Il y a des mots qui sont redoutables et leur
simple évocation suscite dans chacun de nous d’inévitables rêves. Qu’ils
soient bleus, gris ou noirs, ils ne peuvent qu’être forcément audacieux, et ils
finissent forcément par jaillir un jour avec force de notre subconscient afin
de trouver l’inévitable désir de forcer le destin de vivre notre état mental.
Pour moi, le mot partir est de ceux-là. Gonflé
de perspectives d’évasion, il résume dans ses six lettres des envies de fuite
vers d’autres horizons, qui ne me lâcheront plus jusqu’au jour du grand départ.
Pascale et moi avons déjà beaucoup voyagé.
Nous savons désormais que ces rêves cachent sous leurs charmes bien des
déracinements, bien des déchirures. Mais aussi beaucoup de richesses, pour qui
ne craint pas d’affronter les embûches qu’on peut trouver en chemin. Il est
évident que lorsqu’on s’applique à son enseignement, le voyage est une rude
école. Mais il reste avant tout l’extraordinaire récompense de vivre une
aventure hors du commun qui aidera à contempler la vie sous une forme plus
éveillée et prendre conscience de notre place dans l’univers. Certes, les plus
sages d’entre nous n’ont guère besoin de ce détour pour apprendre à se
positionner. J’avoue, humblement, que dans mon cas, la lentille du voyage est
primordiale pour mes yeux fatigués du train-train quotidien.
Depuis plusieurs années, la route qui
m’entrainait dans de grandes et longues traversées en solitaire dans Himalaya,
m’a toujours comblé de bonheur. Mais cette fois, je partagerai cette grande aventure 2018,
avec mon épouse Pascale. Bien qu’elle connaisse déjà ces sentiers himalayens,
ce sera pour elle, la première fois qu’elle effectuera un voyage au long cours. En effet, les fois précédentes, elle devait se contenter que de cinq semaines.
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