mardi 8 août 2017

De Gyama Barma au camp de base du Yalung Nyau La

Avant de partir de Gyama Barma, je veux vous présenter le couple de nomades où j'ai passé la nuit.



Des gens attachants qui se sont coupés en quatre pour le simple voyageur de passage que je suis. Dès mon arrivée, j'ai reçu plusieurs tasses de thé accompagnées de quelques biscuits, sortis de je ne sais où ! Pour le repas du soir, la dame m'a fait une thenthuk végétable avec des morceaux de fromage séchés. Pour les légumes, étant donné que les nomades n'ont pas de potager,  ce n'était évidemment que des herbes qu'ils ont ramassés de gauche à droite. Mais le plat avait du caractère surtout avec les morceaux de fromage qui se ramollissaient au fur et à mesure que je dégustais mon plat. Ensuite, la soirée fut courte car le matin, il faut se lever tôt pour d'abord traire les bêtes et puis les rassembler avec celles des autres nomades pour ne former qu'un seul troupeau que le berger du jour ira conduire dans les pâturages.





Petit à petit, les troupeaux se rassemblent et d'ici une demi-heure, le départ sera donné.


Le soleil commence à descendre dans la plaine, il est aussi temps pour moi de rassembler mes affaires et de penser à lever le camp. 



Un dernier regard suffit pour se dire que nous avons été contents de se rencontrer mais la vie est ainsi faite, chacun va continuer son propre chemin. A la place où le vieux monsieur occupe toujours sous sa tente, j'ai laissé, en autres, mon bol de thé. Je suis persuadé qu'ainsi, il pensera encore longtemps aux quelques heures que nous avons passées ensemble.


C'est ainsi qu'à huit heures et demie, je prends la direction du col Kostse La qui culmine à seulement 5380 m.




Descente aussi facile que la montée, et cela malgré l'altitude. Le Kostse La  n'est vraiment pas un col compliqué à faire. Arrivé en bas, il me faut suivre, dans un premier temps, une rivière et puis prendre un passage à gué pour continuer sur l'autre rive.




Lorsque j'arrive dans la plaine, le temps est en train de changer et je vais me payer un de ces orages qui non seulement me mouillera mais fera blanchir les sommets qui sont autour de moi.



Moi qui pensais planter ma tente ici, vu la météo, je préfère poursuivre ma route et passer un dernier petit col avant de trouver un terrain plus adéquat.



Heureusement, il n'est pas des plus hauts et il est vite passé.



Il est quand même un peu dommage que je n'ai pas pu dormir dans cette vallée car avec un peu de hauteur, on constate qu'elle est sacrément belle.
Trente minutes plus tard, je suis en haut de cette butte.



Un dernier regard sur la vallée et je redescends aussitôt.


Dans la descente, je me fais rattraper par une caravane qui va sûrement comme moi au camp de base du Yalung Nyau pour passer la nuit là-bas.



Dans l'autre vallée, je surprends des kiangs ou ânes sauvages. Dans ces hautes plaines, le kiang vit à une altitude de 4 800 mètres. Il est capable de rester deux ou trois jours sans boire mais en période chaude, il se désaltère au lever et au coucher du soleil. D’ailleurs, il ne s’éloigne jamais d’un point d’eau de plus d’une quinzaine de kilomètres. C'est le cas ici.


Mais au-dessus de ma tête, le spectacle est beau, mais loin d'être rassurant, surtout lorsqu'on a encore un bout de chemin à faire.
Je vais donc m'activer pour arriver au camp de base au plus vite.



Par chance, je pourrai encore m'installer au sec.



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