lundi 11 juillet 2022

Du Lac Miroir à Fouillouse

 Une nouvelle grosse journée m'attend. Alors, le lever se fait tôt car j'aimerais être en route pour 7h. Mais avant de partir, il me faut encore aller chercher de l'eau à la source que j'ai localisée hier soir. Cela me va, puisque le soleil ne s'est pas encore lever sur le lac, il est fort possible qu'il le sera à mon retour. ..... En route pour l'approvisionnement en eau.


Comme prévu, lorsque je reviens vers le lac, les cimes l'entourant sont déjà bien éclairées par le soleil. Seul le lac est encore dans la pénombre.


Lorsque j'arrive aux abords du lac, le soleil est déjà beaucoup plus haut. Il est maintenant assez haut pour pouvoir illuminer les plaines et une partie du lac.


Une heure après, le spectacle est, comme hier soir, devenu total et encore une fois, je suis tout seul pour admirer ce fabuleux tableau.


C'est vers les 8h15 que je quitte le lac Miroir, car un autre lac m'attend, celui de Ste Anne qui est situé à 1h d'ici, selon le panneau.



Fort heureusement, d'après ma carte, il n'y aura pas beaucoup de dénivelé pour y arriver. Les fortes pentes seront après le lac Ste Anne, pour rejoindre le Col Girardin à 2699 m.


Comme prévu, pas des gros dénivelés, juste, ce qu'on appelle, des faux plats, en tout cas pour les Alpes !! Quand au décor, lui il reste à la hauteur de ce qu'on attend.


Voilà le deuxième lac de la journée à 2415 m. Le lac Miroir était à 2215 m.



Sur place, je prends mon petit dej, confortablement assis sur le banc se trouvant au pied de la Chapelle. Là, j'ai en toile de fond, le pic nord de la Font-Sancte 3385 m. et le pic des Heuvières 3271 m.
La Chapelle est fermée mais j'ai quand pu faire cette photo.


La visite du lac étant terminée, il me faut rejoindre le Col Girardin. Lorsque je vois le chemin y menant, j'ai déjà les jambes qui en sont déjà coupées !!


En route. Une fois le premier dénivelé passé, ce fut un véritable mur très raide. J'arrive à une plaine d'où se dessine le Girardin. Mais je ne remarque pas encore le chemin à suivre pour le pass. 


Je le verrai lorsque je serai plus près.


Cela grimpe sec et lorsque je m'arrête pour souffler un coup, je remarque, avec un certain plaisir, le chemin parcouru. Voici le décor à 180 degrés.


Ouf,je suis au sommet.


Je dépose mon sac pour regarder le chemin de la descente vers Maljasset, village dans la vallée de l'Ubaye.


Je redémarre aussitôt.


En chemin, je passe tout près d'une source. C'est ma chance, vu que mes gourdes étaient presque vides. Mais il me faut un peu de patience pour les remplir, car le débit n'est pas très élevé. C'est plutôt inquiétant car j'ai entendu dire que le sud manquait d'eau. Si déjà ici, il n'y en a pas beaucoup, qu'est-ce que ce sera lorsque je serai beaucoup plus loin !!!
Le remplisage est tellement long, qu'entre temps, deux patous arrivent vers moi. Fort heureusement, ils ont leurs coins d'eau, ils n'arriveront donc pas jusqu'ici.


La provision d'eau faite, je peux repartir.
Un peu plus bas, j'arrive à un panneau de bifurcation. Il m'indique que pour Maljasset, c'est tout droit et que pour La Barge, c'est le chemin de droite. 


Lorsque je regarde le sentier, je trouve qu'il n'est pas très engageant, et même, que plus à flanc de falaise, il ne peut pas !! Pas de chance, c'est la direction que je dois prendre.


Un demi-tour pour voir le chemin déjà fait.


Il faut continuer.


C'est avec soulagement que j'arrivé à La Barge.


A la sortie du bourg, je jette un coup d'oeil sur ma carte.
Je constate que pour rejoindre le pont du Chatelet, il y a 9 km à faire sur la route. Là, je n'en veux pas et je rechoisis l'option du stop pour faire ce trajet. Pas du tout envie de marcher aussi longtemps sur le bitume.


Ce sera un berger qui me prendra en charge jusqu'à l'embranchement de la route pour Fouillouse. Voilà 2h de marche sur le bitume de gagné !!!


Fouillouse n'est plus qu'à 3 km. Ce que je ne sais pas encore, c'est que ces 3 km font bien plus que ça et il me faudra plus de 2h30 pour voir enfin les premières maisons du village.




Après le tunnel commencera une longue montée à travers bois qui me semblera sans fin. En route, je rencontrerai un groupe de marcheurs qui auront le même sentiment que moi.
A la sortie du bois, toujours pas de villeage en vue. Ce n'est qu'après avoir contourné le flanc de montagne qu'il apparaitra.


Sur place, je vais immédiatement boire un verre dans la petite épicerie et j'en profite pour aussi faire quelques emplettes pour la suite du trek.


Du même coup, je demande où y a t'il la possibilité de mettre ma tente pour passer une nuit au village. On me répond que dans le village, ce n'est pas facile car il y a de nombreux bergers et que je risque d'être embêté avec les patous. Il vaut mieux aller un peu plus loin, même juste après le village pour passer une nuit confortable. 
C'est ce que je ferai. Cette grosse journée est presque finie. Ce n'est pas trop tôt.


............ Mais une fois de plus, elle a été très belle.

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