vendredi 1 juillet 2022

Du Col de la Leisse au refuge de la Vanoise

 La nuit fut tout simplement épouvantable. La première partie de soirée a été calme, puisque j'ai eu le temps de me préparer à manger et de vider ma gamelle. Puis j'ai encore regardé le programme avant de me coucher. C'est à partir de 21h30 que le vent s'est levé et les orages ont commencé à éclater. Pas directement au-dessus de ma tête puisqu'entre l'éclair et le tonnerre, il n'y avait jamais moins de 4 secondes. Ce qui fait, selon mes calculs, que l'orage était à plus ou moins 1 km 500 mètres de moi. Ce qui était pour le moins rassurant ! Ce qui était fou, c'est que, entouré des sommets tout autour de moi, j'avais les déflagrations au moins en quadriphonie. Ce spectacle 'son et lumière' a duré facilement 2 h 30. Avec ça, la pluie a bien entendu déferlé sur la toile de ma tente. Moi en-dessous, je n'en menais pas large. J'espérais qu'une chose, c'est qu'il n'y ai pas de gros grêlons qui pouvaient transpercer la tente. Heureusement il n'y eu que de la pluie. Il ne fallait qu'être patient et attendre que tout se calme. Ce qui s'est passé un peu avant minuit. Je pouvais dès lors penser à m'endormir car le lendemain, une nouvelle journée de marche m'attendait.

A 7h30, j'avais déjà tout emballé et fermé mon sac. Il y avait un tel brouillard qu'il était impensable d'espérer que le soleil ne pointe le bout de son nez avant quelques heures.

Le Gr55 est une variante dite "des hautes montagnes", car il est plus en altitude et plus sauvage. En tout cas, il faut passer Tignes pour retrouver enfin les couleurs montagnardes. 

Après 30 min. de marche et un passage sur un névé, me voici déjà au sommet du Col de la Leisse (2758 m.).


Dans la descente du col, le chemin devient plus rocailleux pour rejoindre le lac des Nettes (2599 m.).


Dommage qu'il soit encore dans le brouillard, il manque ainsi un peu de couleur bleue qui lui donnerait sûrement une meilleure prestance.


Le plafond est toujours très bas, mais cela donne à l'environnement une ambiance qui ne m'est pas déplaisante.


Il est presque 9h et le soleil commence à faire des timides apparitions.


Le refuge de la Leisse n'est maintenant plus très loin.


Je suis maintenant à 2487 m. et je vais faire une petite halte au refuge pour boire un chocolat chaud et prendre un petit déjeuner bien mérité.


Après une nuit aussi difficile, ce chocolat chaud fait un bien fou !!


Une fois passé le refuge, le chemin bien tracé longe un petit torrent. 


Après un décor parfois roccailleux ou herbeux, voilà maintenant que le décor change une nouvelle fois avec un gris anthracite où seules quelques plaques de neige viennent rompre la monotonie des parois rocheuses ......



...... et toujours le petit torrent qui s'alimente des eaux des nombreuses cascades.


Il est midi et j'arrive au pont de Croé-Vie à 2099 m. C'est là que je vais quitter la vallée en passant par le pont qui enjambe le torrent de la Leisse que je longe depuis le refuge.


Aussitôt le pont franchi, c'est maintenat une montée très raide sur un sentier en lacets se trouvant à flanc de montagne, qui commence.


A mi-chemin, je peux admirer une dernière fois cette vallée et ses décors si changeants.
Après cette montée intense en efforts, je suis accueilli par quelques bouquetins qui sont tout aussi étonnés que moi de la rencontre. Mais une fois l'étonnement passé, chacun continue à leurs occupations càd eux, manger et moi, marcher !!


Fini la grosse montée abrupte, le chemin continue sur un faux plat. Tout autour de moi, ce n'est qu'une succession de cimes qui barrent l'horizon lointain.



A mi-chemin se trouve le lac Blanc.


Lors d'une marche, j'aime souvent me retourner pour voir le chemin parcouru et voir aussi le décor dans l'autre sens.


La journée est presque finie, au loin se dresse le refuge du Col de la Vanoise.


Si le site où est situé le refuge de la Vanoise est enchanteur, le refuge en lui-même n'a rien avoir avec les petites structures bien sympatiques que sont les refuges d'Anterne, du Presset, de la Leisse et autres. Non ici c'est l'usine, il n'y a pas de place pour le bien-être. Pour mettre ta tente, il n'y a pas d'autres places prévues que celles du plancher de la terrasse du refuge. On rêve  évidemment de mieux !!



Ce genre d'emplacement, c'est vraiment une première pour moi. Merci de me l'avoir fait connaître !!!!!


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