Météo : beau à nuageux et petite pluie.
Transport : 4 heures de bus.
Lever à 5h30, douche, fermeture des sacs, taxi jusqu’à la gare des bus pour Zhongdian.
7h30.
Le bus de 16 personnes démarre tip-top pour effectuer 200 km en 4 heures et bientôt attaque la montagne. Il longe la rivière Yu Sham et ensuite un de ses affluents. Nous arrivons à 11h30 à la gare des bus de Zhongdian. Zhongdian est, comme Lijiang et Dali, construite sur le même principe : une vieille ville avec rues pavées et vieilles maisons traditionnelles en bois et pierre, et la nouvelle ville qui s'étale alentours avec ses immeubles et ses boutiques de téléphone. Nous prenons un taxi pour le centre de la vieille ville. Ici aussi le chauffeur de taxi ne comprend pas l’anglais. Heureusement que nous avons les petits bouquins (guides de conversation en chinois) de Benoît pour se débrouiller.
Le bus de 16 personnes démarre tip-top pour effectuer 200 km en 4 heures et bientôt attaque la montagne. Il longe la rivière Yu Sham et ensuite un de ses affluents. Nous arrivons à 11h30 à la gare des bus de Zhongdian. Zhongdian est, comme Lijiang et Dali, construite sur le même principe : une vieille ville avec rues pavées et vieilles maisons traditionnelles en bois et pierre, et la nouvelle ville qui s'étale alentours avec ses immeubles et ses boutiques de téléphone. Nous prenons un taxi pour le centre de la vieille ville. Ici aussi le chauffeur de taxi ne comprend pas l’anglais. Heureusement que nous avons les petits bouquins (guides de conversation en chinois) de Benoît pour se débrouiller.
Nous trouvons rapidement un hôtel et commençons notre balade dans la vieille ville. Sur la place principale, Dancing Square, quelques stands de nourriture sont présents. Nous nous attablons à l’un deux et une petite vieille tibétaine nous prépare des brochettes de viande de yak, de mouton et de pommes de terre qu’elle fait cuire sur son barbecue. Un vrai délice !
Le ventre plein, nous rejoignons un monastère dominant la vieille ville, situé en haut d’une colline. Pas encore habitués à l’altitude (3.340 m), nous sommes essoufflés quand nous arrivons au sommet. Nous avons besoin de quelques longues minutes pour récupérer.
Mais cela vaut le coup d’être au sommet et d’avoir une vue, d’un côté, sur la ville et de l’autre côté, sur la steppe à perte de vue.
Nous visitons le monastère qui n’est pas bien grand et nous sommes surpris par le nombre élevé de drapeaux de prières.
La descente est plus aisée et nous revenons au village pour rejoindre notre hôtel. En chemin, nous visitons un petit temple dont le Bouddha est magnifique. A côté du temple, un moulin à prières géant doré et kitch que les abrutis de touristes chinois font tourner.
Arrivés à notre hôtel (Outdoor Guesthouse), la réceptionniste nous demande de nous inscrire dans un registre, mais elle nous réclame aussi nos passeports qu’elle emporte avec elle dans son bureau. Bizarre. Serge la suit et constate qu’elle veut faire une photocopie de ceux-ci. Serge est furieux et lui prend les passeports des mains. Dès lors, nous ne pouvons que partir de cet hôtel, ce que nous faisons en réclamant nos sous de retour.
Nous trouvons un autre hôtel (Shangri-La Moon Guesthouse), bien plus calme où nous n’avons pas tous ces problèmes. Sauf celui de la langue car le réceptionniste ne parle pas anglais.
Nous allons dans un boui-boui tibétain proche de notre guesthouse, où nous mangeons 2 délicieuses soupes (porc – nouilles – cacahuètes – légumes) et un plat de yak et légumes pour Serge. Nous discutons avec un couple de chinois qui nous montre des photos des montagnes de Shangri-La ( ???).
En fait, Zhongdian s'appelle aujourd'hui Shangri-La pour des raisons marketing. Lost Horizon, le roman que James Hilton a écrit en 1933, aurait eu pour décor la ville de Zhongdian et les chinois misent sur l'effet touristique auprès des Hans. Le récit n'a rien perdu de sa magie. C'est l'histoire de quatre occidentaux qui découvrent, en plein Tibet, la vallée de l'éternelle jeunesse, où les habitants vivent à l'abri du monde dans un raffinement spirituel. Mais où est ce rêve ?
Nous nous rendons ensuite au N’s Kitchen de Zhongdian où nous retrouvons le patron du N’s de Lijiang. Mais ici pas de wifi !!! Nous buvons une bière et rentrons au guesthouse.
La nuit et la chambre sont glacées. Comme partout au Yunnan, les maisons ne sont pas chauffées. Heureusement, il y a des couvertures chauffantes sur les matelas. C’est bien agréable. Par contre, l’insonorisation des chambres n’est pas terrible. Nous entendons les voisins de chambre discuter jusqu’à une heure tardive. Et personne à la réception !!!
LUNDI 19-10-2009 : Zhongdian
Météo :
quelques éclaircies, nuages et pluie.
Altitude de
Zhongdian : 3.200 m
Tôt le matin, Serge
va faire des photos de la vieille ville. Moi, je reste au lit.
Petit déjeuner avec
2 soupes à la même cantine qu’hier soir.
Puis nous louons 2
vélos à la journée pour parcourir la steppe environnante et aller jusqu’au lac
Bita Haï, lac de la pagode d’émeraude à l’est de Zhongdian. Ça commence fort,
par une montée et Serge a des difficultés à trouver son rythme.
Nous nous dirigeons
au milieu des yaks et de la steppe que nous avions vue hier depuis le
monastère. Le paysage est immense et le vent qui souffle, nous ralentissant. La
fin de la route est en montée et cela devient dur, dur. De plus, les distances
sont difficiles à évaluer.
Nous arrivons à un
alignement de 8 stupas adossés à la montagne, puis nous continuons sur ce que
nous croyons être un monastère. Mais, en fait, c’est un bâtiment abritant un
téléphérique reliant un lac d’altitude et un plateau avec vue sur les montagnes
environnantes (photos de Shangri-La du chinois d’hier soir). Nous ne sommes pas
équipés pour aller là-haut, en altitude, aujourd’hui et puis cela sent un peu
l’attrape-touristes chinois (220 yuans par personne, soit 22 EUR).
Nous poursuivons notre piste en direction du lac, en passant par des villages tibétains plantés dans un décor fantastique, qui n’ont pas bougé d’un iota et où on ne voit pas un seul touriste, même chinois : chemins de terre, maisons en pisé, toits de tuiles dont les soubassements sont en bois sculpté. Ce genre de construction demande énormément de bois, ce qui est étonnant car dans la steppe, il n’y a pas d’arbres. Ces paysans doivent donc aller chercher ce bois dans les montagnes, avec leurs yaks.
Nous poursuivons notre piste en direction du lac, en passant par des villages tibétains plantés dans un décor fantastique, qui n’ont pas bougé d’un iota et où on ne voit pas un seul touriste, même chinois : chemins de terre, maisons en pisé, toits de tuiles dont les soubassements sont en bois sculpté. Ce genre de construction demande énormément de bois, ce qui est étonnant car dans la steppe, il n’y a pas d’arbres. Ces paysans doivent donc aller chercher ce bois dans les montagnes, avec leurs yaks.
Et lorsque vous
avez le bois, il faut encore monter les murs en pisé et ceux-ci demandent
beaucoup de main-d’œuvre. Nous l’avons vu, tout le monde, hommes et femmes,
jeunes et vieux, s’y met.
Mais nous n’avons pas encore atteint le lac. Vu l’heure (13h45) et notre fatigue, nous décidons de prendre un chemin de traverse dans la steppe pour rejoindre la ville de Zhongdian et cela sous quelques gouttes de pluie.
Serge a vraiment
dur et je dois un peu le motiver. C’est dur pour moi aussi, mais j’ai encore un
bon rythme. Serge s’est même accroché à une sorte de tracteur chinois à 3 roues
pendant 2-3 km. Quand il a lâché prise, il a dû m’attendre et quand je suis arrivée
à sa hauteur, il m’a dit que c’était toujours les mêmes qu’on devait
attendre !!! Quel toupet !
Arrivés à l’hôtel,
nous avons les jambes coupées et après une douche bienfaisante, nous regagnons
nos lits chauffants pour un repos bien mérité.
Internet, là où
nous avons loué les vélos (qui fait aussi resto).
Souper à notre
cantine avec un fried rice pork et un noodle fried pork.
Nous terminons la
journée en passant par la place principale Dancing Square où plusieurs
personnes dansent en faisant un grand rond.
MARDI 20-10-2009 :
Zhongdian
Nous nous levons
tard. Petit déjeuner à notre boui-boui habituel avec 2 soupes
noodles-porc-cacahuètes- légumes.
Nous prenons le bus
3 pour aller découvrir au nord de la ville le monastère de Songzanlin (Ganden
Sumtseling Gompa), le monastère de l’arc-en-ciel. Il nous conduit jusqu’à un
pavillon d’accueil où nous devons payer l’entrée de 85 yuans par personne. Nous
prenons ensuite la navette, remplie de touristes chinois, jusqu’au monastère.
La lamaserie Songzanlin, qui est surnommé « le petit Potala »,
s’étend sur le flanc de la montagne Foping. Elle fut construite au XVIIème
siècle et constitue l’une des 13 plus grandes lamaseries du Kanzang, région qui
couvre les provinces du Tibet, du Sichuan et du Yunnan. Dans sa période la plus
prospère, la lamaserie comprenait 3.000 moines (actuellement 800). Elle est
composée de bâtisses à toit plat échelonnées sur le versant de la montagne. Ce
monastère est le centre de la secte gelukpa (bonnets jaunes). Adossés à un
versant de la montagne, les constructions épousent les contours montagneux.
C’est un dédale de temples.
Nous faisons
d’abord le tour en longeant le mur d’enceinte. A l’arrière des bâtiments, nous
sommes surpris par une odeur et remarquons que des plants de cannabis poussent
le long du chemin. Serge en coupe quelques têtes. Cela empeste dans le petit
sac à dos.
Nous entrons dans l’enceinte par une porte latérale. Quelle ne fut pas notre surprise, le site étant en chantier un peu partout. Nous visitons quelques temples annexes : bof !
Nous entrons dans l’enceinte par une porte latérale. Quelle ne fut pas notre surprise, le site étant en chantier un peu partout. Nous visitons quelques temples annexes : bof !
Quand nous arrivons
à la place principale, nous voyons avec horreur que le bâtiment principal est
démoli et que les chinois sont occupés à le reconstruire ! C’était le
bâtiment le plus intéressant puisqu’il comportait une salle de 108 colonnes
géantes, illuminée par des lampes à huile. Nous nous sentons roulés.
Nous faisons encore
le tour du lac pour avoir une vue d’ensemble du monastère, mais cette image est
gâchée par le trou béant du bâtiment principal manquant.
Nous attrapons la
navette pour retourner au pavillon d’accueil.
Nous reprenons le
bus 3 pour rentrer dans la vieille ville vers 15h.
Internet,
préparation des sacs, dernière balade dans la vieille ville, dernier souper à
notre boui-boui tibétain (2 fried noodle + pork + vegetables).
Dernière balade
dans les ruelles avec achat d’un pantalon et d’une veste pour Serge.
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