Des Contamines au pied du Col du Bonhomme

 Du point de vue météorologique, la nuit fut nettement plus calme que la journée d'hier, même si le vent a remplacé la pluie. Ce qui a permis, au moins, de sécher mes chaussettes. C'est déjà ça ! Quand à mes chaussures, j'ai bien dû me résigner à les remettre encore toutes humides aux pieds, en espérant que durant la journée, elles puissent quelque peu sécher. En attendant, les premiers kilomètres se font avec les pieds qui ont tendance à rester coincés dans les godasses. J'espère que je ne vais pas me faire des ampoules !!

En tout cas, pour le moment la balade se passe tranquillement en longeant le torrent du Bon Nant. Arrivé à un pont de bois, il me faut le franchir pour passer sur l'autre rive. Je reste toujours sur un bon chemin qui me conduit à la chapelle de Notre Dame de la Gorge. C'est maintenant que les choses se compliquent avec un très gros dénivelé positif pour rejoindre un pont de pierre.

Par bonheur, cette montée ne dure pas longtemps et lorsque je rentre dans les pâturages, je peux souffler et continuer le chemin en toute villégiature. Maintenant, je garde le cap pour arriver au refuge de la Balme

Passé le refuge, je quitte la route pour emprunter un sentier montant sur une crête.

Ma progression est bonne et vers midi, lorsque le soleil commence a chauffer, je fais un arrêt repas. Pas véritablement par faim, mais c'est surtout un prétexte pour enlever mes chaussures afin qu'elles puissent continuer leur période de séchage. Du même coup, je sors ma baguette de pain et j'entame mon dernier morceau de viande séchée maison. Bon dosage des épices, c'est un délice.

Après le repas, je regarde l'aspect de mes chaussures. L'extérieur est déjà moins mouillé, mais c'est à l'intérieur que le problème persiste. Petite inspection de mes pieds. Le contrôle est concluant, je peux donc repartir l'esprit tranquille.

C'est le moment de prendre un plus petit sentier montant pour me retrouver sous le Col du Bonhomme

La pancarte l'indique, je suis à 2043 m.

Les nuages commencent à arriver. Je n'ai plus trop envie de me mouiller, j'ai trop donné hier. Je dépose mon sac pour monter la tente, c'est très bien ainsi.