17
octobre
Dernière
journée de balade au Ladakh
Cette
fois, cela sent vraiment la fin du voyage. Depuis que je suis rentré
de mon trek dans la vallée de la Markha et passé ma formidable
soirée au mariage, je ne peux pas dire que beaucoup de choses aient
vraiment bougé.
J'ai
évidemment dû me reposer, mettre de l'ordre dans mes affaires,
aller faire laver ce qui devait l'être et lorsque tout ça était
fait, j'ai cherché dans mes guides une petite idée de visite dans
les alentours de Leh.
Des
endroits sympathiques, ce n'est bien sûr pas ce qui manque, mais je
n'avais plus trop envie d'aller loin. Il y avait bien Lamayuru où je
pouvais faire en même temps « moonland ». Moonland est le nom
donné à ce grand cirque désertique qui marquerait, selon la
légende, l'emplacement d'un ancien lac. Hélas le monastère de
Lamayuru se trouve à 126 km de Leh et le départ est toujours prévu
à 4h30 du mat. Ce qui fait un peu tôt lorsque l'on se sent fatigué
et que l'on connait le site pour y être déjà passé trois fois.
Alors
comme toujours, lorsque l'on réfléchit de trop, on ne fait
forcément plus grand chose !!!! Je suis donc resté à Leh
jusqu'aujourd'hui dimanche.
Trouvant
le temps un peu long, je me décide dans l'après midi d'aller manger
un yaourt. En chemin, je rencontre Jean-Louis qui revient juste de la
vallée du Dha. Comme moi, il est crevé de son expédition et je lui
propose de venir avec moi au Wok tibétain afin de me raconter tout
ça devant un ginger hot lemon.
Comme
il y a quelques jours que l'on ne s'est plus vu, nous avons des tas
de choses à raconter sur ce que nous avons fait.
Bla
bla, bla bla, le temps passe décidément bien vite et nous nous fixons rendez vous pour l'heure du dîner pour lui et le souper pour moi
(!). Mais l'heure reste la même pour nous deux, c'est 18h45 et
toujours au Wok, qui est un resto qui reste ouvert toute l'année
tandis que les restos pour touristes sont déjà fermés depuis belle
lurette. Ben oui, c'est comme partout dans le monde, lorsque la
saison se termine, les faiseurs de fric s'enfuient les poches
pleines, tandis que les autres sont toujours là pour servir leurs
clients, qu'ils soient nombreux ou pas.
Le
soir, nous nous retrouvons donc comme prévu dans notre petit resto
et nous reprenons notre petite conversation de voyageurs.
Jean-Louis me demande ce que je compte faire jusqu'à mon départ pour
Delhi ? Je lui réponds qu'il ne reste que deux jours et que je ne
sais pas trop quoi faire, vu que je suis fatigué et que je n'ai plus
envie de courir très loin.
Il
me propose d'aller à Phyang où il y a un gompa qui a été
construit en 1531. Il appartient à une lignée peu représentée,
celle des Drigungpa, de l'école Kargyud.
Il
a aussi l'avantage de n'être qu'à 45 min de Leh et d'être desservi
par pas mal de bus. De plus, au retour, je peux encore faire le
monastère de Spituk. Ma journée sera ainsi bien remplie.
L'idée
me semble très bonne, je corne la page de son guide sur Phyang afin
de la retrouver plus facilement demain matin, lorsque je partirai.
Nous
sommes les derniers au restaurant, normal il est déjà 21h30, il est
grand temps de rentrer chacun dans sa Guesthouse.
Le
lendemain matin, je me lève pour aller chercher le bus de 9h qui va
à Phyang.
Tip
top à l'heure prévue, il se met en route. En effet, il ne faut pas
plus de 45 min pour arriver à destination.
Sur place, je monte directement vers le gompa et redescends un peu dans la vallée afin d'y faire une photo de l'ensemble des bâtiments. La photo faite, je remonte aussitôt pour visiter les lieux. Hélas, tout est fermé car, comme beaucoup de monastères dans la région, il est en rénovation. Je me suis laissé dire que c'est une volonté du Daïla Lama. Il voudrait effectivement faire de cette région (Ladakh et Spiti compris), non pas le Petit Tibet comme on le dit actuellement, mais bien le Nouveau Grand Tibet. Je n'ai évidemment aucune confirmation de ce que j'écris, mais ce n'est pas non plus une idée farfelue, je l'ai effectivement entendu dire plusieurs fois. L'avenir nous le dira !
Sur place, je monte directement vers le gompa et redescends un peu dans la vallée afin d'y faire une photo de l'ensemble des bâtiments. La photo faite, je remonte aussitôt pour visiter les lieux. Hélas, tout est fermé car, comme beaucoup de monastères dans la région, il est en rénovation. Je me suis laissé dire que c'est une volonté du Daïla Lama. Il voudrait effectivement faire de cette région (Ladakh et Spiti compris), non pas le Petit Tibet comme on le dit actuellement, mais bien le Nouveau Grand Tibet. Je n'ai évidemment aucune confirmation de ce que j'écris, mais ce n'est pas non plus une idée farfelue, je l'ai effectivement entendu dire plusieurs fois. L'avenir nous le dira !
Du haut du monastère, j'ai, comme toujours, une vue fantastique sur la vallée qui l'entoure. Puisque j'ai la journée devant moi, je décide de faire un tour et d'aller jusqu'au pied des montagnes.
La balade est effectivement très chouette, mais lorsque j'arrive près des montagnes, je me rends compte qu'il ne reste plus rien de la fin du village.
La terre est nue de végétation et des tonnes de pierres ont remplacé les maisons et les champs.
Sans
aucun doute, ce sont encore les dégâts apparents de l'année
passée. Décidément, le Ladakh a vraiment du mal à cicatriser ses
plaies. Il faut dire que toute cette région a été littéralement
sinistrée et que tout ça ne se répare pas en un jour, ni même une année.
Pendant
ma marche, je rencontre pas mal de villageois qui reconstruisent
encore leur maison, je ne parle même pas de leurs champs où là
rien ne pousse depuis le déluge qu'ils ont subi.
Ici
je ne reçois pas de tasse de thé, mais simplement quelques sourires
avec le julley. Il y en a même qui me demandent de prendre quelques
photos d'eux car le drame, c'est le passé et l'avenir est là dans
la reconstruction de la maison.
Je continue ma balade, les dégâts sont de plus en plus apparents. Effectivement, c'est de ce côté-ci que l'eau, venue d'un canyon situé juste derrière, s'est littéralement déversée sur cette partie du village.
Plus bas, quelques maisons sont partiellement épargnées. Les gens n'y habitent plus, mais vivent bien dans une cabane pré-fabriquée qu'ils ont reçue du gouvernement.
Sur tant d'horreurs, j'ai continué mon chemin et je me suis dirigé vers la grand route qui va à Leh.
Un bus est arrivé et je suis monté pour rentrer directement à Leh. Je n'avais plus l'envie d'aller visiter le dernier monastère de mon voyage. J'en resterai là pour cette année.
Demain,
ce sera ma dernière journée ici à Leh, je préparerai mes sacs car
mercredi, je m'envole pour Delhi à 6h50 .............. il faudra donc
mettre le réveil car il parait que je ne peux pas louper le rendez-vous de dimanche prochain à Bruxelles. En effet il vaut mieux .......... c'est l'anniversaire de ma petite femme.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire