lundi 18 juin 2018

Départ de voyage cauchemardesque

Depuis plusieurs années, les chemins qui m’entrainaient dans de longs treks solitaires Himalayens, m’ont toujours comblé de bonheur. Mais cette fois, je vais partager cette grande aventure 2018, avec mon épouse Pascale. Bien qu’elle connaisse déjà ces sentiers, ce sera la première fois qu’elle effectuera un voyage au long cours, puisque les fois précédentes, elle devait se contenter que de cinq semaines.
Ici nous partons uniquement avec un aller simple pour Delhi et de là, nous filerons pour trois mois ( le temps du visa ) au Ladakh, Zanskar, Lahaul, pour terminer au Spiti avant de rentrer à Delhi. Nos trois mois terminés, nous prendrons alors un vol pour Katmandou afin de faire deux gros treks, celui du Langtang et le camp de base de l’Everest. Etant donné que ce programme est tout aussi chargé que celui en Inde, notre visa touristique touchera à sa fin et il sera alors temps de retourner à Delhi pour voir si nous voudrons continuer notre aventure où reprendre un avion pour Bruxelles.
Voilà ce que Pascale et moi avions convenu. Mais voilà, les choses ne se passent pas toujours comme on le voudrait ! Ne voilà ti pas que le jour de notre départ, lorsque nous arrivons au comptoir d’enregistrement, la préposée nous demande si nous avons des tickets pour le retour ?! Je lui réponds que non, que nous n’avons que des aller simple !! C’est alors que la dame nous dit qu’il est impossible pour elle de nous laisser embarquer pour ce vol pour l’Inde via Abu Dhabi !
Je n’en crois pas mes oreilles et j’ai beau insister la dame ne veut rien savoir et elle me précise que je dois avois des tickets pour quitter l’Inde à la fin de mon visa touristique de trois mois. Là-dessus, je lui réponds que je suis en possession de billets pour Katmandou et je les lui montre en espèrant que cette fois, nous serons définitivement sortis d’affaire et que nous allons recevoir nos numéros de sièges.
Après avoir examiné nos deux tickets Delhi / Katmandou, la dame nous fait la remarque que nos titres de transports sont datés au 19 septembre, soit deux jours de trop pour notre visa indien. Donc toujours pas le droit de monter à bord de l’avion de la compagnie Etihad. Là, je comprends que le problème est grave et qu’il y a de très forte chance que nous restions en rade dans le hall de départ de Bruxelles National.
J’aurais pu dire « adieu veau, vache, cochon, couvée », mais ici ce serait plutôt adieu Ladakh, Zanskar, Lahaul, Spiti !! Voyant notre désespoir, un responsable de la compagnie Etihad vient voir ce qu’il se passe. A nouveau les grandes explications sont données et le bonhomme nous conseille de changer nos tickets Delhi / Katmandou pour le 16 septembre, comme cela, il n’y aura plus de problème d’embarquement. Hélas, le temps avance et il ne nous reste plus qu’une heure et demie pour changer ce vol. Pour finir, c’est le responsable lui-même qui téléphone en France pour changer les dates chez le voyagiste Opodo. Comme il se présente lui-même à la téléphoniste, les affaires s’arrangent assez vite et nous obtenons au bout de 20 minutes des vols pour le 16 septembre et le retour sur Delhi le 15 décembre. Tout est presque arrangé, il ne nous reste plus qu’à payer les 360 euros pour les changements des vols. C’est-à-dire, presque le prix du vol complet. C’est alors que chez Opodo, ils mettent le responsable de chez Etihad en attente. Les minutes passent, mais il nous faut à présent embarquer au plus vite. Notre homme nous avise que nous pouvons demander l’enregistrement des bagages et obtenir les trois numéros de sièges des différents avions pour arriver à Leh. Pour clôturer le problème une fois pour toute, nous n’avons qu’à demander à un membre de notre famille de téléphoner chez Opodo afin de régler la somme dans les trois jours. Pour le moment, les choses s’arrêtent là et nous franchissons les différents contrôles pour nous retrouver enfin à la porte B6. Là, j’ai encore cinq minutes pour téléphoner à quelqu’un de ma famille, j’essaie d’appeler sans succès mon frère Freddy. Nouveau coup de téléphone chez Christian mon filleul, qui décroche immédiatement. Je lui explique en gros quels ont nos soucis, et lui donne toutes les coordonnées d’Opodo ainsi que les références du dossier pour qu’il puisse payer les frais de changement des vols. Ok je ferai tout ça ce soir car pour le moment je suis au boulot. Merci et à bientôt. Sur ce, nous embarquons dans la A330 pour Abu Dhabi. Jamais, je n’aurais cru que nous y serions. Je m’affale sur mon siège complètement épuisé par tout ce stress. Il me faudra bien quelques minutes pour retrouver mes esprits et commencer à réfléchir sur l’obligation que nous avons de devoir payer le changement de quatre vols entre Delhi et Katmandou, alors que nous avons maintenant tout en main pour arriver sans encombre à Leh ! Dans mon esprit, la compagnie ne voulait pas prendre le risque d’embarquer des clandestins et de devoir payer de fortes amendes si cela aurait été le cas. Mais avions-nous le profil de clandestin ? That is the question !! Alors, avant de décoller de Zaventem, j’envoie un SMS à Christian pour lui dire de tout laisser tomber et on s’informera chez Air India à Leh, si nos tickets du 19 septembre sont toujours valables et à fortiori ceux du 18 décembre pour le retour en Inde. L’avenir nous dira si j’ai raison. Mais franchement, je ne vois pas trop ce qui pourrait nous arriver d’astreignant puisque nous ne prenons plus Etihad et que Air India qui nous conduira à Katmandou ignore totalement ce qui s’est passé à Bruxelles. Bon d’accord, il vont bien se rendre compte que nous avons dépassé notre visa de deux jours, mais cela passera probablement au bleu, ou au pire, on nous infligera, une simple amende.
Après plus de 12 heures de voyage, nous arrivons enfin sur le tarmac de l’aéroport de Leh. Le temps de récupérer nos bagages, nous prenons le premier taxi qui nous emmène en quelques minutes dans le quartier de Malpak où notre guesthouse familiale se situe. Cette fois, nous avons droit à une chambre qui dispose d’une belle terrasse. Malgré la fatigue, nous aimerions nous débarrasser de cette affaire avec Air India. Nous prenons directement une bonne douche particulièrement chaude et décontractante, afin d’évacuer au plus vite toutes les mauvaises influences qui envahissaient notre corps. La douche terminée, nous nous octroyons une demi-heure de yoga sur la terrasse afin de se retrouver au mieux avec la zenitude de l’Himalaya qui nous fait face.
Le programme de notre première journée à Leh est assez simple, puisque nous devons avant tout nous acclimater à l’altitude, nous devons limiter nos efforts au maximum. Pour cela pas de miracle, il faut dormir où du moins reste allonger sur son lit et boire le plus possible d’eau. C’est ce que nous faisons jusqu’au milieu de l’après midi, pour ensuite nous risquer d’aller faire un petit tour dans la ville. Mais avant de quitter le guesthouse, j’ai quand même demandé à Pascale de prendre avec elle les fameux documents de tous nos vols avec Air India afin de savoir exactement ce qu’il en est de leur validité ! Lorsque nous arrivons dans leurs bureaux, on est directement reçu par un employé. Pour ne pas me perdre dans de trop grandes explications inutiles, je dis, tout en remettant les documents, que je voudrais déjà confirmer mes vols car dans les mois qui suivent, j’aurais bien difficile de le faire !! Pas de surprise pour l’employé qui regarde sur l’écran de son ordinateur l’existence de nos commandes et il constate que ces vols sont bien d’actualité. Il me fait directement un papier comme quoi j’ai confirmé les quatre vols, tout en me précisant que désormais je ne pourrais plus les changer. No problème mister ! A ce moment là, mon sourire de contentement fut si large que le thak you fut difficilement prononçable. Nous pouvons à présent nous concentrer totalement sur notre grande aventure himalayenne.

Pour voyager sereinement, voyagez avec Etihad.



Photo prise avant les emmerdes.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire