lundi 13 août 2012

De Gongma jusqu'au monastère de Lingshed


Je passe le stupa du village, traverse la rivière et suis directement le chemin qui s'élève assez rapidement vers le premier col de la journée. Je ne suis pas seul. Des villageois sont aussi en route pour aller conduire des enfants du village jusqu'à leur école à Lingshed. Dans la montagne, les sons sont répercutés très loin et d'où je suis, j'entends les mamans disant au revoir à leurs enfants. Il faut dire qu'ils sont partis au moins jusqu'aux prochaines vacances.


Arrivé à mi-course, je ne peux m’empêcher de me retourner pour regarder encore une fois cette terrible descente que j'ai faite hier après-midi. Encore aujourd'hui, je n'arrive pas à croire ce que j'ai pu faire là !!

Je continue mon ascension, mais très vite éclate un orage et les premières giboulées s'abattent déjà dans le fond de la vallée. Je me dépêche pour rejoindre le chorten qui se trouve au sommet du col et espérer ainsi éviter le déluge là-haut. Mais rien n'y fait, je me fais très vite rattraper par les giboulées. En un rien de temps, le sol devient tout blanc. Cela tombe tellement fort que je suis obligé d'aller chercher dans le fond du sac mon poncho plastifié, afin d'être un peu protégé. Ce qui tombe est incroyable, je ne peux même plus avancer et pour éviter les bourrasques, je me recroqueville sur moi-même. L'averse dure cinq bonnes minutes. Lorsque cela se calme, je me relève pour constater que les cimes des montagnes qui m'entourent ont toutes un bonnet blanc. Voilà autre chose !!!!

Une nouvelle fois, j'oublie de sortir mon appareil photo afin d'immortaliser la scène. Je ne veux qu'une seule chose, que le soleil revienne pour me réchauffer. Comme il n'est pas là, je recommence à marcher en espérant le trouver plus loin.
Pour mon plus grand soulagement, c'est effectivement ce qui arrive. Avec le réchauffement, le blanc des sommets s'en est allé aussi vite qu'il est venu et du même coup, je ressors mon appareil.




Le soleil est revenu juste à temps pour pouvoir conserver le souvenir de cette formidable vue de la vallée de Lingshed que j'ai depuis ce stupa.


 Depuis que je suis tombé amoureux de l'Himalaya, j'ai eu la chance de pouvoir passer une grande série de cols, mais là, je suis une nouvelle fois époustouflé par la beauté de ce paysage. Je m’assieds un long moment pour pouvoir le contempler à mon aise. Je m'amuse également à suivre des yeux le sentier que je vais emprunter cet après-midi pour rejoindre le camp de l'Hanuma La que je ne franchirai que demain. Ce passage est bien visible sur la droite de la photo.



J'entame la descente vers le monastère de Lingshed. Au détour du chemin, il m'apparait majestueux sur les hauteurs de la vallée qu'il domine. Immédiatement, je suis séduit par la beauté qu'il déploie sur toute la vallée.
Ce n'est pas la première fois que je fais cette constatation. Je dois bien avouer que le monde bouddhiste a su de tout temps choisir des endroits étonnants pour construire leurs monastères. Et pour celui-ci, c'est encore le cas.

             Ce monastère fait partie de la grande branche des bonnets jaunes (école Gelugpa).



Comme à chaque fois, je fais le tour des bâtiments avant d'entrer pour découvrir l'intérieur. C'est ma façon de ressentir les lieux.


 Mais ma visite des bâtiments est interrompue par le son des trompes annonçant le début d'une puja. Dans la salle, je m'installe sur un côté pour écouter les quelques moines entonner leurs prières. Pas de grandes particularités par rapport à d'autres monastères de la même école.






Après la puja, je continuerai ma visite du Gonpa et poursuivrai ma journée de trek jusque dans les hauteurs de Lingshed à la recherche d'une homestay, que je ne trouverai pas. Mais tout ça, vous le lirez sur la prochaine page.

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