Depuis notre voyage au Ladakh, nous n’avons qu’une idée, retrouver les
paysages tibétains avec ses hautes montagnes, sa steppe à perte de vue et
l’ambiance si particulière des monastères.
Hélas, la politique est souvent plus forte que nos envies les plus folles. Tant et si bien qu’à l’heure où nous devions acheter nos billets d’avions, nous savions que les frontières du Tibet étaient une nouvelle fois fermées pour les occidentaux et que toute la région du Kham était toute aussi interdite.
Hélas, la politique est souvent plus forte que nos envies les plus folles. Tant et si bien qu’à l’heure où nous devions acheter nos billets d’avions, nous savions que les frontières du Tibet étaient une nouvelle fois fermées pour les occidentaux et que toute la région du Kham était toute aussi interdite.
Malgré les blocages sur les routes, nous avons décidé de réserver nos
billets d’avion et commencé à préparer ce voyage, en se disant qu’il y aurait
encore bien des changements d’ici là.
En effet, trois mois après la situation commençait à se débloquer pour la
région du Kham alors que le Tibet restait fermé. Pas possible d’aller au Tibet,
alors nous allons en chine pour retrouver l’ambiance tibétaine. Allez
comprendre !!!!!!!!!!!!!!!!
Le Kham …... est l'un des
territoires les plus secrets et les plus préservés qui se niche aux confins de
la Chine. C’est
une ancienne province du Tibet qui aujourd'hui est éclatée administrativement
entre plusieurs provinces chinoises : le Sichuan, le Yunnan, et une partie
de la province autonome du Tibet.
Le Kham est entaillé dans le sud par de profondes gorges creusées par des grands fleuves, le Yang Tsé Kiang, le Mékong et le Salouen, mais c’est une région d'altitude moins élevée (3500 à 6000m) que le reste du Tibet et ses pâturages sont propices aux nomades.
Le Kham est entaillé dans le sud par de profondes gorges creusées par des grands fleuves, le Yang Tsé Kiang, le Mékong et le Salouen, mais c’est une région d'altitude moins élevée (3500 à 6000m) que le reste du Tibet et ses pâturages sont propices aux nomades.
La région abrite
un grand nombre de monastères de différentes obédiences. Il y en eu plus de
2000. Ceux de Jyecundo et de Dege ont conservés ou repris une activité
importante. C'est à Dege que sont imprimés les livres sacrés des Tibétains, le
Kanjur et le Tanjur.
Les guerriers
Khampas furent redoutables en toutes périodes et en particulier lors de
l'invasion chinoise, où ils se rangèrent délibérément sous la bannière de
Lhassa. Ce sont ces mêmes guerriers qui ont escortés le Dalaï Lama dans sa
fuite vers l’Inde le 10 mars 1959.
Le Yunnan,
une province chinoise, s'étend entre les hautes terres du Vietnam, du Laos, de
la Birmanie et aussi aux portes du Tibet. Au Yunnan
cohabitent une vingtaine de minorités ethniques. Tibétains, Yi, Naxi, Bai ………
tous ont gardé leurs traditions séculaires. Cette
province est la représentation d’une Chine traditionnelle et bouddhique.
Quand au Sichuan, voisin du Yunnan, elle est aussi une région très montagneuse dont l’accès a toujours été fort difficile. Un proverbe chinois dit : « Le chemin du Sichuan est plus difficile que de monter au ciel (蜀道难于上青天) ». Un autre proverbe célèbre (蜀犬吠日) fait allusion au temps souvent nuageux de cette province ; la traduction littérale est « Au pays de Shu, le chien aboie quand le soleil apparait (le soleil est pareil à un étranger que le chien n’a jamais vu) ». Nous avons préparé un très beau parcours avec de très belles routes de montagnes et quelques monastères pas inintéressants. Le Tibet, ou plus précisément la « TAR » (Tibet Autonomous Region), reste ouvert légalement. Le nord du Yunnan et l’ouest du Sichuan (la région à l’est du Tibet), régions tibétaines, représentent une bonne option pour tout voyageur. La région est désormais intégralement ouverte. Certes, les monastères sont peut-être moins impressionnants que dans la région de Lhassa (Yarlung Valley), mais les paysages montagneux sont bien plus fantastiques.
Quand au Sichuan, voisin du Yunnan, elle est aussi une région très montagneuse dont l’accès a toujours été fort difficile. Un proverbe chinois dit : « Le chemin du Sichuan est plus difficile que de monter au ciel (蜀道难于上青天) ». Un autre proverbe célèbre (蜀犬吠日) fait allusion au temps souvent nuageux de cette province ; la traduction littérale est « Au pays de Shu, le chien aboie quand le soleil apparait (le soleil est pareil à un étranger que le chien n’a jamais vu) ». Nous avons préparé un très beau parcours avec de très belles routes de montagnes et quelques monastères pas inintéressants. Le Tibet, ou plus précisément la « TAR » (Tibet Autonomous Region), reste ouvert légalement. Le nord du Yunnan et l’ouest du Sichuan (la région à l’est du Tibet), régions tibétaines, représentent une bonne option pour tout voyageur. La région est désormais intégralement ouverte. Certes, les monastères sont peut-être moins impressionnants que dans la région de Lhassa (Yarlung Valley), mais les paysages montagneux sont bien plus fantastiques.
Ce
parcours permet donc d’avoir une fenêtre sur le Tibet, et même parfois mieux que
les petites villes du Tibet. Ici, les maisons tibétaines sont magnifiques,
différentes d’une vallée à l’autre, et certaines villes comme Litang sont restées
franchement très tibétaines.
Nous serons tellement près de ce Tibet, celui qui nous fait tellement rêver, que nous n’avons pas eu le courage de nous refuser une petite incursion de 160 km. Ce n’est peut être pas très sage mais nous avons l’espoir que les interdictions seront, si pas levées mais du moins légèrement assouplies. Ce n’est quand même que 160 km. Pas de quoi nous jeter en prison avec un bol de riz !!!!!
Nous serons tellement près de ce Tibet, celui qui nous fait tellement rêver, que nous n’avons pas eu le courage de nous refuser une petite incursion de 160 km. Ce n’est peut être pas très sage mais nous avons l’espoir que les interdictions seront, si pas levées mais du moins légèrement assouplies. Ce n’est quand même que 160 km. Pas de quoi nous jeter en prison avec un bol de riz !!!!!
Première
étape et premier arrêt en pays Yi sur la route des neiges
éternelles. Lijiang est depuis 1400 ans le centre de la culture
Naxi, minorité descendant des tribus tibétaines Qiang. Le
matriarcat était de mise dans ces communautés et passer quelques
jours dans la vieille ville nous donnera sûrement l'impression que
ce sont toujours les femmes qui tiennent les rennes!
Au
cœur de la vieille ville, les ruelles pavées, les maisons de bois,
les ponts et les canaux font le charme de l'endroit. La place du
Vieux marché est le centre de la vieille ville. On peut d'ici partir
à la découverte des recoins et des passages oubliés. Il faudra
faire l'effort de s’éloigner des rues les plus courues pour
profiter d'une ambiance plus calme.
Le
parc qui surplombe la vieille ville est l'occasion d'une balade. On
profitera d'une superbe vue sur les toits de tuiles de Lijiang.
Lijiang
a subi un tremblement de terre en 1996 mais a été bien
reconstruite. Une partie importante de sa population appartient à la
minorité naxi. La culture naxi s'appelle aussi culture dongba, du
nom de sa religion et de ses prêtres. Cette peuplade peu nombreuse
(environ 300 000 personnes), à l'origine animiste et matriarcale,
jouissait d'une grande liberté sexuelle.
Visite
du marché du matin, promenade jusqu’en haut de la colline du Lion
d’où les vues sur les toits cendrés des maisons de Lijiang est
superbe.
Soir
: balade dans un Lijiang illuminé par ses multiples lanternes
rouges, mettant en évidence la beauté de l'architecture.
Baisha
fut la capitale du royaume Naxi jusqu'à ce que Kubilai Khan (le
petit fils de Gengis Khan) le rattache à l'Empire Yuan (1271-1368).
Le site n'est situé qu'à quelques kilomètres au nord de Lijiang et
on peut facilement s'y rendre en vélo (c'est plat!).
Baisha
est resté le petit village qu'il devait être du temps de Kubilai :
les céréales sèchent sous les toits de bois et les ruelles pavées
serpentent entre les maisons. Les femmes, habillées de leur blouse
bleue et coiffées de leur casquette tirent de lourdes charrettes
chargées de fourrage ou portent d'énormes paniers d'osiers remplis
de maïs.
De
belles balades dans les environs de Baisha. Un temple est accessible
à pied ou en vélo dans les collines derrière le village. Se
renseigner...
…………
Il
y a un temple entre Baisha et le village de Yuhu. C’est le temple
Yufengsi indiqué sur la carte.
Pour
aller de Baisha à Yuhu, il faut environ 2h en vélo sans s’arrêter
au temple. Attention ça grimpe assez jusqu’au temple. Il faut
partir le matin pour avoir le temps de tout faire. Pour revenir à
Lijiang de Yuhu il y a une route directe qui descend pratiquement
tout le temps. Et cela se fait maxi en 1h
Zhongdian
( Xamggyi’nvilha ) et la steppe à perte de vue.
Shangri-la
s'appelait Zhongdian jusqu'il y a peu. Ce chef-lieu de préfecture
autonome tibétaine au Yunnan a changé officiellement de nom quand
on a conclu que le district de Zhongdian était l’endroit
mystérieux mentionné dans le roman "Lost Horizon" de James Hilton,
écrit en 1933.
En
continuant vers le Nord du Yunnan sur près de 200 km, nous arrivons
à Zhongdian, perdu au milieu de la
steppe. Ancienne étape sur la route des caravanes du thé, aux
portes du Tibet, la ville se situe à 3 300 m d'altitude.
Une
balade dans la vieille ville nous permet de découvrir des
maisons construites en torchis avec une façade en bois. Ses
petites rues pavées restent très agréable. Balade dans le
vieux Shangri-La nocturne : c’est la magie des lanternes rouges.
Les
femmes de Zhongdian portent une jupe et une casquette bleue, ainsi
qu'une grande pièce de feutre attachée dans le dos sous leur panier
d'osier.
Tout
au sud de la vieille ville, on peut visiter un petit temple qui fait
face au moulin à prières géant de la ville. Situé sur une colline,
l'énorme monument doré est actionné toute la journée par des
bouddhistes.
Ancienne
étape sur la route des caravanes du thé, aux portes du Tibet, la
ville se situe à 3.300 m d'altitude.
À
Shangri-La, la population est fort mélangée : Tibétains, Hans,
Hui, Bai, Yi, Naxi, Mongols... Pour communiquer entre eux, ils
parlent un dialecte commun qui emprunte au mandarin (avec un autre
accent) et ajoutent des mots de vocabulaire de l'une ou l'autre
ethnie. Hui est le nom donné à la minorité musulmane, de langue
han, implantée surtout au nord ouest de la Chine et au Yunnan, à la
suite des conquêtes mongoles (XIIIe siècle). Beaucoup de Hui sont
commerçants. Ils portent une petite calotte blanche sur la tête.
Les Bai font partie d'une minorité tibéto-birmane du Yunnan. À
Shangri-La, ils sont présentés comme des commerçants nés. Les Yi
sont une autre minorité tibéto-birmane du Yunnan. Les Naxi forment
une troisième minorité tibéto-birmane. Les femmes naxi portent un
costume sophistiqué. Sur l'arrière, 7 rondelles représentant les
étoiles de la grande ourse. Devant : bretelles simplement croisées
= jeunes filles ; bretelles croisées et nouées = femmes mariées e;
les femmes plus âgées portent souvent une casquette bleue.
Nous
nous dirigerons à vélo au milieu de la steppe, mais aussi au milieu
des yaks pour rejoindre le lac Napa Hai qui est à 8 km au nord
ouest. Cette balade rend compte de l’immensité de ce paysage.
Au
Nord de la ville, le monastère de Songzanlin, "le
monastère à l'arc-en-ciel".
La
lamaserie Songzanlin (Monastère de la Forêt Songzan) s'étend sur
le flanc de la montagne Foping, dans le nord du comté de Zhongdian.
Elle fut construite sous la dynastie Ming (XVIIe s.)
et constitue l’une des treize plus grandes lamaseries de la contrée
du Kangzang. La « contrée du Kangzang », habitée par le peuple
Zang (Tibétains), s'étendait sur la région que couvrent maintenant
les provinces du Tibet, du Sichuan et du Yunnan. Dans sa période la
plus prospère, plus de 3000 moines habitaient le monastère;
maintenant, il n'en compte plus que 800. Composée de bâtisses à
toit plat échelonnées sur le versant de la montagne, la lamaserie
ressemble à un village d'une architecture unique.
Ce
monastère est un centre gelukpa (les bonnets Jaunes) du Sichuan et
du Yunnan. Il a été construit au XVIIe siècle, d’après les
plans du Potala. Il s'agit d'un des 13 monastères que le 5e
Dalaï-Lama a fait construire dans la région, sur les territoires
des 13 seigneurs locaux de l'époque. Ce temple conserve huit statues
de Bouddha plaquées d’or, bon nombre de sculptures, d’instruments
de rites bouddhiques, de thangkas et des collections de livres. 700
moines environ vivent dans les maisons autour de cet assez grand
monastère.
Adossées
à un versant de la montagne, les constructions de ce monastère
épousent les contours montagneux.
C'est
un véritable dédale de temples où visiteurs, pèlerins et moines
affluent.
La salle principale comporte 108 colonnes géantes et est illuminée par quantité de lampes au beurre. Plus de 1.600 moines peuvent y prendre place pour psalmodier les écritures bouddhiques. Il faudra se renseigner sur les heures des Puja de ce monastère.
La salle principale comporte 108 colonnes géantes et est illuminée par quantité de lampes au beurre. Plus de 1.600 moines peuvent y prendre place pour psalmodier les écritures bouddhiques. Il faudra se renseigner sur les heures des Puja de ce monastère.
En
visitant les monastères du Tibet, du nord-ouest du Yunnan et de
l'ouest du Sichuan, vous percevrez de nombreuses différences dans
l'architecture des temples, la tenue des lamas et les règles qu'ils
observent. En effet, le bouddhisme tibétain n'est pas homogène et
plusieurs grandes écoles cohabitent dans la région.
Sakya La
fondation de l'école Sakya en 1073 est attribuée à Khon Konchok
Gyalpo. La région Tsang au Tibet central est connue pour sa terre
grisâtre, c'est de là que vient le nom Sakya : "terre grise".
Les bâtiments Sakya sont peints de bandes rouges, blanches et grises
qui symbolisent respectivement le Bouddha de la Sagesse, la Déesse
du Pardon et le Bouddha à la main de diamant. L’école Sakya est
plus connue sous le nom de "doctrine colorée" ou "doctrine
rayée". Elle enseigne aux hommes à faire le bien et à fuir
les mauvaises actions. A la différence des autres écoles, les
adeptes de Sakya peuvent se marier.
L'apogée
de Sakya fut atteinte sous la dynastie Yuan (1206-1368) lorsque
Chogyel Phagpa fut nommé tuteur impérial par l'empereur Kubilai
Khan (le petit fils de Gengis Khan).
Le
monastère de Sakya est situé dans la préfecture de Xigaze, dans le
sud ouest du Tibet. Il abrite de nombreuses reliques ainsi que des
ouvrages rares. Les monastères de Tagong (préfecture de Ganzi) et
de Zhongsha (environs de Dege) sont également d’importants
monastères Sakya.
Kagyu Fondée
au 11ème siècle, la doctrine Kagyu insiste sur l'étude des Tantras
et affirme que les Tantras doivent être transmis oralement d'une
génération à l'autre. Marba et Milha Riba sont les fondateurs de
cette école. Comme ils portaient des robes blanches, Kagyu est
également appelée l'école Blanche. Elle a joué un rôle important
dans l'histoire du Tibet. En effet, les dynasties Yuan et Ming
donnèrent le contrôle politique local du Tibet aux grands moines de
l'école. Le monastère de Babang est le plus important monastère
Kagyu, il est situé dans le comte de Dege.
Gelug L'école
Gelug fut fondée par Zhongkhapa (1357-1419) après une période de
reforme religieuse visant à mettre fin au laxisme qui régnait dans
les temples de toutes les écoles. Les lamas portent des chapeaux
jaunes, donnant à l'école le surnom de "bonnet jaune".
L'école
Gelug, qui signifie "Ordre Vertueux" demande à ses adeptes
de suivre une discipline très stricte, de ne pas se marier, de ne
pratiquer aucune activité économique et d'observer à la lettre les
règles des monastères.
Après
la mort de Zongkhapa, ses disciples construisirent un grand nombre de
monastères comme Zhaibung, Sera et Zhaxilhunbu. Le monastère de
Ganzi appartient également à l'école des chapeaux jaunes.
En
1542 (dynastie Ming), Gelug introduisit le système de la
réincarnation du Bouddha vivant. En 1578, le roi mongol Altan Khan
confère le titre de troisième (les deux premiers furent nommés à
posteriori) "Dalai Lama" à Sonam Gyatso (le dirigeant du
monastère Zhaibung). Le mot Dalai Lama signifie "océan de
sagesse". Ce système fut définitivement établi quand
l'empereur Shun Zhi de la Dynastie Qing nomma Ngawang Losang Gyatso
5ème Dalai Lama en 1652.
L'école
Gelug s'imposa peu à peu comme l'école la plus importante au Tibet,
et elle l'est encore aujourd'hui.
Zhongdian / Deqen
En
nous rendant dans la Préfecture Autonome Tibétaine de Deqin, nous
serons enchantés par la mystérieuse tranquillité qui flotte sur ces paysages aux contours éternels.
Trois
monts enneigés - Meili, Baimang et Haba - dominent de leur
magnificence un paysage traversé par les fleuves Jinsha (Yangtzé)
et Lancang (Mekong) qui coulent à flanc de montagne avec un
escarpement vertigineux. Les lacs de plateaux disséminés dans les
vastes prairies, brillent comme autant d'agates incrustées dans un
gigantesque tapis d'émeraude.
Les
yaks paissent dans les verts pâturages tachetés de fleurs colorées
tandis que les forêts virginales abritent une foule d’oiseaux et
d’animaux rares.
Mère
nature a doté Deqin de richesses naturelles incommensurables et en
fait un havre de paix pour les 100.000 Tibétains, Lisus, Naxis et Yis
qui y vivent. Braves et travailleurs, ils vivent en harmonie les uns
avec les autres.
Trois
comtés - Zhongdian, Deqin, et Weixi - sont sous la juridiction de la
Préfecture Autonome Tibétaine de Deqin, située au carrefour du
Yunnan, du Sichuan et du Tibet.
Le
mystérieux et enchanteur comté de Zhongdian, où se situe le
chef-lieu de la préfecture, est le cadre du «Shangri-la, paradis
caché » du roman « Horizon Perdu » (1933) de James Hilton.
Un
peu avant la ville de Benzilan, nous devrons passer un pont.
La
route continue vers le col Lak. Les paysages deviennent encore plus
fabuleux. Site immense, vues sur les montagnes partiellement
enneigées, yaks, tentes des semi-nomades et enfin le col avec son
abondance de drapeaux de prières. Arrivée à Deqen, la plus haute
ville du Yunnan 3480 m.
Deqen
Visite
au Feilaci ou Feilaici Temple, très beau petit temple fort ancien
(VIIe siècle, sous la dynastie des Tang, souvent partiellement
détruit et toujours reconstruit comme à l'origine). Le 10e panchen
lama s'y est rendu en 1986. En poursuivant la route sur 800m, on
trouve une rangée de chortens d’où on peut admirer un panorama
somptueux sur les Meili Xueshan. Spectacle superbe et inattendue
découverte du Mont Meili enneigé, se dévoilant au détour d'un
virage. La montagne est invaincue, même si ce n'est pas la plus
haute (quand même 6740m). Face à la montagne sacrée, les fidèles
se prosternent, allument leurs bâtons d'encens ou les feuilles de
cyprès aspergées d'eau sacrée, font trois fois le tour de l'âtre
par la gauche en récitant des mantras et en formulant un vœu. Ils
joignent les mains et s'inclinent devant la montagne. Abondance de
drapeaux de prières.
De
là on peut marcher et après 1 km, on a des superbes vues des glaciers
(s'il fait beau). Puis faire du stop en direction de Xidang. Se faire
arrêter au pont sur le Mekong. De là, 6 km de marche le long des
gorges, magnifique (pour les flemmards, bus à 15 h depuis Deqin,13
y).
A partir du pont sur le Mékong, prendre à droite pour se rendre au pied du Mingyong glacier. Il y a un bus pour Mingyong depuis Deqin (c'est de toute manière un peu loin du pont).
A partir du pont sur le Mékong, prendre à droite pour se rendre au pied du Mingyong glacier. Il y a un bus pour Mingyong depuis Deqin (c'est de toute manière un peu loin du pont).
Plusieurs
endroits sont bons pour apprécier le paysage des monts enneigés. Le
premier est de descendre le mont enneigé Baimang, le long de la
route nationale 214. À cet endroit, les visiteurs peuvent avoir un
panorama des monts enneigés Moirig, mais la route est étroite et on
ne peut pas y rester longtemps. Le deuxième endroit est la terrasse
d’observation Wunongding. Elle se trouve à 15 km de la ville de
Dêqên, sur la route nationale 214 entre Shangri-la et Dêqên. Il y
a 13 pagodes blanches et la terrasse est large. Le troisième endroit
est la terrasse Shaoxiangtai (pour brûler de l’encens), au temple
Feilai. Le village de Feilaisi se trouve à 11 km de la ville de
Dêqên, sur la route nationale 214 qui va jusqu’au Tibet. Les
Tibétains locaux et les passants s’y arrêtent pour brûler de
l’encens et implorer la chance. C’est un bon endroit pour admirer
le lever et le coucher du soleil. Maintenant, cette terrasse est une
destination disposant d’installations touristiques complètes,
entre autres des restaurants, des bars et des auberges. La plupart
des touristes peuvent y passer la nuit pour admirer le lever et le
coucher du soleil, et c’est un endroit pratique si on veut aller au
village de Yubeng et au glacier Mingyong.
Les
monts Moirig
Les
monts enneigés Moirig sont situés dans le district de Dêqên,
département autonome tibétain de Diqing, dans le nord-ouest de la
province du Yunnan. Leur cime principale, le pic Kawagarbo (également
connu comme le prince des monts), se dresse à 6.740 m d’altitude. C’est le mont le plus élevé du Yunnan. Autour de lui, il y a 13
montagnes dont l’altitude est supérieure à 6.000 m. Constituant
le groupe le plus imposant, ces monts enneigés s’étirent sur
plusieurs centaines de kilomètres.
Les
monts enneigés Moirig sont célèbres pour leur magnificence et leur
mystère. Dans les années 1930, un chercheur des États-Unis les a
appelés « les plus beaux monts du monde ». Il est important de
mentionner qu’en raison de sa structure géologique complexe et du
climat changeant, le pic Kawagarbo n’a jamais été conquis. Du
début du XXe siècle jusqu’en 1996, des groupes d’alpinistes ont
essayé d’atteindre son sommet, mais ils ont tous échoué. Après
1996, le gouvernement a interdit l’alpinisme dans la région.
Le
temple Lianhua (fleur de lotus), au pied du pic Kawagarbo, est
l’endroit le meilleur et le plus proche pour admirer cette cime des
monts Moirig. Sur le versant méridional du pic, il y a une chute
d’eau d’une hauteur de 1.000 m. Elle est particulièrement
magique en été. L’eau de la fonte des neiges descend de la cime
enneigée, de sorte qu’elle est très pure. Dans l’esprit des
pèlerins, l’eau de cette chute est sacrée. Ils vont s’y doucher
pour attirer la chance. Dans les gorges et les forêts, il y a une
multitude de lacs alpins. Les visiteurs y gardent tous le silence, de
peur d’offenser les dieux. En effet, dans l’esprit des fidèles
du bouddhisme tibétain, une forêt bien conservée est considérée
comme un lieu sacré.
Les
glaciers sont également très célèbres. Beaucoup de glaciers et de
moraines se trouvent au pied du pic Kawagarbo. En raison des fortes
précipitations et de la température élevée, les mouvements des
glaciers sont très actifs. Pendant la saison des pluies, les
glaciers s’étendent jusqu’aux forêts, situées à 2.600 m
d’altitude, et pendant la saison sèche, ils fondent et se retirent
de nouveau au niveau des 4.000 m. Ce sont des glaciers maritimes
modernes de mousson. À cette basse latitude et à cette haute
altitude, les glaciers forment un phénomène rarement vu dans le
monde. Parmi ceux-ci, le glacier Mingyong est le plus magnifique. Il
a 8 km de long, 500 m de large et couvre une superficie de 73,5 km2,
allant du niveau des 5.500 m d’altitude jusqu’à une zone
forestière à 2.700 m. Quand le soleil se lève, les glaciers
fondent, et des centaines ou même des milliers de morceaux de glace
s’effondrent dans un bruit assourdissant.
Au
pied de la montagne, le petit village tibétain de Yubeng, peu peuplé
et entouré de montagnes, est bien préservé. Situé dans un paysage
magnifique, ce village est aussi appelé le « pays des merveilles ».
Les
monts Moirig sont également un lieu sacré connu un peu partout. En
langue tibétaine, kawagarbo signifie « dieu du mont enneigé ».
Selon une légende, un démon à 9 têtes et 18 bras venait souvent
dans le village pour tuer des gens et boire leur sang. Plus tard, ce
démon a été maté par un maître bouddhiste et il s’est converti
à cette religion. Il est devenu un guerrier courageux et est
maintenant considéré comme un gardien bouddhique. Depuis lors, le
Kawagarbo est un mont sacré pour le bouddhisme tibétain. Dans les
régions tibétaines, il se classe au premier rang parmi les huit
monts sacrés, son statut est supérieur au mont Qomolangma de
l’Himalaya.
Autre
exemple, les gens sont réticents à aider à transporter le cadavre
de quelqu’un qui n’a jamais effectué le pèlerinage à ce mont,
puisqu’ils considèrent son cadavre comme impur. Au début de
l’automne et de l’hiver de chaque année, un grand nombre de
pèlerins d’endroits éloignés du Tibet, du Qinghai, du Sichuan et
du Gansu y viennent. La scène des Tibétains qui se prosternent et
qui font le tour du Kawagarbo est étonnante. Selon les registres, de
tels pèlerinages ont lieu depuis 700 ans.
"Le
vrai voyageur ne sait pas où il va." (proverbe chinois)
Après
Deqen, fascinés par ce monde tibétain à portée de main, nous
choisissons de continuer notre route encore plus vers le Nord, dont
la montagne toute proche marque la frontière réelle Tibet-Yunnan et
de continuer sur Markam (au Tibet) pour retourner ainsi vers le
Sichuan. Dans l’espoir que les chinois nous laissent passer. Bonne
nouvelle : sur tous les itinéraires en provenance de l’est (Yunnan,
Sichuan, soit Dali-Zhongdian, Litang et Ganzi) et du nord-est
(Qinghai, soit Xining-Yushu), les checkpoints ont été supprimés.
Il se dit aussi, sur internet, que l'accès par l'ouest (Xingjiang,
soit Kashgar) est de nouveau sans problème. Se faire pincer sans
Alien Travel Permit n'attire généralement pas trop d'ennuis.
L'une
des plus belles sections de tout le Tibet : notamment sortie de
Deqen, et dans la montée du col (10km). Vues fantastiques sur une
chaîne culminant à 6000 m.
LA
ROUTE DEQEN-GARTOK (MARKHAM).
Juste
à la frontière, le Checkpost n’existe plus (2006). Heureusement
car c’est le long de gorges que la Chine a judicieusement choisi de
tracer la frontière de la TAR. Judicieux, on ne peut moins : la
rivière bouillonnante, la paroi rocheuse, et la route taillée à la
dynamite en corniche n’a pas d’échappatoire. Si une jeep (donc
risque de police) se trouvait sur la piste, ce serait le contrôle
assuré. Vous le savez sans doute, le Royaume des Cieux et autres
Perles de l’Himalaya, n’est pas vraiment autorisé. Oh, si vous
montrez patte blanche, ou plutôt quelques billets verts, y’a
toujours possibilité de discuter « backshinet » !!!!!
Le
manque de chance serait dommage car cette région est l’une des
plus belles sections de tout le Tibet : notamment à la sortie de
Deqen, et dans la montée du col, vues fantastiques sur une chaîne
culminant à 6.000 m. Après le col, paysage un peu plus banal avec de
hautes vallées plates peuplées de nomades.
Longue
descente après le petit col à la sortie de Deqen, puis on remonte
(avec quelques petites bosses avant Hongshuan), la vallée jusqu'à
la limite de la province. Après, longue montée progressive au col.
Après, une descente assez courte, on remonte tout aussi
tranquillement le long de la rivière jusqu'à Gartok (Markham).
Dénivelé cumulé : 3.300 m. Le point de convergence des axes
Yunnan-Tibet et Sichuan-Tibet (par le sud).
Soit nous dormons à Markam ou nous continuons pour prendre la piste du Sichuan jusqu’à Chuwanang ou bien Batang. Au sortir de la petite ville, le checkpost est à l’ouest du carrefour.
Soit nous dormons à Markam ou nous continuons pour prendre la piste du Sichuan jusqu’à Chuwanang ou bien Batang. Au sortir de la petite ville, le checkpost est à l’ouest du carrefour.
Si ce circuit n’est pas possible, il y a la possibilité de rejoindre le Sichuan par ……….
En
revenant de Deqin, si on veut aller au Sichuan (Xiangsheng, Litang)
sans repasser par Zhongdian, on peut prendre un bus pour Benzilan (à
mi chemin entre Deqin et Zhongdian,19 yuans, 3h30), aller visiter le
monastère (Dhondrupling Gompa, à 22 km, y aller en stop). Le
lendemain vers 8 h, aller prendre le bateau pour franchir le Mekong
(5 yuan, cher!). On arrive à Waka où y a un bus pour Derong (20
yuans, 3h30). Très beau trip, le long des gorges du Mekong, puis
après, une fourche le long d' un affluent. Paysages très sauvages.
De Derong, prendre un minibus pour Xiangcheng (200 yuans, mais on est
4 donc 50 par tête, un peu cher mais y a guère le choix. Il y
a parfois des bus moins chers mais horaires très irréguliers car la
route est pourrie...
A
Xiangcheng, dormir dans la guesthouse tibetaine, décor sympa et
typique et ils ont des douches chaudes (attention à ne pas vous
électrocuter!). Allez faire un tour au monastère.
De
là, bus pour Litang. Litang est une petite ville tibétaine très
typique, à 4.000 m d'altitude où la plupart des habitants (très
sympas et curieux à notre sujet!) sont en costume traditionnel.
Allez
faire un tour au monastère: les moines super gentils vous feront
visiter, vous inviteront à boire le thé au beurre de yak (si vous
le supportez!).
Sans
trop savoir d’où nous partirons. Nous serons à Litang au soir
puisqu’il n’y a pas plus de 160 km entre Batang et Litang. 80
km de plus si nous partons de Markam.
Litang
est une ville importante historiquement. C'est dans cette ville qu'a
débuté en 1956 la révolte des Khampas contre les Chinois. Celle-ci
s'est étendue rapidement à tout le Kham, puis en 1957 et 1958 à
l'Amdo, et en 1958-1959, à l'actuelle région autonome du Tibet. En
1959, Lhassa est sous contrôle chinois et le Dalaï-Lama s'exile en
Inde, à Dharamsala.
Depuis mille ans, ce peuple d’anciens guerriers tibétains se regroupe près de Litang - la plus haute ville du monde.
C'est une petite ville de 30.000 habitants posée au milieu d'une immense prairie entourée de sommets enneiges. Nous sommes à 4.000 m.
Tout autour de Litang, des pâturages et des collines puis de hautes montagnes, pas un village jusqu'a l'horizon.
Ici la majorité de la population est tibétaine. Les silhouettes et les visages des gens sont vraiment étonnants. Des visages burinés par le soleil des hauts plateaux, des vêtements fourrés aux longues manches qu'ils portent entourés autour de la taille comme s'ils n'avaient pas trop confiance au beau temps. Les hommes portent des cheveux très longs, noués en tresse ornées de bijoux.
Depuis mille ans, ce peuple d’anciens guerriers tibétains se regroupe près de Litang - la plus haute ville du monde.
C'est une petite ville de 30.000 habitants posée au milieu d'une immense prairie entourée de sommets enneiges. Nous sommes à 4.000 m.
Tout autour de Litang, des pâturages et des collines puis de hautes montagnes, pas un village jusqu'a l'horizon.
Ici la majorité de la population est tibétaine. Les silhouettes et les visages des gens sont vraiment étonnants. Des visages burinés par le soleil des hauts plateaux, des vêtements fourrés aux longues manches qu'ils portent entourés autour de la taille comme s'ils n'avaient pas trop confiance au beau temps. Les hommes portent des cheveux très longs, noués en tresse ornées de bijoux.
Litang
Nous
sommes en terre bouddhiste, on trouve donc à Litang cinq monastères
regroupant 300 moines, des bonnets
jaunes.
Le plus ancien de ces monastères fut construit pour le 3eme
Dalai-lama (1543
- 1588). De
la terrasse du monastère le plus élevé, la vue est formidable.
La lamaserie est ceinturée par un magnifique mur surmonté de shorten (ou stupa). Un sentier permet d’effectuer le tour complet à l’extérieur de la lamaserie. Les pèlerins parcourent ce sentier sans fin en récitant des prières …. C’est la « Kora » (chemin des prières) le pèlerinage bouddhiste.
La lamaserie est ceinturée par un magnifique mur surmonté de shorten (ou stupa). Un sentier permet d’effectuer le tour complet à l’extérieur de la lamaserie. Les pèlerins parcourent ce sentier sans fin en récitant des prières …. C’est la « Kora » (chemin des prières) le pèlerinage bouddhiste.
Ce
monastère est très grand (le quart de celui de Labrang, c'est dire
s'il est quand même grand), sa visite, gratuite hors donation, vaut
la peine.
Un
sentier, ancienne piste à l'occasion fréquentée par des jeeps,
part de la gauche, montant jusqu'à un col à 4.375 m en 3 km, vue de
haut sur la ville et les montagnes. La monté est rude car elle est
souvent à 10%, et même 20-25% à la fin. A cette altitude, ça ne
pardonne pas !
Litang / Xinlong / Garzê
Départ
en bus pour Garzê. La gare routière de Litang tôt le matin
(horaire de départ de la plupart des bus)
Pour
ce trajet, je n’ai rien trouvé comme renseignement.
Mais
comme je pars du principe, que s’il y a une route et des villages, il doit bien avoir alors un moyen de transport !!!!!
Nous ferons sûrement un arrêt dans le village de Xinlong afin de
pouvoir se restaurer et de faire une petit visite des lieux.
Après, nous continuerons sur Garzê.
Garzê
voit un nombre de plus en plus important d'étrangers séjourner ici comme arrêt intermédiaire entre Serxu et Kangding ou sur leur
chemin occidental à Dege. C'est un endroit amical pour passer une
nuit et à un lamasery.
Garzê.
Ganzi
(en Tibétain, le Ganze, le Garze, le Kandze, etc.) dans la vallée
expansible de façon saisissante. La ville de Ganzi est un endroit
superbe dans le Sichuan occidental. La vie religieuse de la ville est
dominée par l'école de Geluk du bouddhisme tibétain. Monastère de
Garzê, un énorme établissement. La ville avec son marché actif se
repose dans une vallée à 3.800 m, entouré par la montagne de Chola.
La ville est peuplée par des Tibetains et Khambas.
Gandze est
une petite ville poussiéreuse avec plein de monastères aux
alentours et de magnifiques vues sur la chaine des Chola Shan. Le
monastère de Gandzi (Garze Gompa) vaut bien la visite : perché en
haut de la colline, vous pourrez non seulement y admirer les montagnes
environnantes, mais aussi, à l'intérieur, une magnifique collection
de plusieurs centaines de sakyammunis (petites statuettes en or) et
dans une chambre adjacente 125 et quelques splendides peintures tibétaines sur soie.
A
15 km de Gandzi (faîtes du stop), il y a Beri Gompa, rien de
transcendant mais jolie balade. De là, si vous continuez le long de
la rivière après le pont, la rivière étant à votre gauche, vous
trouverez Kolo (Golo? Kolong?) Gompa, Djeudjo Gompa, Yague Gompa et
Gueso Gompa. Mais attention, c'est un peu loin (une dizaine de kms
jusqu'au dernier).
De
Gandzi, vous pourrez ensuite continuer sur Serxu (Sitchou) au Qinghai
ou sur Dege, à la frontière avec le Tibet Ouest.
Garzê / Dege
La
route pour Dege est sublime. En cours de route, on verra les
crêtes neigeuses de la trés haute montagne de Chola strectching
6.168 mètres et le glacier de Xinhua qui descend presque jusqu’à la
route à 4.100 M. Chola lui-même a été mesuré la première fois
en 1988. Du bus au passage au sommet du col (+/-5.100 m) de La de
Tro (Chola), les tibétains à bord jetteront les papiers colorés de
prières par les fenêtres et chanter pour seulement espérer que tout
le monde arrive en sécurité jusqu’à Dege.
Tandis
que les vues sont ici phénoménales, les conditions de circulation
peuvent être de plus en plus difficiles sur la route étroite et
verglacée.
De
Mani (Maniganggo) Montée en bus (1 heure), en direction du col de
Tro La jusqu'au lac Yilun, cœur d'une réserve naturelle récemment
créée. Installation du campement. Trekking sur les bords du lac. Le
Yilun est un lac sacré : toute une rive est parsemée d'énormes
rochers gravés de mantras. En décor de fond, les majestueux sommets
de la chaîne de Derge, dont les glaciers descendent à proximité du
lac : l'Alaska en terre bouddhiste !
Le
conté de Dege est le coeur de la région du Kham. Cette zone est le
véritable centre de la culture tibétaine et est historiquement le
grenier des hauts plateaux.
Dege
(prononcer comme "reggae") a toujours été un royaume
indépendant, aussi bien du temps de l'Empire chinois que du pouvoir du Dalai
Lama de Lhassa. Le clan dirigeant la région maintient son contrôle
pendant 47 générations, jusqu'à ce que Dege soit définitivement
placé sous contrôle chinois dans les années 1950. Pendant un demi
siècle, la région a été totalement fermée à l'extérieur et les
sauvages montagnes du Kham, à 30 km de la frontière tibétaine, ont
protégé les monastères et tout le fond culturel qui a tant
souffert à Lhassa au cours des 50 dernières années.
Dege
a été rouvert aux voyageurs en 2000, les routes ont été
améliorées et il est aujourd'hui moins dangereux de passer le col
de la Tro'la, à 5.100 mètres d'altitude. Les environs de la ville
permettent de découvrir une culture tibétaine incroyablement
préservée. Il est en effet toujours plus simple de se rendre à
Lhassa en avion que de s'enfoncer dans l'ouest du Sichuan par la
route.
La
superbe imprimerie de la ville est l'attraction majeure, mais les
visiteurs sont encore rares dans les temples de Babang et de
Zhongsha, à plusieurs heures de très mauvaise piste et protégés
par de hautes montagnes.
L'imprimerie
dresse ses hauts murs pourpres en haut de la ville. Il faut en faire
le tour par la gauche avant d'accéder à l'entrée. Elle a été
construite entre 1729 et 1750 et constitue toujours un grand lieu de
pèlerinage. Des dizaines de personnes tournent autour de l'édifice
en actionnant leurs moulins à prières.
En
1950, l'imprimerie fut fermée par le gouvernement chinois et
transformée en hôpital, mais les livres ont pu être préservés
par la population. En 1979, l'interdiction est levée, et 100 ouvriers
travaillent aujourd'hui à l'impression des sutras avec les mêmes
techniques traditionnelles qu'au 18ème siècle. Aucune machine
électrique n'est utilisée et le travail se fait près des fenêtres,
à la seule lumière du jour. Au rez de chaussée, des ouvriers
préparent l'encre et lavent les blocs de bois. Les textes sont en
effet gravés à la main en relief dans des planchettes, certaines
datent du 16ème et du 17ème siècle.
Au
premier étage, le papier est imprimé à la main : un homme enduit
la planche d'encre et la recouvre d'une feuille, son partenaire
frotte énergiquement afin que l'encre pénètre le papier. Ils
répètent ces mouvements d'automates à l'infini tandis que les
sutras s'accumulent sur la petite table à côté d'eux. Plus haut,
des images sacrées sont imprimées sur des tissus jaunes ou blancs avec des modèles en métal, vieux de plusieurs siècles.
L'imprimerie
de Dege est également depuis deux siècles la plus grande
bibliothèque de la région : elle contient 80% de l'héritage
littéraire tibétain. Les ouvrages sacrés des cinq courants du
bouddhisme sont gardés ici, mais aussi des livres rares d'histoire,
de physique et de philosophie.
Le
marché commence à s'installer dans les rues de Dege. Les
bouddhistes les plus fervents entament leur 5ème tour de
l'imprimerie.
Aucun
bus ne se rend au monastère de Babang depuis Dege. Il faut donc
organiser le voyage en minibus soi même, le prix dépendra de vos
capacités de négociation.
Il
est également possible de se rendre à Babang à pied à travers les
montagnes depuis Dege. Selon les locaux, la randonnée (ardue) prend
une journée. Vous pourrez sûrement trouver des guides en ville.
Il
faut 5 heures pour aller jusqu'au monastère, il faut donc prévoir
au moins deux jours. Quitte à s'engager sur ces mauvaises pistes
autant combiner la découverte de Babang avec celle du monastère de
Zhongsha à 5 heures de Babang et 6 heures de Dege.
Le
minibus sort de la ville en direction du monastère de Babang
(également appelé Palpung). Il faut longer le fleuve Jinsha
(Yangtzi) pendant 2 heures (l'autre rive, c'est le Tibet!) avant de
s’engager sur une très mauvaise piste qui serpente dans la
montagne pendant plus de trois heures. Enfin à un petit village au
pied de Babang, 30 minutes de grimpette très ardue mènent au
monastère. A 3.900 mètres d'altitude, loin de tout, Babang Si est
ici surnommé le "petit Potala". C'est le monastère
Kagyupa (bonnet blanc) le plus important de la région, il a été
construit, il y a plus de 800 ans et son activité est toujours
intense.
De
superbes fresques ornent les murs intérieurs ainsi que les plafonds
et les pourtours des portes et des fenêtres. Le petit Potala abrite
un atelier de fabrication de "modèles" en bois qui servent
ensuite à l'impression des sutras. Des ouvriers postés près des
fenêtres découpent méticuleusement le bois afin de faire
apparaître en relief et en négatif, le texte tibétain : un travail
de fourmi avec des outils microscopiques ! Leurs paillasses s'étalent
dans la même pièce, ils doivent se mettre à l'ouvrage dès les
premières lueurs du jour car aucune lampe électrique n'est
utilisée.
La
nuit à Babang coûte 25 yuans. Apportez votre sac de couchage car
les couvertures laissent à désirer. Apportez également des
provisions. Les moines offrent le thé, le yak séché et des bonbons
mais on ne peut acheter rien d'autre en haut (en revanche, il y a une
sorte de restaurant dans le village en bas).
Zhongsha
est un grand monastère Sakya, également surnommée "temple
coloré" à cause des bandes grises, blanches et rouges qui
recouvrent les temples et les maisons des lamas.
Le
gris symbolise la Main de Diamand du Bouddha, le blanc représente la
déesse du Pardon et le rouge le Bouddha de la sagesse. Zhongsha est
localement appelé Dzongsar, il est situé dans le comté de Dege, à
6 heures de route de la ville. On peut également y accéder depuis
Babang en 5 heures de piste ou en 7 heures de marche à pied.
En
1073, le lama tibétain Kongchong Gyalpo construit le monastère de
Sakya, y enseigne ses propres disciplines ésotériques et fonde
ainsi l'école de Sakya encore très répandue dans le Tibet actuel.
"Sakya" signifie "terre blanche" en tibétain, il
désigne la montagne grise sur laquelle se dresse le monastère.
Zhongsha
est situé sur une colline, son superbe temple surplombant les
petites maisons des lamas. Un sentier abrupt permet d'y accéder
depuis le petit village de Meisu. Il est possible de visiter sans
problème le hall du temple mais il faudra arriver au bon moment pour
pouvoir entrer à l'intérieur. Zhongsha est également connu pour
son "foxue" : son université de lamas. De nombreux moines
de monastères Sakya viennent y étudier les sutras.
Zhongsha
est plus accessible que Babang car un bus dessert tous les jours
Meisu au départ de Dege. Les habitants du village et les lamas
parlent mandarin, la communication est donc plus facile. Des
restaurants et des pensions permettent de passer un jour ou deux à
Zhongsha sans aucun problème. Tous ces avantages rendent Zhongsha
moins mysterieux et moins impressionnant que son voisin de Babang,
mais l'excursion vaut quand même le coup !
De
Dege à Luhuo, nous ferons le voyage d’une traite.
Retour
par la même route. Pas d’autre solution mais c’est aussi pour le
plaisir des yeux !!!! Luhuo. Dormir au Kassa Fandian, à
gauche en sortant de la station de bus, une guesthouse tibétaine.
Nous
pouvons aussi aller dans le village de Danda avant de redescendre sur
Tagong. Pour cela, il faut bifurquer à gauche à Pamai en rentrant
dans le village
A Dawu,
il y a (bien sûr!) un monastère qui n'est pas mal, mais pas
exceptionnel, bien qu'on puisse y voir de grandes statues des lamas
du temps jadis.
A Danba,
dormir à l'hôtel de la station de bus, les autres n'acceptant pas
les étrangers. Vous pouvez aller visiter les tours de garde des
Qiang, localement appelées Gudiao, imposantes tours qui servaient
autrefois de postes d'observation. Il y en a pas mal le long de la
route. Faites du stop et arrêtez vous dès que vous les verrez,
celles sur votre gauche sont accessibles par un petit pont. En fait, il y en a pleins d'autres sur les collines, toutes visibles de parts
et d'autres de la route, choisissez celles qui vous inspirent... Ca
fait une étape sympa.
Arrivée
à Tagong, dominée par la cime glacée Zhara Lhatse (5800 m). Dans
l'après-midi, visite du monastère Sakya Pa de Lhagang. Voir le
coucher de soleil sur la chaîne du Zhara Lhatse.
A
Tagong, manger chez SALLY, et demandez des tuyaux pour les balades
environnantes. Il y a un plan sur le mur. La balade jusqu'à la
nonnerie est extraordinaire.
En
rentrant dans le village, un peu après le portique, il y a une
guesthouse tibetaine sur votre gauche, joli décor intérieur
(encadrement des lits peints, fresques). Pas de salle de bains
bien sur, vous commencez à être habitués! Inutile d'aller au
guesthouse gouvernemental, c'est plus cher et ça a bien moins de
caractère.
Visitez
le monastère (entrée 10 yuans, mais il semble que l'argent aille
aux tibétains) et n'oubliez pas d'aller faire un tour derrière le
bâtiment principal pour voir la centaine de chortens, ni de jeter un
œil aux rouleaux à prières dehors.
Vous
pouvez aussi aller vous promener vers les pâturages à la sortie du
village en direction de Daofu ou paissent paisiblement des yaks et où
vous pourrez visiter les tibétains qui vivent sous des tentes.
Belles vues sur les glaciers dans le lointain... Pour partir de
Tagong, comme les bus ne semblent pas vouloir s'y arrêter, cherchez
un minibus, attendez qu'il soit plein et en avant !!
Supplément vers le parc de Yading
Daocheng / Yading
Durant cette étape, nous
passerons des cols importants pour arriver à une altitude de 3.750 m
à Daocheng. En
tibétain, Daocheng signifie « vaste étendue de terres dans la
vallée montagneuse ». En effet, le siège du district de Daocheng
est réellement situé dans une large vallée.
Normalement, nous allons
maintenant en direction de Yading qui se trouve au milieu des trois
montagnes sacrées. Tout dépendra du temps qu’il fera puisque nous
devrions faire un trek de 2 jours dans le Yading
national park.
Balade dans le parc Yading
La Montagne enneigée de Sanhu est le site le plus célèbre de Yading. Elle est le 11e lieu le plus saint du bouddhisme sur un classement mondial de 24 sites. La Montagne Sanhu est constituée de trois pics dont le pic nord appelé « Xiannairi », ce qui signifie « bouddha Guanyin » connue comme la seule bouddha femme. Avec une altitude de 6.032 m au-dessus du niveau de la mer, ce pic qui est le point culminant de Daocheng, symbolise aussi la charité et la sérénité. Le pic sud, appelé pic « Yangmaiyong » et qui représente le bouddha Wenshu, symbole de la dignité et de la pureté, a une altitude de 5.958 m. Le pic est « Xianuoduoji » qui signifie « bouddha Jingangshou », représente la beauté et le courage et s'élève à 5.958 m d'altitude. Ces trois pics sont entourés d'une trentaine de monts de petite et moyenne tailles.
Dans
cette région teintée de mysticisme, les chaînes de montagnes aux
pics enneigés avancent d'ouest en est et du nord au sud. Les trois
fleuves parallèles, les glaciers, les lacs, les forêts, les
pâturages et les sources chaudes complètent ce panorama naturel
spectaculaire.
Balade
dans le Yading
national park.
L'automne
est la meilleure saison pour visiter Yading alors que le paysage est
tout à fait splendide. (octobre/novembre) .
Le
pâturage de Luorong est le meilleur endroit pour admirer les trois
montagnes sacrées.
L'entrée
au parc est de 128 yuans.
Vous
pouvez aussi partir du village de Yading où de nombreuses
guesthouses se sont ouvertes.
Le premier jour, il faut partir à 7h du matin de Daocheng. Vous mettrez 3h30 pour atteindre le début de votre excursion. Le site chinabackpacker présente une bonne carte et un circuit réalisable en 2 jours.
Le premier jour, il faut partir à 7h du matin de Daocheng. Vous mettrez 3h30 pour atteindre le début de votre excursion. Le site chinabackpacker présente une bonne carte et un circuit réalisable en 2 jours.
Stages: |
Walking
time |
*
Height
difference |
Remarks
|
1. Entrance - Chonggu Lodge |
1
hour
|
100
meters
|
Easy ascent. Follow the wide, paved trail. Suivre la large piste asphaltée |
2. Chonggu Lodge - Luorong Pasture |
1.5
- 2 hours
|
150
meters
|
Easy ascent. Follow the wide, paved trail. Suivre la large piste asphaltée |
3. Luorong Pasture - Milk Lake |
3
hours
|
600
meters
|
Tough, long ascent. Cross the bridge in Luorong Pasture, hike toward Jampelyang, walk along the west shore of the stream. The trail is easy to find as Milk lake is visited by most travelers. longue ascension difficile. Traversez le pont en Luorong des pâturages, de la randonnée pédestre vers Jampelyang, marcher le long de la rive ouest de la rivière. Le sentier est facile à trouver que le lait est le lac le plus visité par les voyageurs. |
4. Milk Lake - First Col |
30-45
minutes
|
250
meters
|
Tough ascent. Follow the trail along the north shore of Milk Lake. The trail leads to the first col. Plus rudes. Suivre le sentier le long de la rive nord du lac de Lait. La piste mène au premier col. |
5. First Col - First Hut |
1
hour
|
400
meters
|
Descent. Reaching the first col, turn to the north, walk along the steep slope beneath Chenresig, pass an emerald lake and reach the first hut in one hour. Descente Atteindre le premier col, se tourner vers le nord, à pied le long de la pente raide sous Chenresig, passer un lac d'émeraude et d'atteindre la première cabane en une heure. |
6. First Hut - Several Huts** |
1
hour
|
100
meters
|
Easy to follow the level trail, keep the north direction. There is an entrance to descend west to the Kasi Hell Gully. Facile à suivre la piste, conserver la direction nord. Il ya une entrée à descendre vers l'ouest jusqu'à la Kasi Hell Gully. |
7. Several Huts - Second Col |
1.5
- 2 hours
|
600
meters
|
Tough ascent. Tibetan praying flags hanging on the second col can be seen far away from the col. Plus rudes. Drapeaux de prière tibétains suspendus sur le deuxième col on peut voir loin du col. |
8. Second Col - Pearl Lake |
1.5
- 2 hours
|
900
meters
|
Long descent. A long downhill walking to Pearl Lake accompanied by the view of Chenresig's magnificent north face. Longue descente. Une longue descente à pied de Pearl Lake accompagné par le point de vue de Chenresig magnifique face nord. |
9. Pearl Lake - Chonggu Lodge |
30
minutes
|
100
meters
|
Descent. Wide, paved trail. large sentier pavé. |
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