Trek vers le monastère de Phuktal
Padum / Raru
Dès le départ pour ce trek vers le monastère de Phuktal, nous savions que nous allions vers quelque chose de grand, mais nous étions loin de nous douter à quel point nous devrions nous surpasser, aussi bien physiquement, que mentalement pour y arriver.
Nous
avons eu tellement de difficultés à surmonter durant ce trek, que
jusqu'au dernier torrent à passer, nous ne savions pas si nous
arriverions à notre but.
Nous n'en sommes pas si loin. Pour le moment Christian et moi, sommes sur la route le long de la Tsarap Lingti river qui nous conduit en moins d'une heure à la hauteur du premier village au nom de Shila.
Deux heures après, nous sommes au pied du monastère de Bardan. Il trône au milieu des gorges, tout en haut d'un imposant rocher.
Nous n'en sommes pas si loin. Pour le moment Christian et moi, sommes sur la route le long de la Tsarap Lingti river qui nous conduit en moins d'une heure à la hauteur du premier village au nom de Shila.
Deux heures après, nous sommes au pied du monastère de Bardan. Il trône au milieu des gorges, tout en haut d'un imposant rocher.
Arrivés sur place, nous déposons notre sac et nous montons directement un grand escalier menant à l'intérieur du monastère.
La visite du gonpa se fait rapidement car il nous faut continuer si nous voulons arriver à Raru.
Autour de nous, les gorges commencent à se resserer, la balade est de plus en plus belle.
La première journée se termine, Raru est en vue. C'est là que nous passerons la nuit chez l'habitant.
Etant donné que le soleil n'est pas encore couché, nous profitons pour faire une balade dans le village au milieu des chèvres qui, à cette heure tardive, redescendent des pâturages avec le berger. Il n'y a qu'un enfant pour garder tout le troupeau. Les propriétaires viennent maintenant récupérer leurs bêtes afin de les mettre dans un enclos pour la nuit.
Le soleil commence à se cacher derrière les montagnes, je continuerai donc la visite du village demain matin avant le petit dej. Bonne nuit à tous.
21 juin
Raru / Ichar / Enmu
La journée commence bien, nous marchons d'un bon pas jusqu'au village d'Ichar.
Via un pont, nous changeons de rive pour rejoindre ce village. Nous nous retrouvons devant un torrent qu'il nous est impossible de contourner. Rien à faire, il faut mettre les pieds dedans. Le coup est jouable si on oublie la température de l'eau.
Je passe le premier et Christian me suit avec le sac. L'obstacle est franchi, nous pouvons continuer.
Ichar est vraiment sympa, avec ses maisons forteresses qui dominent le plus haut pic du plateau. Cela lui donne un cachet de plus. Le temps d'y faire un petit tour et aussi, de se faire inviter à déguster un bon verre de tchang dans la plus haute maison du village, d'où le vue est incroyable.
Descendus de notre perchoir pour rejoindre le "centre" du village, nous nous faisons une nouvelle fois inviter, non pas pour un nouveau verre de tchang mais pour quelques tasses de thé. Nous ne refusons pas, la piste n'a pas toujours été facile.
Nous
reprenons la piste mais les choses se compliquent très vite. Nous
devons faire façe à des éboulements qui font purement et
simplement disparaitre le sentier que nous suivons.
Le
premier éboulement est simple à passer, il est formé de grosses
pierres qui sont particulièrement stables sous nos pieds.
Au
deuxième, cela se corse déjà un peu plus. Cette fois, il faut poser son pied prudemment
pour ne pas provoquer un glissement fatal car sous nos pas, c'est la rivière qui nous attend.
Lorsque
nous arrivons, nous constatons que le village est nettement plus petit que ceux que nous avons traversé jusqu'à présent. Ici, comme pour
la plupart des étapes, il n'y a pas d'autres choix que de dormir
chez l'habitant. Les chambres sont simples et les repas sont toujours
les mêmes (riz & dal), mais les gens se coupent vraiment en
quatre pour vous recevoir du mieux qu'ils peuvent.
22 juin
Enmu / Cha
Dès le départ, le chemin s'annonce aussi difficile que celui d'hier. A nouveau, nous devons faire face à des éboulis difficiles à franchir. Cela nous retarde pas mal dans notre progression.
Dès le départ, le chemin s'annonce aussi difficile que celui d'hier. A nouveau, nous devons faire face à des éboulis difficiles à franchir. Cela nous retarde pas mal dans notre progression.
Après 3h de marche, nous arrivons enfin au monastère de nonnes de Dorzon. Là, nous sommes une nouvelle fois invités à boire un thé et manger quelques chapatis avant de reprendre cette piste qui n'en finit pas de monter depuis ce matin. Ce n'est pas facile, mais, en haut du sentier, nous sommes comblés car le spectacle proposé est grandiose.
La journée n'est pas finie et il nous faut presque 4 heures pour rejoindre le village de Cha.
Lorsque nous y arrivons, nous avons
le choix entre deux chemins. Le premier nous fait redescendre le
versant jusqu'à la rivière où il faut passer deux ponts avant
d'arriver au village de Purne. Le deuxième continue tout simplement
au centre du village. La deuxième solution est sûrement la plus
simple pour finir la journée au plus vite.
Au centre de Cha, un homme nous propose de dormir dans sa maison qu'il transforme en guest house lorsque des touristes passent.
Nous
lui demandons toutefois si nous pouvons facilement rejoindre Phuktal
par ce versant-ci, au lieu de passer par Purne ? Il nous répond que
les chemins sont quasi les mêmes. Nous nous satisfaisons de cette
réponse et déposons nos sacs dans une pièce transformée en
chambre pour l'occasion. Quelques enfants du village se sont déjà
donnés rendez vous devant la fenêtre de la chambre pour pouvoir
épier deux touristes fatigués. Je ne sais pas pourquoi mais le
spectacle doit visiblement leur plaire et très vite, quelques rires
fusent à un tel point que la fenêtre se transforme en théâtre de
marionnettes et ce sont les enfants qui s'amusent à nous faire de
nombreuses grimaces humoristiques.
Nous terminerons la journée par une balade dans les champs du village.
Au
repas du soir, nous aurons droit, comme à chaque fois, à l'éternel
plat de dal, une sorte d'épinards et son jus accompagné de quelques
morceaux de pomme de terre et du riz. Pour ma part, j'ai de plus en
plus de mal à avaler ce plat unique. Je suis d'ailleurs stupéfait
de constater que Christian mange toujours sa part avec le même
appétit qu'au premier jour !!
La
nuit sera douce et pleine d'espoir puisque demain nous verrons enfin
le monastère de Phuktal.
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