jeudi 3 juillet 2014

Départ pour le Tar La, mais ...........

Il n'est pas encore 7h que je démarre déjà vers ce mastodonte de 5250 mètres, dominant le village d'Ursi, le bien nommé Tar La.  Hier, un habitant du village m'avait conseillé de ne pas partir pour passer la montagne à cause d'une météo instable. Aujourd'hui, je suis encore plus perplexe, vu que le Tar La est complètement bouché par les nuages. Je me dis que cela va peut-être changer et je continue quand même ma progression. Arriver au pied du col, grosse hésitation car de plus en plus de gros nuages s'accrochent au sommet et le pass demeure invisible. Par chance, le vent se lève et j'attends patiemment de voir si les nuages vont commencer à se dissiper avant de prendre la décision de monter. 
Au cas contraire, je ferai demi-tour pour rejoindre la piste du trek qui va directement à Chiling sans faire la boucle par le Tar La et le village de Tar, et qui passe par le Serdultran La avant de revenir sur la piste pour Chiling. Le temps s'écoule et la situation n'évolue toujours pas dans le bon sens. Comme je ne peux pas attendre éternellement, je prends la décision de reprendre la vallée me menant directement à Chiling.





3 heures après, je me trouve à l'entrée de Hinju, beau village accroché à flanc de montagne.
Bien qu'il fasse un peu meilleur, le soleil a difficile à percer la couche nuageuse. Ses efforts ne sont toutefois pas vains car de temps en temps, quelques rayons parviennent à donner un côté lumineux à cette splendide vallée. Le village étant agréable, je dépose mon sac pour aller voir s'il est aussi beau de l'intérieur que de l'extérieur. Une fois en haut, à cause du manque de recul, il m'est difficile de faire des photos. Mais c'est sans regret que je suis monté, puisque comme souvent, la vue sur la vallée est très belle.



Le temps de redescendre, il me faut une nouvelle fois m'abriter pour éviter une grosse averse. Bien heureusement, elle n'est pas très longue et je peux repartir vers Angshang. En chemin, je croise deux français qui arrivent de Photaksar via les fameuses gorges que je devais prendre avant de changer d'avis. Bien évidemment, je leur demande si le passage dans les gorges fut aisé ? Leur réponse m'a laissé sous-entendre que j'avais eu raison de changer mon itinéraire de départ, puisqu'ils m'ont répondu que cela avait été très limite !!!



A 13h, j'arrive dans le hameau où je trouve un bel emplacement pour y mettre ma tente. Le propriétaire du terrain est occupé à travailler sur le toit de sa maison et par politesse je l'interpelle pour lui demander si je peux m'installer. 


Depuis deux jours, mes journées de marche ne sont décidément pas des plus longues. Bien que je sois en avance sur mon programme, il est évident que je devrai, dans les prochains jours, faire quelques kilomètres de plus si je veux arriver dans les temps au Tsomo Riri.
La tente installée, je commence à ramasser du bois pour faire un feu pour le repas de ce soir. Mon tas n'est pas encore très gros que le propriétaire du terrain qui m'observait depuis le toit de sa maison, arrive avec un bec à pétrole pour cuisiner, en me disant que j'aurai nettement plus facile. C'est gentil de sa part et je l'accepte bien volontiers. Grâce à lui, je cuisinerai ce soir sans trop de soucis, car un feu ne s'allume pas toujours du premier coup d'allumette !!! Bonsoir.

2 commentaires:

  1. Le bois ramassé n'a pas du propriétaire?

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  2. .............. mais oui et il arrive même avec un bec à pétrole. Mais le problème n'est pas important, car le bois ne sertqu'à allumer le feu, après on cuisine à la bouse de yak.

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