Aujourd'hui, je remonte au Monastère de Chiwang mais cette fois, la montée sera plus difficile vu que j'ai mon sac sur le dos. Par chance, ce matin, il fait nettement plus lumineux et le ciel dégagé me permet de voir en fond de décor, les premières cimes enneigées. C'est déjà une bonne chose. Avec ce soleil qui me réchauffe, je n'ai aucune envie de courir, mon rythme est même plutôt lent et je profite d'un arrêt pour faire quelques photos.
Depuis le début de la piste d'atterrissage, je peux aussi apercevoir les quelques taches blanches des bâtiments du gonpa qui se trouve là-haut dans la montagne. Question sur le dénivelé positif qui m'attend : le calcul est vite fait puisque Phaplu se trouve à 2390 m et que le monastère culmine à 2830 m, j'ai donc un dénivelé de 420 m à faire.
Petite descente vers le pont qu'il faut franchir avant de poursuivre sur une route pendant 4 kilomètres. Ensuite, c'est une ascension continuelle avant de franchir le domaine des dieux.
Puisque je suis sur un sentier menant à un gonpa, il y a bien évidemment plusieurs gros rochers gravés avec des lettres peintes où il est écrit, sans risque de me tromper, le Mantra "Om Mani Padme Hum".
En chemin, je rencontre un autre trekkeur, mais lui, malgré son jeune âge, marche dans la montagne pour aider sa famille. Ce qu'il transporte, ce sont des feuilles séchées de rhododendrons qui serviront comme fourrage pour les animaux de la ferme. Il n'est d'ailleurs pas seul car un peu plus bas, j'aperçois le reste de sa famille.
Lorsque le sentier monte, j'aime me retourner pour me rendre compte du chemin parcouru et bien souvent, j'en profite même pour faire une photo, mais la photo c'est bien souvent un prétexte pour pouvoir souffler un peu !!! D'ici, je peux voir l'aéroport dans son intégralité ainsi que les montagnes verdoyantes qui lui servent de décor.
Enfin, j'arrive devant l'entrée du domaine du gonpa, mais il m'aura fallu une demi-heure de plus qu'hier.
Je refais des photos du stupa, non pas pour souffler mais cette fois, c'est réellement pour garder un souvenir de cette belle lumière.
Toujours l'aéroport, cette fois d'encore un peu plus haut.
Au gonpa, rien n'a changé, les nonnes sont toujours là et moi, après avoir déposé mon sac dans un coin de la cour, je vais voir à l'intérieur de la salle de prières pour voir ce qui s'y passe.
Première constatation, il y a déjà plus de monde et cet avant-midi est consacré, tout comme le premier jour du festival, aux remerciements des grandes familles donatrices.
Cette année, les remerciement ne se feront pas de la part de Sang Sang Rinpoche, mais bien par le Dadou Rinpoche.
Après les remerciements et les bénédictions, c'est déjà l'heure du repas.
Cet après-midi sera haut en évènements, puisque c'est vers les 15h30 que doit arriver Yang Si Rinpoche. Ici tout le monde ne parle que de ça, cela promet d'être un accueil digne aux hauts responsables bouddhistes.
Vers les 15 heures, toutes les personnes présentes au monastère arrivent en tenant bien précieusement une Khata dans leurs mains. Chacun trouve une place sur le grand escalier pour attendre l'invité d'honneur de ces trois jours de fête.
15 heures 40 et avec un peu de retard, Yang Si Rinpoche est annoncé et personne ne veut rater le rendez-vous.
Lorsque Ya Si Rinpoche entre dans la cour principale, tous les moines sont là pour l'accueillir.
.............. Pendant ce temps là, les moines qui ont déjà reçu leur bénédiction, se sont réunis dans la salle de prières pour psalmodier différents mantras qui sont accompagnés, comme toujours, par plusieurs instruments de musique tels que des tambours,
des cloches, des cymbales, des trompes longues et des hautbois.
En ce qui concerne le Mandala, lui il vit ses dernières heures. Il sera détruit demain après-midi, mais pour le moment, il est bien à l'abri entouré par des figurines en tsampa et beurre de yack qui ont été créées par les moines. Ces figurines ont le doux nom de Torma.
La journée se termine, il va maintenant falloir que je retrouve le moine qui m'avait promis une place pour dormir au monastère. Je sais que sa tâche est difficile, j'ai quand même bon espoir de pouvoir rester ici. C'est d'ailleurs lui qui vient me trouver en me demandant si cela me dérangerait de dormir dans la même pièce qu'un autre sherpa ? Je lui répond que l'important, c'est de pouvoir dormir ici. Il me présente l'homme en question qui lui, me conduit dans la chambre. La pièce est grande et il y a deux lits. Le problème est donc résolu. Merci.
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