mercredi 18 juillet 2012

En route ! Vers de nouvelles aventures.


Quitter Bruxelles et son plat pays, pour se retrouver en un peu moins d'une trentaine d'heures dans la capitale du Ladakh et se retrouver du même coup entre la chaîne de l'Himalaya et celle du Karakoram, peut comme on dit, déstabiliser plus d'un voyageur belge.


La ville de Leh est une ville si bien enclavée qu'il n'y a pas trente six solutions pour
arriver ici. Deux routes relient la ville au reste de l'Inde. Ces deux voies qui à l'origine étaient stratégiques et qui empruntent les tracés des anciennes pistes caravanières, ont été ouvertes par l'armée pour lui permettre de défendre les frontières de l'Inde des convoitises de ses puissants voisins, la Chine et le Pakistan. 




La première route part de Srinagar avec le franchissement du col Zodji La (3500 m). Ce col est l'un des moins élevés mais sûrement l'un des plus dangereux de la région. 


La deuxième route, part de Manali, avec le passage d'une série de cols comme le Rohtang La (3978 m) et le Lachlung La (5060 m). 

Ces deux routes ne sont ouvertes que durant les quelques mois d'été.  
La dernière solution pour se rendre au Ladakh, c'est l'avion. Il vous offre un spectacle différent sur les grands décors himalayens, mais aussi le souvenir d'un atterrissage des plus  spectaculaires.



Vous l'avez déjà lu dans la préparation de ce voyageje suis venu cette fois pour découvrir les petites lamaseries et les ermitages troglodytes isolés dans la montagne. Ils sont tellement bien isolés que je vais devoir cette fois sillonner les chemins de traverse himalayens très peu fréquentés. 
Mon programme pourrait toute fois être modifié si je devais constater qu'il y a trop d'eau dans les gorges après le Kanji La. A ce moment là, je prendrai alors la voie normale des trekkeurs pour rejoindre le Zanskar. 

Mais je n'en suis pas encore là, pour le moment je viens juste d'arriver à Leh. Fatigué, le ventre vide, le souffle court, je retrouve une nouvelle fois la ville avec grand plaisir. Comme lors de mes précédents séjours, je retourne tout naturellement au Ti Sei Guesthouse dans le quartier de Malpak. Il y a bien évidemment d'autres adresses, plus confortables ou plus modernes, mais celle-ci me plait beaucoup car elle est située à l’écart des rues importantes et possède un mur d'enceinte qui me permet de profiter des premiers rayons du soleil lorsque je prends mon petit déj au jardin. 

Arrivé sur place, je dépose mes sacs dans la chambre, le patron vient avec un thermos de thé en guise de bienvenue. Pas étonné que je sois de retour, puisque Olivier, une connaissance de Bruxelles, m'avait réservé une chambre lors de son passage à Leh (merci Olivier). Visiblement il est content de me revoir, mais me demande pourquoi Pascale n'est pas là. Je lui dis qu'elle va très bien et qu'elle viendra me rejoindre en septembre lorsque j'aurai fini ma traversée du Zanskar.  
En attendant que je termine le thé, nous descendons tous les deux au jardin pour continuer la conversation. 
Je profite de l'occasion pour récolter les dernières informations sur la région.


De ce côté là, je dois pourtant bien avouer que j'ai été particulièrement gâté avec la nouvelle édition du guide 2012 de Jean Louis Taillefer. Son guide m'a donné l'occasion de récolter un nombre incroyable de bons tuyaux pour mettre sur pied ce circuit.

Pas le temps pour la farniente, je dois maintenant m'occuper au plus vite de ma demande de permis pour la vallée du Dha, du moins la partie qui  est annexée au district de Leh. L'autre partie, celle qui se trouve au fond de la vallée à deux pas du Pakistan, est quant à elle sur le district de Kargil. C'est donc là-bas que je devrai faire une nouvelle demande, tout en faisant bien attention de faire chevaucher les deux permis afin de ne pas avoir des problèmes aux checkpoints. 

Ces formalités accomplies, il sera temps pour moi d'aller manger un bout et boire un ginger lemon au resto tibétain " The Wok ". 
Après m'être rassasié, je prendrai le bus qui va à Choklamsar pour y porter une panoplie de médicaments que j'ai reçu de mon pharmacien pour le camp de réfugiés tibétains. Ce centre est devenu au fil des années un foyer d'études de la littérature et de l'histoire tibétaines ainsi que de la philosophie bouddhique. Il y a aussi une école et bien évidemment un centre hospitalier important vu le nombre sans cesse croissant de réfugiés qui arrivent de leur terre natale. Ce petit coup de pouce leur fera le plus grand bien.

Je repars donc avec mon passeport au Tourist Office pour avoir mon permis. Arrivé sur place, je constate qu'il est fermé, je me renseigne à gauche à droite pour savoir s'il sera ouvert aujourd'hui ? Impossible d'avoir une réponse précise. 
En désespoir de cause, je passe alors au Dreamland Tours afin de leur demander de le faire à ma place tout en précisant bien les dates.

Bonne chose de faite, je peux continuer mon programme, après il sera encore temps d'aller me perdre dans les ruelles du bazar de Leh et terminerai mon petit tour par la boutique de l'antiquaire tibétain pour lui demander s'il a des pièces intéressantes pour moi.

C'est chez lui, que l'année passée, j'ai acheté une splendide statuette faite de trois métaux, cuivre, bronze et argent, qui représente le Guru Rinpoche.

Un sacré coup de chance, car à Leh, il est aujourd'hui excessivement difficile de trouver de très belles pièces. Tout a été vendu depuis fort longtemps, et lorsque, par le plus grand des hasards, on en trouve encore une ou deux, ce sont des pièces qui sont arrivées, on ne sait pas trop comment du Tibet. 

Elles ne sont pas forcément volées, ce sont plutôt des "bijoux de famille" que les réfugiés tibétains qui fuient leur pays et la répression chinoise, qui emportent avec eux ces petits trésors familiaux. Ceux-ci, une fois vendus, les aideront à s'intégrer plus facilement dans la vie sociale et économique de leur nouveau pays d’accueil. Il y a aussi une autre version qui dit que ce sont les rares expéditions qui ramènent ces pièces. Allez savoir !
Une chose est certaine, ces antiquités ne se vendent pas sous le manteau, elles sont exposées dans les petites échoppes aux yeux de tous. Une fois qu'on a trouvé l'objet en question, il ne suffit plus qu'à négocier le prix et cela peut prendre beaucoup de temps. Pour ma statuette, cela a duré une semaine et demi avant que le vendeur et moi tombions d'accord sur un prix afin que les deux parties estiment avoir fait la meilleure affaire possible.

                                                             










Dessins de Jean Mazas


                                                                                            


2 commentaires:

  1. Juley Serge,

    Je vois que ton voyage démarre a peu pres bien. Je vois que tu te sens la bas comme chez toi!!!

    A bientot
    Christian.

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    1. Oui tout va encore bien pour le moment puisque le plus difficile reste a venir !!!!

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