La journée d'hier fut facile, question du tracé, mais ce qui l'est un peu moins, c'est ma condition physique. En effet, la fatigue commence vraiment à se faire ressentir.
Ce qui m'ennuie, c'est que l'étape Névache - Briançon est une grosse étape en elle-même, et que je ne suis qu'à 1h30 de Nevache, c'est dire que je devrai sûrement changer mes plans de routes. Briançon, ce ne sera donc pas pour aujourd'hui.
Il est 7h et ma journée de marche commence sur un chemin alternant entre passages en plaine et parties boisées.
Pour arriver finalement à une étendue d'eau. Bon d'accord, de l'eau, il y en a moins mais la sécheresse fait son oeuvre même en montagne.
.......... Encore heureux que le décor reste.
C'est la descente vers Névache.
Elle se fait dans une forêt. Si bien que pour faire des photos, c'est quelque peu compliqué !
A Névache, j'ai deux solutions de parcours pour rejoindre Briançon. Soit par le GR5C, qui est plus court mais avec des dénivelés importants au Col Granon, soit par la voie normale du GR5, avec le Col de Lauze 2530 m.
Je suis dans l'expectative et lorsque je vois la première montée se trouvant juste après le pont, j'en ai les jambes coupées.
Pour me donner des forces, je sors mon pain, ma charcuterie et du fromage pour casser la croute, tout en regardant la suite du programme.
Le repas ne m'a pas donné beaucoup plus de courage pour terminer l'étape. C'est donc en stop que je ferai ma triste entrée à Briançon. Il y a des moments où il faut savoir dire stop.
Dans mon manque de courage, j'ai quand même eu de la chance car c'est la voiture d'un guide de montagne qui s'est arrêtée. Comprenant mon désarroi, celui-ci traversera tout Briançon pour me déposer à Villar St Pancrace où le GR5 continura pour moi.
La direction est là mais pour aujourd'hui, c'est terminé. Un habitant du bourg me dit qu'il y a deux auberges ici. Il me donne le nom d'une des deux, c'est le Bois de Barracan. C'est là que je déposerai mon sac pour deux nuits dans un vrai lit. Il y a si longtemps qu'un peu de luxe et de repos ne me fera aucun mal.
Comme le chantait Felix Leclerc, "moi mes souliers ont beaucoup voyagé".
Et ils devront encore tenir le coup jusqu'à Menton.
Même si leur propriétaire a aujourd'hui un coup dur, il est bien décidé de continuer son chemin vers le sud, dans deux jours.
Le Bois de Barracan est une adresse très accueillante, avec des bons lits et des repas copieux.
Cela change un trekkeur !!
Tomorrow is an other day.
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