samedi 28 octobre 2023

Kharikhola / Paiya

 Comme dirait Francis Cabrel, le jour se lève à peine et je suis déjà debout. Mais je n'ai pas de larmes sur mes joues car ici, il n'y a pas de trafic qui m'attend, vu que je suis tout seul sur le chemin. En traversant le village, je ne rencontre que deux femmes sur la place qui s'occupent déjà à enlever les détritus déposés par le vent durant la nuit.  
 



Jusqu'à présent, le parcours a été pour le moins assez relax. C'est à partir d'ici que les choses sérieuses vont commencer. Ce ne seront effectivement pas des larmes qui vont couler sur mes joues, mais bien des gouttes de transpiration.


Car au fur et à mesure que je prends de l'altitude, les rayons de soleil ne tardent pas à faire monter la température et, en même temps, à offrir des belles couleurs au décor.


A 8h, j'arrive à Bupsa. 


Ce sera l'endroit de ma pause déjeuner. 
Je commande des chapatis and two 
eggs whth one hot lemon pour me rafraichir le gosier plus un coca, que je prendrai avec moi. 
Le déjeuner terminé, je vais jusqu'au gonpa, qui est également fermé.


En contre-bas, il y a des enclos pour ânes et j'aperçois que le muletier est occupé à nourrir ses bêtes. Avec la route, je suis étonné que cela existe encore à Bupsa. Je vais donc jusque là.


Je remonte retrouver mon sac pour redémarrer vers le Kari La.
La partie jusqu'au sommet n'est pas la plus intéressante car d'abord, elle se fait très souvent sur des portions de route et lorsque je croise les anciens chemins, je me rends compte que vu la construction de la route, tous ces raccourcis vers le sommet sont dans un état lamentable à cause de tous les remblais. Je suis donc quasi obligé de marcher très souvent sur cette route. Evidemment, le trajet est plus long puisqu'il faut faire tous les virages. J'arrive enfin au sommet à 12h30.
De là haut, je vois d'un côté le chemin que j'ai fait les jours précédents et de l'autre, Paiya, lieu de mon étape du jour.


Il y a aussi un cabanon où il est possible de manger. J'en profite bien sûr pour me commander une sherpa soup qui me ravigotera avant d'entamer la descente qui s'annonce. 


Avant de redémarrer, je ressors ma bouteille de coca de mon sac, il me suffit que de quelques gorgées pour me sentir sur les starting blocks. Les premiers 500 m. se font encore sur la route.


Ensuite, je trouve une balise m'indiquant le chemin à prendre pour descendre directement sur Paiya.
............ C'est à partir de là que les choses vont nettement se compliquer. Je n'en dirai pas plus car ici, le choc des photos en diront beaucoup plus que le poids des mots !




La lutte contre les éléments durera plus de deux heures avant que le chemin ne devienne meilleur.



Lorsque j'arrive au lodge le Dreamland, cela ne s'invente pas, je n'ai qu'une seule chose à faire avant d'entrer dans ma chambre. C'est de nettoyer mes bottines à grandes eaux, car elles sont enrobées d'une mixture de boue, d'urine et de crottes. L'eau ne suffit pas, je dois aller demander une brosse auprès du patron du lodge. C'est tout dire !
Cela a été, de toute évidence, la descente la plus compliquée depuis mon départ. J'ose espérer qu'il n'y en aura pas d'autres comme celle-là. 
Le repas et la nuit seront réparateurs.

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