Bien
que le départ du bus pour Chiling ne soit prévu que pour 9h, je suis
déjà au bus stand de Leh dès 8 heures. Le bus que je dois prendre
n'est pas encore là, mais je constate qu'il y a un autre bus pour
Alchi qui s’apprête à partir. Ce qui veut dire qu'il passe lui
aussi par le village de Nimu, là où se trouve le confluent des
rivières du Zanskar et de l'Indus, càd l'endroit même où débute
le trek qui va à la vallée de la Markha. Je décide donc de le
prendre afin de gagner une heure. Lorsque le bus de Chiling me
rattrapera pendant ma balade, il sera encore temps de le prendre pour
finir cette portion du voyage.
En
ce début de journée, la météo est nettement meilleure, le ciel
est de nouveau tout bleu et la température est remontée de quelques
degrés.
Après deux heures de bus, me voilà déjà à la hauteur du confluent. Je fais arrêter le bus car j'ai vu un petit chemin qui descendait directement jusque là. Il est donc inutile d'aller jusqu'à Nimu pour commencer la marche et cela me fera déjà gagner un peu plus de deux kilomètres.
Clic,
clic, je fais quelques photos de la rivière du Zanskar que je
retrouve avec un certain plaisir. De plus, l'endroit est bien connu
des trekkeurs, puisque c'est ici que prend fin le Chaddar. Le Chaddar
est le nom donné à la piste de glace qui recouvre la rivière
Zanskar pendant la période la plus froide de l'hiver. Cette route
glacée est alors le seul moyen de relier la plaine de Padum avec la
vallée de l'Indus.
Entre
le début du trek et le village de Chiling, il y a 28 kilomètres, je
ne peux me tromper puisqu'une borne kilométrique se trouvant au
bord de la route, me l'indique. C'est peut être un peu long pour
tout faire à pied, mais je commence la balade avec la ferme
intention d'aller le plus loin possible avant que le bus ne me
rattrape.
Cette partie des gorges du Zanskar est vraiment splendide. J'ai l’avantage, en cette fin de saison, de les avoir que pour moi tout seul. Les couleurs et lumières sont si particulières, que chaque vue pourrait faire un sujet de tableau. Inutile de dire que dans ces conditions, les kilomètres défilent avec un grand plaisir.
Une heure et demie de marche et une voiture s'arrête à ma hauteur. Son chauffeur me demande si je veux l'accompagner jusqu'à Chiling ? Chiling, c'est peut être beaucoup car les gorges sont tellement belles, que je voudrais en profiter au maximum, mais je veux quand même bien profiter de sa proposition pour m'épargner quelques kilomètres.
Me
voilà donc assis pour contempler ce fabuleux décor, mais après
seulement cinq kilomètres, les gorges se rétrécissent encore un
peu plus et je décide de continuer à pied afin de profiter encore
mieux de l'endroit. Le chauffeur est très étonné de ma décision.
Il faut savoir que les indiens ont une sainte horreur de marcher.
Me revoilà à nouveau seul pour finir les douze kilomètres qu'il me reste à faire avant Chiling, où peut-être moins si je décide de prendre le bus. A voir lorsqu'il sera là !
Me revoilà à nouveau seul pour finir les douze kilomètres qu'il me reste à faire avant Chiling, où peut-être moins si je décide de prendre le bus. A voir lorsqu'il sera là !
Tout le long de la rivière, il y a des grottes où les Zanskarpa vont dormir pendant leurs étapes du Chaddar. J'imagine qu'avec moins quarante degrés, cela ne doit pas être très évident à faire.
Je
pense quand même préférer la douceur météo et ce décor multicolore d'automne, à
celui de couleur unie de l'hiver.
J’entends
un moteur qui tourne, c'est celui du bus qui arrive. Je dois prendre
une décision, je monte ou je continue à pied ? Il est à ma hauteur
et je le laisse passer, je finis les derniers kilomètres à pied. Au
total de ma journée, j'en ai fait un peu moins de 23.
J'arrive à Chiling sur le coup de 16 heures, juste le temps de trouver une Homestay et de me reposer un peu avant le repas du soir.
Le lendemain, je décide de me lever tôt, je veux être à la nacelle qui me fera passer de l'autre côté du Zanskar, le plus vite possible. Mais je sais aussi que pour y arriver il me reste à parcourir un peu plus de 5 kilomètres.
Me
voilà en route alors que le soleil ne réchauffe pas encore les
gorges profondes du Zanskar. Et en cette saison, sans le soleil, les
degrés tombent très vite.
D'un
pas pressant, il ne me faut que cinquante minutes pour faire les cinq
kilomètres.
Dans
un premier temps, je tire sur la corde pour faire venir la nacelle du
côté de la rive où je me trouve, ensuite je charge mon sac et je
monte aussi. Une autre aventure commence, celle de faire son possible
pour passer de l'autre côté. Pour cela, je tire sur la corde qui
est fixée sur l'autre rive. Je tire, je tire et le chariot suspendu
avec moi dedans, se met en branle. L'effet est assez pittoresque, mais
je fais mon possible pour rester concentré au maximum afin que
l’exercice finisse bien.
Au milieu de la rivière, je fais quand même une photo du Zanskar et pour me prouver que je suis à l'aise, j'en fait même une de chaque côté afin d'être certain d'en avoir une de bonne !
Au milieu de la rivière, je fais quand même une photo du Zanskar et pour me prouver que je suis à l'aise, j'en fait même une de chaque côté afin d'être certain d'en avoir une de bonne !
Lorsque
je suis presque de l'autre côté de la rive, ma corde que je tire,
reste accrochée à une grosse pierre qui se trouve en bas de la
nacelle. Il fallait encore que cela m'arrive !!!
Pour
me sortir de ce mauvais pétrin, je suis obligé de faire marche
arrière en tirant sur l'autre corde qui est accrochée sur la rive
d'où je suis parti. Je me penche un peu et je constate l'accrochage
de la corde. Je tire dessus et heureusement, la corde se décroche de
la pierre, je peux enfin rejoindre la rive souhaitée. Mais les
choses ne sont pas si simples pour moi. Sur le fond de la nacelle, il
y avait un clou qui dépassait et en tirant sur cette corde, le clou
a complètement déchiré mon pantalon. Evidemment, je n'ai pas
d'autre pantalon avec moi, je vais donc être obligé de faire tout
le trek avec celui là. Dans ces conditions, je vais sûrement faire
un petit effet sur tout le parcours !!!
Je suis enfin arrivé sur l'autre rive, pas mécontent que l'opération
soit terminée et je débarque d'abord mon sac pour descendre
ensuite.
Le
trek de la vallée de la Markha peut enfin commencer.
L'objectif pour la journée est de rejoindre le hameau de Skyu.
Le début des gorges n'est pas facile à passer. Depuis les inondations de l'année passée, cette partie du trek a subi de nombreuses transformations à cause des multiples pierres qui sont venues en boucher l'accès.
J'ai beaucoup de mal et je suis obligé de faire de nombreux passages à gué qui me prennent beaucoup de temps.
Après plus d'une heure d'effort, j'arrive enfin à une plaine. C'est gagné, je suis sur un sentier et j'arrive à Skyu après trois heures de marche.
Dans le petit hameau, il y a un Homestay et j'y vais boire un thé. Il n'est que treize heure et je demande combien de temps il me faudrait pour rejoindre le village de Sara ? Pas plus de deux heures ! Cela devrait aller pour encore faire cette portion aujourd'hui. Et après avoir vu le shorten avec son toit en forme de dôme qui abrite des gravures de Bouddha sculptées sur des pierres plates, ...
... je reprends le trek par un agréable sentier en corniche pour le village de Sara.
A vrai dire, je ne suis pas mécontent car la journée a été longue. J'ai quand même fait deux étapes du trek en un jour. Je suis assez satisfait de la tournure du trek. Le temps est splendide, je marche bien et je reste optimiste pour les prochains jours. Dans ces conditions, la nuit sera sûrement très bonne.
La journée commence fort avec, dès les premiers kilomètres, une courte montée et un passage dans le lit de la rivière. Heureusement, l'eau est peu profonde et si je fais un peu attention, je ne dois même pas me déchausser.
Depuis le début du trek, il y a beaucoup de verdure dans la vallée, mais au fur et à mesure que je monte, le décor devient plus aride. De la moyenne montagne, je me dirige de plus en plus vers la haute montagne. C'est très agréable comme sensation car tout se fait progressivement sans de véritables grosses montées qui vous coupent le souffle.
Cela fait trois heures que j'ai quitté Sara et je passe un nouveau pont qui me conduit cette fois à Markha.
J'arrive au monastère, j'y vois un moine et je lui demande si je peux visiter les lieux. Il me répond qu'il doit partir pour un Home Puja, mais que si je fais vite, il a quand même un peu de temps devant lui. Il ne me faudra pas plus car à l'intérieur, il n'y a pas grand chose d'intéressant. Je laisse donc le moine à ses devoirs et je continue mon chemin en direction de Tetsha.
Mon avancée devient plus difficile, je suis obligé de marcher pendant des heures dans le lit de la rivière. Bon, elle est peut être souvent à sec, mais les gallets me cassent les jambes et mon rythme. J'ai de plus en plus difficile à progresser. Je ne m'en rends pas trop compte, car j'ai les yeux fixés sur ces gallets qui me déstabilisent. Le décor autour de moi change de plus en plus. L'ambiance de haute montagne est maintenant bien présente.
Je
suis maintenant à l'ermitage perché de Tetsha qui date de 1790.
Particulièrement haut, je n'ai pas trop envie d'aller le visiter et
je me contente juste de faire une photo depuis le bas. Ben oui, il y
a des moments où pépé manque de punch pour faire une petite visite
supplémentaire pendant ce parcours. C'est sûrement un peu dommage
car la vue de là-haut doit être splendide. Mais c'est sans regret, je
ne monterai pas. Si quelqu'un qui lit ces lignes y est monté, il
peut toujours m'envoyer ses photos, je me ferai ainsi une idée de ce
que j'ai loupé !!
Un peu plus loin j'arrive dans un hameau, l'endroit est sympa et je demande s'il y a la possibilité de manger ? Oui pourquoi pas, il faut monter à la maison !
Pendant que le riz cuit, la fille de la maison profite pour regarder les photos qui se trouvent dans mon guide.
Après le repas, je quitte la maison avec regret, je serais bien resté ici pour la nuit, mais il est un peu trop tôt pour poser son sac. Je décide de continuer jusqu'à Hankar.
Suite de l'aventure dans cette vallée sur une autre page .......
Un peu plus loin j'arrive dans un hameau, l'endroit est sympa et je demande s'il y a la possibilité de manger ? Oui pourquoi pas, il faut monter à la maison !
Pendant que le riz cuit, la fille de la maison profite pour regarder les photos qui se trouvent dans mon guide.
Après le repas, je quitte la maison avec regret, je serais bien resté ici pour la nuit, mais il est un peu trop tôt pour poser son sac. Je décide de continuer jusqu'à Hankar.
Suite de l'aventure dans cette vallée sur une autre page .......
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