vendredi 27 juin 2014

En route pour Kanji

Ce matin, je me sens le cœur léger et heureux de partir pour retrouver ces grands décors himalayens qui me manquent tant depuis 2012, année où j'ai effectué la traversée du Ladakh.
Cette fois, l'aventure sera encore plus longue, puisque j'envisage rien de moins que de rejoindre le lac Tsomo Riri depuis Lamayuru. Le programme est ambitieux, mais je me sens assez fou pour le réaliser, même à 62 ans !!

Mon sac est fermé, je dis au revoir à Rigzin et sa femme qui me souhaitent tous deux un bon trek. Juley, juley, à la prochaine fois et merci pour votre accueil. 
Je n'ai pas envie d'attendre le bus de Leh qui arrive à Lamayuru qu'en fin de matinée. Je me poste donc au bord de la route et j'attends sagement qu'un camion passe pour faire signe au chauffeur de s'arrêter. Par chance, je n'ai pas longtemps à attendre. Le troisième camion qui passe est déjà le bon. Je suis bien installé dans la cabine avec le chauffeur et son jeune fils qui fait le voyage parce que ce sont les congés scolaire. Le père me demande jusqu’où je veux aller ? Je lui réponds que je descendrai après le col du Photu à Henasku, juste au croisement avec la route de Kanji. Intrigué, il me demande ce que je vais faire là ? C'est le point de départ de mon trek ! Ah, et tu vas aller où ? Jusqu'au Tsomo Riri, puis je continuerai pour faire la vallée de Mahe avant de rentrer à Leh. Tout ça à Pied ? Oui, sauf le retour à Leh ! Combien de temps ? Plus ou moins deux mois. Comme il n'en croit pas ses oreilles, il me demande si j'ai une carte ? Oui. La réponse faite, il arrête son camion en bord de route pour voir exactement ce que je veux faire afin d'être sûr d'avoir bien compris !! 
Le camion redémarre et le chauffeur me fait un sourire tout en me disant, c'est bien, et j'espère que tu vas arriver. Comme mon homme est musulman, il termine avec un Inchallah bien ponctué. Sur ce, il demande à son fils de sortir trois pommes qu'on se partage. Pendant que je déguste mon fruit, nous franchissons le Photu La dont le sommet se trouve à 4090 m. Puis c'est la grande descente qui offre une belle vue sur les nombreux pics de la région. Lorsque nous sommes au carrefour avec la route de Kanji, le chauffeur arrête son poids lourd. Avant de descendre, je lui tends un billet qu'il refuse automatiquement. Qu'à cela ne tienne je le donne à son fils en lui disant, c'est pour l'école. Tout le monde sourit, je prends mon sac, et descends du véhicule. En partant, le chauffeur fait fonctionner son avertisseur en guise de salam aleykoum. 
Me voilà en route pour faire les 13 km qui me séparent de Kanji.






 La balade est belle car elle se fait dans des gorges spectaculaires. Evidemment, c'était sûrement encore plus beau avant qu'il y ait la route, mais bon, je fais avec, puisque je sais qu'elle n'ira pas plus loin que Kanji. Il me faudra, à cause des photos, presque trois heures pour faire le chemin.



Quand j'arrive au village, c'est l'étonnement étant donné que le village se trouve sur un monticule à la croisée de trois vallées. C'est vraiment splendide. Je dépose mon sac et je fais directement un tour dans le village. 



Bien évidemment avant même d'être dans le village, je suis accueilli par des enfants qui me font la fête et me demandent de faire une photo. Cela m'amuse beaucoup car ils ont des poses pas possibles. De vrais artistes !!




Le casting terminé, ils sont heureux du résultat et moi, je continue mon chemin.






Après cette très belle découverte, il va falloir maintenant trouver un endroit pour poser la tente. Je vais jusqu'au camping, mais visiblement il n'y a personne et je retourne au village. Une villageoise vient vers moi et me dit que si je cherche un endroit pour dormir, je peux alors venir chez elle. Il ne m'en faut pas plus et je l'accompagne avec plaisir jusque sa maison.


L'adresse est parfaite, je dépose directement mes affaires dans ma chambre et décide que la journée est terminée pour moi. En attendant le repas, je passe le temps dans mon programme et mes notes de voyage.

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