Aujourd'hui, moins de trois mois avant le départ, les choses se précisent donc. Il ne me reste qu'à soigner mes genoux pour être certain de pouvoir partir. En effet, depuis déjà deux ou trois ans, mes rotules ont tendance à me dire que ces longs treks Himalayens commencent à bien faire et qu'ils voudraient un peu de repos !! Ils en rêvent tellement que mon kiné est obligé de faire des miracles pour que je puisse au moins repartir avec l'espoir de finir le circuit que je me suis préparé pendant l'hiver. Mon kiné m'a prévenu, cette fois, encore plus que les autres années, il sera impératif de partir avec un sac ultra léger. Pour ne rien regretter en cas d'échec, je suis bien décidé à n'emporter que le "very" strict nécessaire, pour arriver à un maximum de douze kilos sur les épaules. Ce ne sera évidemment pas beaucoup, car ce poids inclut les deux litres d'eau de ma gourde !!
Mais avant de penser au poids de mon sac, je vais aussi devoir faire attention à mon PMC. Cela, pour évidemment soulager mes genoux durant le passage des différents cols qui sont à mon programme. Je rappelle quand même qu'il comprend le Pikey Peak, le Nangkar Tshang, Chhukhung BC, le Tashi Labsta La BC, l’Ama Dablam BC, le Mera Peak BC, la remontée de la vallée de Gokyo, le Tashi Labsta et aussi le Sunder Peak, le Gokyo Ri ou encore l’incontournable Kala Patthar et le BC Everest. Ce programme est effectivement ambitieux et il ne permet pas que mon poids soit pris à la légère. J’ai donc six kilos à perdre avant le départ.
Inutile de dire que je rêve déjà de parcourir, une nouvelle fois, ces chemins qui m'emmèneront jusqu'au pied de l'Everest, appelé aussi Chomolangma1 "Déesse mère des neiges" en tibétain ou Sagarmatha "Mère de l'Univers"en népalais.
L'année passée, j'étais accompagné de mon épouse. Cette fois, je serai à nouveau seul, comme je l'ai été dans la plupart de mes grands treks dans l'Himalaya. Être seul dans un univers aussi grand, m'apporte cette sensation de n'être qu'un point minuscule dans ce décor en quatre dimensions. Jour après jour, l'état d'esprit change, le stress des grandes villes se fond en moi pour faire place à la sérénité et l'humilité dans sa plus belle forme. En tout cas, c'est ce que je ressens lorsque je suis sur ces sentiers et je réalise fort bien, malgré les difficultés d'un tel trajet, que c'est un privilège de pouvoir évoluer dans un tel environnement qui peut me faire évader de la sorte.
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