Nous sommes à 1400 m d’altitude. La nuit a été froide,
heureusement qu’il y avait la couette.
6h30 : je vais faire des photos du lever du soleil dans la
montagne.
8h : quand je rentre, Pascale est prête.
Petit déjeuner, soupe pour moi et à l’américain pour Pascale.
L’hôtelier nous a indiqué un chemin pour aller se balader.
C’est en fait celui que j’ai emprunté ce matin pour faire mes photos.
Nous voilà en route sur le chemin conseillé.
Quelques
kilomètres plus loin, il y a un village où plane une certaine odeur. Non pour
une fois, ce ne sont pas des odeurs d’opium !!
En fait, les villageois sont en train de faire cuire du riz
avec de l’alcool : c’est du lao-lao (le péquet local).Et dans presque chaque
maison, c’est la dégustation. Tant et si
bien qu’à force de goûter cette spécialité, je commence à avoir la tête qui
tourne.
Nous continuons notre chemin jusqu’à un deuxième village.
Là, c’est à peu près le même topo. Il y a aussi une hongroise de l’hôtel qui
boit du lao-lao avec des laotiens. Rebelote pour une dégustation. Ca va de plus
en plus mal pour moi.
Nous revenons vers Phongsali où nous arrivons vers 14h30.
Sur le chemin, petits serpents, criquets, papillons, … etc
Tiens, le suisse est aussi à l’hôtel !!
Dîner à l’hôtel : soupes pas terribles, avec beaucoup d’os
de poulet et de légumes en gros morceaux.
Nous restons en terrasse devant notre chambre.
Nous ne savons pas quoi décider pour demain. Rester un jour de plus, mais il ne semble pas
qu’il y ait d’autres balades à effectuer tout près, sauf prendre un trek pour
voir le même type de villages que nous avons vus ce matin, ou partir ?! That
is the question !
Pour m’aider à réfléchir, je vais faire une petite visite de
cette vieille caserne chinoise. Curieux, j’ouvre plusieurs portes, lorsque tout
à coup je tombe dans une ancienne salle de torture. Cela ne pouvait pas être
autre chose car il y avait des bacs en béton avec des crochets et encore bien
d’autres ustensiles destinés à ce genre d’exercice !!! Ni une ni deux, je
fais demi-tour et je retourne rejoindre Pascale en lui disant tout sec et sans donner d'explications, on part demain matin.
JEUDI 13-11-2003 : Phongsali – descente de rivière jusqu’à
Muang Khua
6h : le réveil sonne.
La décision était prise. Je n’aurais plus pu rester un jour
de plus dans cette caserne puisque je savais qu’il s’est passé ici trop de
choses pas très nettes. Nous partons, d’ailleurs les sacs sont prêts depuis hier
soir.
Nous nous rendons à la petite gare des bus.
7h10 : le bureau des tickets s’ouvre. Nous prenons 2 tickets
pour Hat Sa, village situé à 23km, au bord de la rivière Ou (Nam Ou).
Départ 7h45 : la route est toute descente. A Hat Sa, nous
revoyons les 3 français rencontrés à
Luang Nam Tha, qui sont restés bloqués depuis hier midi dans ce trou le
long de la rivière. Pas moyen pour eux de remonter vers Phongsali.
Le temps de manger une soupe et voilà déjà l’heure de
prendre le bateau. Il est 9h30.
Le ciel est encore couvert, gris, mais bientôt le soleil
fait son apparition.
Notre bateau glisse dans un décor merveilleux, boisé, sur une rivière plutôt calme avec quelques rapides où on se fait éclabousser. Nous avons pris le slow-boat qui fait office d’omnibus et s’arrête presque à tous les villages.
Notre bateau glisse dans un décor merveilleux, boisé, sur une rivière plutôt calme avec quelques rapides où on se fait éclabousser. Nous avons pris le slow-boat qui fait office d’omnibus et s’arrête presque à tous les villages.
Mal aux fesses : on est assis sur une planche de bois.
14h30 : nous arrivons à Muang Khua. Le batelier ne va pas
plus loin aujourd’hui.
Notre guesthouse (Namou) est au bord de la rivière.
Ici, nous retrouvons les laotiens et leurs sourires.
Quoique, il y a parfois certains regards … comme ceux de ces personnes
handicapées par la guerre qui nous prennent soit pour des américains, soit pour
des français. Les deux n’ont pas fait que du bien dans la région et ces victimes
n’oublient pas.
Souper riz frits au canard.
Petite balade dans le village, change à la banque.
VENDREDI 14-11-2003 : Muang Khua – Muang Ngoï
7h : lever, douche froide.
Nous rejoignons le débarcadère, sur la plage, des hommes
déchargent d’un camion des obus datant de la guerre, restant des largages américains des bombes de trop avant de rentrer à la base (!) ,
ainsi que des enveloppes de bombes en forme de torpilles, dont certaines
mesurant 1,5 m de long contenaient des bombes à fragmentation (de 600 à 700). Ce
spectacle donne froid dans le dos. Je comprends mieux les regards d’y
hier. La région de Muang Khua a, semble-t-il, été bien arrosée.
Ces ferrailleurs envoient tous ces débris en Chine qui a
bien besoin de fer pour les fonderies.
9h : Le bateau démarre, il est plus ‘luxueux’ que celui d’hier : il y a des petites chaises avec coussins svp !
Comme hier, le bateau fait omnibus.
La rivière s’élargit, le décor change, des formations karstiques apparaissent : c’est splendide.
La rivière s’élargit, le décor change, des formations karstiques apparaissent : c’est splendide.
Un homme de type européen « style Robinson »
descend la rivière sur une embarcation de fortune, en bambou : il y a des
fêlés.
A 14h30, nous arrivons à Muang Ngoï, appelé aussi Nong
Khiaw.
Après un riz frit au guesthouse ‘Phay Boun’, nous faisons
une petite balade dans le village.
Il y a un pont
surplombant la rivière, c’est le premier depuis Hat Sa.
Normalement, il y a de l’électricité dans le village de 17h
jusqu’à 8h le lendemain. Mais voilà qu’à 19h30, plus rien. Fort heureusement, ce n’est qu’une
panne passagère.
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