d'où provient cette ambiance. Ce sont des jeunes qui s'échauffent déjà pour célébrer le mariage d'un couple d'amis qui aura seulement lieu demain. 
Evidemment nous sommes conviés aux festivités et profitons de l'occasion pour faire quelques photos que nous promettons de leur envoyer.


              

Vous constaterez que Pascale ne s'est pas fait prier pour fêter avec eux l'évènement. 
La famille ne veut pas que nous repartions le ventre vide et nous sommes invités à partager le repas dans la maison du marié. C'est là que nous rencontrons la maman qui est déjà dans ses casseroles, occupée à préparer le repas pour les invités de demain.


Le temps passe trop vite et nous sommes obligés de laisser la maman, les futurs mariés et leurs amis. Avant de reprendre le chemin inverse, nous allons jusqu'à la sortie du village. Là où les militaires vont nous faire comprendre qu'il est vraiment temps pour nous de faire demi-tour.

Nul besoin de long discours, tout est bien mis en évidence pour nous faire comprendre qu'ici, on ne passe pas. Petite photo souvenir et retour vers Turtuk.

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