samedi 6 octobre 2012

De Alchi à Saspol

C'est avec une heure et demie de retard que nous avons quitté en bus Alchi pour Saspol.  Pour les sept kilomètres que nous devions faire, est-ce que cela valait la peine d'attendre tout ce temps là ?! 
Quand nous sommes arrivés à Saspol, nous avons déposé nos sacs à l'épicerie du bled où nous avons pris par la même occasion le petit déjeuner. Ensuite, nous sommes partis au-dessus du village, où se trouvent les falaises qui abritent les grottes de méditation. 
Inutile de dire que cette info nous l'avions reçue de Jean-Louis Taillefer, qui je pense est aussi le seul à donner ce genre de détail dans son guide. Il faut bien reconnaître qu'à force de parcourir le Ladakh depuis trente ans, il connait forcement les sites intéressants.
C'est le cas de celui que nous allons découvrir aujourd'hui car ces grottes sont décorées de fresques qui dateraient du XV ème ou XVI ème siècle.

Après avoir traversé les champs d'orges, nous nous sommes retrouvés au pied de la falaise. Nous n'avions plus qu'à remonter un petit sentier étroit à flanc de colline  pour se retrouver face aux grottes qui se révéleront être un véritable musée sur l'art bouddhique. Dans mes pérégrinations dans le monde bouddhique, j'ai eu la chance de pouvoir observer des belles fresques, mais des oeuvres qui se retrouvent dans un environnement si particulier, ça c'est vraiment une première. Il y a peut-être celles de Tabo dans la région du Spiti, mais elles n'ont sûrement pas le cachet de celles-ci.





Pour simple rappel, ces fresques dateraient du XV ème ou XVI ème siècle. Il faut donc imaginer le matériel qu'ils avaient pour faire ce  travail. Lorsque l'on regarde la finesse du trait, on se dit que c'est tout simplement incroyable.






La visite dans la première cavité étant terminée, nous ressortons pour nous diriger vers la deuxième. Ce sera hélas déjà la dernière qu'il est possible de voir. Je lis dans mon guide, qu'à l'origine, il y en avait deux de plus, mais elles ont été éventrées par l'érosion inévitable d'un matériau aussi tendre.



 Ici le dessin est différent, mais les tableaux ne sont pas moins intéressants.



Sans trop d'espoir, je cherche encore sur le flanc de cette colline, s'il n'y aurait quand même pas un autre repaire inconnu, mais rien n'y fait et nous retournons sur nos pas rechercher les sacs avant de continuer sur Basco, où il y a une dernière visite à effectuer avant de rentrer à Leh. 
En arrivant à l'épicerie, le propriétaire nous demande si en passant ce matin près du temple, nous avons eu l'occasion de le visiter ? Je réponds que lors de notre passage, le temple était fermé. C'est alors, avec un petit sourire au coin des lèvres qu'il nous dit : j'ai la clé !!! 
C'est par cet heureux hasard que nous avons pu faire cette dernière visite à Saspol.


 Vu de l'extérieur, ce temple n'est pas fort différent des autres.



Mais une fois à l'intérieur et plus précisément, après avoir passés la salle de prières pour arriver dans une autre pièce que nous avons fait : hooo !


Il y avait de quoi. Devant nous se dressaient trois Bouddhas géants, dont un couleur argent. Une première pour nous.


Découverte incroyable, il faudra absolument que je dise à Jean-Louis où trouver cette clé du temple.


Sur les murs, les peintures ne sont pas du même gabarit que dans les grottes, mais avoir vu ces trois Bouddhas dans une pièce aussi exiguë valait vraiment le déplacement.   


Il est clair que nous pouvons à présent quitter Saspol très satisfait de notre passage ici.

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