Puisque cette journée sera compliquée, je prévois le coup en me levant un peu plus tôt que d'habitude; tout ça pour être certain de ne pas arriver trop tard ce soir.
Après avoir mangé une bonne sherpa stew, question d'être en forme, je ferme mon sac pour démarrer au plus vite. J'ai réussi car bien qu'il ne soit pas encore 7h, le soleil n'éclaire pas encore le hameau de Bupsa ......
............. tandis que les versants des montagnes bien orientés le sont déjà.
Un caravanier commence à préparer ses mules pour rejoindre, comme moi, le sommet du Kari La. C'est effectivement là-haut que la route se termine. Et à partir de là, ce sont les caravanes de mules ou les sherpas porteurs qui prennent le relais pour l'acheminement de toutes les marchandises qui ravitailleront les différents villages dans la région du Khumbu. C'est effectivement de la logistique, mode in Népal !!!!
Moi, je suis donc toujours sur le fameux chemin historique de l'Everest.
Ce chemin est bon, à part quelques endroits.
Je suis presque au sommet.
C'est là-haut qu'une année, j'ai passé la nuit chez un sherpa, car la pluie s'était mise à tomber. En remerciement, j'avais donné un Bouddha en pendentif. Aujourd'hui, ce sherpa s'en souvient encore. J'ai donc fait une halte chez lui.
Vous allez vite comprendre pourquoi !
Voici donc la fin de la route, c'est là que les chauffeurs de 4x4 déchargent leurs chargements et que tout est trié.
Comme je le disais plus haut, c'est aussi ici que les caravanes de mules prennent le relais des 4x4.
C'est aussi à partir d'ici que les choses sérieuses vont commencer.
Nul besoin de grandes phrases, le choc des photos suffisent pour comprendre dans quel merdier, je me trouve. Dans ces moments-là, on comprend fort bien ceux qui choisissent de prendre l'avion pour Lukla !!!!!
J
J'avance tant bien que mal sur cette route en construction. Mais à un moment donné, je ne peux plus continuer car le passage s'est transformé en un amoncellement de pierres les unes plus instables que les autres.
Hélas, je n'ai pas eu d'autre solution que de continuer sur ce qui ressemble encore à un sentier.
Je suis bien entendu tombé et même retombé. La fatigue est telle que je n'ai pas constaté que le filtre de mon objectif était cassé ..........
Cette fois, j'ai une nouvelle fois gagné le combat, la voie étant maintenant ouverte jusqu'à Paiya.
C'est dans une maison familliale que je dépose mon sac.
Ma chambre est au premier étage .......
Dans la maison flotte une odeur de chang. En effet, des grains semi-fermentés d'orge sont étalés sur le sol d'une chambre voisine et la dame est occupée à aérer les grains.
Ma journée se terminera par un repas avec toute la famille.
La nuit sera bonne. Encore merci à eux pour leur chaude hospitalité.
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