Hé, maintenant que je suis à Taksindu, je fais quoi ?!
J'ai encore huit jours de libre avant que ne débute le festival de Chiwang. Cela me laisse donc largement le temps de monter au lac Dudhkunda. Mais voilà, est-ce que la météo sera de mon côté ! Monter à 4600 m pour avoir un brouillard à couper au couteau, cela ne vaut pas trop la peine. D'un autre côté, ne pas risquer d'y aller, serait peut-être stupide.
Voilà les questions qui tournent dans ma tête.
Hier soir, comme pour m'aider à prendre ma décision, j'avais un beau coucher de soleil sur les montagnes qui sont aux abords du lac.
Cela donne vraiment envie de se donner la peine d'aller jusque là.
Ce matin, pendant que Chhamji et deux amies s'occupent de la récolte des légumes, je reparle avec Pasang de mon projet d'aller au lac. Il me dit que la météo sera meilleure dans les prochains jours et qu'il serait dommage de ne pas aller jusque là car le site est fabuleux. De plus, le lac est un haut lieu de pélerinage pour les populations locales. Et il ajoute que Dudh Kunda signifie le lac du lait et qu'il aurait été rempli par le sein de la déesse vivant sur les cimes du massif du Numbur.
Avec autant d'arguments, je décide de partir pour le Dudhkunda Lake dès le lendemain matin .....
Dans l'après-midi, je prépare mon sac et j'achète quelques en-cas. Je demande même un peu de tsampa à Pasang. Au cas où !
Sur mon carnet, je fais un rapide croquis de la carte en y ajoutant les noms des villages qu'il me faudra passer. Bien que Pasang m'ait signalé que le chemin était fléché, je préfère quand même avoir certains repères.
Sur une carte, cela donne ceci.
Le 8 novembre
Départ pour le Dudhkunda Lake
Il n'est pas encore 7h et me voilà prêt pour ma toute dernière aventure de cette année.
Je n'ose pas espérer qu'elle sera à la hauteur de mes espérances, le qualificatif serait mal choisi puisque le lac culmine déjà à 4600 m !!!
Alors je pars avec le désir que cette dernière découverte va pouvoir m'émotionner autant que celles déjà faites cette année.
Quand aux vaches, j'ignore si elles le sont !!!
Jusqu'ici, le chemin a été plus ou moins plat. C'est à partir de maintenant que les choses vont vraiment se corser pour moi.
Et la seule consolation que j'aurai durant ces heures difficiles, sera d'apercevoir dans une trouée du bois, les montagnes qui bordent le lac. La fois suivante, ce sera seulement lorsque je serai arrivé au but ultime.
Les marches me semblent interminables. Je ne les ai pas comptées mais ce sont, à coup sûr, des milliers.
Si une personne ayant fait cet itinéraire, s'est donné la peine de les compter, il peut toujours m'envoyer son résultat. Merci d'avance.
Puis, lorsque vous pensez que le plus dur est fait .......
Mais au bout de l'effort, il y a toujours la récompense ....
......... Celle d'apercevoir encore une fois l'Everest.
Hélas, les nuages montent plus vite que je ne le fais et en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, le brouillard vient boucher la vue sur le 8849 m.
Fort heureusement, ce voile se produit alors que j'arrive juste à l'étape du jour.
Un avis m'annonce que le lac ne se trouve plus qu'à 6 heures de marche.
Après presque 6h d'efforts, je peux enfin déposer mon sac dans une chambre et m'allonger pour un petit repos, avant d'aller manger un vegetable fried rice.
Le lodge ne restera pas vide longtemps. Au soir, d'autres trekkeurs arriveront, mais rien que des népalais.
Les uns reviennent du lac, tandis que d'autres, comme moi, y montent.
C'est ainsi que j'aurai quelques renseignements pour la suite du parcours.
Vivement demain pour que je vive ça.
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