Comme aujourd'hui, je n'ai pas encore trop envie de me taper les treize heures de route pour rejoindre Katmandou, je choisis donc de me rendre à Salleri. Ville qui n'est qu'à deux voire trois kilomètres de Phaplu.
Salleri |
Phaplu |
Voici d'ailleurs la vue que j'ai lorsque je suis à mi-chemin entre la ville de Salleri à gauche et le village de Phaplu à droite
Lorsque j'arrive à Salleri Bazar, mon premier constat est que cette ville a fameusement changé en un an. Aujourd'hui, elle n'est plus remplie de tracteurs, de 4x4, ni même de bus qui dégageaient une pollution presque insoutenable si bien qu'on n'avait qu'une envie, celle de s'enfuir au plus vite.
Non aujourd'hui, Salleri avec ses rues piétonnières est devenu très accueillante .
En tout cas, je prends un véritable plaisir de déambuler au gré de mes pas dans toutes ces rues ouvertes aux commerces en tous genres.
J'y trouverai aussi un coiffeur.
C'est bien évidemment l'occasion de me faire une "beauté naturelle" en me faisant tailler ma barbe de baroudeur.
C'est déjà un peu mieux !!!
En poursuivant ma balade, je passe devant la guesthouse bui bui où Pascale et moi étions l'année passée. L'endroit était un peu glauque, mais je ne résiste pas à y pénétrer pour faire un namaste à la patronne qui était bien sympatique.
Je l'ai déjà dit durant mon voyage, les népalais sont terriblement physionomistes, il n'est donc pas nécessaire de se présenter pour entamer la conversation.
....... Vous êtes revenu ? Mais vous êtes seul ! ......... Et les échanges de nouvelles continuent et la question gênante arrive forcément : Pourquoi n'êtes vous pas venu dormir ici ? Bien embarrassé de lui avouer que l'année passée, on était venu car il n'y avait rien d'autre de libre. Je lui réponds simplement que je me suis arrêté cette fois-ci à Phaplu. Du moment que ce n'est pas dans un autre hôtel de Salleri, la réponse lui satisfait.
Question de lui laisser un peu d'argent, je mange quelques beignets et prend aussi un thé.
Il est maintenant temps de remonter à Phaplu.
Là-haut, je ne me décide toujours pas à commander mon taxi collectif pour Katmandou.
Je resterai encore une journée ici et demain, je verrai si l'envie de faire cette très longue et insupportable étape est là.
Le 18 novembre
Pas grand chose d'autre à faire à Phaplu que d'aller voir la seule attraction qui sort de l'ordinaire, celle de voir l'avion ou tout au plus les deux avions qui arrivent quotidiennement à l'aéroport et qui débarquent les trekkeurs qui ne veulent pas trop faire le trek depuis Jiri. D'autres préfèreront même aller directement à Lukla, si la météo est bonne, pour la somme rondelette de 180 euros au minimum !
Aux abords de l'aéroport, je rencontre un guide que j'avais croisé sur mon trek des trois pass.
On s'échange les nouvelles, mais comme il y en a pas mal, je l'invite à aller boire un black tea. C'est là qu'il m'apprend qu'un sherpa de son groupe est décédé d'un oedème cérébral dû au mal des montagnes à Gokyo. Un hélicoptère avec un caisson à oxygène est venu le chercher, mais rien n'y a fait pour éviter le drame. La montagne est belle mais elle est aussi terriblement dangereuse pour tous les amoureux et passionnés de haute altitude.
Cela, il faut aussi s'en souvenir.
Fort heureusement, j'ai passé toutes ces année himalayennes sans accident ou encore plus grave, de ce fameux MAM. Que ce soit par chance ou protégé par la petite amulette du Guru Rinpoche que je porte toujours sur moi.
Om Ah Hum Vajra Padma Siddhi Hum
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