mercredi 15 juin 2022

Départ de La Chapelle d'Abondance

   Cette nuit, l'orage m'a donné quelques inquiétudes puisque j'avais eu la mauvaise idée de monter ma tente dans un sous-bois et en plus, le long d'un ruisseau. Autant dire que j'avais tout faux !! Heureusement que le gros de l'orage est resté éloigné d'où je me trouvais !!

Vu les chaleurs d'hier et les précipitations de cette nuit, l'atmosphère de ce matin est lourde et moite. J'ai bien l'impression que la journée sera particulièrement difficile. Mais qu'importe, il me faut avancer. Pour l'heure, je suis toujours dans le sous-bois et cela monte continuellement. Le programme pour arriver demain à Samoëns est : le Col des Mattes 1910 m, le Col de Bassachaux 1783 m, le Col de Coux 1920 m et le Colde la Golese 1662 m. Lorsque j'arriverai à Samoëns, je pense que j'aurai droit à un jour de repos !


Mais je n'en suis pas encore là, pour l'heure j'arrive à une première clairière où le Col des Mattes est bien en vue. Pour un peu changer du parcours du GR5, après la clairière  sur Bayard, je prends la direction de la Combe de la Louennaz pour arriver au refuge de Trebentaz. Si le refuge est ouvert, j'epère bien pouvoir y manger un repas chaud. Mais vu mon expérience avec les précédents refuges, je crains fort que j'aurai droit à une nouvelle désillusion.

Après une belle ascension, j'ai le refuge en ligne de mire. Hélas, cela grimpera encore pas mal pour l'atteindre. 

Arrivé au refuge, je ne peux que constater qu'il est, tout comme les autres refuges, encore fermé. Qu'à cela ne tienne, je sors de mon sac ma casserole et le réchaud pour me faire, malgré le temps chaud, une soupe avec des pâtes. Au moins, cela m'hydratera et me donnera des forces pour passer le Col des Mattes.


Au Pass, 1930 m quand même, je jette un dernier coup d'oeil sur le chemin parcouru et la profonde vallée d'Abondance.


Il ne me reste qu'à descendre un peu, tout en suivant l'arrête de Coincon pour remonter jusqu'à Lenlevay 2004 m et ainsi attaquer le Col de Bassachaux.

La suite de la journée sera nettement plus pénible car les températures vont monter au maximum. Je suis déjà aux alentours des 2000 m et le thermomètre m'indique qu'il fait presque 30 degrés. Ce sera le début de 2 à 3 jours de canicule presque insupportable pour le trekkeur que je suis !

Au milieu de l'après midi, la chaleur est telle que je décide de monter ma tente dans une zone ombragée. La suite de l'aventure sera pour demain.

Le 16 juin 2022

Le petit air frais du matin fait du bien pour reprendre la route. Aujourd'hui, le programme sera le Col de Bassachaux et le Col de Chésery pour entrer en Suisse.


Après un passage par une route forestière, je n'aurai qu'à suivre un sentier qui me conduira directemant au Col de Bassachaux culminant à 1780 m. Après seulement deux heures de marche, j'arrive au col. Il n'est que 10 h et mon thermomètre m'indique qu'il fait déjà 29 degrés. Là, le refuge de de la Haute Bise est encore fermé, mais la propriétaire est présente pour préparer l'ouverture qui aura lieu demain. Pas de chance pour moi, mais je peux quand même me désaltérer et manger de la viande séchée accompagnée d'un morceau de pain que j'ai sorti de mon sac. Après ça, il sera bien temps de reprendre la route vers la Suisse.

 Là-haut, on a une vue imprenable sur le lac de Montriond.

A partir d'ici, il n'y a qu'à suivre une route forestière jusqu'au télésiège de la Chaux Fleurie.

Ensuite, c'est pratiquement déjà la Suisse et ses pâturages alpins. Sur ce tronçon de route, je découvrirai deux beaux lacs. Le lac Vert et le lac de Chésery à 2099 m.



Ce splendide décor est surplombé par une barrière rocheuse dont font partie le grand Mont Ruan 3040 m, les Dents Blanches 2711 m, la Tête de Bostan 2406 m et les Dents du Midi 3257 m.


Tous les trucs sont bons pour refroidir le cocotier !



Je suis maintenant dans la vallée du Lait où il y a plusieurs fermes d'alpage. Il est 17h et c'est déjà l'heure de rentrer les vaches pour commencer la traite. J'ai pourtant encore de la route à faire mais je ne résiste pas à faire quelques photos. 



Avec ce break photos, la discussion avec les vachers et le réapprovisionnement en eau fraiche, j'ai bien entendu perdu du temps. Rejoindre Samoëns aujourd'hui sera compliqué et avec la chaleur qu'il fait, je ne vais sûrement pas forcer le pas. A l'approche du Col de Coux, je décide donc de poser ma tente et de préparer le repas.

Le 17 juin 2022

Bien qu'il ne me reste qu'un peu plus de 5 heures pour arriver à Samoëns, j'ai bien l'impression que la journée sera aussi difficile que celle d'hier. Il est à peine 7 h du matin et j'ai l'impression que la chaleur me tombe déjà dessus comme s'il était midi ! Sans tarder, je démonte ma tente et ferme mon sac pour partir au plus vite vers le Col de Coux.

La montée n'est pourtant pas très raide mais j'ai difficile. Au sommet, je n'ai qu'une hâte, celle de repartir pour attaquer, avant que les trop fortes chaleurs n'arrivent, le dernier col avant Samoëns, celui de la Golèse.

Juste le temps de faire une photo de chaque versant et je redémarre aussitôt.



Lorsque j'arrive au sommet du Col de la Golèse, je constate avec un certain saisissement que je suis encore à 2h30 de mon étape. Cela me donne envie de souffler un coup et je cherche un coin d'ombre pour me coucher et digérer cette nouvelle !!!


Un autre trekkeur s'amène et il me demande si ça va ? Je lui réponds que la chaleur m'incommode. En effet, elle est presque insupportable. De mon côté, me dit-il, cela a eu comme effet de mettre mes pieds en compote, avec le résultat de grosses cloques infectées. Hélas, Samoëns sera ma dernière étape car il m'est impossible de continuer dans de telles conditions. ...... On se retrouvera au camping de Samoëns où il devra effectivement abandonner car ses pieds risquaient un inflammation à coup sûr.

Il ne me reste qu'à descendre sur Samoëns pour prendre deux journées de repos bien mérité.


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