Je m'approche tout doucement de Nanche Bazar. Là, les choses très sérieuses vont commencer.
La haute montagne sera bientôt présente et je vais pouvoir enfin faire ce que j'ai écrit dans mon programme de cette année. Si je suis revenu au Khumbu, c'est uniquement pour faire tout ce que je n'avais jamais fait. J'ai ainsi prévu de faire la route du Tibet ou du moins y aller le plus loin possible, de faire les Base Camps de l'Ama Dablam et du Taboche Peak. J'ai aussi l'intention de faire le Sunder Peak etc ...... Je verrai toutes ces possibilités en temps voulus, car aujourd'hui, avec toute cette pluie tombée ces derniers jours, je suppose qu'à 5.000 m, c'est de la neige qui est tombée et que les sommets sont sûrement fermés pour l'instant.
Qui vivra verra, mais pour le moment, c'est direction Bengkar.
Ce village est reconnu pour ses gravures sur les rochers. Elles portent le Mantra le plus important du monde bouddhiste : Om Mani Padme Hum. "Louange au joyau dans le lotus"
Ensuite, c'est Chheplug qui est d'ailleurs un croisement important pour aller à Lukla.
En chemin, je rencontre un moine et je lui demande s'il va à Bengkar ? Il me répond que oui. Je lui demande que lors de son passage devant le View Point Lodge & Restaurant, il veuille bien aller dire à Lhakpa ou sa femme Lemi que Papa arrive. Ils comprendront bien !!
Bengkar est en vue .........
Encore deux waterfalls à passer ...........
.................. Et dans 5 minutes, je suis là.
Puisque le moine avait annoncé mon arrivée, ce ne fut pas une surprise, mais de belles retrouvailles.
Les 26 et 27 septembre
Le 26, des trombes d'eau ont commencé à tomber et nous avons vraiment commencé à se demander ce qui pourrait se passer. La riviére Dhuh Kosi s'est transformée en torrent d'une puissance telle que même des rochers de plusieurs tonnes ont commencé à rouler et à se fracasser sur les berges qui elles, s'effondraient comme un château de cartes. Je n'en menais pas large. J'ai donc préféré refermer mon sac à dos que j'ai laissé dans ma chambre, pour être prêt si on devait évacuer au plus vite. Dans des cas comme ceux là, mieux vaut être un minimum prudent.
Après, pour tuer le temps, j'ai fait la lessive et tout mis à sécher près d'un poêle rempli de bouses de yak. Ensuite, j'ai pris une bonne douche (pas très chaude) pour me remettre à neuf !!
Le new man que j'étais, était prêt à tuer le temps avec des jeux de cartes et quelques verres de chang.
Le lendemain 27 septembre
Lhakpa m'a proposé d'aller nous dégourdir les jambes en allant faire un petit tour. Protégé tant bien que mal avec chacun un parapluie, nous nous sommes mis en route. Dans un premier temps vers un pont qui franchit la Dhuh Kosi, puis Lhakpa me proposa d'aller rendre visite à une chamaniste. Toujours sous la pluie, mais quelque peu moins intense.
C'est sur le pont que Lhakpa me montra les rochers qui n'étaient pas là, il y a une semaine.
Lorsque nous avons passé le pont, il nous restait encore 500 m pour aller visiter la chamaniste.
Une fois sur place, nous sommes rentrés dans une pièce totalement plongée dans l'obscurité. Il m'a fallu un long moment pour deviner enfin quelque chose. L'idée m'est venue de tenter de faire une photo de ce drôle d'endroit. Pour cela, j'ai dû d'abord essayer de coincer mon smartphone pour faire une photo avec un long temps de pause. Comme la dame n'a pas bougé, je fus étonné que la photo soit colorée et de surplus bien nette. J'étais le premier surpris du résultat.
Lhakpa s'est servi une boisson dans une cruche tandis que moi, j'ai décliné poliment ce breuvage qu'il me tendait. Depuis le moment où nous sommes rentrés, jusqu'au moment où nous sommes sortis, je suis certain que cette femme n'a fait aucun mouvement. Situation bizarre quand même, tu t'introduis chez une personne et rien ne se passe.
A notre sortie, j'ai posé 2 / 3 questions sur son comportement. La seule réponse que j'ai eue, fut qu'elle est toujours assise ainsi dans son coin et devant son poêle !!!!
Puis, nous sommes rentrés au Lodge.
J'imagine que demain, je pourrais peut-être risquer d'aller jusq'à Namche Bazar.
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