Direction le refuge d'Anterne

 Pouvoir dormir en haute altitude, seul, loin de toute civilisation, avec pour seule lumière des milliers d'étoiles au-dessus de la tête, est la garantie de vivre un moment mémorable. Ce fut bien évidemment le cas puisque les heures de la nuit se sont écoulées sans le moindre souci météorologique. Que demande de mieux ?!

Ce matin, je démarre à 8 h. Je ne suis pas trop pressé puisque le refuge de Sales n'est qu'à 45 min, c'est un panneau qui l'indique ! Après, je ne sais pas trop ce que je vais faire pour rejoindre, sans trop de difficulté, le GR5. Serait-ce mieux de franchir le col qui est là-bas au loin pour retrouver ma route normale de la traversée des Alpes ou vaudrait-il mieux carrément redescendre un peu pour être certain de retrouver le GR5 ?!

................ Pour être parfaitement honnête, je dois bien avouer que ce passage par le col ne me fait pas réellement peur, mais il m'ennuie beaucoup. C'est rare quand ça m'arrive, mais cette fois, c'est le cas. Va t'en savoir pourquoi ?!

Lorsque j'arrive au refuge de Sales qui est ouvert (il est vrai qu'on est déjà plus tard dans la saison), je commande un café. Puis, je pose inévitablement au patron les deux questions qui me préoccupent. Il me répond que passer le col n'est pas trop compliqué si on fait attention, mais retrouver le GR5 par la suite n'est pas aussi si simple que ça. Faut-il alors retourner vers les gorges des Tines ? Pas forcément car faire un détour n'est jamais agréable. Me voilà renseigné, maintenant je dois trancher et surtout prendre la bonne décision !!

............... Ce sera la direction des gorges.

C'est comme cela que j'aurai l'occasion de voir quelques belles cascades.

Direction le refuge d'Anterne avec un certain soulagement de retrouver le GR5, même si je ne regrette absolument pas d'avoir fait cette variante.

Comme je ne suis plus très loin du refuge, je me dis qu'une petite pause le long du ruisseau et au soleil, me ferait le plus grand bien. J'y resterai une petite heure.

Le refuge d'Anterne ou refuge Alfred Wills, du nom d'un alpiniste britanique et créateur de l'Alpine Club à 1810 m.

Arrivé au refuge, je commande directement mon repas du soir et demande si je peux mettre ma tente.

Dans un premier temps, j'ai bien cru que ma nuit serait un peu moins calme que le précédente, mais bien heureusement, les moutons et leurs chiens protecteurs (les patous) ne sont pas restés longtemps près de ma tente !!!

Demain, l'aventure se poursuivra et la roue continura de tourner.