Depuis le Lahaul, il y a un longue route difficile pour monter au col du Kunzum (fermé 8
mois par an). Mais au sommet, quelle récompense ! La vue panoramique sur les
hauts sommets enneigés et les glaciers immenses (notamment le Bhara Shigri,
l'un des plus grands d'Asie) est magique. On entre, à cet instant, dans le
district du Spiti.
Le Spiti
La vallée du Spiti
dans la région de l'Himachal Pradesh.
La meilleure période pour se rendre au Spiti est de mai à
octobre. Durant les autres mois de l’année, le froid et l’enneigement des cols
rendent l'accès impossible ou difficile.
Son accès est donc limité par le climat. Mais cet accès a
été aussi limité, pendant longtemps, pour des raisons administratives. Même
actuellement, il faut encore un permis pour accéder à une partie de cette région, permis qui sera
demandé à des postes de contrôles de l'armée.
Pour obtenir le
permis, Pour avoir ce permis à Kaza en 2017, il faut apporter 3
photos d'identité, la photocopie des pages identité + visa du passeport,
ainsi que deux demandes de permis et une "aplication form"
renseignées et signées, achetées 20 Rs au kiosque "canteen" dans le
parc devant le bâtiment.
Au Spiti, dans un environnement aride et grandiose, on
visitera des lieux toujours empreints d’une culture bouddhiste séculaire pour
entrer dans un véritable sanctuaire de la culture tibétaine. Et, il en reste
très peu.
Ce voyage vers ces régions isolées nous mènera sur des
routes de montagne souvent étroites et encaissées qui subissent souvent des
glissements de terrains avec l’afflux brutal d’eaux des fontes des neiges, des
glaciers, de la mousson et des crues subites des torrents qui détruisent les
ponts et les routes.
Les Spitiens ont les traits proches de ceux des Tibétains.
Ici, “Bonjour” se dit “Juley”, dérivé du mot tibétain “Tashi delek”. Ils sont
issus de tribus mongoles sino-tibétaines venus du Nord, des nomades Khasas
d’Asie centrale, des descendants du clan Shakya du Ladack et des Mudas,
premiers habitants de ce désert.
Pour découvrir les villages pittoresques de toute cette
vallée, il faut sortir de la route principale et grimper dans les montagnes.
Un voyage à Spiti ne serait pas complet sans explorer les
villages éloignés en haute altitude.
Le Spiti mérite un détour de plus de 15 jours pour effectuer
les treks de Kibber à Dankhar et de la Pin Valley.
On retrouve au Spiti le même décor de désert d'altitude
qu'au Ladakh. Les champs autour des villages donnent la seule verdure du
paysage. L'hiver dans cette vallée est beaucoup plus froid qu'au Ladakh ou au Zanskar.
Les villages à
visiter
Kye (3 100 m)
Sur la route principale pour rejoindre le village de Kye :
visite du monastère, impressionnant sur son piton rocheux. Le monastère de Kye,
au milieu des sommets blancs majestueux.
Kye est un assemblage de maisonnettes blanches posés sur un rocher, ce
sont les cellules des moines, avec le monastère tout en haut.
Kye - Kibber (4
205 m).
Puis, par la piste, arrivée au village de Kibber et Gete (4
205 m), réputés comme étant les plus hauts villages habités de façon permanente.
Depuis Kibber, nous ferons un trek.
Le trek commence par un chemin tracé dans la haute région du
Spiti à travers des champs d'orge. Visite du joli hameau de Gete avec ses quelques maisons ; nous
continuons ensuite jusqu'à Tashigang.
Tashigang.
Découverte de Tashigang, village de 20 âmes avec son mini
gompa, monastère sans moine. C'est le royaume du silence, des étendues sans
fin, de la nature impressionnante, des aigles qui planent très haut dans le
ciel.
Continuer par un sentier régulier puis une descente de 30 min
menant au lit de rivière de Shila Nalla. Il faut partir très tôt afin de
traverser la rivière dans de bonnes conditions .............. Arrivée à Langza, après une longue montée.
Langza
PS : s'il est
impossible de traverser la rivière et que le pont provisoire est détruit, nous
serons dans ce cas obliger de retourner vers la route.
Après la rivière, marche aisée. En cours de route, visite du
village d'Hikkim, puis après 30 min de marche, arrivée à Komic.
A Langza, on voit un grand Bouddha doré assis isolé dehors.
A Langza, on voit un grand Bouddha doré assis isolé dehors.
Komic
célèbre pour son monastère, l'un des plus haut du monde et pour ses fossiles.
De là, retour Kaza.
Kaza
Le chef-lieu du sous-district du Spiti. Marché très animé.
C’est notamment là qu’il faudra prévoir les permis pour la suite du circuit au
Spiti et Lahaul.
Petit rappel, Pour obtenir le permis, Pour avoir ce permis à Kaza en 2017, il faut apporter 3 photos d'identité, la photocopie des pages identité + visa du passeport, ainsi que deux demandes de permis et une "aplication form" renseignées et signées, achetées 20 Rs au kiosque "canteen" dans le parc devant le bâtiment.
Pin Valley
Retour sur la route principale avant d'entrer, par le pont
d'Attargo, dans la vallée de la Pin. Cette vallée, célèbre pour sa faune
sauvage, notamment des loups, des ibex (bouquetins de l'Himalaya), de rares
léopards des neiges, est une réserve naturelle.
Nous partirons, avec quelques affaires pour passer une à
deux nuits, dans la vallée de la Pin.
A Khungri, visite du vieux monastère Nyingmapa, modeste mais
très particulier. On peut également visiter le monastère moderne, qui abrite
une école pour jeunes moines. Possibilité de ballade dans les champs au-dessus
du village, pour admirer la vue sur la vallée baignée dans une lumière
exceptionnelle en fin d'après-midi.
Pin Valley jusqu’aux villages de Sagnam et Mud.
Nous poursuivons dans la vallée pour visiter les villages de
Sagnam, Mund, Khar et Gulina. Au bout d'une piste, à Mud, village
tibétain aux maisons-cubes chaulées
recouvertes de branchages, neige, alpages, yaks, edelweiss.
De Mud, nous rentrerons à pied, par Sagnam, Mikkim, Kungri
et Guling.
Dhankar (3 890
m).
Dhankar est un grand et remarquable village qui était autrefois la capitale de Spiti. Situé à une altitude de 3890 m., le village est un spectacle inoubliable car il est accroché sur le bord de la falaise. Visite indispensable du monastère de Dhankar, le fort en ruine, le lac et les vues impressionnantes.
C'est l'ancienne capitale du Spiti, située à 3 870m, soit 300 m
au-dessus de la rivière de la Spiti. Le village est abrupt. La montée à pied
dans la terre grise rocailleuse est délicate. Un escalier mène à un stupa qui
domine la Vallée. Des drapeaux bouddhistes vert, jaune, bleu, rouge et blanc
flottent au vent. Il y a comme un sentiment d’irréel face à la magie de ce
lieu. Une sensation de vertige et l’impression de n’être rien face à
l’immensité du décor.
Les maisons, surplombant le gompa vieux d’un millénaire, se
fondent dans les roches taillées par le vent et le soleil. Une invitation à
boire un chai (thé indien) ne se refuse pas. Le thé se déguste autour d’une des
tables basses en bois. Chacun se sent ici un peu comme chez soi.
En contre-bas du village, pois, blé et orge poussent dans
des champs verdoyants. Comme dans le reste de la région, les habitants de
Dangkar cultivent d’avril à octobre et stockent des provisions pour l’hiver,
long et rude.
Un escalier mène à un stupa qui domine la vallée.
Visite des deux monastères, celui de Dhankar juché sur une falaise et offrant un panorama magnifique sur la vallée du Spiti et la vallée de la Pin, et celui de Lahlung situé au fond de l'étroite vallée de la Lingti, aussi impressionnant et beaucoup moins visité que Tabo.
Autre monastère : Celui de Lalung possibilité de balade jusque là. (Lhalung est aussi
connu pour ses fossiles)
Nuit au village.
Autre balade à faire : Depuis Dhankar jusqu'à un beau lac sacré d'altitude.
Tabo (3 650 m)
Retour sur la
route principale (où
l'on tombe immédiatement sur un check point avec contrôle des permis. Je n'ai
pas dit check-post car il n'y a qu'une simple tente qui peut être déplacée
facilement, et pas une cabane en dur comme partout ailleurs), qui emprunte des gorges où rugit la rivière Sutlej, puis la
rivière Spiti, pour atteindre Tabo et son monastère qui serait un de plus vieux
de la région, voir du monde.
(25 km) la route
« délicate entre Nako et Tabo a été réparée en 2005)
De Nako à Tabo, le bus local pour admirer ces montagnes aux
couleurs changeantes, les cheminées de fées sculptées par l'érosion.
La région du
Spiti est un désert minéral avec des oasis d'un vert lumineux autour des rares
villages.
Tabo
Tabo n'a rien
d'un village traditionnel, seulement des maisons éparpillées autour du plus important monastère du Spiti,
fondé en 996 par Rinchen Zangpo
Envoyé par le roi
du Tibet occidental Yeshe Od à la recherche d'artistes, il revint avec des
Cachemiris, ce qui explique le style particulier des fresques et
sculptures des 5 temples que nous visiterons. C'est une splendeur. Visite des
diverses salles de ce monastère mondialement connu pour la richesse artistique
et la symbolique de ses statues et de ses fresques (notamment dans le Tsug
Lakhang et la salle des mandalas).
Des 108
monastères édifies par Richen Zangpo, il n'en reste que 3 : Tholing auTibet,
Alchi au Ladakh, et Tabo... les autres ont été détruits au cours des envasions
musulmanes et autres guerres.
Tabo est la seconde ville de cette enclave
tibétaine. Des grottes, dans lesquelles les lamas viennent méditer, sont
creusées dans la crête qui la surplombe. Le gompa de Tabo, inscrit au
patrimoine mondial de l’Unesco, date du Xème siècle et préserve des trésors
bouddhistes très anciens. Dans la cour du monastère couleur sable, trois
eucalyptus offrent quelques parcelles d’ombre pour se protéger du soleil qui
tape fort en début d’après-midi. Dans une des petites ruelles de la ville, une
femme âgée, souriante, tricote des chaussettes en laine de yak et fabrique des
bijoux en turquoise et corail. Des châles et objets venus du Tibet sont étalés
dans les petites échoppes. Dans cette région isolée, mieux qu’ailleurs, la
culture et l’artisanat tibétains ont pu être précieusement conservés.

Le grand temple neuf au-dessus du village cache le petit
temple en béton au toit jaune qui abrite la momie.
Cette momie est celle du moine Gelugpa Sangha Tenzin mort à
45 ans en 1475 (datation au Carbone14). Son corps enfermé dans un petit chorten
à Ghuen, à 6 km de Gyu a été découvert en
1975 à la suite d'un tremblement de terre qui a fissuré ce chorten. La police
l'a surveillé pour éviter le vol et a extrait la momie en 2004 pour la placer à
trois km de là dans un petit temple à Gyu (gardé par l'armée) où on peut la
voir aujourd'hui.
Cette momie
est remarquablement bien conservée, avec une peau intacte et possédant encore
des cheveux sur la tête. Le moine est mort dans la position assise, avec une
corde autour du cou et des cuisses pour
maintenir son corps en position de méditation (une pratique ésotérique enregistrée dans
quelques documents bouddhistes).
Contrôlé par la
police des frontières indo-tibétaine et isolé dans l’Himalaya, le village est
très difficile à atteindre, mais le temple où la momie repose reste toutefois
ouvert au public.
Victor Mair, un érudit de conseil à l’Université de
Pennsylvanie et au musée d’archéologie et d’anthropologie, a été cité déclarant
que la momie était âgée d’au moins 500 ans.
Nako
Visite du village haut perché de Nako, à l'écart de la route
et du très ancien monastère attribué à Rinchen Zangpo, promenade dans ce petit
village de style tibétain construit autour d'un lac et au milieu des champs de
céréales et de légumes, irrigués par l'eau des glaciers qui descend dans des
petits canaux.
Nous sommes en pays bouddhiste et les bannières et drapeaux
de prières aux couleurs immuables -bleu-blanc-rouge-vert-jaune- flottent sur
toutes les maisons.
A partir d'ici, bonjour ne se dit plus ''Namaste'' mais
''Jullay'' !
Hébergement
Kalpa : Chini bungalow (300 Rp)
Rekong Peo
PARIKRAMA DU KINNeR KAILASH
Hors des Sentiers Battus -
Marche spirituelle.
Pour les hindous et les bouddhistes, la parikrama est une circumambulation autour d'une divinité ou d'un lieu sacré comme un temple, un arbre, une montagne, un lac, un lieu de pèlerinage ou même une ville sainte.
La Parikrama du mont Kinner Kailash, la plus célèbre, est une randonnée sportive de six journées de marche. La route commence à Thangi, sur la rive gauche du Satluj par col du Charang jusqu'à la vallée de Baspa. La meilleure période pour la parikrama est le mois d'août, en particulier le jour hindou de Janam Ashtami (Jour d'anniversaire de Lord Krishna), il est aussi possible de le faire à la fin juin ou plus tard jusqu'en octobre. Le mont Kinner Kailask "la demeure éternelle de Shiva", est situé à la frontière indo-tibétaine où l'accès pour les étrangers est restreint, un permis d'entrée devant être obtenu auparavant auprès des autorités compétentes.
Pour les hindous et les bouddhistes, la parikrama est une circumambulation autour d'une divinité ou d'un lieu sacré comme un temple, un arbre, une montagne, un lac, un lieu de pèlerinage ou même une ville sainte.
La Parikrama du mont Kinner Kailash, la plus célèbre, est une randonnée sportive de six journées de marche. La route commence à Thangi, sur la rive gauche du Satluj par col du Charang jusqu'à la vallée de Baspa. La meilleure période pour la parikrama est le mois d'août, en particulier le jour hindou de Janam Ashtami (Jour d'anniversaire de Lord Krishna), il est aussi possible de le faire à la fin juin ou plus tard jusqu'en octobre. Le mont Kinner Kailask "la demeure éternelle de Shiva", est situé à la frontière indo-tibétaine où l'accès pour les étrangers est restreint, un permis d'entrée devant être obtenu auparavant auprès des autorités compétentes.
Le
Kinnaur Kailash ou la Montagne Divine : depuis des temps immémoriaux, les
habitants du nord de l’Inde effectuent un pèlerinage autour du Kinnaur Kailash.
Cette montagne sacrée est dédiée à Shiva, le dieu suprême de la destruction et
de la renaissance, patrons des sadhus. Le pèlerinage autour du Kinnaur Kailash
s’effectue en 5/6 jours, depuis Thangi, dans la vallée de la Sutlej, jusqu’à
Chitkul, en passant par le col de Charang La (5200 m).
J 1 Rekong Peo - Lamber
(2950 m) 8 km - 2h30.
Après 45 kilomètres de route, soit environ 1h30 de trajet, nous atteignons le village de Thangi d'où le trek commence. Nous devrons marcher sur la nouvelle piste non goudronnée pendant 8 kilomètres, pour arriver au village Lamber.
J 2 Lamber - Charang (3500 m)
12 km - 4/4h30
Marcher à nouveau près de la rivière. Parfois les pins disparaissent laissant apparaître de petits buissons. Il faudra traverser plusieurs fois la rivière grâce à des ponts. "Check post" dans un camp militaire. Camp juste avant le village de Charang.
Visite
Monastère Rangrik qui
se trouve après le village.
J 3 Charang - Lalanti (4221 m)
11 km - 4h30/5 heures
Montée raide sur l'arête en haut du village, on apprécie la vue. De la troisième arête, on commence à descendre prudemment pendant 1h30 dans des rochers. Continuer alors près de la rivière et la traverser plusieurs fois avant d'atteindre le camp. Lalanti est un bel endroit avec de nombreuses variétés de fleurs sauvages. C'est la place idéale pour poser la tente ou d’aller dormir avec les bergers. Ceux ci passent environ 3 mois dans les pâturages de Lalanti.
J 4 Lalanti - Charang (4750 m) 6 km - 4/4:30 heures
Poursuivre près de la rivière, traverser les moraines et les rochers jusqu'au camp, à la base du col, près d'un petit lac entouré de glaciers.
J 5 Base du Chitkul - Col du Charang pass (5150 m) 9 km - 8 heures
Commencer à marcher en traversant les moraines pour ensuite monter à travers des rochers après avoir traversé la rivière. Il n'y a aucune trace et la voie est vraiment raide. C'est un jour très dur. Après 3 heures de montée et après avoir passé le col, on commence la redescente pour environ 4 à 5 heures dans les rochers et les moraines. Parfois la descente est facile parfois elle ne l'est pas. Très belle descente raide jusqu'à Chitkul, le dernier village de la vallée de Baspa avant la frontière Indo-Tibétaine. Camp près d'un village dans le camping scolaire.
J 6 Chitkul – Sangla
Petite journée dans un beau décor.
Au cas où il ne serait pas possible de faire le Parikrama du Kinner Kailash, il est possible de faire une simple balade dans la vallée de Baspa.
Au cas où il ne serait pas possible de faire le Parikrama du Kinner Kailash, il est possible de faire une simple balade dans la vallée de Baspa.
Sangla – Chitkul
La vallée de Baspa, une des plus belles vallées du Kinnaur, est dominée par le fort de Kamru. Visite du fort et du village.
Sangla (3 450 m).
Après Sangla, on s'enfonce un peu plus loin dans
la vallée de la Baspa, plus haut, à 3660 m, jusqu’à la fin de la route.
C'est le village de Chitkul, endroit de bout du monde et surtout de bout de l'Inde
puisque le Tibet est de l'autre côté des pics enneigés. La particularité des
habitants de cette vallée est d'avoir adopté les deux religions que sont
l'Hindouisme et le Bouddhisme. (26 km)
On y trouve de nombreux moulins à eau ou la
farine est moulue au fur et à mesure.
Hébergement dans cette vallée
Sangla : Ashiana (300 Rp)
Chitkul : Thakur (250 Rp)
Sangla –
Rekong Peo (2 400 m) – Kalpa (2 800 m).
Descente de la
vallée jusqu'à la route principale, qui est de plus en plus spectaculaire,
après quelques km nous prendrons une route à gauche jusqu'à Rekong Peo,
chef-lieu du district du Kinnaur qui n'est en fait qu'un gros bourg commerçant.
Balade au milieu
des pins jusqu'au monastère bouddhiste, qui jouit d'une vue imprenable sur le
Kinnaur Kailash (6.050 m, autour duquel les fidèles shivaïtes effectuent un
pèlerinage). Pour les amateurs de cuisine indienne, nous avons trouvé un
resto ici ou nous avons mangé des alu dum kashmiri inoubliables...
(merci Mimi pour cette info). "Little chief". En fait, c'est le plus grand
de la ville, à l'étage, sur un coin dans la rue principale et il y a internet
aussi.
Sarahan (1 920 m).
En descendant la rivière Sutlej, on arrive à
Sarahan (1 920 m) qui
se trouve dans un cadre majestueux. Ce sera
notre dernière étape.
Sarahan est un petit village construit devant
des cimes enneigées. La vie s'active autour du temple de Bhimakali, en pierre
et bois sculpté, vieux de plus de 500 ans. Sur
ses portes monumentales, on trouve des représentations des divinités hindoues à
coté de signes auspicieux du bouddhisme.
On a retrouvé d’ailleurs ces représentations
dans tout le Kinnaur et à Sangla, dans la
vallée de la Baspa.
Sarahan : Bushair (300 Rp)
Toujours des chambres confortables avec salle de bain et eau chaude.
Départ pour Shimla
Le voyage se poursuivra dès lors dans la vallée de
Sutlej.
Shimla 1900 m
Shimla. Capitale de l'Etat d'Himachal Pradesh,
ancienne capitale d'été du Raj britannique, c'est l'une des stations d'altitude
les plus courues par les Indiens en période de fortes chaleurs.
Au sommet de la ville, il y a le temple de Jakuh
dédié au dieu singe Hanuman dont la statue immense rouge peut se voir de loin. C’est
vrai, j’ai oublié que Shimla compte énormément de singes !
Attention, cela grimpe pour atteindre ce temple !
Là, on médite un peu, admire la vue sur les vallées,
sur les monastères au sommet des autres montagnes !
On poursuit notre visite, avec un trajet de bus puis
un peu de marche pour atteindre la résidence du Vice roi des Indes, reconvertie
en université pour l´administration. Car c´est d´ici que cinq mois par an,
pendant la saison chaude, la cour de l´empire britannique des Indes, quittait
la capitale Delhi, pour venir se réfugier sur les hauteurs tempérées…
Le bâtiment est encore en état, on peut voir blason
et armoirie dominant la porte d´entrée.
Et se trouver face à cette porte de style écossais
[en vogue à l´époque], dans la salle, on reconnaît l´arrière plan de certaines
des photos les plus célèbres de l´Histoire moderne de l'Inde, dont une photo sur
ce même perron, où l´on voit Gandhi accompagné de sa fidèle Manu, sortant
d´une séance de discussions.
C’est en ce lieu que Lord Mountbatten, dernier vice
roi des Indes, discuta, négocia et prépara les indépendances indienne et
pakistanaise, en compagnie des leaders respectifs, dont le Mahatma Gandhi et le
Pandit Nehru pour l´Inde, ou encore Ali Jinnha pour le Pakistan.
Shimla -
Kalka - Chandigarh - Delhi
Départ à la gare de Shimla pour le « Toy Train »
qui serpente entre tunnels (103), forêts de cèdres et forêts de rhododendrons.
C’est là que le train commence sa longue descente jusqu’à Kalka. Le paysage est
de toute beauté.
Train de montagne. C'est un train qui date de
1903 et qui a été construit par les Britanniques pour se rendre à leurs maisons
d'été dans les montagnes. Il est très lent. Des banquettes à 90 degrés. Mais
les fenêtres s'ouvrent, les portes aussi, même quand on est en mouvement. On
dirait quelque chose qui sort d'un vieux western. Son charme tient surtout au
fait qu'il passe dans des paysages de montagnes fabuleux. Avec ses 103 tunnels
et ses petites gares, nous pouvons dire que le voyage est inoubliable puisque
nous l’avons déjà fait mais dans le sens inverse.
A Kalka il n’y a pas de visite car selon les
notes de Pascale lors de notre premier passage, Kalka est une bête ville sans
intérêt (ce n’est pas faux !).
Souper au resto Krishna Café : très bon.
Il faudra trouver un bus pour Chandigard et de là un train pour Delhi.
Il faudra trouver un bus pour Chandigard et de là un train pour Delhi.
Delhi
Direction Pahar Ganj et le Star Paradise dans
Main Bazar ………. Comme d’hab.
Mais cette fois, il faudra aller dans une agence
de voyage pour acheter deux billets pour un vol sur Katmandu.
Après balade et resto dans la rue.
Visite
Cette fois, je voudrais quand même aller le jeudi
à 18 h, à la mosquée de Nizzamudin pour assister au chants souffis, appelés qawwali. Le dargah
(mausolée) de Nizamuddin dans le quartier qui porte le même nom.
Le qawwalî est un genre musical soufi, très
répandu chez les musulmans d’Inde et du Pakistan. Apparu en Inde au XIVème
siècle, comme pour la plupart des styles musicaux soufis, le qawwalî a pour but
de rechercher la sagesse et l’amour de Dieu à travers cette musique.
Généralement, le qawwalî est joué dans des
sanctuaires soufis, comme ici à Delhi, dans un mausolée.
Divers instruments peuvent être utilisés en
fonction de l’importance de l’événement. A Delhi, au dargah Nizamuddin, lorsque
j’y ai assisté, il y a avait 2 instruments, l’harmonium et le dholak
(instrument à percussion typique du sous continent indien). Les musiciens
chantent également, et le public participe en répétant parfois les paroles. Il
y a un réel engouement pour le qawwalî, le public ne se contente pas d’écouter.
Dargah Nizamuddin De Delhi
Comme mentionné précédemment, un dargah est un
mausolée, plus précisément soufi. Le dargah Nizamuddin de Delhi abrite donc la
tombe du soufi Hazrat Nizamuddin Auliya
(XIIIème siècle).
C’est la figure clé du soufisme en Inde.
Le quartier de Nizamuddin (du moins cette
partie) est agencé autour du dargah. On y trouve une petite mosquée et tout
autour de nombreuses ruelles, un vrai labyrinthe ! Dans ces ruelles, vous
trouverez de nombreuses boutiques de produits religieux.
Vous pouvez bien évidemment visiter le mausolée
(l’entrée dans le mausolée est interdite aux femmes mais il est tout de même
possible de se balader autour du mausolée pour les femmes, cette visite méritant tout de même le détour !).
Qawwalî Au Dargah Nizamuddin
Pour assister à du qawwalî au dargah Nizamuddin,
il faut vous y rendre le jeudi, en fin d’après-midi.
Difficile d’avoir une heure précise, ça ne
semble pas être réellement fixe. Après avoir demandé à plusieurs personnes, on m’a
dit 19 heures, parfois après la prière du coucher de soleil.
Le qawwalî a débuté un peu avant 18 heures (ce
qui semble être l’heure la plus souvent annoncée.
Petit à petit, en l’espace de quelques minutes,
la petite place qui entoure le dargah se remplit jusqu’à être ultra chargée (on
est en Inde …). L’ambiance est très bonne, les gens sont relativement calmes,
assis et entonnent les musiques soufis. Magnifique moment.
Comment y aller ?
Le dargah Nizamuddin est un peu à l’écart du
centre de Delhi. Pour vous y rendre, vous pouvez emprunter le métro jusqu’à la
station JLN Stadium. De là, prenez un rickshaw et demander “dargah Nizamuddin”
il vous en coûtera quelques dizaines de roupies après négociation (20 à 30 Rs).
Pour éviter de revenir plusieurs fois dans ce quartier,
vous pouvez visiter le tombeau d’Humayun dans l’après-midi et finir votre
journée au dargah. Les 2 endroits étant très proches, vous pourrez effectuer
le trajet à pied.
Enfin, le labyrinthe de ruelles de Nizamuddin
est rempli de boutiques de produits religieux qui proposent également de garder
vos chaussures (moyennant 5 ou 10 Rs). Dès l’entrée dans ces ruelles, les
touristes sont repérés et les vendeurs crient “no shoes”. Avancez, vous devez
retirer vos chaussures uniquement lorsque vous arrivez sur la place où se
trouve le dargah et la mosquée
…………… Et maintenat direction le Népal.
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